Estivareilles (Loire)

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Estivareilles
Estivareilles (Loire)
L'église et les restes des fortifications du village.
Blason de Estivareilles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Pierre Bathélémy
2021-2026
Code postal 42380
Code commune 42091
Démographie
Gentilé Estivaliens, Estivaliennes [1]
Population
municipale
696 hab. (2021 en augmentation de 0,29 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 04″ nord, 4° 00′ 41″ est
Altitude Min. 885 m
Max. 1 149 m
Superficie 22,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Just-Saint-Rambert
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Estivareilles
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Estivareilles
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Estivareilles
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Estivareilles
Liens
Site web estivareilles42.fr

Estivareilles est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération. Le village se trouve à quelques kilomètres de Saint-Bonnet-le-Château.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation du village et des communes aux alentours

Estivareilles fait partie du Forez. Située à l'intersection de la D 44 et de la D 498, Estivareilles est entre les deux bourgs, Saint-Bonnet-le-Château et Usson-en-Forez.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 861 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Estivareilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), prairies (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), zones urbanisées (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le prieuré a été construit au XIIIe siècle.

En janvier 1362, pendant la guerre de Cent Ans, le prieuré est occupé par les troupes de Tard-Venus commandées par Petit Meschin[14].

Le village est le théâtre, en août 1944, d'une action victorieuse de la résistance : divers maquis foréziens et auvergnats bloquèrent l'avancée d'une colonne allemande qui se dirigeait du Puy-en-Velay vers Saint-Étienne. Elle finira par se rendre aux maquisards le 22 août de la même année.

Le village fait partie de l'aire d'influence de l'occitan et y est appelé Estivalelhas.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
maire en 1965 ? Barthélemy Despréaux Modéré  
mars 2001 mai 2020 Christian Barjon[15] MNR Retraité, chasseur
mai 2020 novembre 2021 Colette Ferrand    
novembre 2021 En cours Pierre Bathélémy[16]    

Estivareilles faisait partie de la communauté de communes du Pays de Saint-Bonnet-le-Château de 1996 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 696 habitants[Note 2], en augmentation de 0,29 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5001 4291 3881 3141 4121 4901 5651 5601 613
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4621 5081 5581 5161 5461 4381 4471 2841 414
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2641 2481 1471 0381 0761 087990841737
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
692681616541558520629644696
2017 2021 - - - - - - -
686696-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Tourisme

Circuit de randonnée : GR3, circuit des Babets.

  • Exploitation agricole

Miellerie, agriculture

  • Industries

Quelques usines se trouvent à l'entrée de la ville côté Saint-Bonnet-le-Château, elles sont développées par un financement du département Loire.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Musée d'histoire du XXe siècle[21], qui s'intéresse à la résitance et la déportation, est fréquenté par environ 4000 visiteurs annuels[22]. Il est labellisé « musée de France ». Il a été créé par les Résistants de l'Armée Secrète de la Loire en 1984[23].
  • Château de la Marandière[24] Le château a dû être construit vers 1468 contre un ancien donjon du XIVe siècle. Il a été incendié par les troupes du baron des Adrets vers 1562. Il a été modifié au XVIe siècle par Guillaume de Rochebaron et de sa femme Yolande de Lamps. D'autres modifications ont été faites aux XVIIIe et XIXe siècles.
  • Une miellerie est à visiter.
  • Chemin de fer du Haut Forez.
  • L'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens Jugée trop petite, l'église a été reconstruite en deux tranches.
    La première comprenait le chœur et quatre travées de la nef est construite entre 1869 et 1871 par Lévèque, entrepreneur et maître de carrière à Chamaret, sur les plans de Favrot, architecte à Saint-Étienne.
    La seconde comprenant la première travée et le clocher est réalisée par l'entrepreneur Théodore Prina entre 1897 et 1899, sur les plans de l'architecte C. F. Meley, architecte à Saint-Julien-en-Jarez. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[25].
    L'église était initialement celle d'un prieuré mentionné en 1153 comme étant la possession de l'abbaye Saint-Martin d'Ainay de Lyon. L'église avait été bâtie peu après cet acte. On peut voir un dessin de cette église sur l'armorial de Guillaume Revel de 1450.
  • Les vestiges des fortifications du village[26] Elles sont mentionnées dans l'acte de 1295 passé entre le prieur Falcon Verd et le coseigneur laïc Briand de Rochebaron. Elles sont partiellement détruites au cours d'un incendie en 1362 et probablement réparées peu après. On peut les voir représentées sur l'armorial de Guillaume Revel. Ces fortifications sont modifiées au cours du temps, mais elles sont encore mentionnées avec deux portes sur les quatre initiales en 1762 par le curé de la paroisse. Un incendie en 1787 a détruit la plupart des maisons du village et a dû endommager les fortifications. Sur le plan cadastral de 1824 les portes ont disparu et il ne reste plus que deux tours.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Maurin (1854-1925), sénateur de la Loire, mort à Estivareilles.
  • Jean Rist (1900-1944), ingénieur, résistant, juste parmi les nations est mort lors de la bataille d'Estivareilles.
  • Théo Vial-Massat (1919-2013), homme politique, résistant, commandant du Camp Wodli lors de la bataille d'Estivareilles.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Estivareilles
Blason de Estivareilles Blason
De gueules au chef échiqueté d'azur et d'argent de deux tires.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/loire-42
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Estivareilles et Saint-Bonnet-le-Château », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Chroniques de Froissart
  15. Estivareilles, association des maires de France, consulté le 13 mars 2015
  16. Pierre Bathélémy est le nouveau maire d'Estivareilles, Le Progrès numérique du 10 novembre 2021, consulté le 10 novembre 2021
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Musée d’histoire du 20e siècle – Résistance et Déportation, commune d'Estivareilles
  22. Fréquentation des Musées de France, data.gouv.fr
  23. Le musée de l'armée secrète à Estivareilles dans la Loire, INA
  24. Notice no IA42000457, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : maison forte, dite château de Marandière
  25. « Prieuré de Bénédictins ; église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  26. Notice no IA42000370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : fortification d'agglomération

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Berger, Un bailliage marginal et aberrant en Forez Vellave sous l’Ancien Régime : le bailliage du Chauffour (commune d’Estivareilles, Loire) : in Cahiers de la Haute-Loire 1976, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]