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François Empain

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Le baron François Empain, né à Tongre-Notre-Dame le et mort à Bruxelles le , est un financier et homme politique belge membre du Parti catholique.

Louis François Joseph Empain, né à Tongre-Notre-Dame le , est le fils de François Julien Empain, clerc-organiste, et Catherine Lolivier. Il est le frère d'Édouard, baron Empain son aîné de dix ans. Le , il épouse la comtesse de Ghislaine Descantons de Montblanc qui lui donne quatre enfants.

Il fait des études de droit et de sciences politiques et sociales à l'Université catholique de Louvain dont il obtient les diplômes de docteur. Il est le plus proche collaborateur de son frère, Édouard Empain, créateur du groupe Empain lié à l'exploitation de l'énergie électrique. À ce titre, il joue un rôle de premier plan aux niveaux bancaire, industriel, des entreprises de transport en commun (chemins de fer, tramways et métros) en Belgique et à l'étranger ainsi que dans les sociétés holdings qui les contrôlent. De même, il est mêlé de près aux intérêts de ce groupe industriel en Égypte et au Congo belge[1].

Il acquiert en 1907 un hôtel au coin de la rue Ducale et de la rue Zinner et en fait un immeuble luxueux de séjour, l'actuel Hôtel Empain. À Enghien, il érige un château en 1913 et aménage l'ancien domaine des ducs d'Arenberg et son parc qui est désormais la propriété de la ville d'Enghien. Amateur d'art, il réunit dans ses deux propriétés une importante collection de meubles, peintures, sculptures, etc.

De janvier 1913 à août 1920, il est membre du Sénat belge de l'arrondissement de Malines sur la liste catholique[2].

En août 1914 au début de la Première Guerre mondiale, il se réfugie en France pour échapper à l'invasion allemande. Pendant la guerre, il consacre ses soins à l'Œuvre des enfants de l'Yser, organisation qui prend en charge les enfants de réfugiés belges et qui crée une vingtaine d'internats principalement autour de Paris et en Normandie[3]. De même, le gouvernement belge au Havre le désigne en janvier 1915 comme membre de la Commission franco-belge des réfugiés qui a pour but de venir en aide aux familles de belges réfugiées en France[4].

En août 1920, il démissionne de son mandat de sénateur. Il se met ensuite en retrait de la politique pour se recentrer à ses activités bancaires et industrielles.

Après le décès de son frère en juillet 1929, ses deux neveux, actionnaires majoritaires dans le groupe Empain, le mettent à l'écart de tous les organes de direction du groupe. Il se retire alors dans le cadre arboré de son château à Enghien.

À la suite de son décès le , François Empain est inhumé au cimetière d'Enghien le .

Hommages et distinctions

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François Empain est anobli en 1913 et fait baron en 1921 par le roi Albert Ier.

Il a reçu les distinctions suivantes[1] :

  1. a et b C. Camus, Biographie Belge d'Outre-Mer - Tme VI, Bruxelles, Royal Academy for Overseas Science, (lire en ligne), p. 360-361
  2. « Nécrologie », La Nation Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès limité)
  3. « Distinction », La Nation Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès limité)
  4. « La Commission franco-belge des réfugiés », Le Vingtième Siècle,‎ , p. 1 (lire en ligne)