Famille de Goué

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Famille de Goué
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Armes de la famille.

Blasonnement D'or au lion de gueules surmonté d'un fleur de lys d'azur
Période XIVe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Maine
Demeures Château de Goué
Charges Page, maire
Fonctions militaires Officiers
Récompenses civiles Ordre de Saint-Michel
Preuves de noblesse
Autres Maintenues en la noblesse en 1668, 1671, 1676, 1715

La Famille de Goué est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Maine.

Origine[modifier | modifier le code]

Nous ne savons pas exactement d'où vient le nom de Goué. Le nom de Goué veut dire, à proprement parler : Serpe.

D'après le Dictionnaire de l'Encyclopédie de Denis Diderot et D'Alembert[1] le nom Goué signifie : « Parmi les marchands de bois une grosse serpe dont les flotteurs se servent pour faire les coches de leurs chantiers et autres. Les bûcherons ont la même serpe pour couper les bois et les vignerons pour aiguiser leurs échalas ». Il est possible que les premiers Goué aient été des bûcherons.

Il semblerait que le passage, le gué d'une rivière coupe, également la rivière de telle sorte que l'origine des deux goué et gué puisse être commune[2].

Une dernière source, indique que cette famille ait pu venir, avant de s'installer dans le Bas-Maine, de Bretagne toute proche ; car Goué signifie « sauvage » en breton.

Le chartrier de Goué conservé aux archives départementales de la Mayenne, contient sur la famille de Goué des documents authentiques, remontant au commencement du XIVe siècle et qui établissent depuis cette époque les titres de noblesse de cette famille.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des notables de village[modifier | modifier le code]

Aux confins de trois provinces, le Maine, la Normandie et la Bretagne, le parcours de la famille de Goué illustre parfaitement à la fois la difficulté de cerner cette élite villageoise et le lent agrégat de nouveaux venus dans la population seigneuriale et nobiliaire.

Le premier membre connu, Gervais de Goué, était en 1312, employé au rôle des francs-fiefs de la Dorée.

Robert ou Robin de Goué est le premier qui, dans les titres du chartrier, prenne une qualité de clerc. Ce dernier, est mentionné à différentes reprises dans les années 1380 comme paroissien de Fougerolles. La plupart de ces actes sont des rachats de terres faits par Robin à Guillaume de Montgiroulx, chevalier en bail perpétuel contre une rente annuelle. Parmi ces terres, on trouve le domaine de la Provotière qui fait partie au XVe siècle des domaines des seigneurs de Goué.

C'est seulement, le , que son fils, Guillaume de Goué, seigneur de Goué[réf. nécessaire], contractant mariage avec Jeanne le Provost, prit le titre d'écuyer.

Seigneurs[modifier | modifier le code]

On le voit, les familles des deux époux, Guillaume et Jeanne, sont à l’origine d’une certaine forme d’aristocratie villageoise, sinon bourgeoise. Fougerolles-du-Plessis est un trop petit bourg pour pouvoir qualifier sa population de bourgeoise.

Les deux familles, en unissant leurs fortunes donnent à leur postérité les moyens de se dire Seigneurs.

À la génération suivante, Robert de Goué, le fils de Jeanne le Provost et de Guillaume épouse Jeanne des Vaux, fille de Samson des Vaux et d’Aliénor d’Avaugour.

La famille des Vaux est relativement importante au début du XVe siècle. Le cousin de Samson est alors capitaine de la ville de Mayenne et semble jouir de la confiance de la comtesse de Laval. Les d’Avaugour furent baron de Mayenne. Les Goué font clairement un mariage hypergamique qui leur permettra désormais de faire valoir un statut sinon nobiliaire, du moins aristocratique.

Enfin, c'est le , que cette famille obtient officiellement le titre de seigneur de Fougerolles. Une telle ascension sociale illustre l’agrégation d’une élite villageoise à la noblesse au cours des XVe siècle et XVIe siècle.

Au XVIIe siècle, cette famille est maintenue noble sur preuves de 1526.

Les branches familiales[modifier | modifier le code]

À la fin du XVe siècle, la famille de Goué devait se subdiviser en plusieurs branches.

La branche ainée dite « des seigneurs de Goué et de Fougerolles, barons de Villeneuve-La-Guyard et marquis de Goué » s'éteint en la personne de Gilles de Goué, entré dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1675[3], capitaine de Dragons, tué à la bataille de Leuze en 1691.

La branche dite « Gué et de la Dorée » s'éteint en 1725 en la personne de Anne de Goué, comtesse du Plessis-Chatillon. La branche de Clivoy, s'éteignit en 1798 en la personne de Louise de Goué de la Montre, veuve de M. de Lannoy de Méricourt.

Ayant pris une part très active dans le parti protestant ; Jacques de Goué (Chevalier de l'ordre de Saint-Michel), né au château de Clivoy vers 1560, s'installa dans le Bas-Poitou (Vendée) vers 1587.

C'est cette branche dite du Marchais, subsistante à ce jour, qui est chef de nom et d'armes de la famille de Goué. Elle a été admise au sein de l'Association de la noblesse française.

Possession[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Controverse généalogique[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste de Goué a inventé en 1662 une filiation faisant remonter sa famille à Arnulphus de Goué vivant en 914, voulant « ramasser en une sorte de cartulaire, les enseignements de son antique lignée. Prouver qu'elle était décorée de la plus haute noblesse et qu'elle était apparentée aux plus illustres familles du Maine »[réf. nécessaire].

L'abbé Angot a montré au XIXe siècle que cette filiation est fausse. Au début du XXe siècle, la polémique a resurgi, Alain de Goué ayant promu Les Croisés de Mayenne en 1158, l'ouvrage d'un faussaire. Ernest Laurain, directeur des Archives départementales de la Mayenne a mis un terme à cette controverse en publiant une étude en 1912.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Édition de Livourne 177, t. VII, p. 737
  2. Littré.
  3. de La Roque, col. 105

Sources[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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