Euridice dall'Inferno

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Le premier récitatif Del lagrimoso lido en si mineur, de la cantate de chambre « Euridice dall'Inferno » H.183 dans une copie manuscrite conservée à Einsiedeln (Ms.2582).

Euridice dall'Inferno (H.183) est une cantate de chambre du compositeur italien Alessandro Scarlatti, composée pour voix de soprano et basse continue. La partition porte la date du et est considérée comme l'une de ses meilleures cantates, parmi les 820 attribuées au musicien.

Présentation[modifier | modifier le code]

La date, indiquée dans les deux manuscrits principaux, situe la cantate de chambre Euridice dall'Inferno, au milieu de la production de Scarlatti. L'œuvre renseigne sur les préoccupations formelles du compositeur utilisant, dès cette époque, l’aria da capo, qui demande à l'exécutant de retourner à la première partie d'une aria et donne au chanteur l'occasion d'orner à sa guise la mélodie pour renforcer l'affect (affetti) de la pièce[1].

L'histoire d'Orfeo est ici racontée par Eurydice, qui implore Orphée de la sortir des enfers (première aria), dans un accompagnement très chromatique. Le second air aborde les Furies, dans un élan dramatique et contrasté. Le texte de l'aria suivante exprime un optimisme prudent, dans une tonalité rare de fa dièse mineur[2].

Scarlatti laisse deux autres cantates sur le sujet d'Orphée et Eurydice : Poi ché riseppe Orfeo (H.572) et surtout L'Orfeo (H.173).

Structure[modifier | modifier le code]

Euridice dell'Inferno, cantata a voce sola del Sig. Alessandro Scarlatti (12 giugno 1699)

  • Del lagrimoso lido (recitativo) en si mineur
  • Se d'Averno la fiamma m'accende (aria)
  • Se la maga tua lira (recitativo)
  • Non mi tormentar più (aria)
  • Io la morte incontrai (recitativo)
  • Mi consola la speranza (aria)

La forme classique de la cantate est, alternant récitatifs et arias est composé de trois paires de récitatif/aria ; soit « RARARA »[1].

Texte[modifier | modifier le code]

Premier récitatif et aria.

« [Récitativo] Del lagrimoso lido
Su l’infocate arene
Orfeo caro consorte
Mi lasci e m’abbandoni
Preda d’eterno duolo e non di morte
Qui dove innalza il trono il foco eterno
Possono gl’occhi suoi
Sgombrar l’orror e le fiamme d’Inferno
Non devi paventar s’ardi d’Amor.

[Aria] Se d’Averno la fiamma m’accende
Più mi abbrugia il foco d’Amore.
Dell’abisso le strane vicende
Non mi han tolto la fede dal core.
 »

« . »

Manuscrits[modifier | modifier le code]

  • Einsiedeln, Kloster Einsiedeln, Musikbibliothek, CH-E, 187,7|1|3 (Ms.2582)[3]
  • Londres, British Library, GB-Lbl (Add. 31487 fos  62r-77r)[4]
  • Münster, Santini-Bibliothek, D-Münster (Hs 3909/18)[5]
  • Schwerin, Landesbibliothek Mecklenburg-Vorpommern, D-SWl (Mus.4827)[6]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Del lagrimoso lido (« Euridice dall’Inferno ») H.183 - Ars Lyrica Houston : Melissa Givens, soprano ; Richard Savino, archiluth ; Matthew Dirst, clavecin (, Naxos 8.570950)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Edwin Hanley (thèse de doctorat), Alessandro Scarlatti's cantate da camera : a biographical study, Université Yale, , 546 p. (OCLC 600811264)
  • (en) Matthew Dirst, « Euridice dall’Inferno », p. 3–4, Naxos 8.570950, 2009 (Lire en ligne).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]