Fossoy
Fossoy | |
![]() L'église Saint-Georges. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Château-Thierry |
Canton | Château-Thierry |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry |
Maire Mandat |
Patrick Deshayes 2014-2020 |
Code postal | 02650 |
Code commune | 02328 |
Démographie | |
Gentilé | Fossoyens, Fossoyennes |
Population municipale |
536 hab. (2016 ![]() |
Densité | 75 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 57″ nord, 3° 29′ 00″ est |
Altitude | Min. 61 m Max. 234 m |
Superficie | 7,18 km2 |
Localisation | |
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Fossoy est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Située sur les coteaux sud de la vallée de la Marne, Fossoy est une commune très étalée avec des maisons typiques de l'architecture traditionnelle locale. De nombreuses fontaines et des lavoirs sont également visibles. La commune compte dix viticulteurs et d'autres exploitations agricoles. C'est aussi le siège du pays de l'Omois qui réunit près de 80 communes.
Localisation[modifier | modifier le code]
Le pays de l'Omois a son siège à la ferme du Ru Chailly, où venait peindre Léon Lhermitte, peintre du monde paysan dont l'une des toiles célèbres « la paye du moissonneur » est visible au Musée d'Orsay.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Selon un cartulaire de l’Hôtel-Dieu de Soissons de 1216, Fossoy est mentionné sous le nom de Falsiacum, et dans plusieurs manuscrits le village est orthographié Fossianeu, d‘où Fossay au XIVe siècle ; XVIe siècle, on trouve communément employée la désignation de Faussoy en Brie. Les habitants de Fossoy s'appellent les Fossoyens et les Fossoyennes.
Histoire[modifier | modifier le code]
Dans les rues de Fossoy, il se raconte une légende : au temps du roi Henri III, il se consommait beaucoup de cerises à la cour. Ces cerises provenaient de Fossoy et d'une autre commune proche Reuilly-Sauvigny. Les producteurs étaient en concurrence acharnée et chacun tentait de trouver le meilleur produit pour la cour. Pendant des années, les producteurs de Reuilly-Sauvigny avaient obtenu les meilleurs fruits au détriment des producteurs de Fossoy. Puis, la sécheresse s'est abattue sur la région. Les récoltes dans les champs de la vallée, le bétail et les populations souffrirent plusieurs années de suite de cette sécheresse. La famine frappait la région et les populations s'en remirent à Dieu pour que la pluie vienne. Mais elle ne vint pas. On parlait de malédictions. Les habitants de Reuilly-Sauvigny se révoltèrent, tuèrent le prêtre, arrachèrent la statue du Saint Patron de la commune, saint George de son retable et allèrent le jeter dans la rivière.
La statue descendit le cours de la rivière jusqu'à Fossoy et fut trouvé par les paysans du village. Tous se demandaient par quel miracle saint George avait-il pu arriver jusque-là. On fit une fête mémorable dans le village avec prière et procession. Ces fêtes religieuses durèrent plusieurs jours. Et, alors qu'il était décidé de rebaptiser la paroisse du nom de son saint patron, un orage se mit à gronder et la pluie tomba en abondance, mettant ainsi un terme à des mois de sécheresse. On dit aussi que cet orage ne passa pas par Reuilly-Sauvigny, mettant fin définitivement à la culture des cerises pour la table des rois de France.
Saint Georges avait une nouvelle fois terrassé le dragon de la sécheresse.
Au XIIe siècle le village de Fossoy dépendait des comtes de Champagne et, sous le règne de Thibaud le Grand (1105-1152) la seigneurie de Fossoy prospéra.
Philippe II de la Félonnière acheta en 1715 la moitié de la seigneurie de Fossoy qui était possédée par Gui Le Lieur. On lui doit la réunion sur une seule tête des deux parties de Fossoy. En 1735, il donnait la seigneurie à son neveu François de la Félonnerie 1698-1778 seigneur de Fossoy et de Grand Cour ; celui-ci la vendit en 1765 à Philippe Joly de Bovy, conseiller du Roi. Sa sœur, Catherine Joly de Bovy en hérite, la porte en dot à son mari en 1740, Jean Thévenin, marquis de Tanlay, conseiller au Parlement de Paris ; leur fille Catherine Thévenin de Tanlay (1742-1794) dame de Fossoy, transmet la seigneurie de Fossoy à son mari Thomas Urbain de Maussion, qu'elle épousa en 1763.
Seconde Guerre mondiale 1939-1945 : le 16 juillet 1942, un jeune garçon de 16 ans, du nom de Maurice Zélis est arrêté avec ses parents et interné au camp de Drancy. Trois jours plus tard, le 19 juillet, il fait partie d’un convoi le menant à Auschwitz. Pensant être emmené dans un camp de travail, il griffonna à la hâte au dos d’une punition, un mot pour son frère de 11 ans, Jacques, qui a échappé à l’arrestation. « Mon cher fréro, je t’écris en espérant que tu recevras ce mot… » et, il jeta ensuite la lettre, du wagon le menant à Auschwitz, à la hauteur du village de Fossoy. C’est grâce aux époux Carron de Fossoy, qui travaillaient dans les champs longeant la voie ferrée qui recueillirent ce mot et, le fit parvenir à son jeune frère Jacques. Maurice Zélis mourut le 28 septembre 1942, âgé de seize ans. Un sort identique attendait ses parents. Sa mère décéda le 8 août 1942 et son père le 3 septembre de la même année au camp d’Auschwitz.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2016, la commune comptait 536 habitants[Note 1], en diminution de 6,13 % par rapport à 2011 (Aisne : -0,95 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
L'église du XIIIe siècle, est classée monument historique depuis 1903 ainsi qu'une croix de chemin du XIVe siècle, depuis 1931. L’église est dédiée à Saint-Georges, dont les vieilles pierres ont réussi à défier les vicissitudes du temps et des hommes : son clocher à batière, comme on en voit dans la région, couvrant deux étages d’arcs gothiques géminés, et planté sur le transept, un transept prolongé d’une abside à angle droit, formant un très remarquable ensemble ogival de la fin du XIIe siècle. À l’intérieur devant la chapelle du bas-côté droit, la chapelle Saint-Georges, le saint trucidant le dragon de sa lance, tandis que le devant d’autel en bois sculpté polychrome de la fin du XVe siècle représente le Christ en croix entre la Vierge et Saint Jean avec les douze apôtres séparés les uns des autres par de petites colonnes ouvragées.
La ferme de Ru Chailly, est une ancienne grande exploitation affermée à la famille Jary. C’était une ferme fortifiée du XVIIe siècle. Aujourd’hui, dans le sud de l’Aisne, la ferme du Ru Chailly, de Fossoy, n’est plus la grande exploitation agricole d’antan. Les bâtiments, élevés au XVIIe siècle dans le fond de la vallée de la Marne et rénovés récemment, ont abrité successivement une classe de patrimoine à destination de l’Éducation nationale, puis un centre d’hébergement de structures associatives ou culturelles, avant que l’U.C.C.S.A., l’Union des Communautés de Communes du Sud de l’Aisne, n’en fasse le siège de son administration des territoires. Le Pays du Sud de l’Aisne en effet, créé le 13 janvier 2005, est animé par ce syndicat mixte. L’U.C.C.S.A. regroupe ainsi 125 communes, équivalentes à une population de plus de 75.000 habitants en 2013.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
La comtesse Angélique de Maussion née Angélique de Fougeret (1772–1851), s’éteignit en 1851, à l’âge de 79 ans après une vie toute parsemée d’épreuves morales et matérielles dans une des époques les plus mouvementées de notre histoire ; elle fut inhumée au petit cimetière de Fossoy.
Son fils, Émilien de Maussion, se résout à donner sa démission de fonctionnaire du ministère des Finances ; il se fixe définitivement à Fossoy. Il meurt en 1863 âgé de 63 ans. Il fut inhumé au cimetière de Fossoy.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Maxime Boulmé, Fossoy : Les secrets d'un village champenois, Publibook, , 132 p. (ISBN 978-2-7483-6911-3, lire en ligne), p. 70-75.
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p173.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le 26 juillet 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.