François Bustillo

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François Bustillo
Image illustrative de l’article François Bustillo
François Bustillo en 2021.
Biographie
Nom de naissance François Xavier Bustillo
Naissance (55 ans)
à Pampelune (Espagne)
Ordre religieux Frères mineurs conventuels
Ordination sacerdotale
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par le pape François
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Santa Maria Immacolata di Lourdes a Boccea
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Jean-Marc Aveline
Dernier titre ou fonction Évêque d'Ajaccio
Évêque d'Ajaccio
Depuis le

Blason
"En lui était la Vie" (Jn 1,4)
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François Bustillo, né le à Pampelune, est un religieux franciscain conventuel français, évêque d’Ajaccio depuis le et cardinal depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

François Bustillo[1] est né en 1968 à Pampelune[2]. Il est le fils d'un militaire et d'une mère au foyer, et grandit au sein d'une fratrie de quatre enfants[3]. Sa famille est basco-navaraise.

À dix ans, il entre au petit séminaire de la vallée de Baztan près d’Espelette, de l'autre côté de la frontière espagnole[3].

À dix-sept ans, ayant obtenu son baccalauréat, il rejoint les franciscains à Padoue, en Italie[3].

Membre de l'ordre des Frères mineurs conventuels, il fait sa profession solennelle le 20 septembre 1992, est ordonné prêtre le 10 septembre 1994[4], puis vient en France[5]. Il obtient sa licence en théologie à l'Institut catholique de Toulouse en 1997[1]. Il co-fonde le couvent de Saint-Bonaventure à Narbonne[1].

Après avoir été supérieur provincial des franciscains conventuels[1], l'une des trois grandes familles franciscaines, il était, jusqu'à sa nomination comme évêque, gardien (supérieur) du couvent Saint-Maximilien-Kolbe de Lourdes, délégué épiscopal à la protection des mineurs et des personnes vulnérables du diocèse de Tarbes et Lourdes[6], cérémoniaire diocésain et membre du conseil épiscopal du diocèse de Tarbes et Lourdes[4].

Évêque d’Ajaccio[modifier | modifier le code]

Le , François Bustillo est nommé évêque d'Ajaccio par le pape François[1].

Sa consécration épiscopale et son installation ont eu lieu le dimanche 13 juin 2021 en la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Ajaccio[4], en présence du nonce apostolique Celestino Migliore. La cérémonie s'est déroulée sous la présidence de Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, assisté d'Olivier de Germay (son prédécesseur), archevêque de Lyon, et de Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes.

Le , le pape François annonce lors de l'Angélus la tenue d'un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux le , dont François Bustillo[7],[8]. À cette occasion, il reçoit le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria Immacolata di Lourdes a Boccea. Il reçoit la visite d'Emmanuel Macron le 28 septembre 2023, lors d'un déplacement du président en Corse[9]. François Bustillo est créé cardinal à Rome, le 30 septembre 2023, lors d'une cérémonie à laquelle assistent près de 800 Corses venus pour l'occasion.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Il est un amateur de tennis et nage presque tous les jours[9].

Controverses[modifier | modifier le code]

En septembre 2023, le magazine Golias publie une enquête intitulée « Les étranges amis du néo-cardinal Bustillo »[10]. L'enquête met en lumière des dérives charismatiques et mystico-spirituelles attribuées au frère Daniel-Marie Thévenet. Le cardinal Bustillo est particulièrement mis en cause dans cette affaire, car il est l'un des trois re-fondateurs de l'ordre au couvent de Narbonne, aux côtés de Daniel-Marie Thévenet. Le magazine suggère donc que le cardinal ne pourrait ignorer ces dérives, étant donné son lien étroit avec ce dernier.

De plus, toujours selon Golias, durant son mandat en tant que custode de sa communauté, un groupe de jeunes affilié à cette dernière ainsi que plusieurs religieux ont effectué un voyage en Syrie pendant la guerre civile dans les régions sous contrôle du régime de Bashar al Assad. Ce voyage a été organisé et publicisé par l'association SOS Chrétiens d'Orient. Cette association avait déjà été remise en cause par l'Église avant même la réalisation du voyage[11]. Elle fait depuis l'objet d'une enquête préliminaire pour complicité de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, ouverte par le parquet national antiterroriste en 2021[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Mgr François-Xavier Bustillo, nouvel évêque d'Ajaccio », Vatican News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Jean-Marie Guénois, « François Bustillo: «Il faut réveiller la passion pour Dieu et pour les autres» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Christiane Vincent, « L’enfant de Navarre est devenu prêtre médiatique », Midi Libre,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c « Mgr François Bustillo, nommé évêque d’Ajaccio », sur Église catholique en France, (consulté le )
  5. Christophe Henning, « Le frère franciscain François Bustillo nommé évêque d’Ajaccio », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. Andy Barréjot, « Le diocèse lance une charte pour protéger les mineurs », La Nouvelle République des Pyrénées,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Loup Besmond de Senneville (à Rome) et Matthieu Lasserre, « Vatican : qui sont les deux nouveaux cardinaux français ? », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Français, Espagnol, Polonais… qui sont les nouveaux cardinaux créés par le pape ? », Famille chrétienne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Bernadette Sauvaget, « François-Xavier Bustillo, la crosse s’autonomise », sur Libération (consulté le )
  10. Christian Terras, « Les étranges amis du néo-cardinal Bustillo », Golias, Éditions Golias, no 783,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Clémence Houdaille, « Que reproche l’Église de France à l’association SOS Chrétiens d’Orient ? », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  12. Julie Connan, « L’association SOS Chrétiens d’Orient visée par une enquête pour complicité de crimes de guerre », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]