Erbéviller-sur-Amezule

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Erbéviller-sur-Amezule
Erbéviller-sur-Amezule
Mairie.
Blason de Erbéviller-sur-Amezule
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes de Seille et Grand Couronné
Maire
Mandat
Claude Renaud
2020-2026
Code postal 54280
Code commune 54180
Démographie
Gentilé érbévillois, érbévilloise
Population
municipale
69 hab. (2021 en diminution de 12,66 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 51″ nord, 6° 23′ 10″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 305 m
Superficie 4,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand Couronné
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Erbéviller-sur-Amezule
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Erbéviller-sur-Amezule

Erbéviller-sur-Amezule est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

C'est à Erbéviller que l'Amezule prend sa source. Le territoire de la commune est limitrophe de 4 communes.

Communes limitrophes d’Erbéviller-sur-Amezule
Mazerulles
Champenoux Erbéviller-sur-Amezule Sornéville
Réméréville

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Erbéviller-sur-Amezule est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,6 %), terres arables (29,7 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Anciennes mentions : Arembeaviller (1284), Herbevilleir (1348), Erbelviller (1420), Erbervilleir (1424), Erbeviller-lès-Réméréville (1621), Erbévillé-lès-Réméréville (1756), Erbévillers (1793), Erbéviller-sur-Amezule (1932). En lorrain roman : Erbèvller.

Il s'agit du nom de personne Arembert + villare.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte
La «mairie» de Réméréville au XVIe siècle incluant Erbéviller
  • 1591, le 14 décembre : Réméréville est le chef-lieu d'une mairie comprenant Buissoncourt, Cercueil (Cerville), Erbéviller, et Beaufort (Gellenoncourt ?). Le duc de Lorraine donne l'ensemble à l'évêque de Metz en échange de Marsal[17]. Selon une autre source, l'échange aurait eu lieu le 14 décembre 1593 et concernerait un nombre de villages nettement plus importants[18].
  • 1527 : le duc Antoine de Lorraine achète le bois de la Tuxenière, commune d'Erbéviller[17].
  • 1589 : Clément Jobal cède au duc Charles III de Lorraine un gagnage situé à Erbéviller[17].
  • 1621 : on recense 22 ménages avec 6 laboureurs. Les autres habitants sont manouvriers[17].
  • 1789 : le village fait partie du bailliage de Vic, principauté épiscopale de Metz[19].
  • 1853 : la cure est annexe de Champenoux[17].
  • 1914 : dommages importants au cours de la guerre 1914-1918. Commune citée à l'ordre de l'Armée. Lors de l'occupation du village, un officier allemand se rendit involontairement célèbre. Pour se procurer de l'argent, il avait rançonné la mairie et lui remis le billet suivant : pour pénitence d'être suspect d'avoir tiré sur des sentinelles allemandes pendant la nuit du 22 au 23 août, j'ai reçu de la Commune Erbéviller 1000 (mille francs). Signé Baron (illisible) Aupt. Reit. Reig La presse française s'empara de ce billet et l'officier fut la risée des journaux français de l'époque[20].
  • 1927, le 8 janvier : le ministre de la guerre cite la commune d'Erbéviller à l'ordre de l'Armée[21].
  • Erbéviller devient Erbéviller-sur-Amezule le 2 février 1932.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 2014 Joël Odille SE Agriculteur
mars 2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Claude Renaud[22],[23]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien cadre

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 69 habitants[Note 4], en diminution de 12,66 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7185105113126110118120130
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1111041031011061031109985
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
806750374144323955
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
394257675682898274
2021 - - - - - - - -
69--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Germain, reconstruite après 1918.
  • Erbéviller ne possède pas de monument aux morts. Une plaque souvenir est fixée sur un mur dans la salle du rez-de-chaussée de la mairie et porte les inscriptions suivantes : AUGUSTE VELREITER - 1914-1918 avec la médaille militaire.
  • Petit patrimoine : croix, fontaines, plaque de cocher, pompe-éolienne.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Auguste Velreiter. Des recherches effectuées sur le site mémoire des hommes[28] ont permis d'obtenir les renseignements suivants : il est né à Erbéviller le 8 novembre 1890. il était sergent au 26e régiment d'infanterie. Il est mort le 26 septembre 1914 à Cappy-Dompierre-Becquincourt dans la Somme.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Erbéviller-sur-Amezule Blason
D'or à la fasce ondée haussée d'azur, à la herse sarrasine de gueules brochant sur le tout.
Détails
Adopté en 1986.

Blason populaire[modifier | modifier le code]

Les habitants étaient surnommés en patois les runès d'Erbèvller : les ruinés d'Erbéviller[29].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Erbéviller-sur-Amezule et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « L'Austrasie, revue de Metz et de Lorraine, 11e volume », sur gallica.bnf.fr, .
  15. « Le département de la Meurthe, 2e partie, par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  16. « Mémoire de la société d'archéologie lorraine, », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  17. a b c d et e « les communes de la Meurthe par Henri Lepage, 1er volume », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  18. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du musée lorain, Nancy, Musée lorrain, , 340 p. (lire en ligne), p. 41.
  19. « Cahier de doléances d'Ebéviller pour les États généraux de 1789 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  20. « La gazette de Biarritz et du littoral », sur gallica.bnf.fr, quotidien, (consulté le ).
  21. l'Écho d'Alger, Alger, (lire en ligne).
  22. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. site mémoire des hommes http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique16
  29. « l'évangile des sobriquets caractérisant les habitants des villages lorrains par Vital Collet », sur bnf.fr, (consulté le ).