Eisai

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Eisai
Description de cette image, également commentée ci-après
Myoan Eisai, fondateur de l'école Rinzaï
Naissance
Province de Bitchū (Japon)
Décès (à 74 ans)
École/tradition Bouddhisme zen (école Rinzai)
Célèbre pour Introduction du Zen Rinzai au Japon depuis la Chine

Eisai (明菴栄西, Myōan Eisai?) ou Maître zen Eisai (栄西禅師, Eisai Zenji?, 27 mai 1141 - 2 juillet 1215) est le fondateur de l’école rinzai au Japon[1] qu’il apporta de Chine en 1191, sous l'influence de l'école Chan. Il aurait aussi amené le thé sur l'île après ce même voyage.

Biographie

Myoan Eisai est né dans la province de Bitchu (aujourd’hui province de Okayama). Il commence ses études monastiques dans un temple Tendai, mais, mécontent de l'état du bouddhisme au Japon à l’époque, il part en 1168 en Chine, où il fait la connaissance du chan (qui deviendra plus tard, au Japon, le zen). Il ne passe que six mois en Chine lors de son premier voyage mais il y revient près d’une année en 1187. Au cours de ce second voyage, il devient le disciple de Xuan Huaichang.

Après sa certification de professeur zen rinzaï, Eisai est renvoyé au Japon en 1191, apportant avec lui des écritures zen, des graines et des plants de thé. Il fonde immédiatement le temple de Hoonji dans l’île de Kyushu, qui sera le premier temple zen du Japon. Eisai commence à propager lentement cette nouvelle foi, essayant de gagner le respect de l'école Tendai et de la cour impériale par une diplomatie habile. Confronté à l'opposition des écoles traditionnelles du bouddhisme japonais comme l’école Tendai, Shingon ou encore celle de la terre pure, Eisai quitte finalement Kyoto pour le nord-est dans la ville de Kamakura en 1199, où le Shogun et ses Samuraïs accueillent avec enthousiasme ses enseignements zen orientés vers les arts-martiaux. Hôjô Masako, la veuve du Shogun Minamoto no Yoritomo, lui donne l’autorisation de construire le temple Jufuku-ji, le premier centre zen à Kamakura. En 1214 il écrit le Kissa Yōjōki (喫茶養生記), « Guide de santé par la consommation du thé », ouvrage qui encourage la consommation du thé pour ses effets positifs sur la santé et sur la clarté de l'esprit. L'ouvrage explique l'étiquette et la préparation du thé telle que l'auteur les a appris en Chine. Eisai meurt en 1215 à l'âge de 75 ans. Il a eu parmi ses disciples Dogen, qui fondera l’école soto au Japon.

Une fête de commémoration en l'honneur d'Eisai est célébrée chaque année le par une cérémonie appelée yotsugashira chakai (四頭茶会) « rencontre de thé à quatre invités » au Kennin-ji à Kyoto.

Références

  1. The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 557.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Marsone, Pierre. Aux origines du Zen, édition bilingue, commentée et annotée, du Kōzen gokoku ron 興禪護國論 de Eisai (1143–1215) , Paris, Éditions You-feng,‎
  • Bodiford, William M. (2008). Soto Zen in Medieval Japan (Studies in East Asian Buddhism). University of Hawaii Press. pp. 22–36. (ISBN 0-8248-3303-1).
  • McRae, John; Tokiwa, Gishin; Yoshida, Osamu; Heine, Steven, trans. (2005). Zen texts, Berkeley, Calif.: Numata Center for Buddhist Translation and Research (A Treatise on Letting Zen Flourish to Protect the State by Eisai)