Esther Hill

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Esther Marjorie Hill
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Naissance
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VictoriaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
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Archives conservées par
University of Toronto Archives & Records Management Services (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Esther Marjorie Hill, née le et morte le , est une architecte canadienne. En 1920, elle devient la première femme à obtenir un diplôme d'architecture à l'Université de Toronto.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Esther Marjorie Hill naît à Guelph en Ontario. Après avoir obtenu une licence à l'Université de l'Alberta en 1916, elle commence à suivre des cours d'architecture dans cette même institution jusqu'à ce que le programme soit supprimé. Elle poursuit sa formation à l'Université de Toronto[2]. Mary Anne Kentner et elle sont les premières étudiantes acceptées dans un cursus d'architecture au Canada[3].

Esther Hill obtient son diplôme en 1920, devenant ainsi la première femme canadienne à recevoir un diplôme universitaire en architecture[4] mais ne peut adhérer à l’Association des architectes de l’Alberta qu'en 1925[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

À la fin de ses études, en raison de la misogynie du milieu, Esther Hill ne trouve qu'un emploi d’architecte d'intérieur dans un magasin de la chaine Eaton[6]. Finalement, elle retourne à Edmonton. En 1920 et 1921, elle écrit une série d'articles dans la revue Agricultural Alberta, décrivant son approche fonctionnelle de l'architecture domestique et sa conviction que la conception doit permettre de laisser entrer autant de lumière naturelle que possible[2]. Malgré des difficultés, elle trouve un emploi de dessinateur chez McDonald and Magoon Architects à Edmonton. À l'automne 1922, elle commence à suivre des cours d'urbanisme à l'Université de Toronto.

Esther Hill lors de la remise de son diplôme.

Puis elle se rend à New York et étudie à l'Université Columbia, auprès des architectes Anna Pendleton Schenck, Marcia Mead et Katharine Budd[7]. À son retour au Canada, elle présente une nouvelle demande auprès de l'Alberta Association of Architects. En 1925, Esther Hill devient la première femme canadienne enregistrée comme architecte[4].

Durant la Grande Dépression, Esther Hill envisage d'autres activités pour maintenir ses revenus : l'enseignement, le tissage, la fabrication de gants et de cartes de vœux[8]. Elle devient ainsi gantière et est reconnue comme tisserande[9]. En 1936, elle déménage à Victoria, en Colombie-Britannique où elle fonde, après la Seconde Guerre mondiale, son propre cabinet d'architectes et se spécialise dans la confection de cuisines[10]. Elle continue à tisser et rejoint la Victoria Handweavers' and Spinners' Guild. Elle remporte même le premier prix de tissage à l'Exposition nationale canadienne en 1942[4].

De 1945 à 1950, Esther Hill est la première femme à siéger à la commission d'urbanisme de Victoria[11]. Elle conçoit des maisons, églises, immeubles, maisons de retraite, jusqu'à sa retraite en 1963[10].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le père d'Esther Hill, E. Lincoln Hill, est enseignant et bibliothécaire à la bibliothèque publique d'Edmonton et sa mère, Jennie Stork Hill, est l'une des dix premières femmes à étudier à l'Université de Toronto[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/e-marjorie-hill-fonds »
  2. a et b (en) Women in Architecture Exhibits Committee, Constructing Careers : Profiles of Five Early Women Architects in British Columbia, Vancouver, Women in Architecture, (ISBN 0-9680834-0-4), p. 20.
  3. (en) Sarah Allaback, The First American Women Architects, University of Illinois Press, (ISBN 978-0-252-03321-6, lire en ligne).
  4. a b et c (en) Merna Forster, 100 More Canadian Heroines : Famous and Forgotten Faces, Dundurn Press Ltd., (ISBN 978-1-4597-0086-4, lire en ligne), p. 174-176.
  5. (en) Annmarie Adams, Peta Tancred et Dr Peta Tancred, Designing Women: Gender and the Architectural Profession, University of Toronto Press, (ISBN 978-0-8020-8219-0, lire en ligne).
  6. « Esther Marjorie Hill », L'Encyclopédie canadienne (consulté le ).
  7. (en) Kristina Huneault et Janice Anderson, Rethinking Professionalism: Women and Art in Canada, 1850-1970, McGill-Queen's Press - MQUP, (ISBN 978-0-7735-8683-3, lire en ligne).
  8. « Charlotte Perriand, Esther Marjorie Hill, Signe Hornborg, Odile Decq et Zaha Hadid : zoom sur 5 femmes architectes », sur Femme Actuelle (consulté le ).
  9. (en-US) Susan Pedwell, « Ontario’s First Female Architect », sur University of Toronto Magazine (consulté le ).
  10. a et b « Canadian Women Artists History Initiative : Artist Database : Artists : HILL, (Esther) Marjorie », sur cwahi.concordia.ca (consulté le ).
  11. Collectif, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne).
  12. (en) Susan Pedwell, « Canada's First Female Architect », U of T Magazine, Université de Toronto (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Women in Architecture Exhibits Committee, Constructing Careers : Profiles of Five Early Women Architects in British Columbia, Vancouver, Women in Architecture, (ISBN 0-9680834-0-4), p. 20.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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