Feuillères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Feuillères
Feuillères
La mairie-école.
Blason de Feuillères
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Dominique Delefortrie
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80307
Démographie
Population
municipale
154 hab. (2021 en augmentation de 4,76 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 53″ nord, 2° 50′ 51″ est
Altitude Min. 43 m
Max. 100 m
Superficie 5,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Feuillères
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Feuillères
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Feuillères
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Feuillères

Feuillères est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Feuillères
Hem-Monacu
Frise Feuillères Cléry-sur-Somme
Flaucourt
Herbécourt
Entrée du village.

Nature du sol et du sous-sol[modifier | modifier le code]

Le sol de la commune est de nature tourbeuse dans la vallée et calcaire sur les coteaux[1].

Relief, paysage, végétation[modifier | modifier le code]

Feuillères est située dans la vallée de la Somme à une altitude d'environ 50 m. Des coteaux s'étendent à l'est et au sud. Le point culminant de la commune est situé au sud à une altitude de 105 m. Le paysage de la commune est caractérisé par la présence d'étang qui lui donne son aspect verdoyant et bucolique[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Somme canalisée traverse la commune sur une longueur de 4 km. Les étangs couvrent une superficie de 54 ha[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 54, Lesbœufs - Péronne)[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Feuillères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,6 %), forêts (17,1 %), eaux continentales[Note 3] (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), zones urbanisées (4,3 %), zones humides intérieures (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune présente un habitat groupé.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Desservi par la route départementale 146, le village est limité au nord par le cours de la Somme. Son territoire est traversé diamétralement par l'autoroute A1 suivant un axe nord-sud et la ligne grande vitesse Nord-Europe.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Feleires en 1182 ; Fulières en 1343 ; Fuillères en 1567 ; Fusiers en 1579 ; Fuliers en 1592 ; Feuilliere en 1707 ; Feuillères en 1710 ; Feuillère en 1733 ; Fæuillet en 1753 ; Fæuilliet en 1764 ; Fullière en 1761 ; Fullier en 1787[15].

Feuillères (du latin Fuliers, Fulers) signifie situé sous le feuillage[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas trace de Feuillères en tant que paroisse au Moyen Âge. C'est le village de Buscourt qui concentrait la population et les activités économiques. Buscourt possédait un château. Le village était la propriété du chapitre canonial de Saint-Fursy de Péronne avec lequel un fermier nommé Quéquet eut de fréquents démêlés[17].

La seigneurie de Feuillères dépendait de la châtellenie de Péronne pour partie et à la baronnie d'Héricourt pour une autre. Le village de Feuillères, était un simple hameau de pêcheurs qui vivaient des ressources piscicoles de la Somme et des marais.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Le seigneur de Feuillères était M. Lenoir.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

L'église de Buscourt, renommée pour son écho, fut détruite en 1836[1].

C'est l'exploitation des phosphates d'Hem-Monacu et leur exportation par le port de Feuillères ainsi que la présence d'un arrêt sur la ligne de chemin de fer d'Albert à Péronne qui permit l'essor de Feuillères au XIXe siècle, Buscourt devenant dès lors un simple hameau[1].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Ruines du village, après la bataille de la Somme (1916).

Durant la phase de préparation d'artillerie de la bataille de la Somme de 1916, le village fut entièrement détruit.

Seule une statue en bois du XVIIe siècle échappa aux destructions. Elle fut été retrouvée dans les décombres de l'église par les soldats français au début du mois de juillet 1916[18].

Contrairement aux informations affichées sur le document en lien, il ne s'agit pas d'une statue de la Vierge. En effet, au pied de la statue, on peut voir la gueule d'un serpent. Cette statuette représente très certainement sainte Marguerite, une sainte sauroctone[réf. nécessaire].

La statuette était située à l'extérieur de l'église de Feuillères[19] afin de protéger les voyageurs des attaques de couleuvres-vipérines lors de la traversée des étangs de la Somme.

Après avoir été récupérée par les soldats de l'Armée française, cette statue fut instrumentalisée à des fins de propagande anti-allemande. Elle fut présentée au public en 1916[20] à droite de la cloche fondue de la cathédrale de Reims[21] lors d'une exposition au Petit Palais à Paris. Cette exposition s'intitulait : « L'art assassiné, exposition d'œuvres d'art mutilées ou provenant des régions dévastées par l'ennemi. »

La modeste statuette fut présentée[20] à droite de la cloche fondue de la cathédrale de Reims[21].Petit-Palais, le musée des Atrocités allemandes : la salle réservée à la cathédrale de Reims : [photographie de presse] / Agence Meurisse

Seul objet antique du village à avoir survécu à la Première Guerre mondiale, cette statuette représente un lien fort avec le passé de la commune. À ce jour, les traces de la statuette se perdent dans les réserves des collections des musées d’Amiens. Des recherches sont en cours afin de localiser la statuette.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 En cours
(au 31 mai 2020)
M. Dominique Delefortrie   Réélu pour le mandat 2020-2026[22]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 154 habitants[Note 4], en augmentation de 4,76 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
344351350353400387379366337
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
311288282269240217232262302
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
321293292169168199193178179
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
176165151155149151137138146
2015 2020 2021 - - - - - -
147156154------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Quentin. Elle est reconstruite après la Première Guerre mondiale.

Galerie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
D'argent à la couronne ouverte de sinople formée de deux bouquets de roseau à massette, chacun fruité d'une pièce de sable et fleuri de deux pièces d'or, celui de dextre sommé d'un rameau de chêne et celui de senestre d'un rameau de laurier de sinople, enfermant une perche [poisson] au naturel.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Notice géographique et historique sur la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée par M. Dignocourt, 1899, Archives départementales de la Somme
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Feuillères et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 363 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. D'après la notice géographique et historique de la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée en 1899 par M. Dignocourt, instituteur du village à l'époque. Lieu de conservation du document: Archives Départementales de la Somme. Cote :4° 100 2 NUM 100.
  17. Notice géographique et historique sur la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée par M. Dignocourt, 1899, Archives départementales de la Somme.
  18. Collection Macqueron, archives municipales de la ville d'Abbeville. [2].
  19. On peut apercevoir la statuette sur l'un des murs de l'église - Collection Oswald Macqueron - Archives municipales de la commune de Abbeville http://www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=8316
  20. a et b https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65095495/f27.image.r=exposition%20oeuvres%20mutil%C3%A9es%20ou%20provenant%20des%20r%C3%A9gions
  21. a et b « Petit-Palais, le musée des Atrocités allemandes : la salle réservée à la cathédrale de Reims : [photographie de presse] / Agence Meurisse » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  22. « Cinquième mandat pour Dominique Deleforterie à Feuillères », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.