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Famille de Bueil

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Famille de Bueil
Image illustrative de l’article Famille de Bueil
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur au croissant d'argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché d'or, trois en chef et trois en pointe.
Cri de guerre « Notre Dame de Bueil »[1]
Période XIVe – XVIIIe siècles
Origine Touraine
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du royaume de France : entièrement blanc Royaume de France
Fiefs tenus Brandois, Bueil-en-Touraine, Carentan, Chemillé-sur-Dême, Gençay, Marans, Marmande, Montrésor, Moret-sur-Loing, Passavant-sur-Layon, Pocé-sur-Cisse, Racan, la Roche-Clermault, Rochefort-sur-Loire, Sancerre, Souvigné-sur-Sarthe, Saint-Calais, Saint-Christophe-sur-le-Nais, Saint-Cloud, Sonzay, Ussé, Vailly-sur-Sauldreetc.
Titres obtenus barons, vicomtes, comtes
Demeures château de Pocé-sur-Cisse
château de la Roche Racan (Saint-Paterne-Racan)
château de Sancerre
château de Vaujours (Château-la-Vallière)
manoir de Champmarin (Aubigné-Racan)
Charges grand bouteiller de France (4 fois)
grand échanson de France
Fonctions militaires amiral de France
maître des arbalétriers
Fonctions ecclésiastiques archevêque de Bourges
évêque d'Angers

La famille de Bueil est une famille éteinte de la noblesse féodale française originaire de Touraine.

Depuis le mariage en 1404 entre Jean IV de Bueil (  à Azincourt) et Marguerite-Dauphine d'Auvergne, l'héritière du comté de Sancerre, la famille s'est illustrée par Jean V de Bueil (  ou 1478), amiral de France, premier comte de Sancerre de la maison de Bueil en 1451, qui participe aux côtés de Jeanne d'Arc à la levée du siège d'Orléans et écrit bien plus tard Le Jouvencel vers 1461-1466.

La branche aînée se maintient pendant six générations à la tête du comté de Sancerre. René de Bueil, dernier comte héréditaire de Sancerre, le vend à Henri II de Bourbon, prince de Condé (en 1637/1640). En 1665 cette branche comtale disparaît dans les mâles avec son fils Jean VIII de Bueil ; mais postérité des trois sœurs de ce dernier, Anne (dont le fils, Jean de Perrien marquis de Crenan, releva le nom de Bueil), Françoise et Renée de Bueil.

La famille de Bueil a donné un archevêque de Bourges, un évêque d'Angers, un gouverneur du Mans, un Maître des Arbalétriers de France, quatre Grands bouteillers de France et un amiral de France. Elle est éteinte de nos jours.

Plusieurs origines sont avancées pour la Maison de Bueil.

Origine mythique

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Les Bueil sont dits d'origine italo-provençale, rameau des Grimaldi de Beuil eux-mêmes prétendument issus des Guiscard/Hauteville de Naples-Sicile, en jouant sur la confusion Beuil/Bueil. Le plus célèbre des Bueil — avec l'amiral Jean V — le poète Racan (1589-1670), semblait croire à cette fable des plus légendaires[2].

Origine traditionnelle

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Originaire de Touraine, la famille de Bueil fut l'une des plus considérables de cette région[3],[4],[5]. Au début du XVe siècle elle hérite du Comté de Sancerre[6]. Elle serait une branche cadette des seigneurs de L'Isle-Bouchard, de Rivarennes et de Cinq-Mars. En effet, le premier Bueil connu serait le Chevalier Barthélemy III de L'Ile-Bouchard, dit de Bueil (né vers 1231-† vers 1300 ; fils de Bouchard VII de L'Ile-Bouchard, mari d'Eustachie de Doué dame de Gençay et Thouarcé, et père de Bouchard VIII). Dans ce schéma traditionnel, les Bueil apparaissent au début du XIVe siècle comme Seigneurs de Bueil-en-Touraine (avec Jean Ier, aussi seigneur de Cinq-Mars, écuyer de Charles IV, que le site Racines&Histoire[7],[8] donne comme fils cadet de Barthélemy III et d'Eustache de Doué, et frère puîné de Bouchard VIII de L'Ile-Bouchard).

Nouvelles perspectives

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S'appuyant sur les archives et donc les sources authentiques, R. C. Famiglietti[9] a complètement renouvelé le dossier des premiers Bueil ; il eut d'ailleurs un précurseur en Amédée de La Ponce, érudit du XIXe siècle, bibliothécaire-archiviste, auteur de l'exégèse d'une plaque commémorative de la famille de Bueil placée dans l'église collégiale St-Michel et les Saints-Innocents (intégrée dans l'église des Saints Michel-et-Pierre), publiée dans les Mémoires de la Société archéologique de Touraine (t. IX, p. 38-42 ; cf.[10]) et mettant en cause la doxa véhiculée notamment par le Père Anselme (cf.[3],[11]-p. 460). Famiglietti montre notamment que l'origine bouchardaise, qu'il tient pour erronée, est due à une confusion : un certain chevalier Barthélemy du Plessis possédait à Bueil-en-Touraine un fief dont il tirait son nom, Le Plessis-Barbe, avec la métairie de la Souderie/la Soudinière ; maître Pierre de Bueil (sans doute le propriétaire immédiat, détenteur du domaine direct, utile, non éminent) avait donné cette métairie à l'abbaye St-Julien de Tours et au prieuré de Bueil qui dépendait d'elle, et Barthélemy ratifia cette offre en février 1252 ; de plus, la donation fut entérinée en mars 1255, alors que Barthélemy du Plessis était déjà décédé, par autre Barthélemy, sire de L'Isle-Bouchard, et son frère cadet Olivier de L'Isle-Bouchard, sire de Rivarennes, dont Barthélemy du Plessis fut le vassal pour ledit fief du Plessis-Barbe. Aucune parenté n'est mentionnée dans les actes entre les deux frères de L'Isle-Bouchard, Barthélemy du Plessis et Pierre de Bueil : l'extrapolation qui fait des Bueil et des L'Isle-Bouchard des membres de la même famille, et qui décore Barthélemy de L'Isle-Bouchard et son frère Olivier de Rivarennes du nom de Bueil, est donc fautive[12].

En revanche, l'acte de 1252 nous apprend qu'il y avait déjà à Bueil une famille de Bueil, dont maître Pierre était un représentant (pour son fief du Plessis-Barbe, voir à l'article Bueil). En fait d'autres documents bien plus anciens nous renseignent davantage[13] : en 1108, Bueil est mentionné pour la première fois dans un acte citant son ancien seigneur, Hugues de Vaux, alors décédé, qui avait fait donation de l'église St-Pierre de Bueil à St-Julien de Tours ; au XIIe siècle, Geoffroy de Bueil dit Esperon, finit moine à St-Julien de Tours et gratifie cette abbaye en 1158-1160 : le chevalier Bos/Boz de Bueil, seigneur dudit Geoffroy Esperon, et Henri de Bueil, prêtre, sont témoins de la donation faite par Geoffroy. Ces gens sont-ils entre eux des parents, et sont-ils des ancêtres des Bueil du XIVe siècle ? Cela est tentant. En tout cas une origine locale de nos Bueil paraît des plus plausibles... Ils assumèrent la seigneurie directe jusqu'en 1476 (Jean V fonde alors la collégiale et cède ladite seigneurie en fief aux chanoines : voir plus bas).

Duché de La Vallière

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Le duché de La Vallière, ou de Vaujours, érigé en mai 1667 par Louis XIV pour sa favorite Louise de La Vallière, s'assoit sur les terres de Châteaux-en-Anjou, Vaujours et Chouzé, et de Saint-Christophe (Touraine). À l'origine ces terres composaient des baronnies appartenant à la Famille de Bueil, de 1398 au moins à 1666[14] : depuis la seconde moitié du XIIIe siècle elles avaient patiemment été achetées par les Bueil ou leurs ancêtres Trousseau (de Touraine) sur leurs anciens seigneurs, les d'Alluyes, alliés aux Rotrou de Montfort et poursuivis dans les Parthenay-L'Archevêque (cf. l'article Perche-Gouet/Seigneurs/Guillaume Gouët) ; vente en 1666 à Louis XIV par Renée de Bueil et son mari François de Mesgrigny, pour que le roi puisse donc en faire don à sa maîtresse, à la fin de leur liaison en 1667.

Branches et filiation

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Nous donnons pour les premiers Bueil les deux versions traditionnelle et rénovée.

Généalogie traditionnelle

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Généalogie rénovée

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À partir de Jean V, comte de Sancerre et amiral de France

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Jean V de Bueil (Jean (VI) dans la généalogie rénovée) (né ~1404/1406-† 1478), Comte de Sancerre en 1451, vicomte de Carentan, seigneur de Bueil, Montrésor, Châteaux en Anjou, Chouzé et Vaujours/Vaujoyeux, Courcillon/Courcelles et Courcelles[18], Château-Fromont (qu'il échange avec Yolande d'Aragon contre Mirebeau en août 1431), Vailly, St-Christophe, Faye, aussi de Saint-Calais et d'Ussé, conseiller-chambellan du roi, capitaine des ville et château de Tours, amiral de France. En août 1476, Jean obtint de Sixte IV l'érection de la collégiale de Bueil, et il dota le chapitre de la seigneurie de Bueil, qu'il abandonnait donc aux six chanoines ([11]-p. 458, 461 et 463) ; ∞ 1° Jeanne de Montjean, probable héritière d'Ussé, fille de Jean Ier de Montjean et d'Anne de Sillé ; ∞ 2° 1456 Martine, fille d'Antoine Turpin, seigneur de Crissé et Vihiers, chambellan de Charles VI et Charles VII, et de Jeanne de La Grésille

La seigneurie de Bueil en Touraine a dû se partager à partir de l'amiral Jean V entre la famille de Bueil (François II de Mesgrigny de Briel (1657-1720) est encore dit sire de Bueil : voir ci-dessus), et le chapitre collégial de St-Michel, représenté par son doyen, auquel l'amiral Jean fit donation en 1476 ([11], p. 461, 458 et 463[22]) Il est possible que les Bueil et leurs descendants aient pu rester les seigneurs éminents (les suzerains), et le chapitre collégial de Bueil exercer la seigneurie directe, car l'amiral de Bueil semble leur avoir donné la seigneurie en fief.

Héraldique

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Armes de la famille

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À l'origine, la famille de Bueil porte « d’azur à un croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché d’or, trois en chef et trois en pointe »[23],[24]. Ces armes sont reprises à l'identique comme blason officiel par la commune de Bueil-en-Touraine, mais également par celles d'Aubigné-Racan et de Saint-Paterne-Racan. Les armoiries de la famille se complètent par un cimier d'une tête et col de cygne, et sont supportées par deux léopards.

Armes pleines de la famille de Bueil.

Armes pleines de la famille.

D'autres membres ou branches de la famille portent des armes composées dans lesquelles figurent les armes pleines.

Figure Blasonnement
Blason de Jean III de Bueil Jean III et Jean IV, Sgrs de Bueil
Écartelé : aux 1er et 4e, d’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisettées au pied fiché d’or (Bueil) ; aux 2e et 3e, de gueules à la croix ancrée d’or (Avoir)[25],[26].
Blason de Pierre de Bueil Pierre de Bueil, frère puiné de Jean IV
Écartelé de Bueil et d’Avoir, à la bordure d'or[25].
Note : La bordure simple est souvent associée au 3e fils[27].
Blason de Guillaume de Bueil Guillaume de Bueil, autre frère puiné de Jean IV
Écartelé de Bueil et d’Avoir, à la bordure engrêlée d’or[28].
Note : La bordure engrêlée est souvent associée au 4e fils[27].
Blason de Jean V de Beuil Comtes de Sancerre à partir de Jean V de Bueil
Écartelé de Bueil et d’Avoir ; sur le tout, un écusson écartelé aux Ier et IVe d'or au dauphin d’azur, lorré et peautré de gueules (Dauphiné d'Auvergne), aux IIe et IIIe d’azur à la bande d’argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d’or (Champagne)[23].
Blason de Louis III de Bueil Louis III de Bueil, frère puiné de Jean V
Écartelé de Bueil et d’Avoir, brisé d’un lambel d’argent ; sur le tout, un écusson écartelé d’Auvergne et de Champagne[29].
Note : Le lambel est souvent associé au 2e fils[27].
Blason de la branche de Bueil-Fontaines Branche de Bueil-Fontaines
Écartelé, aux 1er et 4e, contre-écartelé de Bueil et d'Avoir ; sur le tout, un écusson du Dauphiné ; aux 2e et 3e d’azur à l'aigle d’or (Fontaines)[réf. nécessaire].
Note : Clause du contrat de mariage de Jacques de Bueil avec Louise de Fontaines[30].
Blason de Louis de Bueil-Racan Louis de Bueil, Sgr de Racan, chevalier du Saint-Esprit
Écartelé : au 1er de Bueil, au 2e de Fontaines, au 3e à trois chevrons de gueules à la fasce d’azur, au 4e d'azur semé de fleur de lis d’or au lion de même[réf. nécessaire].

Blasons municipaux

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Plusieurs communes où des membres de la famille de Bueil se sont implantés portent aujourd'hui les couleurs de la famille ou s'en sont inspiré, dont :

Figure Commune Blasonnement
Aubigné-Racan
(Sarthe)
D’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes potencées au pied fiché d'or, 3 en chef et 3 en pointe[31].
Bueil-en-Touraine
(Indre-et-Loire)
D’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché d’or, 3 en chef et 3 en pointe[32].
Dissay
(Vienne)
Écartelé : aux 1er et 4e, palé d’or et de gueules ; au 2e, d’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché du même, 3 en chef et 3 en pointe ; au 3e, d’azur à la bande d’argent côtoyée de deux double cotices potencées et contre potencées d’or ; sur le tout d’or au dauphin d’azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules ; le tout sommé d’un comble d’azur chargé de l’inscription DISSAY en lettres capitales d’argent[33].
Fontaine-Guérin
(Maine-et-Loire)
Écartelé : aux 1er et 4e, de gueules à l’aigle d’or ; au 2e, d’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes tréflées du même, 3 en chef et 3 en pointe ; au 3e, d’azur à la croisette latine ancrée d’or[34].
Marans
(Charente-Maritime)
D’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, au croissant d’argent brochant sur le tout[35].
Saint-Laurent-de-Lin
(Indre-et-Loire)
Écartelé : au 1er d’or à la coquille renversée de gueules ; au 2e, de sinople à l’écusson écartelé aux Ier et IVe d’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché d’or, et aux IIe et IIIe, de gueules à la croix ancrée d’or et, sur le tout, écartelé aux 1er et 4e d’or au dauphin d’azur, lorré et peautré de gueules, aux 2e et 3e d’azur à la bande d’argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d’or ; au 3e, de sinople à la tête de femme posée de dos et de trois-quarts, cousue de gueules, colletée de sable, à la coiffe de dentelle d’argent ajourée de sable ; au 4e, d’or au fer à cheval de sable, percé du champ, l’espace entre les lames rempli d’argent et chargé d’une machine agricole ancienne d’or[36].
Saint-Paterne-Racan
(Indre-et-Loire)
D’azur au croissant d'argent accompagné de six croisettes potencées au pied fiché d’or ordonnées 3 et 3[37].
Vailly-sur-Sauldre
(Cher)
Écartelé : aux 1er et au 4e, de gueules au lion d’argent ; aux 2e et au 3e, d’azur au croissant d’argent accompagné de six croisettes recroisetées au pied fiché d’or, 3 en chef et 3 en pointe[38].

Titres et possessions

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Liste non exhaustives des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Bueil :

Personnalités

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Notes et références

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  1. Hucher 1878, p. 517.
  2. Famiglietti 2018, p. 13-16.
  3. a et b « Maison de Bueil, p. 847-855 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. VII, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, et Honoré Caille du Fourny, par la Compagnie des Libraires associés, à Paris, 1733
  4. « Seigneurs de Bueil », sur MedLands
  5. « Comtes de Sancerre », sur MedLands
  6. « comtes de Sancerre », sur Racines & Histoire
  7. « Bueil », sur Racines & Histoire
  8. « L'Isle-Bouchard, p. 4 et 5 », sur Racines & Histoire
  9. Famiglietti 2018.
  10. « Œuvres d'Amédée de La Ponce, p. 199 », sur Mémoires de la Société archéologique de Touraine, t. XV : Table analytique par l'abbé Casimir Chevalier, à Tours, 1864
  11. a b et c « Bueil en Touraine, p. 456-466 », sur Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, par Jacques-Xavier Carré de Busserolle, t. Ier, chez Rouillé-Ladevèze, à Tours, 1878, in Mémoires de la Société archéologique de Touraine, t. XXVII
  12. Famiglietti 2018, p. 9-12.
  13. Famiglietti 2018, p. 15.
  14. Duché-Pairie de La Vallière, Siège de Château-la-Vallière, 1534-1791, Isabelle Girard, 2003
  15. « Tour de Marmande : historique », sur Association Tour de Marmande, Vellèches (Vienne)
  16. « Brosse », sur Denis Jeanson : toponymie
  17. La famille Du Bois est souvent présentée comme une branche tourangelle des Du Bois de Fiennes mais cela reste à mieux établir (cf. Racines&Histoire : Fienne, p. 3, 5, 11, et 13-17, p. 14 notamment). Les Du Bois étaient les seigneurs du Plessis-Barbe, de Rouziers et Fontaine(s), et de Maran (ils sont souvent dits de Fontaine(s)-Maran) (cf. Touraine insolite : Maran, à Nouzilly). Madeleine du Bois (née en 1612), épouse du poète Racan en 1628, était la nièce d'autre Madeleine du Bois (1578-1637), en religion Madeleine de St-Joseph, carmélite déchaussée, déclarée vénérable en 1789 par le pape Pie VI (cf. Pierre Serouet, chez Beauchesne, et BNF).
  18. Les anciens Bueil sont traditionnellement dits seigneurs de Courcelles. Mais R. C. Famiglietti (op. cit., 2018) pense qu'il vaut mieux interpréter ce Courcelles comme Courcillon (ce qui n'empêche pas une famille locale de ce nom — d'ailleurs, semble-t-il, non chargée de la seigneurie — dont Dangeau sera le plus célèbre fleuron). Carré de Busserolle, dans son Dictionnaire d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. II, chez Rouillé-Ladevèze, à Tours, 1879, p. 390-391, semble opter pour Courcelles puisqu'il attribue à cette châtellenie les mêmes seigneurs que St-Christophe (et donc que Chasteaux et Vaujours) ; mais il dit aussi que c'est le duc Pierre de Bretagne qui le 25 juillet 1355 donne ladite terre de Courcelles à l'amiral Jean V de Bueil ; et il ne traite pas de Courcillon, sis dans le département de la Sarthe... Julien-Rémy Pesche, dans son Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. II, chez Monnoyer, au Mans, 1829, p. 135-136 penche nettement pour Courcillon, dont les anciens Bueil et plus tard Pierre Perrier de Crenon — il est clair qu'il faut lire Perrien de Crénan — sont bien parmi les seigneurs.
  19. « Famille de Mesgrigy, p. 7 et 15 », sur Racines & Histoire
  20. « Les assemblées de paroisses à Marans, p. 10, notes II et III », sur Geneawiki : Marans (17)
  21. Nicolas Du Bout, Histoire de l'abbaye d'Orbais, Paris, A. Picard, , 706 p. (lire en ligne).
  22. « Joseph-Claude de Clédat (1725-1802), curé, chanoine et dernier seigneur-doyen du Chapitre de Bueil, par Nicole Poupinet, 2015 », sur Mairie de Bueil-en-Touraine > Notre Histoire : Si Bueil m'était conté
  23. a et b Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. I, , p. 327
  24. Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, Grand Armorial de France, t. II, , p. 289
  25. a et b Hucher 1878, p. 126.
  26. Hucher 1878, p. 527.
  27. a b et c Jean Boisseau, Promptuaire armorial, Paris, (lire en ligne), « Les brisures », p. 11
  28. Hucher 1878, p. 526.
  29. Hucher 1878, p. 345.
  30. Racan (1589-1670) Historie Anecdotique Ert Critique de Sa Vie Et de Ses Ceuvres (1970), Collectif, Slatkine
  31. Armorial de France, p. 2281
  32. Armorial de France, p. 4270
  33. Armorial de France, p. 9063
  34. Armorial de France, p. 2530
  35. Armorial de France, p. 13811
  36. Armorial de France, p. 393
  37. Armorial de France, p. 4460
  38. Armorial de France, p. 7236
  39. attesté en 1368, 1377 et 1386.
  40. Généalogie de la famille du Boisjourdan, Amaury de la Pinsonnais
  41. Il ne fut point marquis de Racan. L'Académie française, semble-t-il faute de vérification, s'est trompée dans son dictionnaire.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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