Fernand Clérault

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Fernand Clérault (né en 1844 à Paris, mort en 1924 à Chatou[1]) est un pionnier français du chemin de fer, ingénieur en chef des mines et du matériel et de la traction de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fernand Clérault fait ses études classiques au lycée Bonaparte (aujourd’hui lycée Condorcet) à Paris, entre en 1863 à l’École polytechnique et en sort en 1865 dans le corps des Mines. Après trois ans passés à l’École nationale des mines, il est attaché comme ingénieur au service de la cartographie géologique détaillée de la France sous la direction d’Elie de Beaumont[2].

Lors de la guerre de 1870, nommé capitaine au corps des mineurs auxiliaires de génie puis capitaine au corps d’artillerie des mitrailleuses, il est décoré pour ses services militaires, ensuite appelé successivement au contrôle des chemins de fer de l’Est et en 1878 mis en congé pour entrer au service du matériel et de la traction de Compagnie des chemins de fer de l’Ouest dont il est nommé ingénieur en chef quelques années après.

Promu ingénieur en chef des mines, il conserve son poste à la Compagnie de l’Ouest. Il est rapporteur des Comités d’admission et d’installations puis rapporteur du jury des récompenses pour la classe des chemins de fer à l’Exposition universelle de 1889.

Comme ingénieur en chef du matériel et de la traction de la Compagnie de l’Ouest, Clérault s’occupe d’une part, des questions de personnel et des questions d’organisation (pour obtenir des améliorations dans les différentes branches du service) ; d’autre part, sous sa direction sont réalisés de sérieux progrès dans la construction des locomotives, voitures et wagons. Il dirige entre autres l’installation de la traction électrique sur la ligne entre les Invalides à Paris et Versailles[3].

Dans La Bête humaine, Émile Zola choisit comme principal lieu de l’action la cabine d’une locomotive. Il s’informe auprès de la Compagnie de l’Ouest et obtient le de pouvoir rester dans une locomotive sur le trajet de Paris à Mantes. Il est accompagné dans son expérience de Fernand Clérault qui lui donne chemin faisant les explications nécessaires et lui fait visiter à l’arrivée le dépôt de Mantes. Émile Zola pourra ainsi décrire exactement l'habitacle, les gestes des deux conducteurs de train, la manœuvre, etc.[4],[5]

Émile Zola et Fernand Clérault de dos en second plan le 15 avril 1889 - "M. Émile Zola : dessin d'après nature fait lors de son voyage de Paris à Mantes sur une locomotive", "L'Illustration", 8 mars 1890.

Clérault est membre du Jury des récompenses pour la classe des Chemins de fer lors de l’Exposition universelle de 1900.

Mis à la retraite de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, il continue à faire partie, au ministère des Travaux Publics, de la Commission centrale des machines à vapeur à laquelle il est attaché depuis 1872.

Fernand Clérault s’occupe également de diverses sociétés industrielles au travers de ses mandats de membre du Comité central des Houillères de France[6], d'administrateur de la Société Nouvelle des Charbonnages des Bouches-du-Rhône, de la Compagnie des mines de charbon de Graissessac, et enfin comme Président de la compagnie universelle d’Acétylène de 1903 à 1924[7].

Famille[modifier | modifier le code]

Fernand Clérault est issu de la famille Grimprel, famille de financiers et d'agents de change à Paris. Il est le fils de Charles Clérault, avocat aux conseils, et de Camille Grimprel. Marié à Thérèse Usquin, fille du baron Jacques Usquin, il est le dernier administrateur familial de la Compagnie des mines de charbon de Graissessac créée en 1825 par le baron Philippe Usquin et nationalisée en 1946 pour devenir les Charbonnages de France.

Descendance :

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Officier de la Légion d’honneur en 1889,
  • officier de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare d’Italie,
  • commandeur de Sainte-Anne de Russie,
  • commandeur du Lion et du Soleil de Perse.

Publication[modifier | modifier le code]

Rapport sur le Matériel des chemins de fer (classe 61) de M. Fernand Clérault pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris - Rapports du jury international, publiés sous la direction de M. Alfred Picard.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Faire-part de décès sur Geneanet.
  2. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences / publiés par MM. les secrétaires perpétuels, éditeur "Bachelier" (Paris) - juillet 1873.
  3. Une Visite à Paris, la ville et ses promenades vues en quinze jours, par Alexis Martin. Éditions "Hennuyer", Paris, 1910.
  4. Le train dans la littérature française par Marc Baroli, éditions "N. M.", 1964.
  5. Dictionnaire amoureux des trains par Jean des Cars, éditions Plon, 2011.
  6. Le Patronat de la seconde industrialisation: études By Maurice Lévy Leboyer, Pierre Cayez - Les éditions ouvrières 1979.
  7. Les Clavaux : du carbure de calcium au silicium, un siècle d'électrométallurgie en Romanche par Alexandre Giandou, Institut pour l'histoire de l'aluminium (Paris, France) – Presse universitaire de Grenoble, 2000.
  8. Le Matin 11 février 1927 - Jean Borotra bat Hubert Rigault 6-3, 6-4, abandon - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757007/f5.item.r=%22bat%20rigault%22.zoom.
  9. Classement ATP World Tour – fiche ATP d'Hubert Rigault 1928, http://www.atpworldtour.com/en/players/h-rigault/rf57/player-activity et Tennis Archives, http://www.tennisarchives.com/player.php?playerid=4308.
  10. notamment en 1931 lorsque le R.C.F est champion de France des équipes secondes.
  11. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5880818/f2.item.r=%22rigault%22.zoom (Serge Rigault - quart de finale Simple cadets).
  12. Cinémathèque française Film « Tennis » par Marcel Martin : séquence "Le petit Rigault (Serge Rigault) et Pétra" commentée par Jean Cocteau.
  13. Transcription des commentaires de Jean Cocteau dans "Jean Cocteau: Qui êtes-vous ?" par J. Touzot, éditeur "La Manufacture", 1990 (page 378, "Serge Rigault contre Yvon Petra") et "Une encre de lumière : textes retrouvés et textes inédits", par François de La Bretèque, Pierre Caizergues ; éditeur : "Centre d'études littéraires françaises du XXe", Université "Paul Valéry", 1989 (pages 98 et 101).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Traité pratique des chemins de fer par A. Carpentier et G. Maury, tome 1 - "L. Larose" (Paris)- 1894 ;
  • Annuaire des contemporains ; notices biographiques, 1924, "Maison Ehret", éditeur.

Liens externes[modifier | modifier le code]