Elisabeth Lardelli

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Elisabeth Lardelli
Illustration.
Fonctions
Conseillère nationale
Législature 39e
Groupe politique UDC (V)
Prédécesseur Leon Schlumpf
Députée au Grand Conseil du canton des Grisons
Biographie
Nom de naissance Elisabeth von Waldkirch
Date de naissance
Lieu de naissance Berne
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Coire
Nationalité suisse
Parti politique UDC
Père Eduard von Waldkirch
Famille Albert Lardelli (beau-père)
Diplômée de Université de Berne
Profession Avocate

Elisabeth Lardelli, née le à Berne (originaire de Poschiavo) et morte le à Coire, est une avocate, féministe et personnalité politique suisse, membre du Parti démocratique.

Elle est députée du canton des Grisons au Conseil national de 1974 à 1975.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elisabeth Lardelli naît Elisabeth von Waldkirch le à Berne. Elle est originaire de Poschiavo, dans le canton des Grisons[1]. Elle a une sœur[2]. Leur père, Eduard von Waldkirch, est avocat et conseiller national bernois de 1971 à 1972 au sein du mouvement de James Schwarzenbach[1] ; leur mère se nomme Katharina Maria Häuser (ou Heuser[2]) avant son mariage[3].

Après sa maturité à Berne, elle fait des études de droit à l'Université de Berne de 1941 à 1947, puis obtient un brevet d'avocat pour exercer dans le canton de Berne[1].

Elle épouse en 1948 Albert Lardelli[4], avocat et fils du conseiller national démocratique grison Albert Lardelli[1],[5], avec qui elle aura trois enfants[6]. Elle déménage ensuite à Coire et devient en 1950 la première femme à obtenir le brevet d'avocat du canton des Grisons[1], puis celui de notaire[7] en 1959[4].

Elle dirige pendant 30 ans, de 1955 à 1985, le service d'information juridique du centre de liaison des associations féminines grisonnes[1], tout en donnant des cours d'instruction civique et de droit dans plusieurs écoles[2]. Elle est membre du comité de l'association à partir de 1968 et préside l'Association suisse des femmes universitaires de 1977 à 1980[1].

Elle meurt le à Coire[1], à l'âge de 87 ans[7].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle est membre de la Commission scolaire de Coire à partir de 1960. Elle est la première femme à y siéger[4].

Elle est l'une des premières femmes députées au Grand Conseil du canton des Grisons, sous les couleurs du Parti démocratique suisse, de [8] à 1979[1],[4].

Elle accède en au Conseil national, en raison de l'élection de Leon Schlumpf au Conseil des États. Elle est la première femme grisonne à y siéger[7], au sein du groupe de l'Union démocratique du centre (UDC), mais n'y reste qu'un an et demi, jusqu'à la fin de la législature en [1],[9]. Candidate à sa réélection en octobre 1975, elle est victime du recul de son parti (qui passe de 85 000 à 62 000 suffrages[10]), qui perd son deuxième siège[11].

Elle est élue vice-présidente de l'UDC en 1975[4].

« Je suis comme un chasse-neige. J'ai tracé la voie pour les femmes[N 1],[4]. »

Elle milite pour le droit de vote des femmes (en 1977, dans les Grisons, 63 communes refusent encore le vote aux femmes[12] et ce droit n'est étendu aux dernières 13 communes récalcitrantes qu'en 1983 sur décision du Grand Conseil[4]), l'égalité entre hommes et femmes et le nouveau droit de la famille[1].

« Les femmes doivent se défendre elles-mêmes. Elles ne peuvent pas s'attendre à ce que quelqu'un d'autre le fasse pour elles[N 2],[4]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Ich bin wie eine Schneeschneuze. Ich habe gepfadet für die Frauen. »
  2. « Frauen müssen sich selber wehren. Sie können nicht erwarten, dass das jemand anders für sie tut. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Ursus Brunold (trad. Véronique Wezranowska-Jacot), « Elisabeth Lardelli » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b et c (de) « Juristinnen », sur Lexikon der Frauen in Graubünden (consulté le )
  3. Marc Perrenoud, « Eduard von Waldkirch » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. a b c d e f g et h (de) Silke Margherita Redolf, « Elisabeth Lardelli (1921–2008): Die Schneeschneuze », Bündner Tagblatt,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  5. Jürg Simonett (trad. André Naon), « Albert Lardelli » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. (it) « Il Partito democratico e i suoi candidati », La Voce delle Valli,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. a b et c (de) W. Wottreng, « Elisabeth Lardelli-von-Waldkirch », NZZ am Sonntag,‎ , p. 22
  8. (de) Agence télégraphique suisse, « Erste Bündnerin im Nationalrat », Der Bund,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. « Biographie de Elisabeth Lardelli », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  10. Alain Pichard, « Premières tendances dégagées par les élections : avance socialiste, mais abstentionnisme massif », 24 heures,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. « Deux Romanches réélus », 24 heures,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  12. Anne-Marie Jaccard, « Les "irréductibles" estiment que, quand les femmes votent, tout va mal... », L'Illustré,‎ , p. 16-17 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]