François-Benoît Hoffmann

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François-Benoît Hoffmann
Portrait par Boilly.
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Université de Strasbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Rédacteur à

François-Benoît Hoffmann est un auteur dramatique et un critique français, né à Nancy le et mort à Paris le [1].

Son nom, parfois orthographié Hoffman, lui vient de son grand-père, un huissier de la chambre du duc de Lorraine nommé Ébrard, qui choisit de germaniser son patronyme en Hoffmann.

Biographie[modifier | modifier le code]

François-Benoît Hoffmann entreprit des études de droit à l’université de Strasbourg. Mais comme il était bègue, il finit par y renoncer, car il n’aurait pu exercer la profession d’avocat qu’il souhaitait pratiquer. Il s’engagea un moment dans l’armée, pour abandonner cette voie également.

Il rentra à Nancy, écrivit des poèmes qui furent remarqués, puisqu’il obtint un prix qui lui permit de partir pour Paris en 1784. Là il persévéra, publiant un recueil de poèmes, mais surtout il écrivit le livret de la tragédie lyrique en 3 actes Phèdre, musique de Lemoyne. Représentée au château de Fontainebleau le , puis à l’Opéra de Paris à partir du suivant, cette œuvre remporta un très vif succès. Encouragé dans cette voie, il poursuivit jusqu’en 1807 la composition de pièces de théâtre et d’œuvres lyriques.

En , son opéra Adrien, musique d’Étienne Nicolas Méhul, lui donna l’occasion de montrer l’indépendance d’esprit dont il fit preuve toute sa vie. On lui demanda de supprimer de son livret les allusions monarchiques qu’il contenait. Malgré le risque qu’il prenait à cette époque, il refusa, préférant retirer l’œuvre de l’affiche. Elle put être jouée seulement en 1802 et est regardée par certains comme son chef-d’œuvre.

En 1807, il fut sollicité par Charles-Guillaume Étienne pour collaborer en tant que critique au Journal de l’Empire, qui deviendra le Journal des débats. Il y analysa avec un égal brio des ouvrages de littérature, de philosophie, d’histoire, de politique et même de médecine. Pour conserver une parfaite indépendance, il se retira dans sa maison de Passy, pour ne pas subir l’influence des auteurs des livres dont il avait à rendre compte. Pour la même raison, il refusa de briguer un fauteuil à l’Académie française, où il aurait pourtant eu, paraît-il, facilité à entrer.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Théâtre
Romans, essais
  • Mes souvenirs ou Recueil de poésies fugitives (1802) ;

Enregistrements discographiques[modifier | modifier le code]

  • Phèdre de Jean-Baptiste Lemoyne, avec Judith Van Wanroij (Phèdre), Melody Louledjian (Oenone), Julien Behr (Hippolyte), Tassis Christoyannis (Thésée), Ludivine Gombert (La Grande Prêtresse), Jérôme Boutillier (Un Grand de l'Etat / Un Chasseur), György Vashegyi (dir.), Orfeo Orchestra, Purcell Choir, CD Palazzetto Bru Zane, 2020.
  • Adrien d'Etienne-Nicolas Méhul, avec Gabrielle Philiponet (Emirène), Philippe Do (Adrien), Marc Barrard (Cosroès), Philippe Talbot (Pharnaspe), Nicolas Courjal (Rutile), Jean Teigen, Jennifer Borghi (Sabine), György Vashegyi (dir.), Orfeo Orchestra, Purcell Choir, (2014, Bru Zane).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L. Castel, « Notice biographique et littéraire sur F.-B. Hoffman », dans Œuvres de F. B. Hoffman précédées d’une Notice sur sa vie, Théâtre, tome 2. pp. V-LV.
  • P. Jacquinet, François Benoît Hoffman : sa vie, ses œuvres, Nancy, 1878.
  • T. G. Waidelich, „…imitée d’Aristophane“. Die Lisistrata von Hoffman und Solié (1802) als Bindeglied zu den Verschwornen von Castelli und Schubert mit einem Ausblick auf die Rezeption des Sujets im Musiktheater (Teil 1). In: Schubert:Perspektiven. 9, 2010, p. 216–228.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]