François-Ignace Derendinger
Naissance |
Achern, Autriche antérieure (Pays de Bade, Saint-Empire) |
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Décès |
(à 71 ans) Haguenau, département du Bas-Rhin (France) |
Nationalité | Margraviat de Bade, Électorat de Bade, Grand-duché de Bade, France |
Pays de résidence | France |
Profession |
Restaurateur, brasseur |
Activité principale |
Restauration, Brasserie |
Autres activités |
Introducteur du houblon en Alsace |
Ascendants |
Francois-Joseph Derendinger, aubergiste, et Marie-Madeleine Ernstin |
Famille |
Derendinger devenu de Rendinger |
François-Ignace Derendinger, né en 1775 à Achern dans l'Autriche antérieure (pays de Bade, Saint-Empire) et mort le à Haguenau, est un restaurateur, cultivateur et brasseur à Haguenau qui fut en 1805 l'introducteur de la culture du houblon dans cette ville et qui se diffusa ensuite dans le Bas-Rhin[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales
[modifier | modifier le code]Fils de Francois-Joseph Derendinger, aubergiste à Achern, et de Marie-Madeleine Ernstin, il est issu d'une famille alsacienne fixée au XVIIIe siècle dans le Margraviat de Bade où ses parents étaient hôteliers[2].
Restaurateur et brasseur à Haguenau
[modifier | modifier le code]En 1802, il s'installa à Haguenau où il épousa le Marie-Élisabeth Pfohl[2], une veuve de brasseur[3] et devint restaurateur[4],[5] à l'enseigne « Au lion d’or »[6].
Introducteur de la culture du houblon dans le département du Bas-Rhin
[modifier | modifier le code]En 1805, il y eut pénurie de houblon. On ne pouvait s'en procurer que par importation et les 50 kilogrammes se payaient alors 600 francs[7], François-Ignace Derendinger rompit avec la tradition d'importer du houblon nécessaire au brassage de la bière qu'il débitait à sa clientèle[4] et alla chercher en Bohême 800 pousses de houblon pour acclimater la plante en Alsace[3].
François-Ignace Derendinger fut suivi par d'autres brasseurs d'Haguenau qui plantèrent à leur tour du houblon. Dans les premiers temps les brasseurs de Strasbourg dédaignèrent leur production parce qu'ils étaient habitués au houblon étranger et qu'il n'étaient pas encore au fait de cette culture à laquelle beaucoup d'entre eux finirent par renoncer. Mais à partir de 1820 le renom du houblon alsacien devint grandissant[8].
François-Ignace Derendinger fut naturalisé français le (la publication de l'ordonnance au Bulletin des lois lui donne le nom « de Rendinger », bien qu'il continua ainsi que ses enfants à porter le nom « Derendinger »[2],[9]).
Après sa naturalisation, il céda sa brasserie à son fils, pour se livrer entièrement à la culture du houblon[7].
Le , le conseil municipal de la ville de Haguenau, en témoignage de sa reconnaissance, consigna dans une délibération spéciale, qu'elle déclarait François-Ignace Derendinger introducteur de la culture du houblon dans l'arrondissement de Haguenau[7].
Descendance
[modifier | modifier le code]Il eut pour fils François-Ignace Derendinger, né le à Haguenau et décédé le en cette même ville, marchand de vin à Haguenau, marié le à Gunstett avec Marie-Antoinette Kuhn[2].
Parmi ses petits-fils nous pouvons citer François Ignace Derendinger (1837-1904), général de division, marié à Marie Hoërter (1853-1929). Ils ont un fils Jean-Robert Derendinger, également appelé de Rendinger, qui épouse à Versailles le Simonne Henriette Lucie Bellot de Busy (née à Versailles le , morte à Paris le ). Jean-Robert de Rendinger (né à Paris le , mort à Paris le ) est général de division, comme son père, grand-officier de la Légion d'honneur[10], de la couronne de Roumanie, de Léopold de Belgique, de l'Étoile Noire, du Cambodge, Commandeur de l'Aigle Blanc, du Ouissam alaouite.[réf. nécessaire].
Il est l'aïeul d'Antonia de Rendinger, comédienne et humoriste française.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Tome 1, page 365.]
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le simili-nobiliaire francais, Sedopols, 2002 : « Cette famille alsacienne était fixée au XVIIIe siècle en pays de Bade. Ses representants écrivaient alors leur nom Derendinger et exerçaient la profession d'hôtelier. Fils de Francois Joseph et de Marie Madeleine Ernstin, mariés en 1769, Francois Ignace naquit en octobre 1775 à Achern. Il s'installa a Haguenau, dans le département du Bas-Rhin, comme brasseur et introduisit la culture du houblon en Alsace ; autorisé en 1804 à établir son domicile en France, il obtient le 15 juillet 1820 des lettres de déclaration de naturalité, document où il figure sous le nom de Rendinger. L'orthographe Derendinger se maintient cependant chez ses descendants, parmi lesquels plusieurs généraux et officiers supérieurs. C'est au cours de la seconde moitié du XXe siecle que des décisions judiciaires avalisent la forme de Rendinger : jugement du tribunal de Versailles de 1965 ; decision du procureur de la République pres le tribunal de grande instance de Paris qui, le 28 avril 1975, rectifie l'acte de décès du géneral Francois Ignace Derendinger (Paris, 7 novembre 1904) et le défunt à s'appeler de Rendinger et non pas Derendinger ».
- Agnès Acker, Encyclopédie de l'Alsace, Editions Publitotal, 1984, Volume 6, page 3679.
- Bulletin historique et littéraire de la société de l’histoire du protestantisme français, Volumes 122 à 123, 1975, page 593.
- L'administration temporelle des paroisses Saint-Georges et de Saint-Nicolas de Haguenau: (1810-1870), Société savante d'Alsace et des régions de l'Est, 1981, page 239.
- Charles Monselet, Les souliers de Sterne récits et tableaux de voyage, 1874, page 210.
- Mémoires d'agriculture, partie 1, Académie d'agriculture de France, 1846, page 83 à 85.
- Adolphe Le Reboullet, Eugène Seinguerlet, Charles Mehl, Revue alsacienne, volume 4, Nancy, Berger-Levrault et cie, 1890, page 540.
- Bulletin des lois de la République française, 1821, page 157
- https://www.saint-cyr.org/medias/editor/files/1900-1902-85e-promotion-du-tchad.pdf