Esclavage des enfants au Mali

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Esclavage des enfants.

Esclavage des enfants au Mali, est la privation des droits des enfants à travers leurs exploitations comme le mariage forcé, la servitude domestique, le travail forcé, la prostitution, la mendicité forcée[1].

Historique[modifier | modifier le code]

L'esclavage des enfants au Mali est une problématique à la fois lointaine et récente. Depuis des lustres, les enfants sont privés de leurs droits du fait de leurs conditions socio-économique, religieuse et de conflits armés[2].

Causes[modifier | modifier le code]

De multiples causes expliquent le fléau de cette exploitation[3]:

  • la pauvreté, qui oblige les parents à envoyer leurs enfants travailler pour subvenir aux besoins de la famille,
  • le manque de scolarité : quand les enfants ne vont pas à l'école, ils peuvent être soumis à des travaux forcés, dans les mines, dans la prostitution ou utilisés comme travailleurs domestiques,
  • les crises liées aux changements climatiques qui rendent les enfants vulnérables

L’esclavage des enfants dû à la pauvreté et le manque de travail au sein des villages. Les parents envoient leurs enfants dans les villes comme aides ménagères et ils subissent beaucoup de violences comme toutes sortes de maltraitances[4].

Mariages forcés : on remarque au Mali surtout dans les villages des mariages forcés des filles qui ont autour de 12 à 13 ans.

Les causes de l’esclavage des enfants au Mali, particulièrement dans la région de Kayes où de nombreuses études sont disponibles, sont liées à la pratique de l'esclavage par ascendance, qui s’apparente au système de caste, et ses enfants sont victimes des violations  et privatisations de leurs droits fondamentaux : droits à la santé, l’éducation, à la sécurité, l’épanouissement, à l’alimentation[5].

C’est la pauvreté qui les poussent (les parents) à envoyer leurs filles comme petites bonnes (l’esclavage domestique) dans les villages environnants et à Kayes. Ils envoient leurs garçons aussi travailler pour subvenir aux besoins de toute la famille où ils se font exploiter. Les enfants fuient l’esclavage pour prendre le chemin de l’immigration : d’où ils sont victimes de certains trafics humains[6].

Conséquences[modifier | modifier le code]

L'esclavage des enfants au Mali a des conséquences néfastes sur leur vie[7]:

  • Les enfants victimes de l'esclavage ne peuvent pas suivre une scolarité normale,
  • Les violences physiques et morales, les agressions, les exploitations sexuelles.
  • Les conditions de travail des enfants peuvent provoquer des risques de santé graves, des maladies chroniques, des blessures graves, des problèmes physiques.
  • Le travail des enfants est un facteur nuisible pour le développement économique et social d'un pays[8].

Actions politiques[modifier | modifier le code]

Il n'existe pas au Mali une loi expresse interdisant l'esclavage des enfants au Mali même si le pays a ratifié plusieurs conventions et traités sous-régionaux, régionaux et internationaux dans le cadre de la protection du droit de l'enfant[9]:

  • Créations d’une loi criminalisant d’exploitation dans toutes ses formes pour mettre tous les enfants dans leurs droits,
  • La sensibilisation,
  • Mettre fin au travail illégal des enfants.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Enfants du Mali », sur Humanium (consulté le ).
  2. « Mali : Kayes, l'esclavage en héritage », sur TV5MONDE, (consulté le ).
  3. « Esclavage des enfants au Mali - Recherche Google », sur google.com (consulté le ).
  4. « Mali : Kayes, l'esclavage en héritage » (consulté le ).
  5. Serge Daniel, « Mali: une famille fuit son «maître», 7 000 cas d'esclavage dénoncés », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Yannick Gaulin, « Le travail des enfants dans les mines d'or du Mali », sur Perspective Monde, (consulté le ).
  7. « Mali : des experts de l’ONU veulent la fin de l’impunité face aux attaques barbares contre les « esclaves » | ONU Info », sur news.un.org, (consulté le ).
  8. Marie Rodet, « Notes sur la captation de la main d’œuvre enfantine dans la région de Kayes, Mali (1904-1955) », Journal des africanistes, nos 81-2,‎ , p. 49–60 (ISSN 0399-0346, DOI 10.4000/africanistes.3905, lire en ligne, consulté le ).
  9. Agence de presse internationale catholique, « Des centaines de milliers d'enfants réduits à l'esclavage » [doc], sur cath.ch, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]