Famille Reinach
La famille Reinach, originaire d'Allemagne, est une famille juive française qui a donné plusieurs personnalités éminentes dans les domaines culturel, politique et financier. À ne pas confondre avec la famille noble alsacienne de Reinach.
Principaux membres[modifier | modifier le code]
Cette famille est issue de Jekel Reinach, notable juif de Mayence au XVIIIe siècle, dont les descendants s'installent à Francfort avant d'émigrer en France[1]. Il a deux petits-fils :
- Adolf Reinach (1814-1879), consul de Belgique en Allemagne, anobli et créé baron en Italie en 1866, père de :
- Jacob Adolphe Reinach, alias Jacques, 2e baron de Reinach (1840-1892), banquier impliqué dans le scandale de Panama ;
- Albert de Reinach (1842-1905), banquier ;
- Oscar, 4e baron de Reinach (1845-1922), banquier, créé comte (romain) de Reinach [de] Cessac par le pape Léon XIII en 1885, propriétaire du château du Val[2] à Saint-Germain-en-Laye, épouse à Paris le Jeanne Cécile Lacuée de Cessac (1846-1920). Leurs deux portraits en pendants par Emil Fuchs (1904) et un portrait de groupe de leurs fils Pierre (1883-1969), Gérard (1884-1915) et Gaston (1887-1971), par Camille Melnick (1890), figurent à une vente aux enchères à Paris le (reprod. coul. dans La Gazette Drouot).
- Hermann-Joseph Reinach, jumeau d'Adolf, établi à Paris, épouse Julie Büding, fille d'un banquier juif de Francfort, d'où trois fils[3] :
- Joseph Reinach (1856-1921), avocat, journaliste et homme politique, témoin de l'affaire Dreyfus ;
- Julie Reinach (1885-1971), épouse Pierre Goujon (1875-1914) ;
- Adolphe Reinach (1887-1914), archéologue, helléniste[4], égyptologue, mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, tué dans les Ardennes en 1914, épouse Marguerite, dite Magui Dreyfus (1890-1980), fille de Mathieu Dreyfus ;
- Jean-Pierre Reinach (1915-1942), sous-lieutenant de la France libre, mort au combat, épouse en 1941 la baronne Naomi Luisa Nina de Rothschild (1920-2007) ;
- Salomon Reinach (1858-1932), archéologue, membre de l'Institut ;
- Théodore Reinach (1860-1928), archéologue, mathématicien, juriste, historien et homme politique, a deux fils :
- Julien Reinach (1892-1962), conseiller d'État, déporté à Drancy puis à Bergen-Belsen, d'où il revint très affaibli ;
- Léon Reinach (1893-1944), musicien, compositeur, assassiné à Auschwitz avec sa femme Béatrice de Camondo (1894-1945) et leurs deux enfants Fanny (1920-1943) et Bertrand (1923-1944)[5].
- Joseph Reinach (1856-1921), avocat, journaliste et homme politique, témoin de l'affaire Dreyfus ;
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- Reinach (page d'homonymie)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Les tirés-à-parts de la bibliothèque Salomon Reinach sur le site de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée : http://www.tpsalomonreinach.mom.fr
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Adolf Reinach: An Intellectual Biography, Nijhoff, 1987.
- Vendu en 1926 et devenu en 1927 maison de retraite de la Légion d'honneur.
- Colloque sur « Les Reinach », Calenda, publié le dimanche 20 mai 2007.
- Adolphe Reinach (éd.), Recueil Milliet. Textes grecs et latins relatifs à l'histoire de la peinture ancienne, 1, Paris, 1921 (en ligne); nouv. éd. complète par Agnès Rouveret, Paris, 1985 (repr. 1991) (ISBN 2-8658-9013-9).
- François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye, des antiquités nationales à une ville internationale, Presses Franciliennes, 2006.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean de Bonnefon, La ménagerie du Vatican, Paris, 1906.
- Bibliographie de Salomon Reinach, Paris, 1936.
- Dominique Labarre de Raillicourt, Les Comtes du Pape en France (XVIe-XXe siècles), t. IV, Paris, 1967.
- Dominique Labarre de Raillicourt, À ce titre, t. XVIII, Paris, 1981.
- Joseph Valynseele, Denis Grando, À la découverte de leurs racines, Paris, 1988, et 2e série, Paris, 1994.
- Nora Şeni, Sophie Le Tarnec, Les Camondo, ou l’éclipse d’une fortune, Paris, 1997.