Enrico De Pedis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Enrico De Pedis
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 35 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonyme
RenatinoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de

Enrico De Pedis, connu aussi sous le nom Renatino (né le à Rome et mort dans la même ville le ) est un criminel italien, l'un des fondateurs et le dernier chef de la banda della Magliana.

Dans la bande della Magliana[modifier | modifier le code]

La Banda della Magliana est une bande de malfaiteurs italiens basée à Rome dans le quartier de Magliana, mêlée aux drames politiques des « années de plomb » et de la stratégie de la tension au cours de la guerre froide. Elle entretint des rapports opaques avec la Mafia et certains groupuscules de l'extrême-droite romaine. Elle fut particulièrement active de 1970 à 1992.

Ont été attribués à ce groupe criminel des liens avec différentes organisations maffieuses, mais aussi avec des représentants du monde politique comme Licio Gelli (loge P2), de la branche insurrectionnelle d'extrême droite, et avec des secteurs de la finance du Vatican (Institut pour les Œuvres de Religions) en particulier Monseigneur Paul Marcinkus. Ces liens, souterrains par rapport aux activités criminelles normales de la bande (trafic de drogue, d'armes, rapt, paris clandestins...) qui n'ont jamais été complètement éclaircis, ont mis le groupe sur le devant de la scène médiatique durant les années de plomb. La banda della Magliana est liée en outre aux mystères italiens suivants :

La mort[modifier | modifier le code]

Enrico De Pedis a été tué dans un guet-apens à Rome a Via del Pellegrino, dans les alentours de Campo de' Fiori. Son meurtre fut catalogué comme règlement de comptes entre bandits[1].

Mystère concernant sa sépulture[modifier | modifier le code]

La sépulture de De Pedis se trouvait dans la basilique di Sant'Apollinare ; une telle sépulture est normalement réservée aux souverains pontifes, aux cardinaux et aux évêques diocésains émérites.

Pour justifier cette faveur, le , trente-deux jours après la mort de Renatino, le recteur de la basilique, monsignor Piero Vergari, attesta par lettre de son statut de grand bienfaiteur : On atteste que monsieur Enrico De Pedis né à Rome - Trastevere le 15/05/1954 et décédé à Rome le 2/2/1990 a été un grand bienfaiteur des pauvres qui fréquentent la basilique et qu'il a les a concrètement aidés. Le , le corps de De Pedis y fut enterré et les clés de la grille furent remises à sa veuve, Carla De Pedis. Néanmoins, cette décision resta controversée.

Le , la journaliste Antonella Estoc écrivit dans Il Messaggero à propos de la sépulture étrange réservée à Enrico De Pedis[2].

En 2009, à la suite d'une information évoquant la possibilité que la tombe contienne des indications sur le sort d'Emanuela Orlandi, le Bureau du procureur de Rome ordonna une enquête sur les circonstances de la sépulture[3]. En 2011, Antonio Mancini, ancien de la Banda della Magliana[4], prétendit que cette sépulture avait été promise à De Pedis en remerciement d'avoir fait arrêter les crimes (dont le kidnapping d'E. Orlandi) destinés à faire pression sur le Vatican pour qu'il dédommage les membres de la bande de leurs pertes dans la faillite de la banque Ambrosiano.

La tombe fut ouverte en . Se trouvaient dans la crypte utilisée comme sépulture depuis l'époque napoléonienne de nombreuses boîtes contenant des ossements humains non identifiés. Ils devaient être testés pour voir si les restes d'E. Orlandi se trouvaient parmi eux, mais aucune annonce en ce sens n'a été faite[5]. Le , à l'issue de nouvelles investigations menées sur l'inhumation, le corps de De Pedis a été déplacé de la basilique de Sant'Apollinare et transféré au cimetière de Prima Porta où il a été incinéré. Par la suite, les cendres ont été dispersées dans la mer[6],[7].

Dans les médias[modifier | modifier le code]

Enrico De Pedis a inspiré le personnage Il dandi dans le roman Romanzo Criminale de Giancarlo De Cataldo.

On peut aussi voir son histoire dans

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (it) Federica Angeli, « Roma: trent'anni fa l'esecuzione di Renatino, boss della Magliana poi sepolto nella basilica dei papi - la Repubblica », sur la Repubblica, Repubblica, (consulté le ).
  2. http://www.archivio900.it/it/articoli/art.aspx?id=6143 URL consulté le 09-07-2008
  3. Magliana, giallo sulla sepoltura del boss. Sentiti i rettori di Sant'Apollinare-Corriere Della Sera, 23rd December 2009
  4. L'ex della Magliana: "Sì, siamo stati noi a rapire la Orlandi"-La Stampa, 27th July 2011
  5. "Italian mafia boss's tomb opened in search for missing girl" The Guardian 15 May 2012
  6. (it) Pino Nicotri, « ArruotaLibera », sur pinonicotri.it (consulté le ).
  7. (it) Mario Proto, « Si chiude il caso De Pedis, cremato l'ex boss della Magliana », sur Corriere della Sera Roma, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]