Enfants d'Izieu

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Les « enfants d'Izieu » désigne un groupe de 44 enfants juifs de différentes nationalités, réfugiés dans une maison transformée en colonie de vacances pendant la Seconde Guerre mondiale, sur le territoire de la commune française d'Izieu, dans le département de l'Ain. Ces enfants furent déportés à la suite d'une rafle de la Gestapo, le jeudi , et furent exterminés à Auschwitz, à l'exception des deux plus âgés qui sont déportés et assassinés à Tallinn, en Estonie. Six des adultes qui les encadraient subirent le même sort. Ils auraient été dénoncés par un Français de Metz[1]. Le procès de Klaus Barbie se termine sans que l'on connaisse, en définitive, le responsable de cette dénonciation[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative au Mémorial aux Déportés de l'Ain à Nantua.
Plaque commémorative, place des 44-Enfants-d'Izieu dans le 13e arrondissement de Paris.

La colonie[modifier | modifier le code]

En 1942, Sabine Zlatin prend la direction d’une maison d’enfants juifs à Palavas-les-Flots.

Au printemps 1943[3], Roger Fridrici, chef de division de la préfecture de l'Hérault, prévient le sous-préfet de Belley (dans l'Ain), Pierre-Marcel Wiltzer, de la venue de Sabine Zlatin, juive polonaise réfugiée en France avant la guerre et infirmière de la Croix-Rouge. Elle veut éloigner des enfants juifs de Montpellier où les rafles nazies sont nombreuses.

Pierre-Marcel Wiltzer propose une maison à Sabine Zlatin, pour créer une colonie d’enfants[4]. Il sait qu’il s’agit d’enfants juifs provenant de Lodève (Hérault), qu’il faut soustraire au danger.

La maison du hameau de Lélinaz, à l’entrée d’Izieu, se situe en retrait de la route de Belley, à l’abri. Izieu est un petit village perché au-dessus d’un bras du Rhône à la frontière de trois départements français : l’Ain, l’Isère et la Savoie.

« Ici, vous serez tranquilles », dit Pierre-Marcel Wiltzer à Sabine Zlatin[5].

Elle accepte et entame avec son mari, Miron Zlatin, les démarches pour amener les enfants et recruter les éducateurs pour en prendre soin.

Pierre-Marcel Wiltzer intitule officiellement la maison d'Izieu, « Colonie d'enfants réfugiés de l'Hérault ». Il présente Marie-Antoinette Cojean, secrétaire en chef de la sous-préfecture, qui va jouer, elle aussi, un rôle important dans l'installation et la vie quotidienne de la maison d'Izieu. Pierre-Marcel Wiltzer se déplace en personne à Bourg-en-Bresse pour obtenir des cartes d'alimentation et parvient à en obtenir quarante. Pour Noël 1943, il vient rendre visite aux enfants les bras chargés de cadeaux.

Jusqu'en 1942, Izieu était située en Zone libre, à proximité de la Suisse ; puis, de à , elle était englobée dans la zone d'occupation italienne. Le , l’Italie capitule et l’armée allemande occupe aussitôt les départements de l’ancienne zone italienne. Les persécutions antisémites s’y intensifient.

Dans les premiers mois de 1944, Sabine Zlatin prend conscience de la nécessité de disperser les enfants de la colonie.

Jusqu'en , selon le registre tenu par Miron Zlatin, 105 enfants ont séjourné à Izieu. La durée du séjour va de quelques semaines à quelques mois[6].

Le , le médecin de Sabine Zlatin et de la colonie, le docteur Albert Bendrihen[7] ou Bendrihem[8] est arrêté, à 16 h, par les Allemands, à son domicile, situé à 3 kilomètres d'Izieu, au hameau voisin de Glandieu. Sabine Zlatin lui avait rendu visite le même jour, ainsi que deux autres patients, d'après son carnet de visites. Le docteur Albert Bendrihen, âgé de 37 ans, est un juif converti au catholicisme. Il a obtenu une dérogation pour conserver le droit d'exercer[9],[10]. Né le , à Oran (Algérie), il est de nationalité française. Il est déporté[11] par le convoi no 67, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Sa dernière adresse est Brégnier-Cordon[12],[13] (Ain)[14]. Avant d'être amené à Drancy, il est passé par Lyon[15],[16].

Le , la Gestapo effectue une rafle dans les locaux et arrête le personnel du siège de la 3e direction de l’UGIF à Chambéry dont dépend la colonie d’Izieu. Une assistante sociale de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE), Marguerite Kahn (plus tard Marguerite Cohn) du Réseau Garel (Lyon, 1942-1944)[17], se rend à Izieu et pousse à la dispersion des enfants[18].

L'arrestation du docteur Bendrihen et la rafle de Chambéry sont deux événements qui amènent les Zlatin à vouloir disperser les enfants[9].

Le , le Service social d’aide aux émigrants de Lyon, rédige un rapport après une visite de la colonie organisée à la demande de Sabine Zlatin qui « cherche à céder cette maison » et disperser les enfants.

Le , Pierre-Marcel Wiltzer est muté à la sous-préfecture de Châtellerault (Vienne). La colonie perd un allié dans l’administration.

Il est remplacé par Jules Serieyx, ancien rédacteur d'un journal séparatiste breton, qui ne jouit pas d'une bonne réputation auprès de la Résistance locale[9].

Sabine Zlatin est à Izieu en . Elle repart fin mars-début avril pour Montpellier[18], où elle tente de trouver un refuge plus sûr pour les enfants et disperser la colonie. Elle était venue demander de l'aide à l'abbé Charles Prévost[19]. C’est à Montpellier qu’elle apprend la nouvelle de la rafle, par un télégramme que lui adresse Marie-Antoinette Cojean : « Famille malade - maladie contagieuse. »[20]. Marie-Antoinette Cojean avait aidé la colonie à résoudre de nombreux problèmes administratifs[21].

La dénonciation[modifier | modifier le code]

Les Enfants d'Izieu auraient été dénoncés par un Français de Metz[1]. Cependant, le procès de Klaus Barbie se termine sans que l'on connaisse, en définitive, le responsable[2].

Fritz Loebman, qui travaille, depuis [22] à la ferme de Lucien Bourdon à Brens, est de retour à la Maison d'Izieu, une semaine avant[23] la rafle du [20].

Lucien Bourdon est né en Lorraine en 1906, donc officiellement né en Allemagne. Il fréquente l'école allemande. Mais il ne veut pas s'engager dans la Wehrmacht. Avec son épouse, il décide de quitter la Lorraine et de s'installer dans une ferme à Izieu. Durant l'occupation, il est de notoriété publique en bons termes avec les Allemands qui avaient une garnison dans la ville voisine de Belley. Un jour, Lucien Bourdon demande à Miron Zlatin, le mari de Sabine Zlatin, la directrice de la Maison d'Izieu, s'il y a un grand garçon pour l'aider à sa ferme. Les Zlatin désignent Fritz Loebmann, grand pour son âge de 15 ans, et qui possède une fausse carte d'identité, au nom de François Loban. Il est probable que Fritz Loebmann a laissé trainer une lettre dans la maison des Bourdon. Lucien Bourdon se rend compte que Fritz Loebmann et les autres Enfants d'Izieu sont Juifs. L'information passe à Klaus Barbie. Il ordonne la rafle. Lucien Bourdon renvoie Fritz Loebmann chez les Zlatin, au motif qu'en définitive, il n'a pas besoin de lui, n'étant pas en pleine saison. Une semaine plus tard, le , les Allemands arrivent à la Maison d'Izieu.

Lucien Bourdon accompagne la Gestapo et assiste aux arrestations[22]. Sa présence est attestée par Julien Favet, ouvrier agricole à Izieu, lors du procès Barbie[24].

Le lendemain, le [23], ou, selon les sources, le [22] ou encore la semaine suivante[25], en tous cas certainement peu après, Lucien Bourdon et son épouse retournent, avec l'aide des Allemands, en Lorraine[23].

Dans les derniers mois de la guerre, Lucien Bourdon devient garde dans le camp d'internés politiques à Sarrebruck[22], en Sarre (Allemagne). Le , il est incorporé dans les rangs de la Wehrmacht, avant d'être arrêté par l'armée américaine, quinze jours plus tard. En , il est rapatrié en France[22],[26].

Lucien Bourdon est soupçonné d'avoir dénoncé les enfants d'lzieu. Il est à nouveau arrêté le près de Metz et transféré à Lyon où il est inculpé de trahison. L'un des chefs d'inculpation est d'avoir entretenu des intelligences avec une puissance étrangère, l'Allemagne, ou avec ses agents, en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France. Faute de preuves suffisantes, l'accusation de dénonciation n'est pas retenue mais, le 13 juin 1947, la Cour de justice de Lyon le juge « coupable d'indignité nationale » et le condamne à la « dégradation nationale à vie »[22]. Il est néanmoins immédiatement remis en liberté[20].

En 1987, lors du procès Barbie, Lucien Bourdon est toujours en vie. Malgré une demande à comparaître, il est absent au procès[2],[27].

Document de la Gestapo annonçant l'arrestation des enfants d'Izieu[28].

La rafle du [modifier | modifier le code]

Le correspond aux vacances de Pâques 1944 et le premier jour des vacances scolaires[4].

Ce , les troupes de la Gestapo, sous le commandement de Klaus Barbie, investissent la colonie et arrêtent les 44 enfants résidents de différentes nationalités (Algérie, Allemagne, Autriche, Belgique, France et Pologne) et 7 adultes présents les encadrant.

Prison Montluc[modifier | modifier le code]

Les enfants et les adultes sont embarqués dans des camions vers la prison Montluc[29] à Lyon. Ils y restent le et le . Au procès Barbie, la seule survivante, Léa Feldblum témoigne que les enfants étaient assis sur le sol et les adultes avaient leurs mains liées haut sur les murs. Les adultes et les adolescents sont interrogés, mais pas les enfants. Le , ils sont emmenés à la gare de Perrache par tram et transférés dans des trains en direction de Drancy. Léa Feldblum voyage dans un compartiment avec les plus petits et elle aperçoit, dans le corridor, les adolescents Théo Reiss et Arnold Hirsch passant menottés[30].

Camp de Drancy[modifier | modifier le code]

Ils sont ensuite expédiés au camp de Drancy, où ils arrivent le . Au camp, ils se voient attribuer les numéros 19185 à 19235. Léa Feldblum possède de faux papiers d'identité mais elle dévoile son vrai nom pour accompagner les enfants[30].

Déportation vers Auschwitz[modifier | modifier le code]

Les enfants et les adultes sont emmenés vers les camps de la mort en plusieurs convois partis de la gare de Bobigny (convois no 71, 73, 74, 75 et 76 respectivement des , , , et )[31],[15]. Trente-quatre enfants partent par le convoi no 71, deux par le convoi no 73, deux par le convoi no 74, trois par le convoi no 75, et les trois derniers enfants partent par le convoi no 76. Quarante-deux enfants sont gazés dès leur arrivée à Auschwitz, le plus jeune, Albert Bulka, étant âgé de 4 ans. Léa Feldblum, une éducatrice de la colonie sera déportée à Auschwitz avec les enfants, mais survivra, après avoir subi des « expériences » médicales. Les autres adultes déportés sont : Lucie Feiger, Mina Friedler, Suzanne Levan-Reifman, Eva Reifman, Moïse Reifman et Miron Zlatin.

Tallinn[modifier | modifier le code]

Deux adolescents (Arnold Hirsch, 17 ans et Theodor Reis, 16 ans) et Miron Zlatin sont déportés par le convoi no 73 à destination de Tallinn où ils disparaissent.

L'absence de Sabine Zlatin, le jour de la rafle[modifier | modifier le code]

Le , Sabine Zlatin se trouve à Montpellier, pour trouver un nouveau refuge pour les Enfants d'Izieu. Elle était venue demander de l'aide à l'abbé Charles Prévost[19],[32]. Elle était à Montpellier depuis la fin -début [18]. Elle est prévenue par un télégramme codé de Marie-Antoinette Cojean, la secrétaire de la sous-préfecture de Belley : « famille malade, maladie contagieuse ». Elle comprend. Elle se rend à Vichy, rencontre Joseph Darnand, Secrétaire général au Maintien de l’ordre (Régime de Vichy), qui menace de la faire arrêter. Les Enfants d'Izieu sont déjà à Drancy[26].

Après la guerre[modifier | modifier le code]

Absente au moment de la rafle, Sabine Zlatin, désormais surnommée « la Dame d'Izieu », a consacré le reste de son existence à son combat pour la mémoire des enfants.

À la suite de l’émotion soulevée par le procès de Klaus Barbie, dit le « Boucher de Lyon », en 1987, un mémorial est fondé à l’initiative de Sabine Zlatin et de la communauté juive de Lyon dans la maison et les dépendances de la maison pour enfants, sous le nom de musée-mémorial des enfants d’Izieu. Il est inauguré par le président François Mitterrand le . Sabine Zlatin meurt le à l'âge de 89 ans.

Les lettres et dessins des enfants d'Izieu sont conservés au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France (cote Réserve Qe-1183 (1-6)-Pet. Fol.)[33]. Ils ont fait l'objet d'une exposition à la Bibliothèque nationale en 1994.

Le , le président de la République, François Hollande, inaugure la maison d'Izieu après une fermeture de quelques mois pour rénovation.

Une stèle à la mémoire des Enfants d'Izieu est profanée à Lyon le [34].

Les enfants d'Izieu[modifier | modifier le code]

Enfants absents lors de la rafle[modifier | modifier le code]

Les noms, par ordre alphabétique, sont :

  • Benjamin Abraham, né le à Bruxelles en Belgique. Mort avec son ami Ezgül Çolak Öz, d'une chute d'un rocher le .
  • Suzanne Abraham, né le à Bruxelles en Belgique. Morte avec le frère du meilleur ami de son frère.
  • Alfred Adler, né en , à Paris, âgé de 9 ans : à Izieu du au , avec son frère, Edmond. Il trouve refuge en Haute-Savoie[35]. Il survit à la Shoah, vivant en France[36].
  • Edmond Adler, né en , à Paris, âgé de 12 ans : à Izieu du au , avec son frère, Alfred. Il trouve refuge en Haute-Savoie[35]. Il survit lui aussi à la Shoah, vivant en France[36].
  • Oscar Adler[37], aucune information n'est connue sur son sort ultérieur.
  • Henry (Heinz) Alexander, né le , à Neustadt an der Weinstraße, (Allemagne), âgé de 16 ans : à Izieu du au . Il va dans une autre maison de l'Œuvre de secours aux enfants[35]. Il témoigne qu'un Français de Metz a dénoncé le pensionnat[1]. Décédé à New York, en [38].
  • Hughette Allouch, née le , à Constantine (Algérie), âgée de 9 ans : à Izieu, du au , avec sa sœur, Renée[36].
  • Renée Allouch, née le , à Constantine (Algérie), âgée de 8 ans : à Izieu, du au , avec sa sœur, Hughette[36].
  • Violette Avidor (ou Victoria, Violette Avidor)[39], née le , à Marseille (Bouches-du-Rhône)[40] : à Izieu, du au [41],[37]. Arrêtée avec sa famille à Marseille, elle est déportée dans le convoi no 74 du , du camp de Drancy vers Auschwitz, avec son frère Jacques, né le , à Marseille, sa sœur Claire, née le , à Marseille, et sa mère Ryfka (née Beraha), née le , à Constantinople (Turquie). La famille a pour dernière adresse : 19 rue Saint Saëns, à Marseille[15]. Violette et Ryfka Avidor sont mortes à Auschwitz, le [39].
  • Yvette Benguigui, née le , à Oran (Algérie), âgée de 2 ans, arrivée à Izieu, le . Elle est placée dans la famille Héritier au village d'Izieu. Elle vit après la guerre à Nouméa (Nouvelle-Calédonie)[41].
  • Alec Bergman (ou Alex Bergman[37]), né le , à Liège (Belgique), âgé de 12 ans : à Izieu du au . Retrouve sa famille[35]. Vit après la guerre en Belgique[42], à Liège. C'était un ami d'enfance de Albert et Marcel Bulka[43].
  • Paulette Bernard[37].
  • Pierre Boudon, à Izieu du au [42].
  • Roger Boudon, à Izieu du au [42].
  • Georges Broun, né le , à Paris, âgé de 15 ans : à Izieu du au puis du au . Sa mère travaille à l'Œuvre de secours aux enfants à Chambéry, qu'elle quitte avant la rafle du . Il vit après la guerre en France[42]
  • Bernadette Byk, née le , à Chauny (Aisne), âgée de 7 ans : à Izieu du au [42].
  • Georges Charbit, à Izieu du au . Mort en France en 1988[42].
  • Sauveur Choukroun, né le , à Alger (Algérie), âgé de 13 ans : à Izieu du au [42].
  • Ezgül Çolak Öz, né le , frère Samuel. Il est mort ainsi que son meilleur ami Benjamin Abraham le , d'une chute d'un rocher.
  • Samuel Çolak Öz, né le à Ankara, en Turquie. Il a été tué avec la sœur de Benjamin Abraham, le , pas loin de la résidence d'Izieu, alors qu'il essayait de fuir les nazis.
  • Daniel Dufourg, à Izieu du au [44].
  • Charles Elert, né le , à Belfort, âgé de 10 ans : à Izieu du au [44].
  • Léon Elert, né le , à Belfort, âgé de 6 ans : à Izieu du au [44].
  • Michel Angel Elert, né le , à Belfort, âgé de 14 ans, frère jumeau de Rose : à Izieu du au [44].
  • Rose Elert, née le , à Belfort, âgée de 14 ans, sœur jumelle de Michel Ange Elert : à Izieu du au [44].
  • Michèle Suzanne Frainnet, à Izieu du au [44].
  • Marcel Grinblatt (Himel), né le , en France, âgé de 7 ans : à Izieu du à . Il vit après la guerre au Canada[45].
  • Miquette Haug, à Izieu du au [45].
  • Paulette Heber, née le , à Bruxelles (Belgique), âgée de 13 ans : à Izieu du au . Elle part pour la Palestine mandataire en [45],[46].
  • Georges Hirtz, né le , à Paris, âgé de 6 ans : à Izieu, du à . Il trouve refuge en Suisse[35]. Il vit en France après la guerre[45]
  • Yehudit Holzel, survivante de la Shoah[1].
  • Jacqueline Ittah, née le , à Saint-Fons, âgé de 6 ans : à Izieu, du au [45].
  • Josianne Ittah, à Izieu, du au [45].
  • Henri Kaufman (ou Henry[47]Kaufman)[37], à Izieu, du au avec ses cousins Henri et Roger Wolman[47].
  • Jacqueline Lamiche[37].
  • Suzanne Lamiche[37].
  • Jules Lekmaaker[37].
  • Marcel Loeb[37].
  • Bernard Markielewiecz[37].
  • Jacques Mathieu-Daude[37].
  • Pierre Mathieu-Daude[37].
  • Paul Niedermann[37], il trouve refuge en Suisse[35].
  • Guy Pallarès[37].
  • Samuel Pintel, né en 1937, à Paris, âgé de 7 ans : il quitte Izieu en et survit à la guerre[48].
  • Diane Popowski[37].
  • Jean Pruede[37].
  • Marie-Louise Pruede[37].
  • Claude Raiz[37].
  • Henri Souriant[37].
  • Claude Spitz[37].
  • Samuel Stern[37], il trouve refuge en Suisse[35].
  • Émile Szarf[37], il trouve refuge en Suisse[35].
  • Sarah Szarf[37], elle trouve refuge en Suisse[35].
  • Simon Szarf[37], il trouve refuge en Suisse[35].
  • Jacqueline Teboul[37].
  • Georges Traube[37].
  • Henri Verdier[37].
  • Francis Vien[37].
  • Jean-Louis Vien[37].
  • Adolphe Waysenson[37].
  • Bernard Waysenson[37], il retrouve sa famille[35].
  • Hélène Waysenson[37], elle retrouve sa famille[35].
  • Helga Wolf[37].
  • Les deux frères Henri et Roger Wolman[37], à Izieu, du au avec leur cousin Henri Kaufman. Leur père Moszek est déporté, dans le convoi no 16 du depuis le camp de Pithiviers vers celui d'Auschwitz[49] ; il survit à la Shoah. Leur mère Ruchla est déportée par le convoi no 60 du , du camp de Drancy vers Auschwitz, où elle est assassinée[15], le [50]. Henri Wolman est mort le [47] à l'âge de 86 ans. Il est enterré le au cimetière La Salle à Tours (Indre-et-Loire)[51].

Enfant arrêté mais relâché[modifier | modifier le code]

René Wucher (ou René-Michel Wucher[52]), il vient juste d'arriver à la colonie, pour les vacances de Pâques, le dimanche de Pâques tombant le . Seul enfant non-juif présent à la colonie, il est âgé de 8 ans[53]. Il est arrêté lors de la rafle du jeudi . Lors d'un arrêt à Brégnier-Cordon, village en contrebas d'Izieu[54], les Allemands le font descendre du camion, à la demande d'une tante[5],[52],[55],[27] qui travaille dans une confiserie située juste à l'endroit où le camion le transportant tombe en panne[56]. Il témoigne au procès Barbie[57],[26],[58].

Enfants déportés[modifier | modifier le code]

Les noms, donnés par ordre alphabétique, sont[15] :

  • Sami Adelsheimer, né le , à Mannheim (Bade-Wurtemberg - Allemagne), âgé de 5 ans : il arrive à Izieu le . Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Hans Ament, né le , à Vienne (Autriche), âgé de 10 ans : arrivé à Izieu, [41]. Il est déporté par le convoi no 75, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Il est assassiné à Auschwitz le [59].
  • Nina Aronowicz, née le , à Bruxelles (Belgique), âgée de 11 ans : arrivée à Izieu, le [41]. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Son père, Leib Aronowicz, né le , à Koźminek (Pologne), est déporté par le convoi no 64, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Sa dernière adresse était : "Venant de Palavas-les-Flots (Hérault)" (même adresse que Nina Aronowicz avant Izieu[15]).
  • Jean-Paul Balsam (ou Jean Balsam), né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 10 ans : arrivé à Izieu, le [41]. il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Max-Marcel Balsam, (ou Max Balsam), né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 12 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est Déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Elie Benassayag, né le , à Oran (Algérie), âgé de 10 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Esther Benassayag, née le , à Oran (Algérie), âgée de 12 ans : arrivée à Izieu, le [41]. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Jacob Benassayag, né le , à Oran (Algérie), âgé de 8 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Jacques Benguigui, né le , à Oran (Algérie), âgé de 13 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Jean-Claude Benguigui (ou Jean Benguigui), né le , à Oran (Algérie), âgé de 5 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Richard Benguigui, né le , à Oran (Algérie), âgé de 7 ans : arrivé à Izieu, le [41]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Barouk-Raoul Bentitou (ou Barouk Bentitou), né le , à Palikao (Tighennif (Mascara) - Algérie), âgé de 12 ans : arrivé à Izieu, le [42]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Majer Bulka (ou Marcel Bulka), né le , à Kalisz (Pologne), âgé de 13 ans et son frère Albert Bulka, né le , à Ougrée (province de Liège - Belgique), âgé de 4 ans. Ils arrivent à Izieu le [42]. Ils sont tous deux déportés par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Lucienne Friedler, née le , à Berchem (Anvers - Belgique), âgée de 5 ans : arrivée à Izieu, le . Sa mère Mina Friedler est monitrice à la colonie[44]. Aucune photo d'elle n'a été retrouvée[60]. Elle est déportée par le convoi no 76, du , du camp de Drancy vers Auschwitz, en même temps que sa mère, Mina Friedler, âgée de 32 ans. Elle meurt à Auschwitz le [61].
  • Edmond Egon Gamiel, né le , à Argenschwang (Rhénanie-Palatinat - Allemagne) âgé de 9 ans, orphelin : arrivé à Izieu, le [44]. Il est le cousin d'Arnold Hirsch[62]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Ses parents, Ernst, né le , à Argenschwang (Rhénanie-Palatinat - Allemagne) et Gertrude (née Harf), née le , à Seibersbach (Rhénanie-Palatinat - Allemagne), internés au camp des Milles (Aix-en-Provence - Bouches-du-Rhône), sont déportés par le convoi no 20, du , du camp de Drancy à Auschwitz[15].
  • Maurice Gerenstein, né le , dans le 9e arrondissement de Paris, âgé de 13 ans et sa sœur Liliane, née le , à Nice, âgée de 11 ans : tous deux arrivés à Izieu, le [44]. Leurs parents, Chapse, né le , à Odessa (Ukraine) et Chendla (née Entine), née le , à Odessa (Ukraine), et dont la dernière adresse est au 9 rue des Bains, à Évian (Haute-Savoie), sont également arrêtés à Annemasse (Haute-Savoie). Les parents sont déportés par le convoi no 62, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Les enfants sont déportés par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz[15].
  • Henri-Chaïm Goldberg (ou Henri Goldberg), né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 13 ans : arrivé à Izieu, le [44]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Joseph Goldberg, né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 12 ans : arrivé à Izieu, le [44]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Claudine Halaunbrenner, née le , dans le 4e arrondissement de Paris, âgée de 5 ans : arrivée à Izieu, le [45]. Elle est déportée par le convoi no 76, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Mina Halaunbrenner, née le , dans le 4e arrondissement de Paris, âgée de 8 ans : arrivée à Izieu, le [45]. Elle est déportée par le convoi no 76, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Georgy Halpern (ou Georg Halpern, ou Georges Halpern ou Georges Adolphe Halpern[59]), né le , à Vienne (Autriche), âgé de 8 ans : arrivé à Izieu, le [45]. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Assassiné à Auschwitz le [59].
  • Arnold Hirsch, né le , à Argenschwang (Rhénanie-Palatinat - Allemagne), âgé de 17 ans : arrive à Izieu, le [45]. Il est le cousin d'Edmond Egon Gamiel[62]. Il est déporté par le convoi no 73, du , du camp de Drancy vers Kaunas/Reval. Son père Max, né le , à Argenschwang (Rhénanie-Palatinat - Allemagne) et sa mère Ida (née Harf), née le , à Seibersbach (Rhénanie-Palatinat - Allemagne)[15],[63]sont internés au camp des Milles (Aix-en-Provence - Bouches-du-Rhône), et sont déportés par le convoi no 20, du , du camp de Drancy à Auschwitz[64]
  • Isidore Kargeman, né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 10 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Liane Krochmal, née le , à Vienne (Autriche), âgée de 6 ans. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Elle est assassinée à Auschwitz le [59].
  • Renate Krochmal (ou Rénate[59] Krochmal), née le , à Vienne (Autriche), âgée de 8 ans. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz, où elle est assassinée le [59].
  • Max Leiner, né le , à Mannheim (Bade-Wurtemberg - Allemagne), âgé de 8 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Claude Levan-Reifman, né le à Paris, âgé de 10 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz[65]. Il est déporté dans le même convoi no 71 que sa mère, le docteur Sarah Levan-Reifman, médecin de l'établissement, et ses grands-parents, Moïse Reifman et Eva Reifman, qui demeurent eux-aussi dans la Maison d'Izieu. Son oncle, Léon Reifman, est le seul à réussir à s'échapper.
  • Fritz Loebmann, né le , à Mannheim (Bade-Wurtemberg - Allemagne), âgé de 15 ans. Il est cousin d'Otto Wertheimer, arrêté également. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Alice-Jacqueline Luzgart, née le , dans le 9e arrondissement de Paris, âgée de 10 ans. Elle est déportée par le convoi no 75, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Paula Mermelstein ou Paulette Mermelstein, née le , à Anvers (Belgique), âgée de 10 ans et son frère Marcel Mermelstein, né le , à Borgerhout (Anvers - Belgique), âgé de 7 ans. Ils sont déportés avec leur mère, Frieda, par le convoi no 74, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Theodor Reis, né le , à Egelsbach (Hesse - Allemagne), âgé de 16 ans. Il est interné au camp de Gurs avec sa mère et sa grand-mère. Sa mère est Erna Reiss, née le , à Pfaffen-Beerfurth (Allemagne). Sa grand-mère est Johanna Reiss (née Volenberg), née le , à Pfaffen-Beerfurth (Allemagne)[15],[66]. Elles sont internées au camp de Rivesaltes. Elles sont livrées à la Gestapo par Vichy et déportées par le convoi no 19, du , du camp de Drancy vers Auschwitz[62],[67]. Il est recueilli dans un foyer de Palavas-les-Flots. Lors de l'invasion de la Zone libre, Theodor est transféré à Lodève, puis à Vic-sur-Cère et enfin à Penne-d'Agenais. Il arrive à Izieu au printemps 1943[64]. Il est déporté par le convoi no 73, du , du camp de Drancy vers Kaunas/Reval.
  • Gilles Sadowski, né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 8 ans. Sa mère, Ruchla (née Grinfogiel[15], sans doute Grinfogel[68]), née le , à Varsovie (Pologne), prise dans la rafle du Vel d'Hiv, est déportée par le convoi no 11, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Son père, Symcha, est né en 1897, à Varsovie (Pologne). Il se réfugie à Grenoble, après l'arrestation de sa femme. Il prend le nom de "Stanislas". Il est arrêté à Lyon, sous sa fausse identité, quelques semaines avant la Libération. Il est déporté sous sa fausse identité, par le convoi no 78, du , de Lyon vers Auschwitz[62],[15],[69],[68]. Arrivé à Izieu le [68], Gilles est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz[70]. Son frère, Joseph Sadowski, né en 1925, à Varsovie (Pologne), se cache à Lyon, sous une fausse identité. Il déposera une plainte contre Klaus Barbie, le [68],[71].
  • Martha Spiegel, née le , à Vienne (Autriche), âgée de 10 ans et sa sœur Senta Spiegel, née le , à Vienne (Autriche), âgée de 9 ans. Elles sont déportées par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz, où elles meurent assassinées toutes les deux le [59].
  • Sigmund Springer (ou Siegmund Springer), né le , à Vienne (Autriche), âgé de 8 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz, où il est assassiné le [59].
  • Sarah Szulklaper, née le , dans le 10e arrondissement de Paris, âgée de 11 ans. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Herman Teitelbaum, né le , à Anvers (Belgique), âgé de 10 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Max Teitelbaum, né le , à Anvers (Belgique), âgé de 12 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. La dernière adresse de la famille Teitelbaum était au 42 Faubourg Montmélian à Chambéry (Savoie). La famille est arrêtée à Chambéry, dont la mère Sefa (née Zilberberg), née le , à Lublin (Pologne). Elle est déportée par le convoi no 72, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Dans le même convoi no 72, on trouve une sœur, Gabrielle, née à Anvers le (16 ans) et un frère, Maurice, né à Anvers le (14 ans)[15].
  • Charles Weltner, né le , dans le 12e arrondissement de Paris, âgé de 9 ans. Il est déporté par le convoi no 75, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Otto Wertheimer (alias[15] Wermet), né le , à Mannheim (Bade-Wurtemberg - Allemagne), âgé de 12 ans. C'est un cousin de Fritz Loebmann. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Emile Zuckerberg, né le , à Anvers (Belgique), âgé de 5 ans. Il est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.

Les adultes d'Izieu[modifier | modifier le code]

Adultes absents lors de la rafle[modifier | modifier le code]

  • Marcelle Ajzenberg (Endlich)[72],[73]. Elle quitte la Maison d'Izieu quelques mois avant la rafle.
  • Emma Blanc, née en 1900 à Saint-Jean-de-Védas (Hérault) et morte le à Saint Jean de Védas[74].
  • Philippe Dehan, cuisinier.
  • Dora Leidervarger.
  • Berthe Mehring (ou Berthe Mering)[73].
  • Paulette Pallarès, été 1943, cheftaine éclaireuse, monitrice, âgée de 17 ans[72]. Elle est une voisine de Sabine Zlatin à Montpellier. Paulette Pallarès Roche est née le à Narbonne et elle est morte le à Montpellier. Elle est reconnue comme une Juste parmi les nations en 1996[75].
  • Renée Pallarès, été 1943, étudiante, venait d'avoir le baccalauréat, monitrice, âgée de 19 ans[72]. Elle est une voisine de Sabine Zlatin à Montpellier. Renée Pallarès Pariselle est née le à Narbonne et elle est morte le dans les Hautes-Pyrénées. Elle est reconnue comme une Juste parmi les nations en 1996[75].
  • Gabrielle Perrier (plus tard Madame Tardy)[76], institutrice[77]. Elle est originaire du village de Colomieu, à une vingtaine de kilomètres d'Izieu. Elle a 21 ans et devient institutrice à Izieu, à la rentrée scolaire, le [14],[19]. Le , la veille de la rafle, Gabrielle Perrier prend congé de ses élèves et elle leur donne rendez-vous au retour des vacances de Pâques durant lesquelles elle se rend chez ses parents[78]. Elle témoigne au procès de Klaus Barbie[79].
  • Rachel Pludermacher, éducatrice, et son époux Serge Pludermacher, économe, éducateur. Le couple quitte Izieu au début de [10].
  • Sabine Zlatin, née le à Varsovie (Pologne), âgée de 37 ans, est absente lors de la rafle. Elle témoigne comme victime au procès de Klaus Barbie en 1987.

Adulte survivant de la rafle[modifier | modifier le code]

  • Léon Reifman, âgé de 30 ans, étudiant en médecine. Il est le fils de Moïse Reifman et d'Eva Reifman, le frère de Sarah Levan-Reifman et l'oncle de Claude Levan-Reifman. Il est rescapé de la rafle.

Adultes déportés[modifier | modifier le code]

  • Lucie Feiger (ou Lisl Feiger) (née Heger), née le , à Kolomyia (Ukraine), âgée de 50 ans. Elle est déportée par le convoi no 72, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Mina Friedler (née Kunstler), née le , à Turka (Pologne), âgée de 32 ans. Elle est déportée par le convoi no 76, du , du camp de Drancy vers Auschwitz, en même temps que sa fille, Lucienne Friedler, âgée de 5 ans. Elle est morte à Auschwitz le [61].
  • Sarah Levan-Reifman (ou Suzanne Levan-Reifman) (née Brun), née le , à Sagani, âgée de 36 ans. Elle est le médecin de l'établissement. Elle est la fille de Moïse Reifman et de Eva Reifman, la sœur de Léon Reifman et la mère de Claude Levan-Reifman. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Eva Reifman (née Levine), née le , à Barancia, âgée de 61 ans, et son époux Moïse Reifman, né le , à Sagani, âgé de 63 ans. Ce sont les parents de Léon Reifman et de Sarah Levan-Reifman et les grands-parents de Claude Levan-Reifman. Le couple est déporté par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz.
  • Miron Zlatin, né le , à Orcha (Biélorussie), âgé de 39 ans. Il est déporté par le convoi no 73, du , du camp de Drancy vers Kaunas/Reval.

Adulte déportée et survivante[modifier | modifier le code]

  • Léa Feldblum, née le , à Varsovie (Pologne), âgée de 25 ans. Elle est déportée par le convoi no 71, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Survivante. Elle témoigne comme victime au procès Klaus Barbie en 1987.

Témoignages[modifier | modifier le code]

Témoignage de Léon Reifman, rescapé et témoin de la rafle :

« Je descendais les escaliers quand j'entendis ma sœur crier : « Les Allemands, les Allemands sont là ! Sauve-toi ! » J'ai sauté par la fenêtre et je me suis caché sous un buisson. J'entendis les enfants crier, terrorisés par les ordres des nazis. »

Une rescapée d'Auschwitz, Edith Klebinder[80], raconta le destin des enfants, lors du procès de Klaus Barbie :

« Je me suis demandé où étaient les enfants arrivés avec nous. Dans le camp, il n'y avait pas d'enfant. Ceux qui étaient déjà là depuis longtemps, me dirent : « Tu vois cette cheminée qui ne s'arrête pas de fumer ? … Tu ne sens pas une odeur de chair cuite… ? » »

Mémoire[modifier | modifier le code]

Pavés à la mémoire[modifier | modifier le code]

Stolperstein à la mémoire d'Alec Bergman à Liège

L'artiste allemand Gunter Demnig a encastré dix Stolpersteine en mémoire des enfants d'Izieu dans le sol des rues en Belgique et en France. On trouve quatre Stolpersteine :

  • mentionnant Paulette Heber et de Nina Aronowicz dans les communes de Saint-Josse-ten-Noode et de Schaerbeek à Bruxelles ;
  • mentionnant Alec Bergman, Albert Bulka et Marcel-Mayer Bulka à Liège, Rue des Champs 24[83] ;
  • pour Max-Marcel Balsam, Marcel Bulka, Maurice Gerenstein et par Henri Goldberg à Belley[84] ;
  • pour Émile Zuckerberg à Anvers.

Sept autres pierres de mémoire pour les enfants d’Izieu originaires d’Anvers — Hans Ament, Lucienne Friedler, Max Tetelbaum, Herman Tetelbaum, Paula Mermelstein, Marcel Mermelstein et Samuel Stern — sont toujours en attente de pose dans la ville d’Anvers[85].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rolande Causse, Les Enfants d'Izieu, Seuil, 1989 ; nouvelle édition suivie du témoignage de Sabine Zlatin, Seuil, 1994.
  • Catherine Chaine Le voyage sans retour des enfants d'Izieu, Hors Série, Gallimard Jeunesse, 1994. (ISBN 2070583139). Prix du meilleur livre jeunesse 1994[86].
  • (en) Ralph Blumenthal. The Holocaust Children Who Did Not Grow Up. The New York Times, December 5, 1996.
  • Pierre-Jérôme Biscarat, Les enfants d’Izieu. 6 avril 1944. Un crime contre l’humanité. Les Patrimoines, Veurey Ceder, 2003.
  • Pierre-Jérôme Biscarat, Dans la tourmente de la Shoah : Les enfants d'Izieu. Michel Lafon, Paris, 2008.
  • (en) Judith Miller, One By One By One, Simon and Schuster, New York 2012 (ISBN 1451684630 et 9781451684636).
  • Pierre-Jérôme Biscarat, Izieu, des enfants dans la Shoah, Fayard, , 336 p. (ISBN 978-2-213-68391-1 et 2-213-68391-3, présentation en ligne).
  • Bernard Charon. Rachel Salmona, une histoire juive : antisémitisme, persécution et extermination. TheBookEdition, 2018. (ISBN 9791092559262).
  • Kathel Houzé et Jean-Christophe Bailly, La colonie des enfants d'Izieu. 1943-1944, Lyon/Paris/Izieu, Éditions Libel, , 151 p. (ISBN 978-2-917659-22-9), Extraits en ligne.
  • Sorj Chalandon, "Enfant de salaud", Grasset & Fasquelle 2021.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Children's Homes In France During The Holocaust. Maison D'Izieu. Video. Témoignage d'Henry Alexander.
  2. a b et c (en) Barbie Trial Can't Solve Mystery of Who Told Gestapo About Izieu Jewish Children's Home. JTA. May 28, 1987.
  3. Pierre-Marcel Wiltzer. Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët.
  4. a et b 6 avril 1944 la rafle d'Izieu. 6 avril 2012. jewishtraces.org.
  5. a et b Valerie Shapira. Les Enfants d'Izieu. The Jerusalem Post. Édition française, April 30, 2014.
  6. Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés. La colonie 1943-1944. Lieu de vie.
  7. Il est mentionné par pratiquement toutes les sources comme le docteur Bendrihem, à l'exception de Klarsfeld, 2012 ou d'une autre source : 6 avril 1944. La rafle d'Izieu. Jewish traces.
  8. Dans Klarsfeld 2012, le nom est inscrit comme Benrihen. Ailleurs, il est inscrit comme Bendrihem.
  9. a b et c Biscarat 2014.
  10. a et b Le 6 avril 1944. Une menace grandissante. Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés.
  11. Antoine Foucher. La Maison d'Izieu. Mémoire des enfants juifs exterminés. La Croix, 6 avril 2015.
  12. Une plaque commémorative a été placée à Brégnier-Cordon. Voir, Brégnier-Cordon. Plaque à la mémoire du Docteur Bendrihem. actualités de la Maison d'Izieu. Dimanche 29 avril 2018. Journée nationale de la déportation à Brégnier-Cordon et à Izieu.
  13. Journée de commémoration de la déportation à Brégnier-Cordon et Izieu (Ain). France 3. 29 avril 2018.
  14. a et b Les enfants d'Izieu. Avec une photo du docteur Bendrihem avec un enfant. Il est toujours mentionné comme docteur Bendrihem.
  15. a b c d e f g h i j k l m et n Klarsfeld 2012.
  16. Déportés d'Algérie.
  17. Janine Lazare. Marguerite Cohn. De Ingwiller à Jéusalem, une vie remplie 1922-2016. judaisme.sdv.fr.
  18. a b et c (en) 6th April 1944. Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés.
  19. a b et c La Colonie d'Izieu mai 1943-avril 1944. Exposition de photographies Issues des Archives de la Maison d'Izieu.
  20. a b et c Voyage à Izieu. A.R.E.S. (Association de la Recherche et Enseignement de la Shoah, Renée Dray-Bensousan, dimanche 12 mars 2017.
  21. Izieu : Question d'humanité. mairie. vendredi 16 juin 2017.
  22. a b c d e et f beaucoudray.fee.fr/Izieu.
  23. a b et c (en) Ted Morgan. Voices From The Barbie Trial. The New York Times, August 2, 1987.
  24. Procès Klaus Barbie : Julien Favet, témoin du ministère public. Bibliothèque municipale de Lyon.
  25. (en) Judith Miller, 2012.
  26. a b et c Philippe Chaslot. Le nazi n'aime pas la lumière. Lyon Capitale. 29 mai 2007.
  27. a et b Maître Alain Jakubowicz, 2007. Les Amis du Musée Résistance. Résistance Ain-Jura.
  28. Traduction : Télex du SS Obersturmführer Klaus Barbie, commandant de la police de sécurité et SD (KdS) à Lyon au commandant de la Police de sécurité en France
    Ref. : La maison des enfants juifs à Izieu – Ain, 6 avril 1944 :
    La maison des enfants juifs "Colonie Enfant" à Izieu–Ain a fait l'objet d'une descente de police ce matin. Un total de 41 enfants, âgés de 3 à 13 ans ont été arrêtés. Il a été possible aussi d'arrêter l'ensemble du personnel juif de 10 personnes dont 5 femmes.
    - (Document affiché dans la maison de la Conférence de Wannsee, texte reproduit dans Biscarat 2014, p. 110).
  29. Site de la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés.
  30. a et b (en) Déportation, extermination. The colony 1943-1944. Mémorial des enfants juifs exterminés.
  31. Saul Friedländer, les années d'extermination 1939-1945, Points/Histoire Seuil, 2008, p. 737.
  32. Aurélie Jacques. L'incroyable vie de l'abbé Prévost. Le prêtre a créé un collège atypique et caché des enfants juifs durant l'Occupation. Le Point, 28 novembre 2013.
  33. Notice dans le catalogue général de la BnF.
  34. « Profanation d'une stèle en mémoire des enfants juifs d'Izieu, à Lyon », Le Monde, 8 août 2017.
  35. a b c d e f g h i j k et l (en) Surviving. The Colony 1943-1944. Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés.
  36. a b c et d Houzé et Bailly 2012, p. 123.
  37. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag et ah Enfants accueillis à la colonie d'Izieu. mai 1943-6 avril 1944. Liste établie d'après les registres tenus par Miron Zlatin de mai 1943 à janvier 1944. Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés.
  38. Houzé et Bailly 2012.
  39. a et b Les morts dans les camps. Avidor (Victoria, Violette). JO 2012p15088-15091 ; Avidor, née Beraha (Refka). JO 2012p13517-13520.
  40. (en) Serge Klarsfeld. French Children of The Holocaust. A Memorial. Convoy 74 of May 20, 1944, p. 348-351.
  41. a b c d e f g h i j k et l Houzé et Bailly 2012, p. 124.
  42. a b c d e f g h et i Houzé et Bailly 2012, p. 125.
  43. Maison du Souvenir. Le C.A.P.O.R.A.L. mois d'avril 2017.
  44. a b c d e f g h i j et k Houzé et Bailly 2012, p. 126.
  45. a b c d e f g h i et j Houzé et Bailly 2012, p. 127.
  46. Pnina Heber-Spitz. Qui sont les témoins ? Que sont-ils devenus ? aloumim.org.
  47. a b et c Henri Wolman. Les Amis de la Fondation de la Résistance.
  48. Christian Lecomte. Samuel Pintel, l'enfant d'Izieu qui échappa à Klaus Barbie. Le Temps. jeudi 18 mai 2017.
  49. Roger Wolman, enfant d'Izieu. Mémoires de la Shoah.
  50. JORF no 63 du 15 mars 1993 page 4107. Arrêté du 4 février 1993 portant apposition de la mention "Mort en déportation" sur actes de décès.
  51. Avis de décès Monsieur Henri Wolman. Le journal des avis de décès et des obsèques. 29 novembre 2017.
  52. a et b Belley : Collège Sabine Zlatin.
  53. Confluences. Avec une photo de René Wucher, durant la guerre.
  54. Bernard Charon, 2018, p. 101.
  55. (en) Jeffrey Ulbrich. Witness Says, Children Sang While Riding to Their Death. AP, May 28, 1987.
  56. [(en) Eyes in progress.
  57. Mo(t)saíques 2, mercredi 14 septembre 2011.
  58. « Procès Klaus Barbie : René et André Wucher, témoins du ministère public », sur bibliothèque municipale de Lyon, Avec les photos de René et André Wucher.
  59. a b c d e f g et h « Tri Alphabétique des personnes mortes en déportation (pays de naissance: Autriche) », sur www.lesmortsdanslescamps.com. JO1994p02296-02307 : Halpern (Georges Adolphe) ; JO2010p04836-0438 : Ament Hans, Krochmal (Liane), Krochmal (Rénate), Spiegel (Martha), Spiegel (Senta), Springer (Singmund).
  60. The Children from Izieu. Photos. YouTube.
  61. a et b Les morts dans les camps. Friedler (Lucienne). JO 2011p04836-04838 ; Friedler née Kunstler, Mina. JO 2011p05398-05401.
  62. a b c et d Plaidoirie de Me Serge Klarsfeld Pour les Enfants d'Izieu, le 17 juin 1987 à Lyon.
  63. Arnold Hirsch né le 23 mars 1927. Convoi 73.
  64. a et b Gurs. Bulletin de liaison et d'information. No.17. mars 1985, p. 5.
  65. Claude Levan-Reifman. Mémoire de la Déportation dans l'Ain (1939-1945).
  66. (en) Serge Klarsfeld. French Children of the Holocaust: A Memorial, 1996, p. 803.
  67. Selon Klarsfeld 2012, tous les noms sous "Reis" sont déportés par le convoi no 18, du du camp de Drancy vers Auschwitz et non comme mentionné plus haut par le Convoi no 19, du , du camp de Drancy vers Auschwitz. Il faut voir sous "Reiss"!
  68. a b c et d J L Eyriey.Visite de la "Maison d'Izieu". 24 avril 2018. College Louis Lachenal.
  69. (en)Serge Klarsfeld. French Children of the Holocaust, p. 1181.
  70. Gilles Sadowski. Mémoire de la Déportation dans l'Ain (1939-1945).
  71. 4544W-5024W-Cour d’assises du Rhône - Le Procès de Klaus Barbie. 4544W 1-94, 5024W 1-94, 5024 W 1-4 1939-2000. Archives départementales et métropolitaines. Voir, p. 65
  72. a b et c (en) Maison d'Izieu. Mémorial des enfants juifs exterminés. The colony 1943-1944. Living Place. Avec une photo de Marcelle Ajzenberg avec Sarah Levan-Reifman et Miron Zlatin.
  73. a et b (en) A group portrait of Jewish children who were hidden in a children's home in the village during the war. The children and staff were caught by the Gestapo in April 1944 and deported to Auschwitz. Izieu, France, summer 1943. Yad Vashem.
  74. Emma Blanc. Védazine. No. 36. juillet 2017, p. 12.
  75. a et b Pariselle Renée, Pallarès Marie-Antoinette, Roche Paulette. Juste parmi les nations. Comité Français pour Yad Vashem.
  76. Inauguration de la Maison d'Izieu. Discours du président de la République, François Mitterrand, p. 2, qui note : "Gabrielle Perrier devenue Madame Tardy.
  77. Martine Giboureau. Sabine Zlatin, "la dame d'Izieu". Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah. lundi 16 avril 2018. Voir, note 5.
  78. Le 6 avril 1944, il y a 70 ans : la rafle d'Izieu. Amitié Judéo-Chrétienne de France.
  79. Alain Jakubowicz. Avocat. Procès Barbie. 30 Ans Après. 27 mai 1987 : Retour à Izieu. 27 mai 2017.
  80. (en) The Children of Izieu.
  81. Les enfants d'Izieu. Opéra-oratorio sur un texte de Rolande Causse. 1994. Library of Congress Catalog.
  82. Les Enfants d'Izieu. Opéra-Oratorio. Lecture par Bulle Ogier. 2004.
  83. (en) Marcel-Majer Bulka & Albert Bulka. Stumbling Stones Rue des Champs 24 Liège.
  84. Des pavés de mémoire en hommage à 4 enfants d'Izieu. 7 juin 2017. belley.fr.
  85. « Une action silencieuse pour défendre les pavés de mémoire à Anvers », sur CCLJ - Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind, (consulté le ).
  86. Marc Riboud et Catherine Chaine.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Filmographie[modifier | modifier le code]

Spectacle vivant[modifier | modifier le code]

  • Le chanteur Reinhard Mey a écrit une chanson à leur mémoire en allemand : Die Kinder von Izieu.
  • Kinderlekh (1997) pièce de théâtre de Yvette Sauvage-Lelong.

Documentaire radiophonique[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]