Emma Liébel

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Emma Liebel
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Biographie
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Aimée MédebielleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Genre artistique

Aimée Médebielle, dite Emma Liébel, née à Pau le et décédée à Boeil-Bezing près de Pau le [1], est une chanteuse française, pionnière de la chanson réaliste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aimée Médebielle est la fille de Pierre Médebielle, charpentier.

Elle débute sous le nom d’Emma Liebel à Toulouse vers 1900, où elle apparaît sous ce nom sur un programme des Nouveautés[2]. Dès 1910, elle chante à Paris à l’Étoile-Palace puis, de 1912 à 1914, elle est à l'affiche de Pacra, de Chansonia etc. Elle enregistre ses premiers disques vers 1910. On[Qui ?] comptera 200 disques 78 tours à son actif.

En 1912, elle se produit notamment plusieurs semaines au Kursaal Music Hall à Alger où elle est très appréciée[3]. Elle y chante notamment son grand succès Bonsoir m'amour[4] signé Charles Sablon qui deviendra une des chansons préférées[réf. nécessaire] des poilus.

C'est sur son air qu'un anonyme écrira la très anti-militariste Chanson de Craonne[5].

Après la guerre de 1914-1918, elle créera la chanson Les Goélands de Lucien Boyer. Elle l'enregistre dès 1917, bien avant la grande Damia. En 1919, elle sera aux côtés d'une jeune débutante : Lucienne Boyer au Zénith.

Sacrée « reine de la chanson réaliste"[réf. nécessaire] dès 1920, elle enchaînera les tournées et les salles prestigieuses de l'époque : l'Européen en 1924 aux côtés de Pierre Dac, l'Eldorado, etc. Elle crée la mélodie de Les Nuits (paroles Denyse Luciani, musique E. Cloerec-Maupas) et une affiche montre que se trouve dans les chœurs Line Marsa, la mère d'Édith Piaf[6].

Ses succès discographiques lui valent le surnom de Reine du phono. Sa popularité est telle qu'en 1925, elle reste trois mois d’affilée à l’Européen. C’est sa dernière apparition en public à Paris.

À chaque époque ses épidémies, entre les deux guerres, la tuberculose faisait des ravages. Minée par la phtisie, Emma Liebel rentre au pays en 1926, y achète un terrain où elle fait bâtir un café-cabaret dont elle anime les soirées.

Son décès est annoncé le 1er février 1928 dans La Dépêche, qui la décrit comme "une chanteuse aimée et bien connue du public populaire" dont la spécialité était "des chansons réalistes gaies ou tristes, qu'elle interprétait avec un réel talent"[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Une composition lui rend hommage : Ames désolées de Mario Cazes, accompagné d'un poème de Senga.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La vie littéraire et artistique. Mort d'Emma Liebel. La Lanterne, 2 février 1928, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  2. Le Cri de Toulouse, « Spectacles - Théâtre des Nouveautés », Le Cri de Toulouse,‎ (lire en ligne [PDF])
  3. L'Afrique du Nord, « Spectacles d'Alger - Kursaal Music Hall », L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  4. a et b Adelmar Sablon (de son vrai nom Charles Sablon), paroles de Raoul le Peltier, Bonsoir M'Amour, Paris, Au Point d'Orgue, E. Gueprotte, (lire en ligne)
  5. [1]
  6. « geneatheme Eleveuses de Puces et de Piaf », sur debretagneensaintonge.eklablog.fr (consulté le )
  7. La Dépêche, « Emma Liebel », La Dépêche : journal quotidien,‎ (lire en ligne [PDF])

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Emma Liébel », sur Du Temps des cerises aux Feuilles mortes.

Liens externes[modifier | modifier le code]