Émile Servan-Schreiber

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Émile Servan-Schreiber (né Émile Schreiber, il a ajouté à son nom le pseudonyme littéraire Servan qu'il avait utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale), né le à Paris[1] et mort le à Veulettes-sur-Mer, est un journaliste et homme de lettres français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Joseph et Clara Schreiber, il naît et grandit à Paris après l'immigration de ses parents, venus d'Allemagne, dans la capitale. Ses études se déroulent principalement au collège Rollin[2].

Journaliste et homme de lettres français, il fonde et dirige [réf. nécessaire] avec son frère Robert (1880-1966) le quotidien économique Les Échos de l'exportation (qui est au départ un bulletin de liaison, le premier bulletin des achats par correspondance de la maison d’exportation JJ Schreiber)[réf. nécessaire], devenu Les Échos, de 1908 à 1963. Allant régulièrement à l'étranger voir les fournisseurs de JJ Schreiber, il en profite pour rédiger des chroniques sur la vie économique des régions qu’il traverse. Ces chroniques sont d'abord publiées dans L'Illustration, dont il devient un grand reporter, puis dans Les Echos de l’exportation[3],[4].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend le pseudonyme littéraire de Servan pour faire plus « français » (nom qui vient à l'esprit d'un de ses frères en 1917 alors qu'il traverse le village breton de Saint-Servan[5], nom définitif de Servan-Schreiber obtenu par décret du ), fait bâtir un chalet à Megève, y installe sa famille[6].

Il est décédé le à Veulettes-sur-Mer dont il fut, durant vingt années, le maire[7]. Sa femme Denise Brésard exerce la même magistrature également jusqu'à sa mort.

Œuvres (sous le nom d'Émile Schreiber)[modifier | modifier le code]

  • L'Exemple américain, Payot, 1917.
  • Comment on vit en U.R.S.S, Plon, 1931.
  • Rome après Moscou, Plon, 1932.
  • Cette année à Jérusalem, Plon, 1933.
  • L'Amérique réagit, Plon, 1934.
  • On vit pour 1 franc par jour. Indes-Chine-Japon, Baudinière, 1935.
  • Heureux Scandinaves ! Danemark, en Suède, Norvège et Finlande, Denoël, 1936.
  • La Suisse, pays d'hommes libres, Denoël, 1937.
  • Le Portugal de Salazar, Denoël, 1938.

Descendance[modifier | modifier le code]

Marié avec Denise Brésard (1900-1987), une infirmière catholique qui épouse Émile Schreiber en 1923 et consacre sa vie à une œuvre de protection maternelle et infantile, « La Nouvelle Étoile »). Émile est le père de Jean-Jacques Servan-Schreiber (1924-2006), Brigitte Gros (1925-1985), Bernadette Gradis (née en 1928), Christiane Collange (1930-2023) et Jean-Louis Servan-Schreiber (1937-2020). Parmi ceux des générations suivantes, l'on peut noter notamment Catherine Gros et Vincent Ferniot.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 10/5755/1888, avec mention marginale du décès (consulté le 25 novembre 2012)
  2. Monique Nemer, Émile, patriarche des Servan-Schreiber, Éditions Eyrolles, , p. 30.
  3. Jean-Louis Servan-Schreiber et Christiane Collange, émission C’est de famille sur Europe 1, 15 juillet 2011
  4. Hugette Godin, « Un demi-siècle de reportages », La patrie : l'hebdo des canadiens-français,‎ (lire en ligne)
  5. Patrick Liegibel, « Jean-Jacques Servan-Schreiber, l'homme qui venait de l'avenir », émission Au fil de l'histoire sur France Inter, 20 février 2013
  6. Gabriel Grandjacques, La montagne-refuge : les juifs au pays du Mont-Blanc : Saint-Gervais, Megève - 1940-1944, La Fontaine de Siloé, (lire en ligne), p. 47
  7. Monique Nemer, Emile, patriarche des Servan-Schreiber, Éditions Eyrolles, , p. 20.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]