El paso del Ebro
1/ Los cuatro generales (de) sur l'air de Los cuatro muleros de Federico García Lorca et sur des paroles de Ernst Busch
2/ Viva la quince brigada, chanson de la XVe brigade internationale (es)
autre variante de El paso del Ebro.
El paso del Ebro, également connue sous le titre ¡Ay, Carmela!, est une chanson populaire espagnole, née en 1808 dans la Guerre d'indépendance espagnole contre Napoléon Ier.
Elle est reprise plus tard par les soldats républicains et par les volontaires des Brigades internationales pendant la Guerre civile (1936-1939), avec notamment sa variante Viva la Quinta Brigada.
Paroles[modifier | modifier le code]
Chaque demi-strophe de deux vers est répétée deux fois.
En espagnol El Ejército del Ebro |
Traduction en français L'armée de l'Èbre |
Viva la Quince Brigada Viva la Quince Brigada, |
Musique[modifier | modifier le code]
Adaptations et interprétations[modifier | modifier le code]
Au-delà de sa version initiale lors de la Guerre d'indépendance espagnole, El paso del Ebro évoque un siècle plus tard la bataille de l'Èbre, dernière offensive des forces républicaines lors de la Guerre civile espagnole. Viva la Quince Brigada honore la XVe brigade internationale (es) qui s'est notamment illustrée par son fameux bataillon Abraham Lincoln dans la bataille du Jarama[1].
Ses différents titres : El paso del Ebro (le passage de l'Èbre), El Ejército del Ebro (l'Armée de l'Èbre (es)), ¡Ay, Carmela! (Oh, Carmela), Viva la Quince Brigada (Vive la quinzième brigade (es)), ainsi que ses paroles (cf. supra) et notamment son refrain (« ¡Ay, Carmela! » pour les premiers, « ¡Ay, Manuela! » pour Viva la Quince Brigada) diffèrent selon les époques et selon les nombreuses versions.
Elle est aujourd'hui une chanson contestataire reprise par nombre de chanteurs ou de groupes de tendance anarchiste comme le groupe Zebda[2], dans l'album Motivés (2001), Leny Escudero[3], sur le disque Leny Escudero chante la liberté (1997), dans un style de tango argentin qui confère à cette chanson un aspect sombre et tragique, assez éloigné des versions plus traditionnelles au tempo de paso doble, le groupe anarchiste hollandais The Ex sur Spanish revolution, Guy Debord avec Les journées de mai, hommage aux journées de mai 1937 sur le disque Pour en finir avec le travail.
Ce chant est aussi scandé et joué à l'harmonica par Pablo Sanchez, le personnage principal du téléfilm L'Espagnol (1967), de Jean Prat.
Son refrain « ¡Ay, Carmela! » est aussi le titre de la pièce de théâtre de José Sanchis Sinisterra (1987) et celui du film de Carlos Saura (1990).
Plus récemment, El paso del Ebro a été adapté par le groupe turc Bandista. Cette version a été utilisée en faveur du régime de Bachar al-Assad dans la guerre civile syrienne [4].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Ce vers devient « El furor de los fascistas » (la fureur des Fascistes) dans une autre version où les deux derniers couplets font référence à Franco et au drapeau républicain [cf. Lucchetti: Ay Carmela (el paso del Ebro) sur YouTube]
- Ce vers devient « Prometemos combatir » (Nous promettons de combattre) dans une autre variante [cf. Cancionero republicano - El paso del Ebro sur YouTube]
Références[modifier | modifier le code]
- « « ¡Ay, Carmela! » Il y a 65 ans : la Bataille de l'Èbre », Bribes d'histoire de la guerre civile en Espagne, 27 novembre 2006 (lire en ligne)
- El paso del Ebro - Zebda sur YouTube.
- Leny Escudero, El paso del Ebro sur YouTube
- Bandista Ay Carmela sur YouTube