Ekateríni Sakellaropoúlou

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Ekateríni Sakellaropoúlou
Αικατερίνη Σακελλαροπούλου
Illustration.
Ekateríni Sakellaropoúlou en 2020.
Fonctions
Présidente de la République hellénique
En fonction depuis le
(4 ans et 15 jours)
Élection 22 janvier 2020
Premier ministre Kyriákos Mitsotákis
Ioánnis Sarmás
Kyriákos Mitsotákis
Prédécesseur Prokópis Pavlópoulos
Présidente du Conseil d'État

(1 an, 3 mois et 25 jours)
Vice-président Athanásios Rántos
Prédécesseur Nikólaos Sakellaríou
Successeur Athanásios Rántos
Vice-présidente du Conseil d'État

(2 ans, 11 mois et 25 jours)
Président Nikólaos Sakellaríou
Prédécesseur Nikólaos Sakellaríou
Successeur Athanásios Rántos
Biographie
Nom de naissance Ekateríni Sakellaropoúlou
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Thessalonique (Grèce)
Nationalité Grecque
Parti politique Indépendante
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Université d'Athènes
Profession Juge
Résidence Palais présidentiel d'Athènes

Signature de Ekateríni Sakellaropoúlou Αικατερίνη Σακελλαροπούλου

Ekateríni Sakellaropoúlou
Présidents de la République hellénique
Présidents du Conseil d'État hellénique

Ekateríni Sakellaropoúlou (en grec moderne : Αικατερίνη Σακελλαροπούλου), ou Katerína Sakellaropoúlou (Κατερίνα Σακελλαροπούλου, /kateˈrina sakelaroˈpulu/), née le à Thessalonique, est une juge et femme d'État grecque.

D'abord présidente du Conseil d'État entre 2018 à 2020, elle est élue présidente de la République hellénique en 2020 et devient alors la première femme à occuper cette fonction.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Ekateríni Sakellaropoúlou est née à Thessalonique en 1956[1]. Sa famille est originaire de Stavroúpoli, actuel dème de Pávlos Melás.

Son père, Nikólaos Sakellaropoúlou, a été notamment vice-président de la Cour de cassation.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Compagne de l'avocat Pávlos Kotsónis[2], elle est mère d'une fille née d'un précédent mariage[3].

Études et carrière juridique[modifier | modifier le code]

Elle étudie le droit constitutionnel à l'université nationale et capodistrienne d'Athènes[1] et complète ses études supérieures en droit de l'environnement à l'université Panthéon-Assas, en France[4]. Au milieu des années 1980, elle est admise au Conseil d'État grec et est promue au poste de conseillère en 2000[5].

En , elle est nommée vice-présidente du Conseil d'État, puis, en , présidente de l'institution[1],[6].

Présidente du Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Elle acquiert une notoriété supplémentaire en devenant la première femme à accéder à la tête de la plus haute cour du pays. Sa sensibilité aux questions de liberté civile, d'écologie et des droits des minorités et des réfugiés, incite le gouvernement SYRIZA d'Aléxis Tsípras à soutenir sa candidature pour cette fonction. Sa nomination à la présidence du Conseil d'État grec est considérée par certains comme une volonté, de la part de ce gouvernement, de démontrer du respect pour cette institution[3],[7],[8].

Elle publie régulièrement dans des revues académiques. Elle a également contribué à l'ouvrage Crise financière et protection de l'environnement dans la jurisprudence du Conseil d'État (en grec moderne : Οικονομική κρίση και προστασία του περιβάλλοντος στη νομολογία του Συμβουλίου της Επικρατείας)[1],[9].

Élection présidentielle de 2020[modifier | modifier le code]

Alors que le mandat du président sortant Prokópis Pavlópoulos touche à sa fin, le Premier ministre conservateur Kyriákos Mitsotákis propose le nom d'Ekateríni Sakellaropoúlou pour sa succession. L'annonce est faite lors d'une allocution, quelques jours avant le scrutin présidentiel.

Considérée comme une personnalité progressiste quoique indépendante, Ekateríni Sakellaropoúlou obtient rapidement l'appui de la Nouvelle Démocratie, dirigée par le Premier ministre, ainsi que de SYRIZA et du Mouvement pour le changement (KINAL)[8].

D'après le chef de l'opposition parlementaire Aléxis Tsípras, « [elle] a toujours vigoureusement servi la justice, la protection des droits individuels et la neutralité religieuse de l’État ». Selon lui, son élection « récompensera les valeurs progressistes qu’elle a défendues en tant que juge »[3],[8],[10].

Seule candidate, elle obtient 261 suffrages lors du vote et devient alors la première femme élue à la présidence de la République[4]. Sa victoire est considérée comme un événement majeur, alors que la société grecque demeure patriarcale et discriminante envers les femmes[11].

Présidente de la République[modifier | modifier le code]

Elle prête serment le devant le Parlement grec. Compte tenu des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la Covid-19, seules quelques personnalités assistent à sa cérémonie d'investiture[12].

Après la mort de Constantin II, dernier roi des Hellènes, en , elle refuse d'assister aux funérailles de celui-ci[13].

Au lendemain des élections législatives de , elle charge Kyriákos Mitsotákis puis Aléxis Tsípras de former un gouvernement mais leur refus respectif de composer une coalition majoritaire conduit Ekateríni Sakellaropoúlou à nommer le président de la Cour des comptes Ioánnis Sarmás au poste de Premier ministre en attendant de nouvelles élections[14],[15].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations nationales[modifier | modifier le code]

  • Grand maître et grand-croix de l'ordre du Sauveur (ex officio en tant que présidente de la République)
  • Grand maître et grand-croix de l'ordre de l'Honneur (ex officio en tant que présidente de la République)
  • Grand maître et grand-croix de l'ordre du Phénix (ex officio en tant que présidente de la République)
  • Grand maître et grand-croix de l'ordre de Bienfaisance (ex officio en tant que présidente de la République)

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (el) « Ποια είναι η Κατερίνα Σακελλαροπούλου » [« Qui est Katerína Sakellaropoúlou »], I Kathimeriní,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (el) « Το προφίλ της Σακελλαροπούλου: Λάτρης της φύσης, των ταξιδιών και των γατών » [« Le profil de Sakellaropoúlou : Amoureuse de la nature, des voyages et des chats »], www.star.gr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c (en) Helena Smith, « Progressive judge to become Greece's first female president », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  4. a et b « En Grèce, une femme élue pour la première fois à la présidence de la République », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. (el) « Ποια είναι η πρώτη γυναίκα πρόεδρος του ΣτΕ, Αικατερίνη Σακελλαροπούλου », News,‎ (lire en ligne).
  6. (el) « Όλα τα ονόματα των προέδρων και αντιπροέδρων των Ανωτάτων Δικαστηρίων », iefimerida,‎ (lire en ligne).
  7. (el) Μιχάλης Τσιντσίνης, « Αικατερίνη Σακελλαροπούλου: Εμπόδια », I Kathimeriní,‎ (lire en ligne).
  8. a b et c Marina Rafenberg, « En Grèce, bientôt une femme présidente de la République », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. (el) « Αικατερίνη Σακελλαροπούλου », sur www.biblionet.gr.
  10. Ségolène Forgar et AFP, « Ekaterini Sakellaropoulou en passe de devenir la première femme présidente de la Grèce », Madame Figaro,‎ (lire en ligne).
  11. Marie Verdier, « Ekaterini Sakellaropoulou, la première présidente de Grèce », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Elena Becatoros, « Greece’s first female president is sworn in », sur www.apnews.com, (consulté le ).
  13. Stéphane Bern, « Aux obsèques de Constantin II : l’Europe du sang bleu, comme une seule famille », Paris Match,‎ (lire en ligne).
  14. « En Grèce, un haut magistrat chargé de former un gouvernement intérimaire », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Grèce : gouvernement intérimaire avant un nouveau scrutin », sur fr.euronews.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]