Filipe Nyusi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Filipe Nyusi
Illustration.
Filipe Nyusi en 2019.
Fonctions
Président de la république du Mozambique
En fonction depuis le
(9 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection 15 octobre 2014
Réélection 15 octobre 2019
Premier ministre Carlos Agostinho do Rosário
Adriano Maleiane
Prédécesseur Armando Guebuza
Biographie
Nom de naissance Filipe Jacinto Nyusi
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Namau, province de Nampula (Mozambique portugais)
Nationalité mozambicaine
Parti politique FRELIMO
Profession Ingénieur

Filipe Nyusi
Présidents de la République du Mozambique

Filipe Nyusi, né le à Namau, district de Mueda, est un homme politique mozambicain. Membre du FRELIMO, il est président de la République depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Filipe Nyusi est d'ethnie makondé[1].

Débuts[modifier | modifier le code]

Ingénieur de formation et membre du FRELIMO, Filipe Nyusi est ministre de la Défense de 2008 à 2014.

Président de la République[modifier | modifier le code]

Il est désigné le par le comité central du FRELIMO comme candidat à l'élection présidentielle du suivant[2],[3]. Il est élu par 57 % des voix devant Afonso Dhlakama, candidat de la RENAMO selon les résultats officiels proclamés par la commission nationale électorale le [4]. Il entre en fonction le [5].

Le Mozambique se retrouve en état de cessation de paiement en 2017, après la découverte, à la suite d’une mission d'audit du FMI, d'une dette cachée de près de deux milliards d'euros contractée par des entreprises liées aux services secrets et au ministère de la Défense[6], en lien avec la corruption de plusieurs agents de l’État et hommes politiques[7]. Le , dans le cadre de ce scandale, Filipe Nyusi est accusé par Jean Boustani[8], ancien responsable des ventes de Privinvest (la société du milliardaire franco-libanais Iskandar Safa au cœur de ce système de corruption), d'avoir touché un million de dollars de pots-de-vin pour le financement de sa campagne électorale en 2014[9].

Lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2019, il est réélu avec 73 % des voix[10], après une campagne électorale marquée par des violences et des intimidations envers la société civile[11],[12],[13]. Des organisations de la société civile mozambicaine et missions d'observation électorale comme celle de l'Union européenne soulignent des irrégularités lors du scrutin[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cyril Bensimon, « Le Mozambique, entre gaz et djihad », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Mozambique : Nyussi candidat à la présidentielle », BBC,‎ 2014; (lire en ligne)
  3. « Mozambique : la lutte contre les inégalités au cœur du scrutin », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Mozambique : Filipe Nyusi élu président », Radio France internationale,‎ (lire en ligne)
  5. « Mozambique : le nouveau président Filipe Nyusi intronisé », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  6. « Dette cachée du Mozambique : un procès à deux milliards de dollars s’ouvre à New York », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  7. « Dette cachée : le Mozambique attaque Credit Suisse et Privinvest », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Nouvelles révélations dans le procès de la dette cachée du Mozambique », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  9. « Au Mozambique, le président Filipe Nyusi accusé d’avoir touché des pots-de-vin », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Mozambique : le président Filipe Nyusi largement réélu, l'opposition dénonce des fraudes », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Statement by the Spokesperson on the General and Provincial elections in Mozambique », sur EEAS - European External Action Service - European Commission (consulté le )
  12. « Au Mozambique, des élections générales sous haute tension », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Mozambique : le président Filipe Nyusi largement réélu, l'opposition dénonce des violences et des fraudes », France Info, (consulté le )
  14. (en) « The EU EOM Mozambique 2019 presents further findings on the last phases of the electoral process », sur EEAS - European External Action Service - European Commission (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]