Eugène Anarella

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Eugène Anarella
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
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Nationalité

Eugène Anarella est un auteur de chansons corses connues et interprétées par des chanteurs célèbres en Corse comme Charles Rocchi[1] et Antoine Ciosi comme l'atteste Dominique Lanzalavi dans son livre paru aux éditions Albiana, Cabarets corses au temps des guitares et le journal A Piazzetta.[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Martin Anarella est né à Bastia le 8 mai 1917[4],[5], et mort à Marseille le 4 février 1980[6],[7],[8]. Fils d'un marin, Sébastien Anarella et d'une couturière Marie Lucie Pontinelli[5], il a passé son enfance dans le quartier où se trouve la place du marché à Bastia, puis comme son père, il est devenu marin, il s'est installé à Marseille au quartier de la Joliette.

Chansons[modifier | modifier le code]

Anarella a écrit de nombreuses chansons, essentiellement dans les années 1960[9]. On en trouve neuf sur le moteur de recherche en ligne de la SACEM[10]. En voici la liste :

  • Macchiarone (Chanson inédite)
  • Libecciu Corsu
  • Serenata à tè Maria
  • Tango di Furiani
  • I Stradaghi (I Stradaghji, dans l'orthographe actuelle)
  • Amigu Mulateru (Amicu mulatteru)
  • Spunta u sole in Bastia
  • A Falada di Ficaghiola (A Falata di Ficaghjola)
  • U Campanile di San Guiva (U Campanile di San Ghjuvà)

Absente du moteur

  • Racontami Bastia (Chanson inédite)[11],[12]

Bastia[modifier | modifier le code]

Comme le fait remarquer le journal en langue corse A Piazzetta du 2 juillet 2017, plusieurs chansons portent sur la ville de Bastia : U Campanile di San Ghjuvà qui évoque l'église Saint Jean Baptiste de Bastia mais aussi l'ensemble de la ville, A Falata di a Ficaghjola qui décrit le chemin qui descend à la plage de Bastia : a Ficaghjola. On peut ajouter Spunta u sole in Bastia ou encore le Tango di Furiani.

Voici ce que nous dit le journal A Piazzetta : « E canzone d'Eugène Annarella. Una piazzetta in citatella porta u nome di l'autore di sti capidopera chì sò « U campanile di San Ghjuvà » è « A Falata di Ficaghjola ». Hè Carlu Rocchi chì l'hà pupularizati. » (Traduction française de la citation : Les chansons d'Eugène Anarella. Une place de la Citadelle porte le nom de l'auteur de ces chefs-d'œuvre que sont « U campanile di San Ghjuvà » et « A Falata di Ficaghjola ». C'est Charles Rocchi qui les a popularisées.)[3]

Une émission de radio Un ghjornu, una canzona de Marcandria Castellani sur France Bleu RCFM le jeudi 20 mai 2021 évoque en langue corse le génie d'Eugène Anarella pour parler de Bastia.

Citation de Un ghjornu, una canzona : Charles Rocchi - U campanile di San Ghjuvà : « U campanile di San Ghjuvà di Carlu Rocchi. A canzona hè una de e numerose opare di Eugène Anarella. St'autore compositore nasce in Bastia in 1917 è lascia daretta ellu i più belli canti in onore di a cità Bastiaccia. » ( Traduction en langue française : U campanile di San Ghjuvà de Charles Rocchi. La chanson est l’une des nombreuses œuvres d’Eugène Anarella. Cet auteur compositeur nait à Bastia en 1917 et laisse derrière lui les plus beaux chants en l’honneur de la ville de Bastia.)[13]

Un article d'Arritti du 30 juillet 2022, hebdomadaire en langue corse évoque également les chansons sur le thème de la ville de Bastia, il publie le texte de l'une d'entre elles « U campanile di San Ghjuvà » Voici ce que dit l'article : « Eccu un cantu ch’hà viculatu parechje generazioni bastiaccie. Unu di i più belli canti di Corsica da a so ochjata ver di un passatu di tradizioni è di vita bastiaccia. Hè statu scrittu da l’autore cumpunitore Eugène Martin Anarella (1917-1980), cunnisciutu per tante canzone celebre, da u Campanile di San’Ghjuvà à a Falata di Ficaghjola, Serenata à tè Maria, Amicu Mulatteru… Figliolu di u Mercà, Eugeniu Anarella ci hà lacatu un veru tesoru di cultura, ch’hè statu ripigliatu da Carlu Rocchi, po da tanti canterini dapoi.

E so òpere sò un magnìficu umagiu à a cità di Bastia ! » (Traduction française de la citation : Voici un chant qui a bercé plusieurs générations bastiaises. Un des plus beaux chants de Corse qui donne son point de vue sur un passé de traditions et de vie bastiaise. Il a été écrit par l'auteur compositeur Eugène Anarella (1917-1980), connu par tant de chansons célèbres, u Campanile di San’Ghjuvà, a Falata di Ficaghjola, Serenata à tè Maria, Amicu Mulatteru… Fils de la place du marché, Eugène Anarella nous a laissé un véritable trésor de culture, qui a été repris par Charles Rocchi puis par tant de chanteurs depuis.)[14]

Son œuvre sur Bastia a valu à Anarella la reconnaissance de la ville: le 13 décembre 2013, une place portant son nom est inaugurée[15],[16].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Cantu nustrale de Ghjermana de Zerbi aux éditions Albiana, il s'agit d'un recueil de chansons corses avec partitions[17]. Deux chansons d'Anarella y sont présentes : U campanile di San Ghjuvà pages 187 et 188 de la troisième édition, et A Falata di Ficaghjola pages 186 et 187. Ce livre est mis à disposition pour la lecture en ligne par la médiathèque culturelle de la Corse et des Corses.

Dans Cabaret corses au temps des guitares éditions Albiana, Dominique Lanzalavi, parlant des moments festifs et musicaux qui prédominent dans cette époque des cabarets qu'il décrit évoque l'une des chansons d'Anarella : page 19 « L'auteur bastiais Eugène Anarella a très bien retranscrit cette atmosphère dans sa célèbre chanson U Campanile di San Ghjuvà: A sera à u chjar di luna/O quella do venite à facà/ Chitarra è mandulina/Un serinant pudete ascultà/O quanta alegria in Bastia canta e sona/Ancu u libecciu fischjerà/Sopra u campanile di San Ghjuvà... »[2]

Dans l'île d'à côté, Paul Silvani fait un parallèle entre la célèbre chanson Solenzara, écrite par Dominique Marfisi[18], qu'il qualifie de tube, et U Campanile di San Ghjuvà, d'Eugène Anarella, interprétée par Charles Rocchi : « « Solenzara » devient antienne – un tube dans le langage moderne – et, pendant quelques années, on n’entendra plus qu’elle, ici comme ailleurs puisque Enrico Macias l’a inscrite à son répertoire. Au point qu’en août 62, Charles Rocchi – qui a déjà conquis la notoriété – contre-attaque avec « U campanile di San Ghjuvà » et lance par boutade : « Ah ! ne me parlez plus de Solenzara... » »[19]

Journaux[modifier | modifier le code]

Le journal de la ville de Bastia de janvier 2014 rend compte de l'inauguration de la Piazzetta Anarella en page 2. On lira dans cet article que Eugène Anarella a écrit de nombreuses chansons dont certaines sont à la gloire de Bastia justifiant ainsi cet hommage rendu par la ville[16].

Discographie[modifier | modifier le code]

Disques[modifier | modifier le code]

Eugène Anarella est présent sur de nombreux disques (vinyles 45 et 33 tours et CD), la liste proposée ci-dessous n'est pas exhaustive.

Disques de Charles Rocchi[modifier | modifier le code]

  • U Corsu[20]
  • Le Tango di Furiani, Serenata à tè Maria, Amigu Mulateru, Spunta u sole in Bastia[1]
  • 30 ans de succès[21]
  • Mes chansons préférées[22]; Florilège[23].

Disques d'Antoine Ciosi[modifier | modifier le code]

Autres disques[modifier | modifier le code]

  • La Corse d'hier et d'aujourd'hui (Michel Marty)[28]
  • Célèbres chansons corses (Yana Ricci)[29]
  • Guitares jubilé : 25 ans de guitare[30]
  • Corsicarama : les plus grands succès corses par leurs créateurs[31]
  • Les guitares à Paulo[32]
  • C'est toute la Corse[33].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b TANGO DI FURIANI SERENATA A TE MARIA AMIGU MULATERU SPUNTA U SOLE IN BASTIA, s.n. (lire en ligne)
  2. a et b Dominique Lanzalavi, Cabarets corses au temps des guitares, Ajaccio, Albiana, , 246 p. (ISBN 978-2-8241-0515-4, lire en ligne), page 19 : Eugène Anarella a très bien retranscrit cette atmosphère dans sa célèbre chanson U Campanile di San Ghjuvà: « A sera à u chjar di luna/O quella do venite à facà/ Chitarra è mandulina/Un serinant pudete ascultà/O quanta alegria in Bastia canta e sona/Ancu u libecciu fischjerà/Sopra u campanile di San Ghjuvà... »
  3. a et b (co) « Perchè Bastia hè a più bella cità di u mondu », sur A Piazzetta - giurnale in lingua corsa | journal langue corse | apiazzetta.com informations, actualités Corse (consulté le )
  4. « Bastia. Table décennale 1913 1922 Naissances page 9 » Accès libre, sur www.bastia.corsica
  5. a et b Acte de naissance n°174 de 1917 fourni par le service d'État Civil de Bastia le 6 octobre 2020.
  6. « deces-1980.txt » [txt], sur data.gouv.fr, 11 décembre 2019 (dernière mise à jour)
  7. Acte de décès, copie intégrale, n°48 (3/141//FR) fourni par le service d'État Civil de Marseille le 5 octobre 2020.
  8. « Eugene Martin Anarella Base de données des décès de l'insee – GénéaFrance », sur geneafrance.com (consulté le )
  9. « Encyclopédisque - Encyclopédisque, l’encyclopédie en ligne du 45 tours francophone », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
  10. « Résultats de recherche - La Sacem », sur repertoire.sacem.fr (consulté le )
  11. Citation de la SACEM « Ce moteur de recherche recense, à titre indicatif, les œuvres représentées par la Sacem et/ou la Sdrm sur le territoire français, à l’exception: de celles qui n’ont pas encore été déclarées à la Sacem ; de celles qui n’ont fait l’objet d’aucune exploitation commerciale » ;https://repertoire.sacem.fr/
  12. Cette chanson est imprimée sur un document tamponné par la SACEM, ce tampon contient le numéro 1349434 et la date 24 octobre 1977
  13. « Un ghjornu, una canzona : Charles ROCCHI - U campanile di San Ghjuvà », sur France Bleu (consulté le )
  14. squadra, « U Campanile di San’Ghjuvà », sur Arritti, (consulté le )
  15. « Inauguration Place Eugène Annarella », sur www.patrimoine-bastia.com (consulté le )
  16. a et b « A piazzetta Annarella. Une nouvelle place baptisée à la Citadelle » (Bulletin municipal : N° ISSN 1161-2533) (Informatif), Bastia. La Ville magazine (Le magazine d’informations de la Ville de Bastia), Bastia, Imprimerie Bastiaise, no 43,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF])
  17. Cantu nustrale : [racolta d'usenze corse], Albiana, (ISBN 978-2-84698-325-9, lire en ligne)
  18. « Marfisi, Dominique (1902-1973) », sur idref.fr (Identifiants et référentiels pour l'enseignement supérieur et la recherche), (consulté le )
  19. Paul Silvani, L'île d'à côté, Éd. Autres temps, coll. « Temps contés », (ISBN 978-2-911873-54-6, lire en ligne)
  20. U CORSU, s.n., (lire en ligne)
  21. Charles Rocchi et Consul, 30 ans de succès, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  22. Charles Rocchi et Consul, Mes chansons préférées : 30 ans de succès, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  23. Charles Rocchi et Consul, Florilège, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  24. Antoine Ciosi, J. Cadoret, Dominique Isola et Dumenicu Marfisi, Cursichella, s.n.Président, (lire en ligne)
  25. Antoine Ciosi, In Bastia : Corsica, Olivi music, (lire en ligne)
  26. Antoine Ciosi et Consul, Le prisonnier : version originale, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  27. Antoine Ciosi et Musidisc, Corsica nostra, Musidisc] [distrib. Musidisc, (lire en ligne)
  28. LA CORSE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI, s.n. (lire en ligne)
  29. François Vincenti, Louis Unia, Dany Revel et Maestrale, CELEBRES CHANSONS CORSES, s.n. (lire en ligne)
  30. Gérard Poletti, Jean Michel Panunzio, Paulo Quilici et Jean Michel Panunzio, Guitares jubilé : 25 ans de guitare, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  31. Antoine Ciosi, Antoine Ciosi, Antoine Ciosi et Antoine Ciosi, Corsicarama : les plus grands succès corses par leurs créateurs, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  32. Paulo Quilici et Consul, Les guitares à Paulo, Consul] [distrib. Consul, (lire en ligne)
  33. Antoine Ciosi, Antoine Ciosi, Yana Ricci et Yana Ricci, C'est toute la Corse, Musidisc] [distrib. Musidisc, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]