François Dupuy (sociologue)

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François Dupuy
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François Bernard DupuyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Théoricien du management, sociologueVoir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour

François Dupuy, né le à Beaulieu-sur-Loire et mort le [1] à Nice[2], est un sociologue des organisations auteur de plusieurs ouvrages sur la bureaucratie, le changement et le management dans les entreprises et les institutions.

Biographie[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une licence en histoire ancienne à la Faculté des lettres de Paris en et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en , du Salzburg Seminar in American Studies en et du Centre de formation des journalistes, François Dupuy travaille comme chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) jusqu'en [3] au sein du Centre de sociologie des organisations dirigé par Michel Crozier. Il quitte le CNRS pour fonder son cabinet de conseil qui travaille avec des sociologues[4].

Il a enseigné à l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD] à Fontainebleau, à la Kelley School of Business sur le campus de l'université de l'Indiana ainsi qu'en Californie, en Chine, en Afrique du Sud, en Belgique et en Uruguay[4]. Il est conseiller académique au Centre européen d'éducation permanente (CEDEP) associé à l'INSEAD[5],[3].

En , son livre Le client et le bureaucrate, paru en , reçoit le prix Manpower[6]. Il se fait surtout connaître avec son analyse du management dans les ouvrages Lost in management ()[7] et La faillite de la pensée managériale ()[8].

Depuis , il anime le blog La connaissance sans esprit partisan[9][Passage à actualiser].

Décoration[modifier | modifier le code]

Principaux travaux[modifier | modifier le code]

Lost in management[modifier | modifier le code]

Sur la base de dix-huit enquêtes et près de huit cents interviews, le sociologue montre que les entreprises sont en passe de perdre le contrôle d’elles-mêmes : le pouvoir est descendu d’un ou plusieurs crans pour se disperser au niveau des intermédiaires et des exécutants. Et lorsque, poussés par une compétition grandissante, les dirigeants tentent de reprendre le contrôle par la mise en œuvre de « process » et de « reportings », le résultat est à l’inverse de l’effet escompté : plus les décisions se multiplient, moins le contrôle est grand. Dans de nombreuses entreprises, le problème est aujourd’hui de reconstruire une maîtrise minimale de la direction et de ses managers sur l’organisation et ses personnels en redécouvrant les vertus de la confiance et de la simplicité[10].

La faillite de la pensée managériale[modifier | modifier le code]

Suite de Lost in management, l'ouvrage s’emploie à démonter les mécanismes de l’appauvrissement de la pensée managériale et à en montrer l'étendue des conséquences pour les entreprises, en particulier à cause de l'ignorance persistante des acquis des sciences sociales. Habillant les idées reçues d’un jargon déconnecté de la « réalité », dirigeants et managers commettent des erreurs de raisonnement et des confusions qui pénalisent ainsi leurs décisions. À travers plusieurs exemples, le sociologue montre la responsabilité des grands cabinets de conseil et des écoles de commerce dans la diffusion de cette pensée paresseuse[11].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le client et le bureaucrate, Dunod,
  • L'Alchimie du changement, Dunod,
  • Sociologie du changement : pourquoi et comment changer les organisations, Dunod, [12]
  • La fatigue des élites, Seuil,
  • « La crise, le travail, les cadres...et les autres », in Pierre-Éric Tixier (dir.), Ressources humaines pour sortie de crise, Presses de Sciences Po, [13]
  • Lost in Management. La vie quotidienne des entreprises au XXIe siècle, Seuil, [14].
  • La faillite de la pensée managériale. Lost in management 2, Seuil, .
  • On ne change pas les entreprises par décret. Lost in management 3, Seuil, [15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Francois Dupuy sur LinkedIn : Nous sommes au regret de vous faire part du décès de François Dupuy, qui… | 213 commentaires », sur fr.linkedin.com (consulté le )
  2. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  3. a et b « FRANÇOIS DUPUY », sur thenextgenenterprise.com (consulté le ).
  4. a b et c Bernard Vasseur, « Un chevalier de la Légion d’honneur », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  5. Claire-Marine Varin et Fabien Renou, « "Malgré les process, les indicateurs et le reporting, les entreprises ne contrôlent rien" », sur Le Journal du Net, (consulté le ).
  6. Editions Seuil, « François Dupuy, Biographie François Dupuy, Livres François Dupuy », sur www.seuil.com (consulté le ).
  7. « "Lost in management", par François Dupuy », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  8. « François Dupuy : «Moins le sommet a d’informations, plus il lance d’initiatives en tous sens  !» », Les Echos Business,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « La connaissance sans esprit partisan », sur La connaissance sans esprit partisan (consulté le ).
  10. « Lost in Management, François Dupuy, Sciences humaines - Seuil », sur seuil.com (consulté le ).
  11. « La Faillite de la pensée managériale, François Dupuy, Documents - Seuil », sur seuil.com (consulté le ).
  12. Marie-Béatrice Baudet, « Des hommes "décodeurs" », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  13. Ressources humaines pour sortie de crise, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 230 p. (ISBN 978-2-7246-1173-1, lire en ligne).
  14. Philippe François, « Critique du livre de François Dupuy : Lost in management : La vie quotidienne des entreprises au XXIe siècle », sur ifrap.org, (consulté le ).
  15. France Culture, « Révolutionner le management avec François Dupuy », sur France Culture, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]