Édouard Jaguer

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Édouard Jaguer
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Jaguer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Édouard Petit
Nationalité
Activités
Conjoint
Anne Ethuin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvements

Édouard Jaguer, né Édouard Petit le à Paris 19e et mort le dans la même ville[1], est un poète, dessinateur et un critique d'art français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il découvre le surréalisme et la peinture non figurative en 1937 et réalise ses premiers dessins et écrit ses premiers poèmes en 1939.

En 1943, il fait paraître ses premiers poèmes dans la revue semi-clandestine La Main à plume.

Après 1945, il collabore avec le poète Yves Bonnefoy à la revue La Révolution la nuit qui se veut « surréaliste sans esprit partisan », et à Bruxelles, à Deux sœurs, autre revue surréaliste créée par Christian Dotremont[2].

De 1948 à 1951, il est le rédacteur français de la revue CoBrA puis, en 1949, il cofonde la revue Rixes, avec Max Clarac-Serou et Jaroslav Serpan, qu'il dirige jusqu'en 1951.

Pour aider et promouvoir les peintres de l’abstraction lyrique comme Jean-Michel Atlan, Camille Bryen, Asger Jorn, Henri Goetz, Karl-Otto Götz et Pierre Soulages, Jaguer fonde, en 1953, avec sa femme Anne Éthuin, la revue Phases, autour de laquelle se constitue le mouvement Phases « sans manifeste ni théorie figée »[réf. nécessaire]. Il n'a jamais eu de cesse de coordonner les différentes manifestations de "Phases" dans de très nombreux pays où le mouvement s'inscrivait, en une centaine d'expositions et de nombreuses publications, tout en y intégrant de nombreux peintres (comme Jean-Pierre Vielfaure ou Paul Revel) et écrivains européens.

Tombe d'Édouard Jaguer au cimetière du Père-Lachaise (division 22).

À partir de 1959, il se rapproche d'André Breton et participe aux activités du mouvement surréaliste international.

En 1960, il signe le Manifeste des 121 titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ».

Outre son activité littéraire et éditoriale, Édouard Jaguer publie de nombreux essais sur divers aspects de la modernité, poursuit ses expériences plastiques et ses collaborations littéraires internationales, comme la publication d'une anthologie de la poésie surréaliste Antología de la poesía surrealista en Argentine avec la collaboration d'Aldo Pellegrini (1962).

Il a pris part à divers mouvements artistiques et culturels européens entre lesquels : La Main à plume, CoBrA, Phases, Ellébore.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division).

Citation[modifier | modifier le code]

« L'art est la continuation de la révolution par d'autres moyens[3]. »

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • La Poutre creuse, 1950
  • La Nuit est faite pour ouvrir les portes, 1955
  • Le Mur derrière le mur, 1958
  • Regards obliques sur une histoire parallèle, Anne Éthuin et Édouard Jaguer, Éditions Oasis Toronto, 1977, dessins et collages d'Anne Éthuin
  • L'Excès dans la mesure, 1995
  • Edouard Jaguer (préf. Jean-Michel Goutier), L'envers de la panoplie, Paris, Syllepse, , 76 p. (ISBN 2-913165-30-3)

Essais critiques[modifier | modifier le code]

  • Edouard Jaguer, Les mystères de la chambre noire : le surréalisme et la photographie, Paris, Flammarion, , 223 p. (ISBN 2-08-010947-2)
  • Edouard Jaguer, Le surréalisme face à la littérature, Paris Cognac, Actual Le temps qu'il fait, , 46 p. (ISBN 2-86853-093-1)
  • Das Surrealistiche gedichte, anthologie internationale du poème surréaliste, 1985
  • CoBrA au cœur du XXe siècle, Galilée, Paris, 1997
  • Libre Espace et autres poèmes, 1998

Monographies[modifier | modifier le code]

Pierre Alechinsky, Enrico Baj, Guillaume corneille, Joseph Cornell, Wilhelm Freddie, Giuseppe Gallizioli, Alberto Gironella (en), Asger Jorn, Jacques Lacomblez, Renzo Margonari, Jules Perahim, Richard Oelze, Pozzati, Remedios Varo, Carlos Revilla et Jean-Pierre Vielfaure.

Illustration[modifier | modifier le code]

  • Les Escargots des grands boulevards descendent à l'hôtel, de Gilles Petitclerc

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Arlan « Conversation avec Édouard Jaguer », Éd. Tandem, Gerpinnes, Belgique, 2000.
  • Adam Biro et René Passeron « Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs », 1982, Office du Livre, Fribourg et Presses universitaires de France, Paris, p. 221. Jaguer est l'auteur de plusieurs articles de ce dictionnaire.
  • Angela Sanna, Le mouvement Phases et la philosophie de l’imaginaire de Gaston Bachelard, in <<Cahiers Gaston Bachelard>>, Le Centre Georges Chevrier, UMR 7366 CNRS uB (Université de Bourgogne)-Centre Gaston Bachelard, , pp. 119-153.
  • Angela Sanna « Édouard Jaguer et le mouvement Phases : la recherche d'un art expérimental dans le tournant culturel de l'après-guerre », dans "Pleine Marge", no 47, , Éd. Peeters-France.
  • Angela Sanna « Quatre lettres tirées de la correspondance inédite entre Enrico Baj et Édouard Jaguer », dans "Histoire de l'art", no 53, .
  • Angela Sanna « Enrico Baj-Édouard Jaguer, un pont culturel entre Milan et Paris dans l'Europe d'après-guerre », dans "Pleine Marge", no 37, , Éd. Peeters-France.
  • Angela Sanna « Baj, Jaguer et le mouvement Phases », Thèse de doctorat, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2002.
  • Giuseppe Di Natale, “Quelques lignes de repères pour une ‘géographie’ des rapports d’Édouard Jaguer avec l’Italie”, in Phases à l’ouest, cat. exp., Saint-Brieuc, Musée d’Art et d’Histoire, , J. C. Charbonel (dir.), p. 15-16
  • Giuseppe Di Natale, "Edouard Jaguer, Phases e l'Italia", Tesi di dottorato, Università degli Studi di Firenze, 2010
  • Giuseppe Di Natale, "Scanavino e Jaguer. Il segno poetico e la poetica del segno. Carteggio, 1954 – 1969", Silvana Editoriale, Cinisello Balsamo (MI), Collezione Biblioteca d’arte contemporanea, 2009
  • Giuseppe Di Natale, “Rome–Paris, 1950-1959: Phases de l’Esperienza moderna, la calligraphie extrême-orientale et la poésie : le prisme d’Édouard Jaguer et la revue Phases”, Bulletin de l’AHAI, Association des Historiens de l’art italien, 17, 2011, p. 114 - 122
  • Martin Schieder: Im Blick des Anderen. Die deutsch-französischen Kunstbeziehungen, 1945-1959, mit einem Vorwort von Werner Spies und einem Gedicht von K.O. Götz, Berlin 2005, p. 151-165.
  • Giuseppe Di Natale, Pierre Soulages et Édouard Jaguer. Œuvres et contexte dans l’art français d’après-guerre, in “Révue de l’art”, n° 199/ 2018-1, pp. 55-66

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. A. Biro, op. cité.
  3. "Phases", 2e série, no 1, p. 12. Cité dans A. Biro.

Liens externes[modifier | modifier le code]