Ferdinand II (roi de Naples)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ferdinand II de Naples
Adriano fiorentino, medaglia di ferdinando d'aragona principe di capua.JPG
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 29 ans)
NaplesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Arms of Ferdinando di Napoli.svg
Blason

Ferdinand II d'Aragon, dit Ferrandino, né à Naples le , et mort dans cette même ville le , est roi de Naples du à sa mort. Son bref règne (1 an, 8 mois et 14 jours) est marqué par l'invasion de son royaume par les troupes du roi de France Charles VIII.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Ferdinand II d'Aragon est le fils aîné du roi de Naples Alphonse II, et de son épouse Ippolita Maria Sforza.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Alphonse V d'Aragon
 
 
 
 
 
 
 
4. Ferdinand Ier de Naples
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Giraldona Carlino
 
 
 
 
 
 
 
2. Alphonse II de Naples
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Tristan de Clermont-Lodève
 
 
 
 
 
 
 
5. Isabelle de Tarente
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Catherine des Ursins des Baux
 
 
 
 
 
 
 
1. Ferdinand II de Naples
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Giacomo Attendolo dit Muzio Sforza
 
 
 
 
 
 
 
6. Francesco Sforza
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Lucia Terzani da Marsciano
 
 
 
 
 
 
 
3. Ippolita Maria Sforza
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Philippe Marie Visconti
 
 
 
 
 
 
 
7. Blanche Marie Visconti
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Agnès del Maino
 
 
 
 
 
 


Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Le baptême de Ferrandino est célébré en grande pompe le , avec la participation de toute la population de Naples et de la haute noblesse du royaume. Son grand-père, Ferdinand Ier de Naples, lui attribue le titre de « Prince de Capoue » et l'on confie son éducation à d'éminents lettrés de la cour comme le poète Gabriele Altilio et l'humaniste Antonio De Ferrariis. Ferrandino se lie par ailleurs très vite avec les poètes Jacopo Sannazaro et Benedetto Gareth (it), dit « le Chariteo ». Selon l'habitude de la cour des rois aragonais de Naples, Gabriele Altilio et le Chariteo occupent les fonctions de conseillers et de secrétaires du prince puis du jeune roi[1].

On entreprend très tôt le projet de lui faire épouser une princesse de la branche de la maison d'Aragon qui règne en Espagne, mais c'est finalement Ferdinand Ier de Naples, lui-même, qui convole en secondes noces, le [2], avec Jeanne d'Aragon dont le père Jean II d'Aragon règne alors sur la Sicile insulaire. Au cours de la cérémonie de couronnement de la nouvelle reine, officiée le par le cardinal légat Rodrigue Borgia, le futur pape Alexandre VI, dans l'église Santa Maria dell'Incoronata[2], Ferdinand Ier de Naples fait jurer fidélité à Ferrandino par les barons présents[1].

Premières armes[modifier | modifier le code]

Dès 1481 et 1482, pendant la guerre entre la république de Venise et le duché de Ferrare dont il est l'allié, Ferdinand Ier de Naples confie à Ferrandino, encadré par des barons fidèles à la dynastie, la défense des côtes des Abruzzes d'abord, puis de la Calabre ensuite, contre les incursions de la flotte vénitienne. Lorsque les troupes de la Sérénissime s'emparent, à la mi-, de Gallipoli, Ferrandino se voit attribuer, au mois de , le commandement d'une expédition militaire destinée à reprendre la ville. Celle-ci n'a pas lieu car la Paix de Bagnolo (it), signée le oblige les Vénitiens à restituer leurs conquêtes dans le royaume de Naples[1].

Roi de Naples (1495-1496)[modifier | modifier le code]

Ferdinand II de Naples est couronné en 1495, après l'abdication de son père. L'inimitié que le peuple napolitain voue à Ferdinand Ier de Naples et à Alphonse II s'étend à lui : lors de l'invasion du roi de France Charles VIII, le peuple, les troupes et la noblesse abandonnent Ferdinand pour se soumettre au monarque français.

Naples est occupée le . Mais l'arrogance des Français provoque bientôt l'hostilité de la population qui se révolte. Les Français sont chassés, et les Napolitains rappellent leur souverain, retiré dans l'île d'Ischia.

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Ferdinand meurt peu après en 1496, âgé de 27 ans.

Son mariage avec sa Jeanne de Naples (1478-1518), sa demi-tante[pas clair], est resté sans d'enfant. C'est donc son oncle Frédéric (1451-1504) qui lui succède puis le roi d'Aragon Ferdinand II (1452-1516).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Giampiero Brunelli, « Ferdinando II d'aragona, re di Napoli », Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Treccani, vol. 46,‎ (lire en ligne).
  • (it) Nino Cortese, « Ferdinando II d'Aragona, re di Napoli, detto Ferrandino », Enciclopedia Italiana, Rome, Treccani,‎ (lire en ligne).
  • (it) Piero Doria, « Giovanna d'Aragona, regina di Napoli », Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Treccani, vol. 55,‎ (lire en ligne).

Références et notes[modifier | modifier le code]