Force aérienne roumaine

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Force aérienne roumaine
(en roumain : Aviaţia militară română)
Image illustrative de l’article Force aérienne roumaine

Création [réf. nécessaire]
Pays Drapeau de la Roumanie Roumanie
Allégeance Forces armées roumaines
Type Armée de l'air
Effectif 9 700
Couleurs
Équipement F-16 Fighting Falcon, Lockheed C-130 Hercules, Alenia C-27J Spartanetc.

Les forces aériennes roumaines (en roumain : Forțele Aeriene Române) - nom hérité de l'époque du pacte de Varsovie, plus communément appelées « aviation militaire roumaine » (en roumain : Aviaţia militară română) sont la composante aérienne des forces armées roumaines.

Histoire[modifier | modifier le code]

Historique de l'aéronautique roumaine[modifier | modifier le code]

Avant la première Guerre mondiale, les ingénieurs Henri Coandă, Aurel Vlaicu et Traian Vuia réalisent des avions monoplans (Vuia I en 1905, Vuia II en 1907, Vlaicu I en 1910, Vlaicu II en 1911, Coandă 1910 et Vlaicu III en 1912) remarquables pour l'époque :

  • le , Vuia teste son avion en France dans la plaine de Montesson, près de Paris : après une accélération sur cinquante mètres, il décolla à 1 mètre de hauteur sur une longueur d'environ douze mètres. Vuia réalisa aussi des vols à Issy-les-Moulineaux le 12 et le avec de meilleurs résultats : sur une longueur d'environ 25 mètres à près de 2,5 mètres de hauteur. Traian Vuia a aussi réalisé deux hélicoptères en 1918 et en 1922 ;
Le premier avion à réaction au deuxième Salon de l'aéronautique de 1910.
Bec à fente fixe de l'avion à réaction d'Henri Coandă, maquette à l'aéroport international de Bucarest.
  • avec l'appui de l'ingénieur Gustave Eiffel et du savant Paul Painlevé, qui l'ont aidé à obtenir les autorisations nécessaires, Henri Coandă réalise le premier avion à réaction : le Coandă 1910 présenté en octobre 1910 au deuxième Salon de l'aéronautique : l'air était aspiré à l'avant par un compresseur, puis dirigé vers une chambre de combustion (une de chaque côté, à l'avant de l'appareil) qui fournissait la poussée. Le compresseur était alimenté en énergie par un moteur à piston classique (sur un réacteur moderne, le compresseur est alimenté par la turbine). Le premier vol à réaction a lieu à Issy-les-Moulineaux en 1911 à 1 mètre de hauteur sur une longueur d'environ trente mètres : de longues flammes sortant de la tuyère d'échappement, Coandă coupe immédiatement le moteur, or celui-ci a une inertie bien plus forte qu'un moteur à hélice : il continue un instant à délivrer une force propulsive, suffisante pour faire décoller l'avion (alors que ce n'était pas l'intention du pilote). Mais le moteur étant coupé, l'avion s'écrase plus loin en éjectant son pilote (indemne) ;
  • en juin 1912, Vlaicu remporte au concours international d'aviation d’Aspern, Vienne, le Premier Prix pour avoir lancé un projectile au point de mire et le Deuxième Prix pour l'atterrissage au point fixe. Les avions qu'il a construits diffèrent des avions étrangers : le fuselage en forme de flèche, le volet de profondeur monté à l'avant, l'aile au profil variable. Le pilote a ainsi le champ visuel libre dans toutes les directions. En 1912-1913, il a conçu le Vlaicu III, le premier avion de construction métallique du monde.

Ces avions ne sont pas militaires, mais des pilotes formés en France s'en servent pour des missions d'observation durant la Deuxième guerre balkanique et la première Guerre mondiale. Le gouvernement roumain est conscient de l'importance de l'aviation et dans les années 1920, Elie Carafoli, ingénieur en aérodynamique et mécanique de l'avion, est l'un des fondateurs du constructeur aéronautique Industria Aeronautică Română situé à Brașov. Parmi ses réalisations on compte le profil d'aile à bord d'attaque allongé qui porte son nom ; les ailes à l'« envergure finie » et, plus tardivement, l'analogie hydrodynamique pour l'étude des ailes en régime supersonique. Il est aussi fondateur de l'école roumaine d'aérodynamique (ro).

Le constructeur aéronautique Industria Aeronautică Română commence à partir de 1927 à produire en série des avions de combat monoplans « IAR », comme le IAR-80 utilisé pendant la seconde Guerre mondiale, dont la conception est équivalente à la plupart des aéronefs contemporains comme les Hawker Hurricane et Supermarine Spitfire britanniques, le Bf 109E allemand, ou le Yakovlev Yak-1 soviétique[1]. Le modèle le plus récent est le IAR-99 « Faucon » (Şoim) actuellement (2017) en service. Les usines IAR produisent également des hélicoptères et des avions de ligne civils[2],[3].

Historique de la force aérienne roumaine[modifier | modifier le code]

Le premier service aérien militaire est le Corpul Aeronauților en 1913, composé d'une division de dirigeable de campagne pour ballons captifs et d'une division volante avec pilotes, observateurs d'aéronefs et mécaniciens, le tout subordonné au génie militaire[4].

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'aviation roumaine combattit sur le front de l'Est contre les soviétiques de 1941 à 1944 et défend son territoire contre les bombardements stratégiques alliés visant les champs pétrolifères. Elle met en ouvre la seule unité d'évacuation sanitaire entièrement féminine, l'Escadrille blanche. En 1944 et 1945, elle combat aux côtés de l'aviation soviétique contre la Luftwaffe en Transylvanie, Hongrie et Slovaquie.

Durant la guerre froide, la République populaire roumaine puis à partir de 1968 la République socialiste de Roumanie fait partie du Pacte de Varsovie. Sa force aérienne est équipée est majoritairement équipée d'aéronefs de conception soviétique.

Aéronefs[modifier | modifier le code]

Livrées successives du chasseur IAR-80
Un F-16C en service en Roumanie
MIG-21 Lancer
IAR-99 Șoim (« Faucon »)

Les appareils en service en 2024 sont les suivants[5] :

Aéronefs Origine Type En service Versions Notes
Avion de chasse
Lockheed F-16 Fighting Falcon Drapeau des États-Unis États-Unis Avion multirôle 20 16x F-16AM et 4x F-16BM. 17 ex-portugais et 3 ex-norvégienne. Livrés fin septembre 2016. 5 ex-portugais commandés le 27 janvier 2020[6],[7].
Avion de transport
Lockheed C-130 Hercules Drapeau des États-Unis États-Unis Avion de transport 8 C-130H

C-130B

Alenia C-27J Spartan Drapeau de l'Italie Italie/Drapeau des États-Unis États-Unis Avion de transport 7
Antonov An-26 Drapeau de l'URSS Union soviétique Avion de transport/utilitaire 1 version An-26A
Antonov An-30 Drapeau de l'URSS Union soviétique Avion de transport/utilitaire 2 An-30
Avion d'entraînement
Yakovlev Yak-52 Drapeau de la Roumanie Roumanie Avion d'entraînement 14 Yak-52W/TW Produit localement sous licence
IAR-99 Drapeau de la Roumanie Roumanie Avion d'entraînement 21 IAR-99

IAR-99C Șoim

Hélicoptère
Sud-Aviation SA316 Alouette III Drapeau de la France France Hélicoptère utilitaire léger 7 IAR-316B Produits localement sous licence
Sud-Aviation SA330 Puma Drapeau de la France France Hélicoptère de transport 57 IAR-330L & 330S Produits localement sous licence

Le MiG-21 LanceR a été retiré le 15 mai 2023, ~ 20 alors en service[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ion Gudju, Gheorghe Iacobescu et Ovidiu Ionescu, (en) Romanian Aeronautical Constructions 1905-1974, Editura Militara, Bucarest 1974
  2. « Le parc aérien de la Fortele Aeriene Romane en 2016 et en images » (consulté le )
  3. Document de la Fondation « Aspera ProEdu Brașov » - Nouveautés
  4. Document de la Fondation « Aspera ProEdu Brașov » - Historique
  5. « World Air Forces 2024 » (consulté le )
  6. « -868576.html La Roumanie achète un nouveau lot de F-16 ! », sur psk.blog.24heures.ch (consulté le )
  7. « First Norwegian F-16s to Romania », sur Scramble (NL),
  8. « La force aérienne roumaine officialise le retrait de ses derniers avions de combat MiG-21 LanceR », sur Zone Militaire, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Axworthy, « Flank Guard: Romania's Advance on Stalingrad, Part Two », Air Enthusiast, no 65,‎ september–october 1999, p. 72–75 (ISSN 0143-5450)
  • Bernád, « Courrier des Lecteurs », Avions: Toute l'aéronautique et son histoire, no 76,‎ , p. 15–16 (ISSN 1243-8650)
  • Bernád, « Histoire des forces aériennes royales roumaines pendant la Seconde Guerre Mondiale », Avions: Toute l'Aéronautique et Son Histoire, no 74,‎ , p. 7–13 (ISSN 1243-8650)
  • Bernád, « Histoire des forces aériennes royales roumaines pendant la Seconde Guerre Mondiale », Avions: Toute l'Aéronautique et Son Histoire, no 75,‎ , p. 7–14 (ISSN 1243-8650)
  • Jean Noël et Malcom Passignham, « Les avions militaires roumains de 1910 à 1945 », Le Fana de l'aviation, no 238,‎ , p. 34-40.
  • Passingham et Noël, « Les avions militaires roumains de 1910 à 1945 (7) », Le Fana de l'Aviation, no 244,‎ , p. 37–41 (ISSN 0757-4169)
  • Passingham et Noël, « Les avions militaires roumains de 1910 à 1945 (6) », Le Fana de l'Aviation, no 243,‎ , p. 38–42 (ISSN 0757-4169)
  • Passingham et Noël, « Les avions militaires roumains de 1910 à 1945 (5) », Le Fana de l'Aviation, no 242,‎ , p. 40–43 (ISSN 0757-4169)
  • Passingham et Noël, « Les avions militaires roumains de 1910 à 1945 (8) », Le Fana de l'Aviation, no 245,‎ , p. 42–46 (ISSN 0757-4169)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]