Famille Ioussoupov
La famille Youssoupov (en russe : Юсупов, aussi orthographié Youssoupoff) est une famille princière de la noblesse russe.
Histoire[modifier | modifier le code]
Origine[modifier | modifier le code]
La famille princière Youssoupov est issue des khans de la Horde Nogaï. Les Youssoupov étaient réputés être les descendants d’un neveu du prophète Mahomet, leurs ancêtres auraient gouverné l’Égypte, Damas et Antioche[1]. Au XVIIe siècle, la famille embrassa le christianisme orthodoxe et se mit au service de la Russie où elle fut intégrée à la haute noblesse et s’illustra brillamment comme l’une des plus grandes familles russes.
Fortune[modifier | modifier le code]

La fortune de cette famille, réputée « plus riche que le tsar » provenait des terres des Khans Nogaï, et consistait, à la veille de la révolution russe, en plusieurs millions d’hectares de terres : ils possédaient des domaines totalisant plus de 2 000 km2, avec des usines sucrières, des moulins, des briquèteries, des mines de charbon, des distilleries, des usines textiles, etc. ainsi que des participations dans plus de 3 000 sociétés, des quartiers entiers de Moscou et de Saint-Pétersbourg et une fantastique collection d’art et de bijoux accumulée par leurs ancêtres, surtout le prince Nicolas Borissovitch Ioussoupov (1751-1831) et le prince Nicolas Borissovitch Ioussoupov (1827-1891). La famille résidait le plus souvent dans son palais pétersbourgeois, au 94 quai de la Moïka, tandis que la princesse Zénaïde, née Narychkine (1810-1893) fit construire après son veuvage l'hôtel particulier Youssoupov de la perspective Liteïny. La famille disposait également de son domaine moscovite d’Arkhangelskoïe, de la villa Youssoupoff de Miskhor à Koreïz, en Crimée, ainsi que de l’immense domaine de Rakinoïé : en tout la famille possédait plus de seize palais et châteaux à travers toute la Russie, ainsi que plusieurs domaines à l’étranger (notamment en France le château de Kériolet).
L’intégralité des biens des Ioussoupov furent confisqués après de la révolution bolchevique, néanmoins le prince Félix put sauver plusieurs œuvres d’art de leur collection, dont certains Rembrandt, par la vente desquels il parvint à conserver un train de vie convenable (bien qu’incomparablement réduit) pendant son exil.
Personnalités notables[modifier | modifier le code]

- Edigu Mangit (ou Edigov - Edege Mangit) : (1352-1419), ancêtre de la lignée Ioussoupov[2].
- Söyembikä : (1516-1554)
- Grigori Dmitrievitch Ioussoupov : (1676-1730)
- Boris Grigorievitch Ioussoupov : (1695-1759)
- Nikolaï Borissovitch Ioussoupov : (1750-1831)
- Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova : (1861-1939)
- Félix Felixovitch Ioussoupov : (1887-1967)
- Irina Felixovna Ioussoupova : (1915-1983)
- Xénia Nikolaïevna Sfiris : (1942-)
Portaits[modifier | modifier le code]
La princesse Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova en 1900 par Valentin Serov
Portrait de la princesse Tatiana Alexandrovna Ioussoupova (née de Ribeaupierre), œuvre de Franz Xaver Winterhalter
Portrait du prince Nikolaï Felixovitch Ioussoupov, tué au cours d'un duel en 1908, huile sur toile. Œuvre du peintre Nikolaï Petrovitch Bogdanov-Belsky, Musée Pouchkine, Moscou.
Portrait du comte Felix Felixovitch, comte Soumarokov-Elston, prince Ioussoupov. 1903. Huile sur toile. Musée russe de Saint-Pétersbourg
Portrait de la princesse Tatiana Vassilievna von Engelhart, œuvre de Jean-Louis Voille. XVIIIe siècle, Musée de l'Ermitage.
La princesse Zinaïda Ivanovna Ioussoupova (née Narychkina), épouse du prince Boris Nikolaïevitch Ioussoupov, puis du comte de Chauveau (portrait de 1840-1841), par Christina Robertson
Notes[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- Famille Soumarokov-Elston, qui relève la famille Ioussoupov.
- Ioussoupov
Références[modifier | modifier le code]
- Source : Raspoutine l’ultime vérité par Edvard Radzinsky
- www.museum-of-money.org