Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation (Pyrénées-Orientales)

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Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation
La cour de l’ermitage.
La cour de l’ermitage.
Présentation
Culte Catholique romain
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Ville Collioure
Coordonnées 42° 30′ 30″ nord, 3° 03′ 55″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation
Géolocalisation sur la carte : Languedoc-Roussillon
(Voir situation sur carte : Languedoc-Roussillon)
Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation
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(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation

L’ermitage de Notre-Dame-de-Consolation est un ancien ermitage comprenant une chapelle, situé sur le territoire de la commune française de Collioure dans les Pyrénées-Orientales, à 3 kilomètres au sud-ouest de la ville.

Emplacement[modifier | modifier le code]

L’ermitage et sa chapelle sont situés face à la mer Méditerranée, dominant l’anse de Collioure, sur un plateau à 147 mètres d’altitude[1]. La colline est réputée pour ses sources[2],[3]; la plus proche se trouve à 50 mètres au nord de la chapelle, et s’écoule à travers une construction de maçonnerie datée de la restauration de 1811[3]. Les bâtiments sont situés à 200 mètres à vol d’oiseau de la voie Domitienne. Le refuge est signalé sur les cartes du GR10.

Architecture et mobilier[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire principal est composé d'une nef avec deux chapelles latérales, l'une dédiée à saint Ferréol et l'autre au Crucifix. Il a une longueur de 16,50 m et une largeur de 4,40 m[4].

On trouve à l'autel un retable du XVIIIe siècle (classée à titre d’objet aux monuments historiques[5]), et derrière un camarill où l'on conservait les trésors de la chapelle[4].

La chapelle abrite de nombreux ex-voto en tous genres (cheveux, médailles, modèles réduits de bateaux, et même un crocodile empaillé)[4]. Un tableau ex-voto du capitaine Palegry[6] et des bijoux de la Vierge et de l'Enfant Jésus (146 pièces), présentés sur 2 coussins[7] sont également classés à titre d’objet aux monuments historiques.

Dans le cimetière attenant, on trouve deux croix anciennes, des XIVe et XVIe siècles.[réf. nécessaire]

Historique[modifier | modifier le code]

Un temple dédié à Neptune, puis à Poséidon, a été dressé par des marins à cet emplacement, en raison des sources d’eau[1]. La chapelle est édifiée au XIIe siècle par des moines dominicains et cisterciens[1]. Le lieu est mentionné en 1496 sous le nom Maria de Consolacio[8][source insuffisante], puis en 1549 comme étant une « chapelle d’ermite » (capella heremitana)[8][source insuffisante].

L’ermitage est bâti au XVIIe siècle ; des fêtes votives sont célébrées le 15 août[9] et le 8 septembre (fête patronale[10]). Il devient bien national sous la Révolution française, en 1790. Il rouvre en 1805 et est restauré en 1811[8]. Les ermites sont alors des laïcs ; il y en a jusque dans les années 1950. Le bâtiment est restauré en 1975, et occupé par un hôtel[8].

Pèlerinages[modifier | modifier le code]

Les pèlerinages à l'ermitage ont lieu le 18 août et le 8 septembre[4].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

La barque de pêche catalane Notre-Dame-de-Consolation, classée à titre d’objet aux monuments historiques[11], tient son nom de cet ermitage ; elle a été construite à Collioure en 1912, mais est aujourd’hui hébergée à Port-Vendres.

L’auteure française Mme Amable Tastu (1798 † 1885) a écrit au sujet de l’ermitage un poème intitulé L’Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation (disponible sur wikisource), paru dans le recueil Poésies publié en 1826.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b et c Martine Cabanne, « La magie de l’Ermitage entre ciel et mer », site de La Dépêche, 4 mai 2006
  2. Richard, Guide classique du voyageur en France et en Belgique, Paris, L. Maison, , 22e éd., 856 p. (lire en ligne), p. 645
  3. a et b Joseph Anglada, Traité des eaux minérales et des établissements thermaux du département des Pyrénées-Orientales, vol. II, t. 3, Paris, J. Baillière, , 560 p. (lire en ligne), chap. V (« De l’eau ferrugineuse-carbonatée de Collioure »), p. 280
  4. a b c et d Guide du Roussillon et de l'Andorre : touristique, historique, social, économique, Perpignan, Sud Roussillon, , 286 p.
  5. Notice no PM66000242, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PM66000244, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Notice no PM66000243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. a b c et d Histoire de Notre-Dame-de-Consolation, sur le site histoire du Roussillon
  9. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
  10. Témoignage de cette fête au XIXe siècle dans : Agnès Égron, Le culte de la Sainte Vierge, Paris, Gaume Frères, (lire en ligne), p. 546.
  11. Notice no PM66001140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture