Eva Herzog

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Eva Herzog
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Présidente du Conseil des États
En fonction depuis le
Prédécesseur Brigitte Häberli-Koller
Conseillère aux États
En fonction depuis le
Réélection 22 octobre 2023
Législature 51e et 52e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CdF, CER, CSEC
CTT (2019-2021)
Prédécesseur Anita Fetz
Conseillère d'État du canton de Bâle-Ville
Département Finances
Prédécesseur Ueli Vischer
Successeur Tanja Soland
Députée au Grand Conseil du canton de Bâle-Ville
Législature 2001-2005
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Bâle
Nationalité suisse
Parti politique Parti socialiste
Diplômée de Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
Université de Bâle
Profession Historienne

Eva Herzog, née le à Bâle (originaire du même lieu), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Elle est membre du gouvernement du canton de Bâle-Ville de à et députée dudit canton au Conseil des États depuis .

Biographie[modifier | modifier le code]

Eva Herzog naît le à Bâle, dont elle est également originaire[1]. Elle grandit dans la campagne bâloise[2].

Elle suit sa scolarité à Pratteln et Muttenz et obtient une maturité gymnasiale de type latin-anglais en 1980, puis fait une brève formation en agriculture en hiver 1980-1981[3]. Elle étudie ensuite l'histoire, l'économie et l'espagnol aux universités de Bâle et Saint-Jacques-de-Compostelle ; elle obtient sa licence en 1988, suivie en 1995 d'un doctorat avec une thèse sur l'histoire de la gymnastique féminine dans le canton de Bâle-Campagne[4].

Elle vit à Bâle, dans le quartier de Neubad, en concubinage avec Thomas Müller, journaliste scientifique puis collaborateur de la radio suisse alémanique DRS[5],[6], et leurs deux enfants[4],[7].

Parcours professionnel et associatif[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu sa licence, elle devient membre de la direction de l'association Dritte Welt Läden (Les Boutiques du Tiers-monde) de la région de Bâle en 1989 et travaille de 1990 à 1994 comme collaboratrice scientifique à la Forschungsstelle Baselbieter Geschichte (recherche historique de la région bâloise), puis exerce un an la fonction de coordinatrice de l'association bâloise Frauenstadtrundgang (visites guidées de la ville pour les femmes). De 1995 à 1999, elle fait partie du comité et de la direction de l'association Kulturwerkstatt Kaserne à Bâle. Après avoir dirigé pendant un an les services administratifs et techniques (back office) de l'agence d'architecture Herzog & de Meuron puis travaillé comme organisatrice indépendante d'événements culturels en 2000, elle occupe le poste d'assistante de recherche au vice-rectorat de l'Université de Bâle de 2001 à 2004[4].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

De 1999 à 2003, Eva Herzog est membre de l'assemblée constituante du canton de Bâle-Ville et y préside la commission des finances. De 2001 à 2005, elle siège comme députée au parlement cantonal et à sa commission de l'éducation et de la culture ; elle préside le groupe socialiste durant l'année 2004-2005[1],[4].

En 2005, elle remplace Ueli Vischer au gouvernement cantonal de Bâle-Ville et prend la direction du département des finances. Elle est notamment réélue en 2012 avec le meilleur résultat de l'ensemble des candidats[7]. Ses plus grands succès sont d'avoir assaini la situation financière de la caisse de pensions cantonale et d'avoir fait passer une baisse d'impôts[6], tant pour les entreprises que pour les particuliers, alliée à une hausse des allocations familiales et de l'imposition des dividendes[8].

Le , elle annonce sa candidature au Conseil fédéral afin de succéder à Moritz Leuenberger[9]. Sa candidature n'est toutefois pas retenue par le groupe socialiste de l'Assemblée fédérale[10], qui lui préfère Simonetta Sommaruga et Jacqueline Fehr[8].

Elle est élue au Conseil des États pour le canton de Bâle-Ville en 2019[11]. Elle y siège à la Commission de l'économie et des redevances (CER), à la Commission des finances (CdF), à la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC) et à la Commission des transports et des télécommunications (CTT) jusqu'en [1]. Elle est l'initiatrice d'une réunion de l'ensemble des femmes membres du Conseil des États à chaque session parlementaire, au cours de laquelle les sujets touchant particulièrement les femmes sont discutés[8].

Le , elle se porte candidate à la succession de Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral[12]. Elle est retenue sur le ticket officiel de son parti le , aux côtés d'Élisabeth Baume-Schneider[13], mais n'est pas élue : réunie le , l'Assemblée fédérale lui préfère sa concurrente jurassienne, qui s'impose au troisième tour par 123 voix contre 116 (et 6 pour Daniel Jositsch)[14].

Elle est réélue au premier tour le 22 octobre 2023[15], avec le meilleur résultat de l'histoire du canton[16].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Elle est qualifiée de socialiste pragmatique, voire de libérale sur les questions économiques. Elle soutient ainsi résolument la troisième réforme de l'imposition des entreprises que son parti combat avec succès par référendum en 2017[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Eva Herzog » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c « Biographie de Eva Herzog », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. « La Bâloise Eva Herzog candidate au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le ).
  3. (de) « Lebenslauf », sur site personnel d'Eva Herzog (consulté le )
  4. a b c et d (de) « Eva Herzog », sur site officiel du gouvernement de Bâle-Ville (consulté le ).
  5. « Thomas Müller - Biozentrum », sur www.biozentrum.unibas.ch (consulté le )
  6. a et b (de) Christof Forster, « Eva Herzog - Herzog spielt geschickt ihre Trümpfe », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  7. a b et c (de) Jeremias Schulthess, « Eva Herzog: «Ich kann auch freundlich schauen, wenn Sie wollen» », sur TagesWoche, (consulté le )
  8. a b et c Michel Guillaume, « Eva Herzog, la Bâle de match du PS pour la succession de Simonetta Sommaruga », Le Temps,‎ , p. 6 (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. « Après Simonetta Sommaruga, Eva Herzog (PS/BL) se porte candidate à la succession de M. Leuenberger », tsrinfo.ch, 16 août 2010
  10. « Élection au Conseil fédéral : le groupe socialiste propose les candidatures de Simonetta Sommaruga et Jacqueline Fehr », Parti socialiste suisse, 3 septembre 2010
  11. (de) « Glanzresultat - Eva Herzog ist neue Basler Ständerätin », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le ).
  12. « Eva Herzog est candidate à la succession de Simonetta Sommaruga », sur rts.ch, (consulté le ).
  13. « Le PS retient Eva Herzog et Elisabeth Baume-Schneider pour le Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
  14. « La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider crée la surprise en accédant au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
  15. (de) « Wahlen 22. Oktober 2023 », sur bs.ch (consulté le ).
  16. (de) « Ständerat Kanton Basel-Stadt - Rekordresultat für Eva Herzog: «Ich bin überglücklich» », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]