Élections législatives fédérales belges de 1999

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Élections législatives fédérales belges de 1999
150 sièges de la Chambre des représentants
(Majorité absolue : 76 sièges)
40 sièges du Sénat
Type d’élection élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 7 343 464
Votants 6 650 015
90,56 % en diminution 0,6
Votes exprimés 6 214 074
Blancs et nuls 435 941
VLD – Guy Verhofstadt
Voix 888 861
14,30 %
en augmentation 1,2
Représentants élus 23 en augmentation 2
Sénateurs élus 6 en stagnation
CVP – Jean-Luc Dehaene
Voix 875 455
14,09 %
en diminution 3,1
Représentants élus 22 en diminution 7
Sénateurs élus 6 en diminution 1
PS – Elio Di Rupo
Voix 631 653
10,16 %
en diminution 1,7
Représentants élus 19 en diminution 2
Sénateurs élus 4 en diminution 1
PRL – Louis Michel
Voix 630 219
10,14 %
en diminution 0,1
Représentants élus 18 en stagnation
Sénateurs élus 5 en stagnation
VB – Frank Vanhecke
Voix 613 399
9,87 %
en augmentation 2
Représentants élus 15 en augmentation 4
Sénateurs élus 4 en augmentation 1
SP – Johan Vande Lanotte
Voix 593 372
9,55 %
en diminution 3
Représentants élus 14 en diminution 6
Sénateurs élus 4 en diminution 2
Carte des résultats par arrondissement électoral
Carte
Législature de la Chambre.
Diagramme
  • PS: 19
  • SP: 14
  • Ecolo: 11
  • Agalev: 9
  • PRL-FDF: 18
  • VLD: 23
  • VU: 8
  • PSC: 10
  • CVP: 22
  • VB: 15
  • FN: 1
Premier ministre
Sortant Élu
Jean-Luc Dehaene
CVP
Guy Verhofstadt
VLD
ibzdgip.fgov.be

Les élections législatives fédérales belges de 1999 se tiennent le , afin d'élire les 150 représentants de la 50e législature de la Chambre des représentants et les 40 sénateurs directs de la 32e législature du Sénat pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin voit la victoire du parti libéral flamand Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD), dans l'opposition depuis huit ans, notamment du fait de l'effondrement des chrétiens-démocrates du Christelijke Volkspartij (CVP), au pouvoir depuis et empêtré dans les scandales de l'affaire Dutroux et de la crise de la dioxine. Le président du VLD Guy Verhofstadt parvient à remplacer Jean-Luc Dehaene comme Premier ministre après avoir mis sur pied une « coalition arc-en-ciel » avec les socialistes et les écologistes, signant la première participation gouvernementale fédérale de ces derniers.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les élections législatives fédérales du sont les premières à se tenir sous l'empire de la Constitution qui fait de la Belgique un État fédéral.

Parmi les partis flamands, les chrétiens-démocrates du Christelijke Volkspartij (CVP), membres du gouvernement depuis et à sa tête depuis , confirment leur position de premier parti du pays avec 17,2 % des voix. Ils devancent les libéraux des Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD), qui totalisent 13,2 %, et les socialistes du Socialistische Partij (SP), qui remportent 12,6 %.

Au sein des formations wallonnes, c'est le Parti socialiste (PS) qui l'emporte, constituant avec 11,9 % le premier parti francophone de Belgique, mais seulement le quatrième en voix. Il s'impose donc face à la coalition libérale Parti réformateur libéral-Front démocratique des francophones (PRL-FDF), qui recueille 10,3 %. Ils laissent loin derrière le Parti social-chrétien (PSC) et ses 7,7 %.

En moins d'un mois, le chrétien-démocrate flamand Jean-Luc Dehaene forme son second gouvernement, après avoir reconduit sa « coalition rouge romaine » unissant le CVP, le SP, le PS et le PSC, qui rassemble 82 représentants sur 150.

Les élections régionales qui se tiennent en parallèle voient le CVP l'emporter en Flandre, tandis que le PS s'impose en Wallonie et le PRL-FDF à Bruxelles.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

À la Chambre[modifier | modifier le code]

Les 150 membres de la Chambre des représentants sont élus au suffrage universel direct pour une législature de quatre ans, au scrutin proportionnel d'Hondt avec possibilité de vote préférentiel dans 20 circonscriptions plurinominales : neuf wallonnes, dix flamandes et Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV).

Au Sénat[modifier | modifier le code]

Sur les 71 membres du Sénat, 40 sont élus au suffrage universel direct pour une législature de quatre ans, au scrutin proportionnel d'Hondt avec possibilité de vote préférentiel dans deux collèges électoraux (le collège français et le collège néerlandais) et trois circonscriptions plurinominales : la Région wallonne (correspondant au collège français), la Région flamande (correspondant au collège néerlandais) et Bruxelles-Hal-Vilvorde (chaque électeur choisit dans quel collège il vote).

Il y a 25 sénateurs issus du collège néerlandais, et 15 provenant du collège français (qui inclut les germanophones).

Campagne[modifier | modifier le code]

Principaux partis et chefs de file[modifier | modifier le code]

Parti Idéologie Président
Partis néerlandophones
Christelijke Volkspartij (CVP) Centre
Démocratie chrétienne, conservatisme
Marc Van Peel
Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD) Centre droit
Libéralisme, social-libéralisme
Guy Verhofstadt
Socialistische Partij (SP) Centre gauche
Social-démocratie, socialisme démocratique
Fred Erdman
Vlaams Block (VB) Extrême droite
Nationalisme flamand, séparatisme
Frank Vanhecke
AGALEV Gauche
Ecologie politique, progressisme
Partis francophones
Parti socialiste (PS) Centre gauche
Social-démocratie
Philippe Busquin
Parti réformateur libéral - Front démocratique des francophones (PRL-FDF) Centre droit
Libéralisme, social-libéralisme, régionalisme
Louis Michel
Parti social-chrétien (PSC) Centre
Démocratie chrétienne, conservatisme
Philippe Maystadt
Ecolo Gauche
Ecologie politique, progressisme

Résultats[modifier | modifier le code]

Chambre des représentants[modifier | modifier le code]

Par listes[modifier | modifier le code]

Résultats définitifs de l'élection à la Chambre des représentants de 1999[1]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD) 888 861 14,30 en augmentation 1,15 23 en augmentation 2
Christelijke Volkspartij (CVP) 875 455 14,09 en diminution 3,09 22 en diminution 7
Parti socialiste (PS) 631 653 10,16 en diminution 1,71 19 en diminution 2
Mouvement réformateur (MR) (PRL-FDF) 630 219 10,14 en diminution 0,12 18 en stagnation
Vlaams Block (VB) 613 399 9,87 en augmentation 2,04 15 en augmentation 4
Socialistische Partij (SP) 593 372 9,55 en diminution 3,01 14 en diminution 6
Ecolo 457 281 7,36 en augmentation 3,35 11 en augmentation 5
Agalev 434 449 6,99 en augmentation 2,56 9 en augmentation 4
Parti social-chrétien (PSC) 365 318 5,88 en diminution 1,85 10 en diminution 2
Volksunie (VU) 345 576 5,56 en augmentation 0,89 8 en augmentation 3
Front national (FN) 90 401 1,45 en diminution 0,83 1 en diminution 1
Vivant 60 750 0,98 Nv. 0 en stagnation
Parti du travail de Belgique (PvdA/PTB) 30 930 0,50 en diminution 0,07 0 en stagnation
RAD/UDRT 23 081 0,37 Nv. 0 en stagnation
Front nouveau de Belgique (FNB) 22 491 0,36 Nv. 0 en stagnation
Autres 150 838 2,43 - 0 -
Votes valides 6 214 074 93,44
Votes blancs et nuls 435 941 6,56
Total 6 650 015 100 - 150 en stagnation
Abstention 693 449 9,44
Inscrits/Participation 7 343 464 90,56

Par familles politiques[modifier | modifier le code]

Familles politiques Partis % +/- Sièges +/-
Libéraux VLD, PRL-FDF 24,44 en augmentation 1,03 41 en augmentation 2
Socialistes PS, SP 19,71 en diminution 4,72 33 en diminution 8
Chrétiens-démocrates CVP, PSC 19,97 en diminution 4,94 32 en diminution 9
Écologistes Ecolo, Agalev 14,35 en augmentation 5,91 20 en augmentation 9
Extrême droite VB, FN 11,32 en augmentation 1,21 16 en augmentation 3
Nationalistes flamands VU 5,56 en augmentation 0,89 8 en augmentation 3
Autres 4,65 - 0 -
Total 100 - 150 en stagnation

Sénat[modifier | modifier le code]

Résultats définitifs de l'élection au Sénat de 1999[2]
Parti Voix % +/- Élus
directs
+/- Sièges
Vlaamse Liberalen en Democraten (VLD) 952 116 15,37 en augmentation 2,08 6 en stagnation 11
Christelijke Volkspartij (CVP) 913 508 14,75 en diminution 2,10 6 en diminution 1 10
Mouvement réformateur (MR) (PRL-FDF) 654 961 10,57 en diminution 0,66 5 en stagnation 9
Parti socialiste (PS) 597 890 9,65 en diminution 3,11 4 en diminution 1 10
Vlaams Block (VB) 583 208 9,42 en augmentation 1,68 4 en augmentation 1 6
Socialistische Partij (SP) 550 657 8,89 en diminution 4,34 4 en diminution 2 6
Ecolo 458 658 7,74 en augmentation 3,42 3 en augmentation 1 6
Agalev 438 931 7,09 en augmentation 3,36 3 en augmentation 2 5
Parti social-chrétien (PSC) 374 002 6,04 en diminution 1,21 3 en stagnation 5
Volksunie (VU) 317 830 5,13 en diminution 0,18 2 en stagnation 3
Vivant 123 498 1,99 Nv. 0 en stagnation 0
Front national (FN) 92 924 1,50 Abs. 0 en stagnation 0
Parti du travail de Belgique (PvdA/PTB) 35 493 0,57 en augmentation 0,03 0 en stagnation 0
Front nouveau de Belgique (FNB) 23 382 0,38 Nv. 0 en stagnation 0
Parti communiste (PC) 21 991 0,36 Abs. 0 en stagnation 0
Parti pour une nouvelle politique (PNPB) 15 599 0,25 Nv. 0 en stagnation 0
Autres 39 723 0,64 - 0 - 0
Votes valides 6 194 371 93,14
Votes blancs et nuls 456 425 6,86
Total 6 650 796 100 - 40 en stagnation 71
Abstention 692 670 9,43
Inscrits/Participation 7 343 466 90,57

Conséquences[modifier | modifier le code]

Forte de 82 représentants sous la législature sortante, la coalition de Jean-Luc Dehaene est désavouée en perdant 17 sièges et sa majorité absolue. Le président du VLD Guy Verhofstadt met alors sur pied en un mois une « coalition arc-en-ciel » réunissant les libéraux, les socialistes, et les écologistes dont c'est la première participation gouvernementale. Le gouvernement Verhofstadt I est le premier dont les chrétiens-démocrates sont exclus depuis .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « DB élection - Resultats », sur www.ibzdgip.fgov.be (consulté le ).
  2. « DB élection - Resultats », sur www.ibzdgip.fgov.be (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]