Famille de Bascher

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Famille de Bascher
Image illustrative de l’article Famille de Bascher
Armes de la famille.

Blasonnement Écartelé aux 1 et 4 d'argent à un chêne arraché de sinople, aux 2 et 3 d'argent à trois quintefeuilles de sinople[1]
Branches de Bascher de Beaumarchais
Bascher de Souché
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Bretagne Bretagne
Demeures Château de la Berrière
Château de Beaumarchais
Manoir de Praud
Charges Sénéchal
Conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Bretagne, lieutenant particulier de l'amirauté de Nantes
Fonctions militaires Colonel, officiers
Fonctions ecclésiastiques Chanoine
Aumônier de la reine
Vicaire général
Prieur
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Lettres patentes pour la branche éteinte (1818)

La famille de Bascher est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de Nantes en Bretagne. Au XIXe siècle, elle se divise en deux branches. L'une des deux, éteinte, a reçu des lettres patentes de noblesse en 1818, sous la Restauration.

Elle compte parmi ses membres un officier vendéen, un érudit moine bénédictin et un dandy parisien.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille de Bascher a pour premier aïeul connu Pierre Bascher, né en 1520. Son fils Gaspard Bascher (1560-1615) est marchand à Doué-la-Fontaine. Leur descendant, Jean Bascher (1673-1747), est sénéchal de la juridiction de la Gascherie et de la Chapelle-sur-Erdre, procureur au siège présidial de Nantes.

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que cette famille appartient à la haute bourgeoisie nantaise jusqu'à la Révolution française[1].

Arnaud Clement (2023) confirme que cette famille est originaire de Nantes (Bretagne). Il écrit que l'une de ses branches Bascher de Souché a été anoblie avec la personne de Joseph-Julien Bascher (1762-1841), par lettres patentes du 28 mars 1818, et qu'elle s'est éteinte avec Agnès de Bascher en 1957. Il précise aussi que cette famille subsiste par la postérité d'un frère aîné dudit Joseph-Julien[2].

À la suite d'un mariage en 1814 avec Marie-Émilie Lenfant de Louzil, la branche de Bascher subsistante hérite du château de Beaumarchais et ajoute ce nom au sien. Gustave Chaix d'Est-Ange précise qu'une demande de régularisation de ce nouveau patronyme de Bascher de Beaumarchais a été effectuée mais que celle-ci n'a pas été agréée[1]. Aussi, en 1890, le tribunal civil de Nantes solde une affaire confrontant le colonel de la Rue-Beaumarchais aux Bascher, par une interdiction pour cette famille de porter le nom Beaumarchais[3].

Olivier Guichard (1920-2004), descend de la branche anoblie éteinte Bascher de Souché, par sa grand-mère Malcy Bascher (1869-1950).

Personnalités[modifier | modifier le code]

Filiation[modifier | modifier le code]

D'après les ouvrages d'Henri Beauchet-Filleau et Gustave Chaix d'Est-Ange[1],[5] :

  • Pierre Bascher (né en 1520). Marié avec Barbe Benoist en 1535, dont notamment :
    • Gaspard Bascher (1560-1615), marchand à Doué-la-Fontaine. Marié avec Madeleine Menoust, dont notamment :
      • Noël Bascher (1603-1654). Marié en 1625 avec René Thoreau, dont notamment :
        • Jean Bascher (1628-1673). Marié en 1653 avec Marthe Picard, dont :
          • Jean Bascher (1673-1747), sénéchal de la juridiction de la Gascherie et de la Chapelle-sur-Erdre, procureur au siège présidial de Nantes, marié à Marie Le Bascle, dont :
            • Pierre (né en 1724), sieur du Préau, conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Nantes en 1752, décédé sans postérité.
            • Joseph-Julien Bascher (né en 1723), avocat en parlement, conseiller du Roi, lieutenant particulier, assesseur civil et criminel au siège royal de l'amirauté de Nantes. Marié en 1748 à Geneviève Marrier de Voscery, dix enfants, dont notamment :
              • Marie-Pierre-Charles Bascher (1750-1794), conseiller du Roi, lieutenant particulier et assesseur civil et criminel au siège royal de l'amirauté de Nantes, l'un des 132 Nantais (Affaire des 132 modérés nantais). Marié à une Razeau de Beauvais, dont :
                • Pierre-Paul de Bascher (né en 1790 à Nantes). Il prend une part active aux soulèvements de la Vendée en 1815 et 1832 et il devient propriétaire du château de Beaumarchais, près des Sables-d'Olonne. Marié en 1814 à Marie-Émilie Lenfant de Louzil, dont notamment :
                  • Marie-Théophile de Bascher (1829-1903), agronome, par ailleurs propriétaire du château de la Berrière. Marié en 1862 à Mélanie Guillaume, dont notamment :
                    • Joseph de Bascher (1868-1936). Marié en 1900 à Louise Bossion, dont postérité "de Bascher de Beaumarchais" subsistante.
              • Joseph-Jean Bascher, prieur des chartreux († 1801).
              • Jean-Michel Bascher, prêtre, chanoine de Provins et aumônier de la reine Marie-Antoinette[11].
              • François-Alexandre Bascher, vicaire général du diocèse de Nantes.
              • Joseph-Julien Bascher (1762-1841) dit « Bascher des Mortiers », officier des guerres de Vendée. Marié à Marie-Odile Symon de Souché, dont deux enfants :
                • Joseph Bascher de Souché (né en 1799), officier de la garde royale, il se distingue dans la guerre d'Espagne en 1823. Marié à sa cousine Marie-Anne-Sophie Symon de Souché, dont un fils :
                  • Joseph Alfred de Bascher de Souché (1827-1890), lieutenant-colonel, maire de Bouguenais. Marié en 1857 à Nelly Juchault des Jamonières (1834-1862), puis en 1868 à Adrienne Marion de Beaulieu (1840-1891), dont notamment :
                    • Louis Bascher, dernier de la branche "Bascher de Souché" en ligne masculine. Marié à Marie Jeanne Lauras, sans postérité.
                • Charles Bascher, tué en Vendée en 1832.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Bascher sont : Haward de La Blotterie (1679), Bineau de Rosny (1691), Durant de La Pastellière (1711), de Courval (1717), Goupil de Bouillé (1718), Guillermo (1735), Bineau, Marrier de Voscery (1748), Piet de Beaurepaire (1749), Razeau de Beauvais, Symon de Souché, Grignon du Moulin (1775), Lebeau du Bignon, Lenfant de Lanzil (1814), Poullain des Dodières, de Becdelièvre, Juchault des Jamonières (1857), Guillaume (1862), Bossion, Petit, de Becdelièvre, de Boussineau, de Blair, Marion de Beaulieu (1868), Scourion de Beaufort (1883), Guichard (1892), Marcetteau de Brem (1892), Guichard (1892), Robet, Devars du Mayne.

Demeures[modifier | modifier le code]

La famille de Bascher a détenu plusieurs domaines :

Armes et devise[modifier | modifier le code]

Armes Bascher[modifier | modifier le code]

La famille de Bascher porte :

  • Écartelé aux 1 et 4 d'argent à un chêne arraché de sinople, aux 2 et 3 d'argent à trois quintefeuilles de sinople[1],[13].

Armes Bascher de Souché[modifier | modifier le code]

La branche Bascher de Souché porta de son anoblissement en 1818 à son extinction :

  • D'argent à une croix fleuronnée de sinople, chargée d'une épée d'or en pal et cantonnée aux 1er et 4e cantons de trois quintefeuilles d'azur et aux 2e et 3° d'un chêne arraché de sinople (d'après les lettres patentes de 1818)[1],[5].

Devise[modifier | modifier le code]

Plusieurs versions de la devise de la branche de Bascher dite de Beaumarchais existent :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. III, (lire en ligne), p. 1 à 2.
  2. Arnaud Clement, « La noblesse française » Accès libre, sur academia.edu (consulté le ).
  3. M. Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 47, Paris, Champion, (lire en ligne), p. 347.
  4. Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, vol. 1 à 2 (lire en ligne), p. 129.
  5. a b et c Henri Beauchet-Filleau et Charles Louis Gilbert de Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, vol. 1, Impr. Oudin, (lire en ligne), pages 315-316.
  6. Sudoc, Bascher, Jacques de (1915-1989).
  7. Dom Jacques de Bascher, La vierge noire de Paris, Tequi, .
  8. Marie Ottavi, Jacques de Bascher : Dandy de l'ombre, Séguier, 2017, réed.2021 (présentation en ligne).
  9. « Anne de Bascher », sur babelio.com.
  10. « Bascher, Anne de (1944-….) », sur www.idref.fr.
  11. P. M. Briand, Notices sur les confesseurs de la foi dans le diocèse de Nantes pendant la Révolution, Volume 1, Librairie Lanoë-Mazeau, 1903
  12. Matthias Debureaux, Guide mondain des villages de France, Allary éditions, , 650 p. (présentation en ligne).
  13. Henri Jougla de Morenas (n° 3222. Bretagne ; Rameau de la Famille Bascher, puis Bascher des Mortiers), Grand Armorial de France, t. 1, (lire en ligne [PDF]), p. 388.
  14. Charles Emmanuel Joseph Poplimont, La France héraldique - volumes = 1 à 2, Imprimerie E. Heutte et c., (lire en ligne), p. 173.
  15. Laurent Allen-Caron, Le Mystère Lagerfeld, Fayard, , 280 p..

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. III, (lire en ligne), p. 1 à 2. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Henri Beauchet-Filleau et Charles Louis Gilbert de Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, vol. 1, Impr. Oudin, (lire en ligne), p. 315-316.
  • La Revue du Bas-Poitou et des provinces de l'ouest, (lire en ligne).
  • Revue de Bretagne - 1894.
  • Henri Chevalier-Marescq, Gaston Lèbre, Emile de Saint-Auban, Revue des grands débats parlementaires et des grands procès contemporains, vol. 8, Chevalier-Marescq et Cie., (lire en ligne), p. 375-376.

Articles connexes[modifier | modifier le code]