Edward Baldwin Malet

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Edward Malet
Fonctions
Ambassadeur du Royaume-Uni en Allemagne (d)
-
Ambassadeur du Royaume-Uni en Belgique (d)
-
Membre du Conseil privé du Royaume-Uni
Titre de noblesse
Baronnet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
ChorleywoodVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Alexander Malet (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Anne Dora Spalding (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Ermyntrude Russell (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Titre honorifique
Le très honorable
Blason

Edward Baldwin Malet, 4e baronnet (né le – mort le ) est un diplomate britannique. Son action comme émissaire britannique en Égypte a en partie déclenché la guerre anglo-égyptienne (1882).

Biographie[modifier | modifier le code]

Caricature d'Edward Malet par Leslie Ward pour Vanity Fair (1884)

Edward Malet est issu d'une lignée de diplomates : son père, Alexander Malet, est consul anglais à la cour de Wurtemberg puis ambassadeur du Royaume-Uni auprès de la Confédération germanique. Après des études secondaires au collège d'Eton, Edward Malet est admis au Bureau des Affaires étrangères alors qu'il n'a encore que 17 ans. Il sert comme secrétaire de son père à Francfort, puis à Bruxelles.

Il est initié aux rouages diplomatiques par Richard Lyons[1] : le groupe qui s'est formé autour de ce personnage, au sein du Bureau des Affaires étrangères, constituait alors un noyau favorable aux Tories[2].

Il est secrétaire d'ambassade à Pékin[3] (1871–1873), Athènes[4] (1873–1875), Rome[5] (1875–1878) et Constantinople[6] (1878–1879). Malet se lie de près au sultan Abdülhamid II (surnommé le « Sultan rouge ») au cours de 1878, l'année des traités de San Stefano et de Berlin.

Malet est nommé agent et consul général en Égypte[7] le et reste en poste jusqu'en 1883, poussant en faveur de réformes administratives et financières. D'abord favorable à la requête d'Ahmed Orabi d'autoriser un gouvernement constitutionnel, son attitude aurait, selon les historiens John Galbraith et Afaf al-Sayyid-Marsot, changé après l'envoi de l'ultimatum franco-anglais au gouvernement égyptien, pour se rallier au projet d'intervention autoritaire anglais du cabinet Gladstone. Malet écrit le , « Je me défie des Nationalistes[8]:476–478. » En envoyant au gouvernement britannique une dépêche qui exagère l'instabilité du Khédivat d'Égypte et exhorte les autorités britanniques à produire une démonstration de force au large d'Alexandrie, il a en tous cas certainement précipité l'occupation anglaise du port d'Alexandrie[8]:477 (voyez Guerre anglo-égyptienne (1882)). Galbraith comme al-Sayyid-Marsot estiment qu'il a fait preuve de naïveté en s'imaginant que son gouvernement s'en tiendrait à de simples mesures d'intimidation, sans penser un seul instant qu'il y aurait occupation effective[8]:478. Malet fut ensuite nommé ambassadeur en Belgique[9] (1883–1884), et ambassadeur auprès de l'Empire allemand[10] (1884–1895).

En 1892, il se fait construire au Cap d'Ail une immense villa de style Beaux-Arts, « le château Malet[11]. »

Le , Edward Malet épouse Ermyntrude Sackville Russell, fille de Francis Russell et d'Elizabeth Sackville-West.

Sa veuve fait édifier en 1912 à sa mémoire le Malet Memorial Hall à Bexhill-on-Sea, manoir de style néo-Tudor où une chapelle est aménagée au premier étage. Il est inauguré le [12],[13]. Malet a laissé son nom à une rue du quartier londonien huppé de Bloomsbury[14].

Mémoires[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

General

Références[modifier | modifier le code]

  1. T. G. Otte, The Foreign Office Mind: The Making of British Foreign Policy: 1865 – 1914, , p. 138–139
  2. T. G. Otte, The Foreign Office Mind op. cit., pp. 155–156
  3. « Foreign Office: 15 August 1871 », London Gazette, no 23767,‎ , p. 3593
  4. « Foreign Office : », London Gazette, no 24028,‎ , p. 4696
  5. « Foreign Office : 7 August 1874 », London Gazette, no 24236,‎ , p. 4070
  6. « Foreign Office : 3 May 1878 », London Gazette, no 24578,‎ , p. 2862
  7. « Foreign Office », London Gazette, no 24772,‎ , p. 5977
  8. a b et c John S. Galbraith et Afaf Lutfi al-Sayyid-Marsot, « The British Occupation of Egypt: Another View. », International Journal of Middle East Studies., vol. 9, no 4,‎ (DOI 10.1017/S0020743800030658)
  9. « Foreign: Office 29 August 1883 », London Gazette, no 25268,‎ , p. 4449
  10. « Foreign Office: 20 September 1884 », London Gazette, no 25403,‎ , p. 4411
  11. « Spectacular hillside Le Chateau Malet off Monaco can be yours for a bargain €48 million », The National (consulté le )
  12. Bartley 1971, p. 64
  13. Elleray 2004, p. 3
  14. (en) S. Fairfield, 'The Streets of London: a dictionary of the names and their origins, Pappermac, (ISBN 0 333 28649 9).

Liens externes[modifier | modifier le code]