Elton John

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Elton John
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Informations générales
Nom de naissance Reginald Kenneth Dwight
Naissance (77 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Pinner, Grand Londres, Angleterre
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, producteur
Genre musical Pop, piano rock, glam rock, rhythm and blues
Instruments Chant, piano, clavier
Années actives Depuis 1964
Labels Philips, Congress Records, DJM Records, Uni Records, Paramount Records, MCA, Geffen, The Rocket Record Company, Island, Mercury, Island Def Jam
Site officiel www.eltonjohn.com

Sir Elton Hercules John, né Reginald Kenneth Dwight[2] le à Pinner dans le Grand Londres[1],[3], est un auteur-compositeur-interprète anglais. Il est aussi acteur occasionnellement, puisqu'il a joué autant au cinéma (Tommy, Spice World, le film et Kingsman : Le Cercle d'or) que dans des séries télévisées (Ally McBeal).

Icône pop mondiale, en plus de cinquante ans de carrière, Elton John a vendu plus de 300 millions de disques[4],[5]. En 1993, il bat aux États-Unis le record d'Elvis Presley en installant un nouveau single au top 40 US pour la 24e année consécutive[6],[7].

En 1997, sa chanson Candle in the Wind devient le single le plus vendu depuis la création des hit-parades, avec 33 millions d'exemplaires écoulés[8].

En 2008, il est classé comme l'artiste solo masculin ayant eu le plus de succès dans le classement Hot 100 Top All-Time Artists du magazine américain Billboard avec 56 singles inscrits au Top 40, 27 au Top 10, quatre no 2, et neuf no 1[9]. Il s'est produit plus de 4 000 fois en concert dans un total de plus de 80 pays[4].

Biographie

Enfance et adolescence

C'est à Pinner, une petite ville anglaise du Middlesex, que Reginald Kenneth Dwight passe toute son enfance. Une enfance normale, stricte mais musicale. Il est le fils aîné de Stanley Dwight (1925–1991), pilote de la Royal Air Force qui a notamment combattu pendant la Seconde Guerre mondiale et qui écoutait du jazz comme Frank Sinatra, et le fils unique de Sheila Eileen (née Harris, 1925–2017), employée de bureau[10],[11].

Elton John sur scène en 1971. Dès l'âge de 13 ans, il porte de grosses lunettes pour imiter Buddy Holly, Hank Marvin, ce port devenant nécessaire avec la myopie croissante du chanteur[12].

Son père joue de la trompette, ayant à disposition beaucoup de disques. C'est de lui qu'Elton a hérité son talent musical mais il a toujours été plus proche de sa mère et de sa grand-mère que de son père distant et froid, et souvent parti en mission[11]. La musique a toujours été son plus grand « réconfort » dit-il, n’ayant ni frère ni sœur, et elle le restera tout au long de sa vie. Reginald se montre doué pour le piano qu'il a appris avec sa grand-mère : à onze ans, il décroche un prix de la Royal Academy of Music[13].

Ses parents se querellent souvent, ce qui renforce l'introversion d'Elton complexé par son physique de petit gros et ses habits démodés (il expliquera plus tard son look extravagant choisi par réaction)[14]. Quand il a quinze ans, ils divorcent, sa mère se remariant avec un peintre-décorateur, Fred Farebrother, qui se révélera être un point de repère pour le jeune garçon, s'intéressant à la carrière musicale d'Elton lorsque ce dernier fonde Bluesology (en) en 1962[15].

C'est à l'époque où il est pianiste de ce groupe qu'il adopte le nom de scène d'Elton John en combinant les prénoms du saxophoniste Elton Dean et du chanteur Long John Baldry[16] (il adopte officiellement ce patronyme le 9 février 1972, devenant Elton Hercules John à l'état civil)[17], « deux personnalités qui ont marqué le jeune homme, l'un pour sa beauté, l'autre pour sa sexualité assumée »[18].

Fin des années 1960

Elton John et Bernie Taupin en 1971

En juin 1967, il répond à une petite annonce du journal musical londonien New Musical Express dans laquelle l'auteur de chansons Bernie Taupin recherche un compositeur. C'est un jeune auteur originaire du Lincolnshire, une province du Centre-Est de l'Angleterre. De cette rencontre va naître une grande amitié et une collaboration fructueuse qui se poursuit toujours.

L'éditeur Dick James (en) les recrute en 1968 au sein du label DJM Records (en), scellant un duo à l'origine de nombreux succès[19].

Années 1970

Elton John en 1975 aux Rock Music Awards.

Dans les années 1970, Elton John et son groupe réalisent 17 albums en 9 ans, dont 7 consécutivement hissés au sommet des charts US : Honky Château, Don't Shoot Me I'm Only the Piano Player, Goodbye Yellow Brick Road, Caribou, Greatest Hits I, Captain Fantastic and the Brown Dirt Cowboy, Rock of the Westies. Entre 1972 et 1975, Elton John vit principalement aux États-Unis. Son énergie, ses excentricités vestimentaires, son style de vie de milliardaire le poussent au pinacle. Au-delà du talent, souvent critiqué par ses détracteurs, Elton John produit un rock joyeux, coloré, qui tranche avec le contexte historique (crise économique, Viêt Nam, Watergate...).

En 1972, Elton John s’installe sur la rampe du succès et confirme sa nouvelle popularité avec les deux albums Tumbleweed Connection et Madman Across the Water. Il impose un nouveau style musical en s'appuyant sur une formation solide de musiciens non destinée aux enregistrements studio (Davey Johnstone, Dee Murray, Nigel Olsson). Capable d'écrire et d'enregistrer ses albums à un rythme effréné (son contrat avec DJM lui imposant la sortie de deux albums par an), ses tournées l'emmènent aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon. En 1973, il fonde sa propre maison de disques (ROCKET) et signe Kiki Dee et Neil Sedaka. La même année, sortent les remarquables Don't Shoot Me I'm Only the Piano Player (dont sont extraits Daniel et Crocodile Rock), et Goodbye Yellow Brick Road. Ce double album enchaîne les titres à succès : Candle in the Wind (dédiée à Marilyn Monroe), Bennie And the Jets, Saturday Night's Alright (For Fighting), ou encore le titre éponyme. L'album est considéré encore aujourd'hui comme la plus grande réussite artistique d'Elton John.

Enivré par le succès à cette époque, Elton John confie dans Cure d’amour, son autobiographie parue en 2012 : « Vous ne pouvez pas imaginer quel genre d’égoïste j’étais devenu. C’était en partie dû aux drogues, en partie au mode de vie qui était le mien, et aussi à mon entourage qui me passait tous mes caprices. J’étais dévoré par l’alcool, la cocaïne[20] et je ne sais quoi d’autre[21] ».

En 1975, Captain Fantastic and the Brown Dirt Cowboy voit le jour, souvent considéré avec Blue Moves et Goodbye Yellow Brick Road comme l'un des trois sommets de la carrière prolifique du chanteur britannique. Ces albums offrent un rock progressif, mélodique et souvent survolté, très éloigné de ce qu'Elton John a pu produire par la suite (en référence aux nombreuses ballades comme Sacrifice ou Can You Feel The Love Tonight, issue de la B.O. du Roi Lion). En 1975 toujours, Elton John interprète Pinball Wizard dans le film Tommy des Who. En 1975-1976, Elton John change de groupe (son répertoire se faisant plus éclectique), et prend un nouveau tournant musical dans sa carrière. En 1976, Elton John et son groupe publient un nouveau chef-d'œuvre, le double album Blue Moves. En 1979, il est le premier artiste occidental à faire une tournée en URSS. Cette même année, il sort le disque Victim of Love, un album aux sonorités disco sur lequel il ne signe aucune composition. Le disque est jugé décevant et connaît peu de succès.

Années 1980

Elton John dans les années 1980.

Malgré des dizaines de singles à succès, la décennie 80 reste jalonnée de hauts et de bas, associés à l'abus d'alcool et de drogues. Il révèle récemment à la presse britannique que « son ancienne addiction à la drogue » avait « gâché une partie de sa vie »[22]. Le début de la décennie 1980 marque un tournant dans la carrière d'Elton John alors qu'il produit des tubes incontournables à la renommée mondiale comme Blue Eyes, Sad Songs (Say So Much) ou encore I Guess that's Why they Call it the Blues. En 1982, Elton John sort l'album Jump Up qui comprend, outre Blue Eyes, la chanson Empty Garden composée en hommage à John Lennon. En 1983, il sort le disque Too Low for Zero. Elton John y compose et interprète, sur un texte de son fidèle parolier Bernie Taupin, I'm still standing, un titre reconnu comme un pied de nez à ses détracteurs. C'est aussi sur cet album que se trouve la ballade I Guess that's Why They Call it the Blues. Durant l’année 1984, il propose l'album Breaking Hearts, marqué par le titre phare Sad Songs (Say So Much). Une controverse naîtra autour de cette chanson après qu'Elton John en a vendu les droits pour qu'elle soit utilisée dans une publicité.

1985 est marqué par sa participation au concert caritatif Live Aid. Suit une période d'albums inégaux : Ice on Fire en 1985 et Leather Jackets en 1986, ce dernier considéré par l'artiste comme le moins bon de sa carrière. En 1987 il grave sur disque l'un de ses plus fameux concerts : Live in Australia, avec un orchestre symphonique (conduit par James Newton Howard), et dont fut tirée une nouvelle version de Candle in the Wind en single, qui entrera dans le top 5 américain. Elton John décide de réinterpréter de vieux titres, principalement issus de son deuxième album. Le chanteur souffre à ce moment d'un kyste sur les cordes vocales et doit se faire opérer peu de temps après le concert. Live in Australia n'en reste pas moins l'un des temps forts de sa carrière. En 1988, Elton John revisite l’univers pop-dance avec son morceau I don't wanna go on with you like that.

Années 1990

En 1990, le single Sacrifice, issu de l'album Sleeping with the Past, rejoint les tubes mondiaux de l’artiste. L'album caracole en tête des ventes avec 10 millions d'exemplaires écoulés auprès du public. En 1991 la version live de Don't let the sun go down on me avec George Michael, devient no 1 aux États-Unis, en Angleterre et au Japon dès sa sortie. En 1992, l'album The One consacre le retour d'Elton John sur le devant de la scène après sa cure de désintoxication. Le single éponyme devient lui aussi un tube mondial et assure une très bonne carrière à cet album. En 1994, Elton John effectue une brève tournée nord-américaine durant laquelle il partage la scène avec Billy Joel. Au cours des années qui suivent, les deux hommes se retrouveront occasionnellement pour d'autres séries de concerts. Également en 1994 sort la BO du dessin animé de Walt Disney The Lion King, qui s'écoule à 18 millions d'exemplaires dans le monde et devient disque de diamant cette même année aux États-Unis. Trois des chansons du Roi Lion : Circle of Life, Hakuna Matata et Can You Feel the Love Tonight seront en nomination pour l'Oscar de la meilleure chanson et c'est la dernière qui remportera le trophée.

En 1995 sort un album encensé par la critique : Made in England, dont les singles Believe, Made in England et Blessed sont extraits. En 1997, Elton publie l'album The Big Picture, dont sont extraits les singles Live Like Horses (enregistré précédemment avec Luciano Pavarotti), If The River Can Bend et Recover Your Soul.

La même année, Candle in the Wind est réécrite par Bernie Taupin en hommage à Diana Spencer. Elton John l'interprète aux obsèques de celle-ci. La nouvelle version est publiée dans un single qui se vend à 33 millions d'exemplaires. Il reste à ce jour le single le plus vendu au monde. En 1998, il compose les chansons pour la comédie musicale Aïda, produite par Walt Disney Theatrical Productions. En 1999, il compose la musique du film The Muse, où apparaissent Sharon Stone, Andie MacDowell et Jeff Bridges.

Années 2000

En 2000, Elton John compose avec Hans Zimmer la musique du film The Road to El Dorado. Lors des Grammy Awards, Elton John chante en duo avec le rappeur américain Eminem la chanson Stan. En 2001, il est invité par le producteur de la série télévisée Ally McBeal, David Edward Kelley où il fait une apparition remarquée. 2001 signe aussi le retour à un style plus proche de ses premiers albums, avec des opus comme Songs From The West Coast, Peachtree Road (2004) ou encore The Captain & the Kid (2006) se rapprochant également de ce parti pris artistique. Le titre The Captain & the Kid fait d'ailleurs écho au célèbre Captain Fantastic and the Brown Dirt Cowboy, et les paroles de Bernie Taupin traitent de différents moments dans la carrière des deux artistes. En 2003, il est le parrain de la saison 3 de Star Academy.

En 2004, il se produit au Caesars Palace Colosseum dans le cadre de son show The Red Piano. Une résidence qui durera pas moins de six années en addition de ses concerts donnés à travers le monde. The Red Piano sera joué des centaines de fois à Las Vegas et attirera plusieurs millions de personnes avant de prendre fin en 2009.

En 2005, il lance la comédie musicale Billy Elliot, inspirée du film sorti cinq ans plus tôt. Le projet, porté par les critiques et les récompenses, est un grand succès et continue d'attirer les spectateurs à Broadway, Londres et en Australie. En 2006, il chante en duo avec la chanteuse américaine Christina Aguilera, la chanson Bennie And The Jets aux Fashion Rocks.

Années 2010

Elton John au World AIDS Day de Sydney en Australie en décembre 2011.

Le 19 octobre 2010 sort l'album The Union, en duo avec Leon Russell, une de ses idoles. Encensé par la critique, l'opus sera no 3 des charts américains la semaine de sa sortie et se maintiendra trois semaines dans le top 10. En 2011, le film Roméo et Juliette a pour musique une série de célèbres titres d'Elton John. Celui-ci compose à l'occasion deux nouveaux titres, dont une chanson un duo avec Lady Gaga, Hello Hello, qui est nommée pour le Golden Globe de la meilleure chanson. Cependant, il perd aux dépens de Madonna. La même année, il chante en duo avec Kate Bush (dont il est « l'idole de jeunesse » selon l'article du Télérama du 26 novembre) le titre Snowed in at Wheeler Street sur l'album de celle-ci, 50 Words for Snow.

En 2011, il lance sa seconde résidence au Caesars Palace Colosseum avec son show The Million Dollar Piano. Un concept révolutionnaire puisqu'il présente aux spectateurs un piano entièrement équipé d'écrans LED interférant avec le reste de la scène. Nouveau succès, le show sera joué plus de 250 fois avant de tirer sa révérence le .

En 2012, Elton John confie tous les titres de son catalogue des années 1970 à un groupe électro australien, Pnau. Le concept de l'album Good Morning to the Night est unique. Les huit pistes de l'album, sont élaborées uniquement à l'aide de samples de nombreuses chansons du catalogue d'Elton John. Le , Elton John retrouve la première place des charts en Angleterre après 22 ans.

En 2013, il collabore avec les Fall Out Boy pour un duo, sur leur chanson Save Rock and Roll dans l'album du même nom. Il participe à l'enregistrement de la chanson Fairweather Friends sur l'album ...Like Clockwork des Queens of the Stone Age sorti en juin 2013. En juillet 2013, il souffre d'une appendicite aiguë, et annule sa tournée estivale[23]. Il devait notamment jouer au festival des Vieilles Charrues, où il sera remplacé par Patrick Bruel qui lui rendra hommage en chantant Your Song[24]. Les programmateurs des Vieilles Charrues annoncent à la fin du festival qu'Elton John souhaite être présent l'année suivante pour honorer sa promesse.

En septembre 2013 sort son trentième album solo, The Diving Board, qui se placera no 3 des charts britanniques pendant 6 semaines à sa sortie. L'album a globalement reçu un excellent accueil, aussi bien en Angleterre[25] qu'en France[26],[27]. En novembre 2013, il participe au troisième album solo de Gary Barlow, membre du groupe Take That, avec un duo intitulé Face to Face.

Le 15 juillet 2014, il annonce sur scène à Carcassonne la fin de sa carrière à l'issue de cette ultime tournée. Toutefois, le lendemain, son attaché de presse Gary Furrow dément et affirme que c’était « une blague ».

En 2016, Elton John est invité par les Red Hot Chili Peppers à collaborer au piano sur leur chanson Sick Love, cette dernière leur ayant rappelé son style. Effectivement, la mélodie de la partie vocale de Sick Love est proche de celle de Bennie and the Jets.

Le 15 octobre 2017, il annonce la fin de sa résidence au Caesars Palace Colosseum pour mai 2018. Il se produisait régulièrement dans cette enceinte avec son show "The Million Dollar Piano". Il aura attiré, depuis le début de cette seconde résidence en 2011, plusieurs millions de personnes en plus de 250 shows. Depuis 2004 et sa première résidence à Las Vegas, le chanteur s'est produit plus de 500 fois au Caesars Palace Colosseum[réf. nécessaire].

Vie privée

Elton John, précurseur à son époque et porté par une carrière qui explose, se déclare bisexuel le 7 octobre 1976 dans une interview donnée au journaliste Cliff Jahr pour le magazine Rolling Stone[28]. Les coming out étant très rares à cette époque[29], les réactions homophobes ont abondé, nombre de fans refusant peu après de continuer à acheter ses albums. La situation s'améliora dans les années 1980[29].

Elton John, qui n'assume pas son homosexualité et empreint par de vrais sentiments, épouse le jour de la Saint Valentin, le 14 février 1984, Renate Blauel (une ingénieure du son allemande ayant travaillé notamment sur les albums Too Low for Zero et Breaking Hearts)[30]. Le couple divorce en 1988. Elton John déclarera plus tard assumer totalement et « confortablement » son homosexualité. Après une période trouble où il se perd dans les drogues, touché par le courage du jeune Ryan White infecté par le virus du sida, il se décide à se reprendre en main et suit en juillet 1990 une cure de désintoxication pour sortir des drogues à l'Advocate Lutheran General Hospital (en). Il sera présent et chantera aux funérailles de Ryan White. Elton John retrouve le chemin du succès. Il s'assagit, vainc ses problèmes de boulimie[31], trouve équilibre et accomplissement dans sa vie personnelle avec le Canadien David Furnish, réalisateur de documentaires rencontré en 1993 et auquel il s'unit à Windsor le 21 décembre 2005 (jour où la loi britannique sur le Civil Partnership entre en vigueur et où 700 couples se marient en Angleterre)[32]. Après 16 ans de vie commune, le couple émet le souhait d’avoir un enfant. Zachary Jackson Levon Furnish-John naît le 25 décembre 2010[33]. Deux ans après, le 24 juillet 2012, le couple annonce que la mère porteuse de leur premier enfant est de nouveau enceinte. Le couple a en effet confié quelques mois plus tôt en exclusivité au Daybreak son « refus de voir leur fils grandir seul »[34]. Ils sont les parents d'un deuxième petit garçon, Elijah Daniel Joseph Furnish-John, né le 11 janvier 2013[33]. Stefani Germanotta (Lady Gaga) est la marraine de ses deux fils[35]. L'union civile entre David Furnish et Elton John est convertie en mariage le 21 décembre 2014[36]. Afin de partager ce moment avec son public, il publie des photos de la cérémonie[37].

Elton John est très apprécié et influent. Bill et Hillary Clinton, Madonna, la princesse Diana, John Lennon, Lady Gaga, George Michael, Freddie Mercury, Gianni Versace, Bill Gates, Rod Stewart, Neil Patrick Harris, Eminem, Ed Sheeran, Billy Joel et bien d'autres comptent ou ont compté parmi ses amis.

En plus d'être une légende vivante de la musique, Elton John est également considéré comme l'une des plus importantes « icônes lgbt » des temps modernes.

Engagements

Logo de l'EJAF.

En 1992, Elton John lance une fondation pour combattre le SIDA, soutenir la recherche et lutter contre la discrimination, The Elton John AIDS Foundation (EJAF). Il anime la 9e conférence mondiale sur le SIDA le 24 juillet 2012 à Washington, assistée par la Fondation Bill Gates, durant laquelle la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, le vice-président Joe Biden, le président Barack Obama et l’ancien secrétaire d’État Colin Powell furent félicités par l'artiste pour leur soutien apporté au mariage des couples de même sexe[38].

Il est passionné de football, son club de cœur de toujours est le Watford Football Club, club dont il fut le propriétaire pendant 25 ans et dont il est « président à vie »[39]. Elton John a également investi dans le club américain des Aztecs de Los Angeles où évolua George Best.

Style musical

De formation classique au piano (Chopin, Bach), Elton John a très vite été influencé par le gospel (il a chanté plusieurs années dans un chœur à l'académie royale de musique), le piano boogie-woogie (notamment l'école de la Nouvelle Orléans) et le jazz puis par le rock (Little Richard, les Rolling Stones), la pop (The Beatles, The Beach Boys, Leon Russel) et la musique country. Sa culture musicale est impressionnante, il a animé à plusieurs reprises des émissions à la radio anglaise pour faire découvrir des trésors cachés de la musique, dans tous les styles. Il achète compulsivement aujourd'hui encore des dizaines de disques chaque semaine (plus de 200 CD lors d'une escapade au Virgin des Champs-Élysées en 2005). Ces différentes sources d'inspiration expliquent la diversité de sa production : la musique classique se retrouve dans des titres tels que Tonight ou Carla/Etude, le gospel par exemple dans Burn Down The Mission ou Honky Cat, le rock dans Saturday Night's Alright (For Fighting), la country dans My Father's Gun ou plus récemment Turn The Lights out when You Leave.

En concert, ses capacités d'improvisation au piano (notamment lors de ses concerts solo ou accompagné de Ray Cooper aux percussions) enchantent le public depuis 40 ans. Sa voix qui a perdu des aigus depuis des polypes sur ses cordes vocales en 1986, a en revanche gagné en puissance. Il se produit dans des formations diversifiées, parfois au sein d'une même tournée : seul au piano, lui au piano et Ray Cooper aux percussions, avec son groupe de musiciens, avec un orchestre symphonique (Melbourne Symphony Orchestra en 1986, Orchestre de la Royal Academy Of Music et de la Julliard School en 2002 et 2004) ou encore avec d'autres pointures du rock, comme ses tournées avec Eric Clapton et Billy Joel.

Elton John et les groupes de musiciens dont il s'est entouré durant sa carrière (Ray Cooper et Nigel Olson aux percussions, James Newton Howard et Guy Babylon aux claviers, Caleb Quaye et Davey Johnstone à la guitare, Dee Murray et Bob Birch à la basse, Paul Buckmaster aux arrangements, etc.) ont usé d'un style de musique diversifié, moderne et orchestral.

Le concours de célèbres producteurs comme Gus Dudgeon, maître d'œuvre des albums les plus célèbres de l'artiste britannique a également participé activement à ses succès. La discographie d'Elton John est marquée par plusieurs périodes d'« âges d'or » depuis l'album Elton John (1970) en passant par Blue Moves (1976), Too Low for Zero (1983), la B.O. du Roi Lion (1994), Made in England (1995), Songs from the West Coast (2001), The Captain & the Kid (2006) ou The Union (2010).

Considéré comme l'un des rois[40] incontestés de la pop, il a su mettre en valeur sa diversité à plusieurs reprises, comme ce duo avec le rappeur Tupac « Ghetto Gospel »[41] mais aussi avec le groupe de heavy metal anglais Saxon ou lors de son duo avec George Michael Don't Let the Sun Go Down on Me. Ou encore avec le rappeur Eminem dans un duo pour la chanson Stan.

Discographie

Bluesology

Avec Caleb Quaye, Elton Dean, Elton John, Fred Gandy, Long John Baldry, Marc Charig et Neil Hubbard.

  • 1965 : Come Back, Baby/Times Getting Tougher Than Tough - Single.
  • 1966 : Mr. Frantic/Every Day I Have the Blues - Single.
  • 1967 : Since I Found You Baby/Just a little bit - Single.

Argosy

Avec Roger Hodgson, Caleb Quaye et Nigel Olsson.

  • 1969 : Mr Boyd/Imagine - Single.

Albums studio

Collaborations

  • 1974 : Walls And Bridges de John Lennon - Elton piano, orgue et chant sur Whatever Gets You Thru The Night, chœurs sur Surprise, Surprise (Sweet Bird Of Paradox)
  • 1974 : Goodnight Vienna de Ringo Starr - Elton piano sur Snookeroo, écrite par Elton et Bernie Taupin.
  • 1975 : Sweet Deceiver de Kevin Ayers - Elton piano sur Guru Banana, Toujours La Voyage et Circular Letter.
  • 1975 : Tommy Original Soundtrack Recording des Who - Elton piano et chant sur Pinball Wizard.

Reprises et samples

Parmi les nombreux artistes qui ont repris les titres du répertoire d'Elton John, on peut citer :

Considéré comme une source d’inspiration et comme une référence dans le milieu musical, d'autres artistes ont samplé les morceaux d’Elton John : Mary J. Blige (Bennie And The Jets), Kanye West (Someone Saved My Life Tonight), Tupac Shakur (Indian Sunset), Norman Cook (Are You Ready For Love), Ironik (Tiny Dancer).

Nominations et récompenses

Distinctions

Filmographie

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Film biographique

Compositeur

Acteur

Producteur / producteur délégué

Notes et références

  1. a et b « Elton John - Songwriter, Singer », Biographycom (consulté le ).
  2. Il a officiellement adopté le nom Elton Hercules John en 1972 (The London Gazette : no 45571, p. 403, 11 janvier 1972).
  3. (en) Stephen Thomas Erlewine, « Artist Biography [Elton John] », AllMusic (consulté le ).
  4. a et b Site officiel d'Elton John
  5. http://www.hollywoodreporter.com/news/imam-calls-elton-john-devils-642452
  6. Il battra par la suite son propre record, jusqu'en 1999, plaçant le single Written in the stars, en duo avec Lean Rimes pour sa comédie musicale Aïda, dans le top 40 US pour la 30e année consécutive.
  7. Le Monde 2 no 39 du 13 novembre 2004
  8. https://web.archive.org/web/20130226005314/http://img827.imageshack.us/img827/4387/guinness2009.pdf
  9. « Billboard Hot 100 Chart 50th Anniversary » (consulté le )
  10. (en) Keith Hayward, Tin Pan Alley : The Rise of Elton John, Soundcheck Books, , p. 2.
  11. a et b (en) John O'Mahony, Elton John, Blackbirch Press, , p. 7.
  12. (en) Claude Bernardin et Tom Stanton, Rocket Man : Elton John from A-Z, Greenwood Publishing Group, , p. 38.
  13. (en) John O'Mahony, Elton John, Blackbirch Press, , p. 8.
  14. (en) Georgia Holt, Star Mothers : The Moms Behind the Celebrities, Simon and Schuster, , p. 119.
  15. (en) John O'Mahony, Elton John, Blackbirch Press, , p. 9.
  16. (en) Keith Hayward, Tin Pan Alley : The Rise of Elton John, Soundcheck Books, , p. 95.
  17. (en) Icons of 20th Century Music, Heritage Capital Corporation, , p. 86.
  18. Christophe Delbrouck, British Rock. 1968-1972 : Pop, Rock, Glam : British Rock, Le Castor Astral éditeur, , 464 p. (ISBN 979-10-278-0759-8, lire en ligne)
  19. Christophe Delbrouck, British Rock. 1968-1972 : Pop, Rock, Glam, Le Castor Astral éditeur, , 464 p..
  20. Son addiction à la drogue a « commencé en 1974, lors de l’enregistrement de l’album Caribou au Colorado ».
  21. Elton John, Une cure d'amour, JC Lattès, , 250 p. (lire en ligne).
  22. « Elton John et David Furnish vont avoir un deuxième enfant », The Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  23. « Souffrant, Elton John annule ses concerts aux Vieilles Charrues et à Carcassonne »
  24. « Vieilles Charrues. Patrick Bruel pour toutes les générations »
  25. « Elton John, 'The Diving Board' - Album Review », sur ultimateclassicrock.com,
  26. [1]
  27. [2]
  28. (en) Cliff Jahr, « Elton John: It's Lonely at the Top », Rolling Stone n° 223, 7 octobre 1976
  29. a et b (en) « Elton John Comes Out Of The Closet », in « The 25 boldest career moves in rock history », Rolling Stone
  30. (en) John O'Mahony, Elton John, Blackbirch Press, , p. 46
  31. (en) Suzanne Michele Bourgoin, Encyclopedia of World Biography, Gale, , p. 214.
  32. Pierre Guénin, La gay révolution : 1920-2006, Cosmo éditions, , p. 29.
  33. a et b « Elton John devint papa à Noël », sur liberation.fr,
  34. « Elton John : Un deuxième enfant pour Noël », sur aufeminin.com (consulté en )
  35. « Lady Gaga marraine des deux fils d’Elton John », Voici.fr
  36. « EN IMAGES. Elton John a épousé David Furnish », sur lexpress.fr, .
  37. « Elton John poste des photos de son mariage avec David Furnish sur Instagram », sur Le Huffington Post (consulté le )
  38. « SIDA. Elton John et Bill Gates luttent contre la pandémie de VIH ! », sur trendymen.fr,
  39. Marcelo Assaf et Thomas Goubin, « Elton John, président », sur sofoot.com, (consulté le )
  40. Il est, par exemple, classé n° 3, juste après Les Beatles et Elvis Presley, du "Top 40 Pop Artists of All Time" https://www.thoughtco.com/top-pop-artists-of-all-time-3248396
  41. https://www.youtube.com/watch?v=IxR4AweLeXE
  42. (en) Life Peers to Order of the Companion of Honour sur news.bbc.co.uk, 31 décembre 1997
  43. « Rosette Man: Elton John décoré de la légion d'honneur par Emmanuel Macron vendredi », sur 20minutes.fr,
  44. Elton John honoré par Harvard pour son engagement dans la lutte contre le VIH sur ladepeche.fr, 7 novembre 2017
  45. « Elton John reçoit la Légion d'honneur et appelle à lutter contre le sida aux côtés d'Emmanuel Macron », sur ouest-france.fr,
  46. « Emmanuel Macron remet la Légion d'honneur à Elton John », sur La Dépêche,

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