Fourons

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Fourons
(nl) Voeren
Fourons
Une rue de Teuven
Blason de Fourons
Héraldique
Drapeau de Fourons
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région flamande Région flamande
Communauté Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Province Drapeau de la Province de Limbourg Province de Limbourg
Arrondissement Tongres
Bourgmestre Huub Broers (Voerbelangen) N-VA
(2001-24)
Majorité Voerbelangen (2001-24)
Sièges
Voerbelangen
Retour à Liège
15 (2013-24)
10
5
Section Code postal
Fouron-le-Comte
Fouron-Saint-Martin
Fouron-Saint-Pierre
Mouland
Rémersdael
Teuven
3798
3790
3792
3790
3791
3793
Code INS 73109
Zone téléphonique 04
Démographie
Gentilé Fouronnais(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
4 287 ()
50,08 %
49,92 %
84,71 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,97 %
62,13 %
17,90 %
Étrangers 28,48 % ()
Taux de chômage 5,36 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 20 354 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 45′ nord, 5° 45′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
50,61 km2 (2021)
91,44 %
2,8 %
5,76 %
Localisation
Localisation de Fourons
Situation de la commune dans l’arrondissement de Tongres et la province de Limbourg
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Fourons
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Fourons
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Fourons
Géolocalisation sur la carte : province de Limbourg
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Fourons
Liens
Site officiel fourons.be

Fourons ou les Fourons (en néerlandais Voeren, en limbourgeois Voere, en wallon Foron) est une commune néerlandophone à facilités de Belgique située en Région flamande dans la province de Limbourg.

Elle dispose du statut de commune à facilités pour sa population francophone, comme c'est le cas pour une vingtaine d'autres communes belges.

Il y a environ 4 000 habitants dans la commune, dont environ 40 % de francophones (c'est une estimation, car il n'y a pas eu de recensement linguistique depuis des décennies).[réf. nécessaire]

Sa superficie est de 50 km2.

Bien que faisant partie de la province de Limbourg, elle est enclavée en Région wallonne et elle est donc séparée du reste du Limbourg flamand par une partie de la province de Liège.

Elle est la seule partie de la province du Limbourg flamand se trouvant sur la rive droite de la Meuse, « Outre Meuse ».

La commune des Fourons a été rattachée en 1963 à la province flamande du Limbourg, à la suite de la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année. Ceci contre la volonté manifeste de la majorité de ses habitants de rester dans la province de Liège[2].

Localités

La commune comprend les six anciennes communes suivantes, dites « des » Fourons :

Géographie

Le territoire se confond avec la vallée de la Voer, qui se jette en rive droite de la Meuse à Eijsden (Maastricht, Pays-Bas).

La commune est entourée de communes de la province de Liège (Visé au sud et à l'ouest, Dalhem et Aubel au sud, et Plombières à l'est), sauf au nord où passe la frontière néerlandaise.

Communes limitrophes des Fourons
Eijsden-Margraten (NL) Gulpen-Wittem (NL)
Visé Fourons Plombières
Visé

Histoire

Avant la Révolution française, les Fourons étaient une partie orientale du duché de Limbourg (pour rappel, le territoire de ce duché n'est pas celui de la province belge actuelle du Limbourg qui elle, excepté les Fourons, faisait partie alors de la Principauté de Liège).

Voir aussi Voerstreek (historisch-politieke achtergronden) (néerlandais).

Héraldique

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 9 décembre 1988. Ce sont celles du Brabant-Limbourg, déjà utilisées par Fouron-le-Comte mais dans le bon ordre et avec le lion à deux queues du Limbourg. La majeure partie de la commune actuelle faisait historiquement partie des duchés de Brabant et du Limbourg.
Blasonnement : Écartelé au premier et quatrième d'argent, au lion de gueules, armé et couronné d'or,qui est de Limbourg; au deuxième et au troisième de sable, au lion d'or, armé et lampassé de gueules qui est de Brabant.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[3].



Démographie

La commune comptait, au , 4 136 habitants (2 074 hommes et 2 062 femmes)[4], soit une densité de 81,69 habitants/km² pour une superficie de 50,63 km2.

Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

Problème linguistique

Historiquement, une partie des habitants parlait la langue locale, un dialecte limbourgeois connu localement sous le nom de Platdütsch. La langue administrative en vigueur depuis l'instauration de l'État belge en 1830 fut le français.[réf. nécessaire]

Au cours du XXe siècle, les habitants adoptèrent progressivement soit le néerlandais, soit le français. Bien que les recensements ne soient plus organisés en Belgique depuis 1947, on peut réaliser une estimation via les élections communales et du CPAS. En 2006 la représentation des Belges francophones dans les Fourons à un peu plus de 46 % des habitants belges fouronnais (voir tableau ci-dessous, élections du CPAS 2006) et un peu moins de 39 % des habitants en totalité (voir tableau ci-dessous, élections communales 2006). Comme avant la détermination officielle de la frontière linguistique (1963), le territoire appartenait à la province de Liège, la population locale parlait le dialecte limbourgeois mais avait coutume d’employer le français en parlant avec des francophones et le néerlandais en parlant avec des néerlandophones.[réf. nécessaire] En 1963, les Fouronnais maniaient généralement quatre langues (limbourgeois-néerlandais-français-allemand).[réf. nécessaire] En 2007, on parle néerlandais, français ou limbourgeois. Du côté des francophones, seules les personnes de plus de 45 ans parlent encore en limbourgeois.[réf. nécessaire] Le limbourgeois ne se transmet plus aux jeunes « francophones » malgré le fait que la majorité de cette jeunesse francophone est de souche pure limbourgeoise et porte des noms limbourgeois. Du côté des néerlandophones, une partie de la jeunesse se parle encore en limbourgeois, au vu de la migration de Flamands d'autres provinces et de Néerlandais.[réf. nécessaire]

Évolution des résultats des élections communales dans les Fourons[6],[7],[8]
Année Voerbelangen (VB) % Sièges Retour à Liège % Sièges Électeurs présents Nuls ou blancs
1976 998 36,99 5 1699 63,01 10 2750 53
1982 1034 36,37 5 1739 61,17 10 2843 70
1988 1083 39,07 6 1610 58,08 9 2772 79
1988 (CPAS) 1080 38,96 3 1523 54,94 6 2772 79
1994 1129 42,96 7 1398 53,20 8 2628 101
1994 (CPAS) 1147 43,64 4 1295 49,27 5 2628 186
2000 1604 51,25 8 1433 45,78 7 3130 93
2000 (CPAS) 1140 44,25 4 1328 51,55 5 2576 108
2006 1898 59,52 9 1226 38,44 6 3189 65
2006 (CPAS) 1233 49,67 5 1164 46,90 4 2482 85
2012 1866 63 10 1095 37 5
2012 (CPAS) 1184 52,9 5 1053 47,1 4
2018 1838 63,1 10 1075 36,9 5 3024 111
2018 (CPAS) 1182 53,4 5 1033 46,6 4 2340 125

Aux élections communales, la majorité francophone avait coutume de l'emporter, ce qui provoquait des tensions régulières avec le pouvoir provincial néerlandophone de tutelle (la commune dépend de la province de Limbourg depuis le ) et la minorité néerlandophone ; les querelles remontaient parfois au sommet puisque c’est le problème de José Happart qui a causé la chute du sixième gouvernement Martens le .[réf. souhaitée] Il avait gagné les élections communales et avait été proposé comme bourgmestre. Mais ne connaissant pas le néerlandais, sa nomination dans une commune flamande a été annulée par le Conseil d'Etat qui, au travers d'une interprétation juridiquement douteuse de l'article 4 de la constitution belge, proclamant l'existence de régions linguistiques et malgré l'avis de la population des Fourons, considérait la connaissance du néerlandais comme essentielle. C’est Nico Droeven, membre du même parti que Happart mais qui connaissait le néerlandais, qui a obtenu le poste. José Smeets lui succéda en 1994.[réf. souhaitée]

Panneau indicateur dont les mentions en néerlandais sont vandalisées

Lors des élections communales du 8 octobre 2000, c’est le parti flamand qui a gagné d’un siège sur le parti wallon « Retour à Liège » grâce aux voix des Fouronnais de la communauté néerlandaise. Cependant, aux élections pour le Centre public d'action sociale (CPAS/OCMW) de la même année, « Retour à Liège » a conservé la majorité du fait que pour ce vote les Néerlandais ne pouvaient participer alors que, pour les municipales, le droit de vote actif et passif avait été accordé pour la première fois aux citoyens des autres États membres de l’UE habitant dans la commune. Dans le cas des Fourons il s’agissait surtout de Néerlandais qui, en raison de leurs affinités linguistiques ont voté pour le parti flamand. Il a fallu cependant plus de six mois avant que Huub Broers pût devenir le premier bourgmestre flamand des Fourons. Les membres du parti Retour à Liège voulaient faire reconnaître l’invalidité des élections du fait que le Marnixring (association d’activistes flamingants) avait cherché à influencer les élections en distribuant des petits cadeaux aux Néerlandais parmi lesquels un abonnement gratuit au quotidien Het Belang van Limburg. C’est une interview avec Bep Mergelsberg dans le quotidien néerlandais De Limburger qui l’a révélé.

Aux élections communales de 2006 les néerlandophones ont fortifié leur majorité récente avec 60,8 % des voix contre 39,2 % pour les francophones. Ces chiffres semblent montrer que la liste Voerbelangen attire une partie des voix francophones. Le nombre des Néerlandais a aussi augmenté jusque 26 % et les jeunes francophones se cherchent de plus en plus des maisons dans les villages voisins.

En 2018, Carles Puigdemont donne son soutien aux francophones des Fourons[9]. Aux élections de 2018 pour la première fois, il n'y a pas de baisse de résultats de la liste francophones[10] qui obtient environ 37% au conseil communal[8] et 47% au conseil du CPAS[7].

Personnalités

Personnalités nées aux Fourons

Personnalités liées aux Fourons

Notes

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 96.
  2. « 18e Fête de la Jeunesse Jurassienne », conférence de Jean-Louis Xhonneux, secrétaire général de l'Action fouronnaise, Porrentruy, 12 juin 1982 : « Si l'on additionne les abstentions aux votes exprimés en faveur du Limbourg, on obtient la proportion : 64, 5 % pour le régime français avec facilités pour le néerlandais, 35,5 % pour le régime inverse. »
  3. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Voeren
  4. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  5. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
  6. Jean-Louis XHONNEUX, « FOURONS RETOUR A LIEGE, FOURONS, commune contestée à la frontière de la francité. », Retour à Liège, (consulté le )
  7. a et b [1]
  8. a et b [2]
  9. « Carles Puigdemont, l’ami de la N-VA, aux côtés des Fouronnais... francophones », L'Avenir,‎ (lire en ligne)
  10. « Fourons: l’hémorragie francophone stoppée, Huub Broers en chute libre », L'Avenir,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

Histoire

Géographie

Liens externes