Edmund White
Juré du prix Brooker (d) | |
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Nom de naissance |
Edmund Valentine White |
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Université du Michigan (Bachelor of Arts) (jusqu'en ) Cranbrook Schools (en) Cranbrook Community |
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À partir de |
Conjoint |
Michael Carroll (en) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
The Violet Quill (en) (années 1970) GMHC (en) Académie américaine des arts et des sciences Académie américaine des arts et des lettres |
Genre artistique | |
Influencé par | |
Distinctions | Liste détaillée National Book Critics Circle Award in Biography (en) () National Book Award () Bourse Guggenheim Prix Lambda Literary |
Archives conservées par |
Un jeune Américain, La Tendresse sur la peau, La Symphonie des adieux, L'Homme marié, La bibliothèque qui brûle |
Edmund Valentine White III, né le à Cincinnati (Ohio) et mort le à New York (État de New York)[1], est un romancier, biographe et critique littéraire américain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Edmund White grandit à Chicago, passe par la Cranbook Academy puis étudie à l'université du Michigan. Il travaille comme journaliste, tout en commençant à écrire.
Il se fait connaître par la critique dès ses premiers romans, Oublier Helena (1973) et Nocturnes pour le roi de Naples, grâce à son écriture expérimentale qui lui vaut les louanges de Vladimir Nabokov. Nocturnes pour le roi de Naples (1978), en particulier, combine narration à la deuxième personne, amour homosexuel et références mythiques[2].
Il publie également The Joy of Gay Sex (avec Charles Silverstein, 1977) et Les États du désir : voyages en gay Amérique (1980), qui dévoilent son militantisme gay après les émeutes de Stonewall.
Mais c'est surtout sa trilogie autobiographique qui lui vaut le succès : Un jeune Américain (1982) décrit la fin de l'enfance avec acuité et une écriture ciselée qu'encense Susan Sontag. Suivent La Tendresse sur la peau (1988) ou l'itinéraire d'un jeune homme gay à la fin des années 1960, et La Symphonie des adieux (1997), élégie à la mémoire des victimes du sida. Il avait déjà abordé le sujet dans les nouvelles de L'Écharde (1988) avec Adam Mars-Jones[3]. Il est lui-même séropositif depuis une vingtaine d'années. Il a vécu en France de 1983 à 1990[4], et a publié des biographies de Jean Genet[5] et Marcel Proust. L'Homme marié (2000) a fait de sa trilogie autobiographique une tétralogie. Dans Fanny (2003), il fait écrire à la romancière Frances Trollope une biographie de la militante radicale Frances Wright.
Son succès littéraire lui a ouvert les portes des universités, où il a enseigné la littérature homosexuelle et l'écriture : Université Yale, Columbia, Johns-Hopkins[6]. La Bibliothèque qui brûle rassemble plusieurs de ses textes critiques, notamment sur des auteurs de sa génération : David Leavitt, Andrew Holleran, Robert Ferro... Il enseigne à partir de 1998 l'écriture de fiction à Princeton[7], dont il devient professeur émérite en 2018.
Il a notamment reçu le National Book Critics Circle Award en 1993 pour sa biographie de Jean Genet[8] et le prix du festival de Deauville en 2000 pour l'ensemble de son œuvre[9]. Il est membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres depuis 1997 et de celle des Arts et des Sciences depuis 1999. En 1993, il devient également chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres[10].
Marié à Michael Carroll depuis 2013, Edmund White meurt le 3 juin 2025 à l’âge de 85 ans, à New York[11].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Ouvrages traduits en français
[modifier | modifier le code]- Oublier Elena, Christian Bourgois, 1989 ((en) Forgetting Elena, 1973).
- Nocturnes pour le roi de Naples, Éditions Mazarine, 1983 ((en) Nocturnes for the King of Naples, 1978).
- Les États du Désir : Voyages en Gay Amérique, Le Grand Miroir, 2002 ((en) States of Desire: Travels in Gay America, 1980).
- Un jeune Américain, Mazarine, 1984 ((en) A Boy's Own Story, 1982).
- Le Héros effarouché, Albin Michel, 1986 ((en) Caracole, 1985).
- L'Écharde, 1988 ((en) The Darker Proof: Stories from a Crisis, 1987)Écrit avec A. Mars-Jones.
- La Tendresse sur la peau, Bourgois, 1988 ((en) The Beautiful Room is Empty, 1988).
- Jean Genet, Gallimard, 1993 ((en) Genet A Biography, 1993).
- La Bibliothèque qui brûle, Plon, 1997 ((en) The Burning Library: Essays, 1994).
- Ecorché vif, Plon, 1997 ((en) Skinned Alive: Stories, 1995).
- La Symphonie des adieux, Plon, 1998 ((en) The Farewell Symphony, 1997).
- Marcel Proust, Fides, 2002 ((en) Marcel Proust, 1999).
- L'Homme marié, Plon, 2000 ((en) The Married Man, 2000).
- Fanny, Plon, 2004 ((en) Fanny : A Fiction, 2003).
- Mes vies, Plon, 2006 ((en) My Lives, 2005).
- Hotel de Dream, Plon, 2007 ((en) Hotel de Dream, 2007).
- City Boy, Plon, 2010 ((en) City Boy, 2009).
- Rimbaud, Payot, 2011 ((en) Rimbaud, 2011).
Ouvrages non-traduits
[modifier | modifier le code]- (en) The joy of gay sex - An Intimate Guide for Gay Men to the Pleasures of a Gay Lifestyle, 1977Écrit avec C. Silverstein.
- (en) Sketches from Memory: People and Places in the Heart of Our Paris, 1995Écrit avec H. Sorin.
- (en) The Flaneur : A Stroll through the Paradoxes of Paris, 2001.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ (en-GB) Sian Cain, « Edmund White, novelist and great chronicler of gay life, dies aged 85 », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Edmund White: fils de Rimbaud », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Joseph Lévy et Alexis Nouss, Sida-fiction : essai d'anthropologie romanesque, Lyon, Presses universitaires de Lyon, (lire en ligne), « Avant-propos », p. 13-17
- ↑ « La mort d’Edmund White, l’écrivain américain qui avait mis le « roman homo » au centre de son œuvre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Genet le Magnifique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Edmund White | Biography, Books, A Boy’s Own Story, & Facts | Britannica », sur www.britannica.com, (consulté le )
- ↑ Jennifer Altmann, « Curriculum Vitae: Professor Edmund White Blazed a Trail in Gay Literature », sur Princeton Alumni Weekly, (consulté le )
- ↑ (en-US) « 1993 », sur National Book Critics Circle (consulté le )
- ↑ « Marc Lévy et Edmund White en vedette », Le Figaro, no 17435, , p. 27
- ↑ (en-GB) Eric Homberger, « Edmund White obituary », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Edmund White, figure de proue de la littérature gay, est mort à 85 ans », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance en janvier 1940
- Naissance à Cincinnati
- Étudiant de l'université du Michigan
- Professeur à l'université de Princeton
- Écrivain américain du XXe siècle
- Écrivain américain du XXIe siècle
- Américain expatrié en France
- Membre de l'Académie américaine des arts et des lettres
- Personnalité engagée dans la lutte contre le sida aux États-Unis
- Romancier américain dont l'œuvre est marquée par les thèmes LGBT
- Lauréat du prix Lambda Literary
- Lauréat du PEN/Saul Bellow Award
- Officier des Arts et des Lettres
- Décès à 85 ans
- Décès à New York
- Décès en juin 2025