Édith Royer

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Édith Royer
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Édith Challan-Belval
Nationalité
française
Conjoint
Charles Royer (1831-1883)
Parentèle

Édith Royer, née Jeanne-Reine-Catherine Édith Challan-Belval le à Aisy-sur-Armançon[1], en Bourgogne, et morte le à Quincy-le-Vicomte, est une voyante mystique catholique qui eut une dévotion spéciale au Sacré-Cœur pendant la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfant déjà, Édith Challan Belval se destinait à la vie religieuse et avait fait dès l'âge de six ans vœu de chasteté. Ce vœu fut déclaré canoniquement « nul » par les autorités religieuses[2] et elle épousa le Charles Royer (1831-1883)[3], dont le décès prématuré devait la laisser veuve à l'âge de 42 ans.

Elle fonda la confrérie de « Prière et pénitence » de Montmartre approuvée par le Saint-Siège le et érigée, par un bref pontifical, en archiconfrérie mondiale (distincte du Vœu national) ayant pour siège la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Son rôle dans cette fondation resta toute sa vie anonyme, cependant en 1916 La Croix révélait, dans une série de trois articles, mais sans dévoiler le nom de cette « âme favorisée », ce que l'archiconfrérie devait aux « Voix de l'au-delà »[4]. Ce n'est que plusieurs années après sa mort que le nom d'Édith Royer fut imprimé pour la première fois, en 1928, dans le bulletin de la basilique[5].

La maison Royer de Saint-Rémy était devenue un couvent de Bernardines en 1898 [6],[7]. Le , Édith Royer y prit l’habit des Bernardines et commença son noviciat, mais des problèmes de santé l'obligèrent à retourner dans sa famille, à Quincy, où elle mourut le .

De son mariage avec Charles Royer elle eut quatre filles, dont les deux dernières, Jeanne et Rose, épousèrent respectivement Adéodat Boissard et Maurice Blondel.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Berthon, Madame Royer (1841-1924) : un message du Sacré-cœur, Issoudun, Dillen & Cie, , 304 p.
  • Charles Boissard (prêtre et petit-fils d'Édith Royer), La vie et le message de madame Royer (1841-1924), Paris, P. Lethielleux,
  • Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre de 1870 à nos jours, Les Éditions ouvrières, , 1174 p. (ISBN 2-7082-2978-8, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance du , registre des actes de naissance de la commune d'Aisy pour l'année 1841, archives départementales de l'Yonne
  2. Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre : de 1870 à nos jours, vol. 1, Éditions de l'Atelier, , 1274 p. (lire en ligne), p. 558
  3. Botaniste dont le grand œuvre fut une Flore de la Côte d'or avec détermination par les parties souterraines en deux tomes (1881-1883), en ligne sur Gallica
  4. Franc, « Voix de l'au-delà », La Croix,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur des femmes : De 1870 à 1960, Éditions de l'Atelier, , 487 p. (lire en ligne), p. 1393-1394
  6. Charles Boissard 1960, chapitre XIII, p. 206
  7. « Le monastère Saint-Élie », Bulletin municipal, no 31,‎ , p. 4-5 (lire en ligne)