F1 Esports Series

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
F1 Esports Series

Jeu
Organisateur
Sponsor
Type
LAN
Périodicité
Annuelle
Nombre d'éditions
5 (en 2021)
Lieu
Gfinity Sports Arena, Londres, Royaume-Uni
Création
2017
Gains
500 000 dollars (en 2019)
Plus titré

Tenant du titre

Site web

Les F1 Esports Series sont une compétition annuelle de sim racing, organisée par la Formula One Management et Liberty Media, sur les jeux F1 des studios Codemasters depuis 2017. La compétition est ouverte aux joueurs du monde entier possédant le jeu. La quasi-totalité des écuries de Formule 1 sont impliquées officiellement dans les F1 Esports Series depuis 2018, parfois en association avec des équipes reconnues d'esport, comme Team Vitality pour Renault ou Veloce Racing chez Sauber. Toutes les écuries sont officiellement impliquées depuis 2019 avec l'arrivée de la Scuderia Ferrari.

Histoire[modifier | modifier le code]

En , Liberty Media et la Formula One Management lancent leur compétition officielle d'esport de Formule 1, sur le jeu officiel du championnat F1 2017 pour atteindre un nouveau public, plus jeune[1],[2],[3]. Avec plus de vingt millions d'impressions sur les différents réseaux (sur YouTube, Twitch, Instagram, Twitter, Facebook et la télévision) du championnat dès la première saison, le championnat se révèle prometteur[4].

En 2018, pour la deuxième saison, les F1 Esports Series voient l'implication de la quasi-totalité des équipes du championnat réel, à l'exception de la Scuderia Ferrari, qui se disputent le championnat Constructeurs et une récompense de 200 000 dollars[5]. Si les équipes possèdent leurs propres pilotes, elles doivent obligatoirement en choisir un par la nouvelle « Pro Draft », à laquelle des dizaines de milliers de joueurs du monde entier (66 000 joueurs de plus de 110 pays) tentent de se qualifier[6],[7]. La finale de 2018 est regardée par plus de 5,5 millions de personnes en direct à travers le monde, et plus de cent millions d'impressions sur les réseaux sociaux[8].

En 2019, la troisième saison est lancée, cette fois avec l'intégralité des équipes de Formule 1 dont Ferrari[9], avec un règlement stabilité par rapport à l'année précédente, et un cash prize de 500 000 dollars[10],[11]. Avec plus de 100 000 joueurs ayant tenté de se qualifier et au terme d'une saison très disputée notamment entre Ferrari et Red Bull, les F1 Esports Series voient leur audience augmenter de plus de 75 %, leur public étant en très grande majorité de moins de 34 ans[3],[12],[13].

Autour du championnat[modifier | modifier le code]

Bien que l'esport se développe essentiellement sur les réseaux sociaux comme Twitch et YouTube notamment[3], le championnat est aussi diffusé à la télévision, sur Automoto La chaîne en France depuis 2018 avec Pierre-Olivier Valette (Depielo) et Julien Cizabuiros (Hydro), et sur RTBF Auvio en Belgique depuis 2018 avec Maxime Potar (Maxou Le Pilote)[14]. Les commentateurs officiels en anglais sont l'ancien pilote Davide Valsecchi, Jack Nicholls, Matthew Gallagher (du site internet WTF1) et les consultants Karun Chandhok et Tom Deacon[15].

Avec l'arrivée des écuries de Formule 1, le championnat se voit radicalement modifié[3]. Si les performances des voitures sont semblables, il n'est « pas que question de vitesse pure. C'est aussi une question de mental. » selon James Doherty, simracer et coach de Renault Vitality en 2019[3]. Les écuries et les pilotes travaillent également beaucoup sur les réglages de la voiture, sur le meilleur set-up possible[3]. De plus, les simracers disposent d'un entraînement, souvent calqué sur les filières de jeunes pilotes des équipes de F1[3].

Si le but du championnat de Liberty Media est d'attirer le jeune public vers le championnat réel, le commentateur et vidéaste français Depielo ne pense pas que « les fans de simracing soient prêts à passer des heures dans des tribunes pour voir peu d'action en piste. »[3]. Ce dernier va encore plus loin en affirmant que « à l'avenir, les F1 Esports se dérouleront à côté des Grands Prix, mais que le public ne sera pas le même. Il y aura des billets différents pour deux événements différents »[3].

Durant la pandémie de Covid-19 en 2020, la Formule 1 organise des Grands Prix virtuels avec des pilotes du championnat réel, des jeunes pilotes, des célébrités, ou des anciens pilotes[16]. Cependant, ces courses n'ont rien à voir avec celles des F1 Esports Series, le niveau étant beaucoup moins relevé, et où les situations loufoques s'enchaînent (« Par exemple, la technique de Johnny Herbert qui a complètement coupé le premier virage pour passer de 17e à premier lors du Virtual Grand Prix (avant de se faire doubler plus tard dans le tour) n'était pas tout à fait ce qu'on s'attend à voir dans une course sérieuse d'eSport. »), mais relèvent du « simple divertissement » selon les spécialités de sim racing[17]. Cependant, il arrive que des courses d'exhibition des F1 Esports Series aient lieu après ces courses[18].

Format[modifier | modifier le code]

  • Qualification : La saison s'ouvre durant le courant du championnat du monde réel. Les joueurs du monde entier possédant le dernier jeu F1 peuvent participer à des défis et des challenges proposés par le jeu. Les plus rapides passent à la phase suivante.
  • Pro Draft : Les pilotes qualifiés s'affrontent lors de plusieurs courses en ligne. Un peu plus de quarante pilotes s'affrontent durant cette phase, selon leur catégorie : PC, PS4 ou XB1. Les trente pilotes les plus rapides sont alors dans la Pro Draft, à proprement parler. Une à une, les dix écuries choisissent un seul des trente pilotes pour compléter leur line-up. Les dix écuries ont déjà précédemment annoncé deux pilotes, ne passant par la Pro Draft (souvent des pilotes des années précédentes, ou d'autres simracers professionnels)[19].
  • Pro Series : Trente pilotes sont engagés pour dix écuries. Mais, comme dans le championnat réel, seules deux pilotes par écurie sont alignés chaque Grand Prix. Durant la saison, et selon les compétences de leurs trois pilotes sur un circuit, les écuries peuvent modifier leurs deux titulaires et effectuent un turnover. Les pilotes se battent pour le Championnat Pilotes et Constructeurs. Tous les points comptent et le barème est le même qu'en Formule 1.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Année Jeu Lieu Champion Équipe du champion Constructeurs
2017 F1 2017 (Codemasters) Circuit Yas Marina, Abou Dabi Brendon Leigh Pas d'équipe Pas d'équipe
2018 F1 2018 (Codemasters) Gfinity Esports Arena, Londres Brendon Leigh Mercedes-AMG Petronas Esports Mercedes-AMG Petronas Esports
( Brendon Leigh, Daniel Bereznay)
2019 F1 2019 (Codemasters) Gfinity Esports Arena, Londres David Tonizza Ferrari Driver Academy Hublot Esports Team Red Bull Racing Esports
( Frederik Rasmussen, Jöni Törmälä, Nicolas Longuet)
2020 F1 2020 (Codemasters) En ligne Jarno Opmeer Alfa Romeo Racing ORLEN F1 Esports Red Bull Racing Esports
( Frederik Rasmussen, Marcel Kiefer)
2021 F1 2021 (Codemasters) En ligne Jarno Opmeer Mercedes-AMG Petronas Esports Mercedes-AMG Petronas Esports
( Jarno Opmeer, Dani Moreno)
2022 F1 22 (Codemasters) En ligne  Lucas Blakeley  McLaren Shadow  McLaren Shadow

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Lalanne-Sicaud, « F1 - La F1 lance sa compétition d'eSport », sur sportauto.fr, (consulté le )
  2. (en) Giles Richards, « F1 enters eSport arena with official championships to start in September », sur theguardian.com, (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i Julien Billiotte, « Le phénomène Esport », Auto Hebdo, no 2249,‎ , p. 26-44
  4. (en) Jay Massaad, « Making an impression: 20 million reasons for F1 to reinvest in esports », sur esportsinsider.com, (consulté le )
  5. Michaël Duforest, « La saison 2 des F1 Esports Series annoncée », sur motorsport.com, (consulté le )
  6. (en) Alan Walsh, « F1 Esports Pro Draft: Qualified Racers, Event Details Revealed », sur fullthrottlemedia.co.uk, (consulté le )
  7. (en) David Hollingsworth, « Formula 1 Esports announce Pro Draft », sur esportsinsider.com, (consulté le )
  8. (en) « F1 New Balance Esports Series 2018 Watched By 5.5 Million People », sur f1esports.com, (consulté le )
  9. Mickaël Guilmeau, « Ferrari rejoint la Formula 1 Esports Series », sur franceracing.fr, (consulté le )
  10. Tom Errigton, « La 3e saison des F1 Esports Series est lancée », sur motorsport.com, (consulté le )
  11. Lucy Dricot, « F1 eSports Pro Series : les meilleurs gamers du monde en compétition pour défendre leurs écuries ! », sur rtbf.be, (consulté le )
  12. (en) « F1 Esports Records Greatest Ever Audience in 2019 », sur f1esports.com, (consulté le )
  13. Guillaume Alvarez, « Records d’audience pour les F1 Esports Series », sur f1i.com, (consulté le )
  14. « Comment suivre les F1 Esports series 2019 ? », sur aurupteur.com, (consulté le )
  15. (en) « The F1 Esports Series shines in inaugural event at Gfinity’s London arena », sur mcvuk.com, (consulté le )
  16. Vincent Lalanne-Sicaud, « La F1 lance un championnat esport, avec les pilotes », sur sportauto.fr, (consulté le )
  17. Jonathan Noble, « Cinq choses que nous ont apprises les courses de F1 en ligne », sur motorsport.com, (consulté le )
  18. (en) Josh Suttill, « Red Bull driver wins F1 Pro Esports Exhibition race », sur autosport.com, (consulté le )
  19. Richard Arnaud, « F1 Esports Series 2019 : la pro draft », sur aurupteur.com, (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]