Fos (Haute-Garonne)
Fos | |||||
![]() Le village de Fos, en bord de Garonne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Saint-Gaudens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pyrénées Haut Garonnaises | ||||
Maire Mandat |
Pascal Pénétro 2020-2026 |
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Code postal | 31440 | ||||
Code commune | 31190 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fosséens, Fosséennes | ||||
Population municipale |
233 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 52′ 27″ nord, 0° 44′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 520 m Max. 2 024 m |
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Superficie | 18,17 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bagnères-de-Luchon | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | fos31.fr | ||||
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Fos (Hòs en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Fosséens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Fos est une commune frontalière avec l'Espagne (val d'Aran) située dans les Pyrénées, sur la Garonne à 40 km au sud-est de Saint-Gaudens.
Sa limite sud marque la frontière, depuis le pic de Sacaube à l'ouest, jusqu'au cap de la Pique à l'est.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est arrosée par la Garonne et son affluent le Ruisseau de Maudan.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 1 817 hectares ; son altitude varie de 520 à 2 024 mètres[3].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Accès par la route nationale 618c ou route nationale 125 et les lignes régulières de transport interurbain réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT). Voir aussi l'ancienne ligne de Marignac au Pont-du-Roy.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Jean Cazalbou attribuerait l'origine de Fos a une « fosse », une douve, qui aurait été faite lors de l'établissement d'un camp romain durant l'Antiquité. D'ailleurs, on retrouve le nom du village sous la forme de « Fossac » en français au XVIIIe siècle ou de « Hossa » en occitan.
Premier village sur la frontière espagnole, lorsque la Garonne, née en Espagne, entre en France, l'histoire de ce village très étendu relativement à son nombre d'habitants, est celle d'un point de passage assez anonyme, entre Comminges et Val d'Aran. Le val d'Aran français, est en fait fermé au nord par un resserrement de la vallée à Saint-Béat et au sud par Fos.
À cette route naturelle, secondaire, et basée sur une voie romaine vers l'Espagne, s'est ajouté le passage du GR 10, qui traverse d'est en ouest les Pyrénées et franchit la Garonne dans le village de Fos.
Le village est longtemps rattaché à l'évêché du Comminges, situé à Saint-Bertrand de Comminges, et est généralement la possession des comtes de Comminges, avant d'être rattaché à la couronne de France.
Un des faits les plus marquants est, en 1513, le serment du plan d'Arrem, un site situé sur son territoire, où se sont réunis des représentants de plusieurs vallées tant françaises qu'espagnoles pour renouveler le traité de lies et passeries. Ce site est aujourd'hui en partie recouvert par un barrage exploité par EDF.
De nombreuses escarmouches ont eu lieu dans son histoire autour de Fos.
Le Pont-du-Roy était le terminus d'une petite ligne de tramway rural, celle de Marignac au Pont-du-Roy, qui a desservi la commune de 1914 à 1953.
En 1936, Fos constituait un point de passage des réfugiés de la guerre d'Espagne, avant d'être ensuite un point d'évasion de la France occupée.
Au-dessus de Fos, ont eu lieu récemment des lâchers d'ours.
Comme de nombreuses communes des montagnes pyrénéennes situées le long d'un cours d'eau, le village a été ravagé mi juin 2013 par les inondations exceptionnelles dues aux crues majeures des cours d'eau. Ces crues ont été la conséquence d'une pluviométrie inhabituelle augmentée de la fonte brutale, du fait de la pluie, de la neige tombée en abondance durant l'hiver et le printemps.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[4],[5].
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes des Pyrénées Haut-Garonnaises et du canton de Bagnères-de-Luchon (avant le redécoupage départemental de 2014, Fos faisait partie de l'ex-canton de Saint-Béat), et aussi de l'ex communauté de communes du Canton de Saint-Béat jusqu'au .
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7]. En 2018, la commune comptait 233 habitants[Note 1], en diminution de 4,9 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +6,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %). |
selon la population municipale des années : | 1968[10] | 1975[10] | 1982[10] | 1990[10] | 1999[10] | 2006[11] | 2009[12] | 2013[13] |
Rang de la commune dans le département | 337 | 318 | 279 | 260 | 249 | 238 | 244 | 228 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Économie[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Fos fait partie de l'académie de Toulouse.
Culture et festivité[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
Randonnées pédestres (sentier de grande randonnée 10, refuge de l'Étang d'Araing), chasse,
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
Protection environnementale[modifier | modifier le code]
La zone Natura 2000 de la Haute vallée de la Garonne d'une superficie de 11 134 hectares est classé[14],[15]:
En zone spéciale de conservation (en référence à la Directive Habitats) depuis 2008.
En zone de protection spéciale (en référence à la Directive Oiseaux) depuis 2006.
Elle s'étend sur une partie de la commune de Fos.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre-aux-Liens de Fos reconstruite au XVIIIe siècle, dont le chevet est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986[16].
- Chapelle du Batan.
- Ruines de la tour du Castéras au-dessus du village de Fos.
- Balades dans les Pyrénées.
- Barrage hydraulique de Plan d'Arem sur la Garonne.
- De 2000 à 2007, la maison de l'ours était implantée à Fos[17]. Elle se trouve maintenant sur la commune d'Arbas.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Cazalbou (1913-2003), homme d'écriture. C'est dans ce village de Fos dont il est originaire, bien que né à Brive-la-Gaillarde, que Jean Cazalbou aimait vivre et recevoir ses élèves pour qu'ils voient, disait-il, qu'un écrivain vit comme tout le monde. Avant d'exercer de longues années au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, il a parcouru, au cours de sa longue carrière une grande partie du pays. Ses engagements politiques, puis son entrée dans la Résistance l'ont conduit à être adjoint au maire de Toulon en 1945 et plus tard, président de l'association France-URSS à Paris. Professeur de lettres, conteur, écrivain, journaliste, il partagera sa passion aux côtés de Louis Aragon, à la rédaction en chef du journal Ce soir (1950). Sa muse privilégiée aura été sans nul doute son beau pays, les Pyrénées. Il a su traduire son profond amour pour Fos, avec force et vérité dans son roman La porte du Castéras. Membre de la société des gens de lettres de l'Académie du Languedoc, il laisse une œuvre d'un intérêt historique important. Les Fosséens lui ont rendu hommage en donnant son nom à la salle de lecture installée dans l'école du village. Par ses écrits, conférences et autres causeries, il a porté loin la vie et le quotidien de ce « premier village de France… en venant d'Espagne ». Quelques-uns de ses titres : La porte du Castéras, Le Pêcheur de sable, Fabrice et Berger, Fabrice et les passeurs de l'ombre, Fos, mémoire d'un village pyrénéen, Réflexions sous un préau, Louiseto du temps des cerises.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Institut cartographique de Catalogne, « Visualisateur cartographique Vissir » (consulté le 12 janvier 2018)
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014 (consulté le 23 août 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7300883 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 19 décembre 2018)
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7312005 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 19 décembre 2018)
- « Église », notice no PA00094332, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 13 novembre 2011.
- L'ours expliqué de long en large dans un musée sur ladepeche.fr du 30 juillet 2000, consultée le 14 novembre 2011.