Edith Hudson

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Edith Hudson
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Edith Hudson (née en 1872) est une infirmière et suffragette britannique, membre de la branche d'Édimbourg de la Women's Social and Political Union.

Biographie[modifier | modifier le code]

Edith Hudson naît en 1872 en Écosse[1] Elle est infirmière à Édimbourg, puis se consacre au mouvement suffragiste[2].

Edith Hudson est membre de la branche d'Édimbourg de la Women's Social and Political Union (WSPU) et participe à des manifestations en Écosse et à Londres. Elle organise des réunions de l'Union à son domicile de Melville Pace[3]. Elle est arrêtée une première fois en lors d'une manifestation organisée à l'occasion d'un discours prévu du député libéral Edward Gray[4]. Elle est accusée de trouble à l'ordre public et plaide coupable, mais elle indique que ses actions étaient « purement politiques » et nécessaires car le gouvernement refuse d'entendre des questions sur le droit de vote des femmes qui ont été posées de manière constitutionnelle et pacifique[5] Elle est condamnée à une amende de 5 £ ou à trente jours d'emprisonnement, et elle choisit d'aller en prison. Elle est incarcérée à la prison de Calton à Édimbourg, avec une autre suffragette, Elsie Roe-Brown. Des membres de la WSPU d'Édimbourg se rassemblent devant la prison pour encourager les deux détenues.

Elle participe le à une manifestation de la WSPU à la Chambre des communes, avec d'autres militantes suffragistes d'Édimbourg, dont Jessie C. Methven, Alice Shipley, Elizabeth et Agnes Thomson et Mme N. Grieve[2] Elle fait partie des nombreuses manifestantes arrêtées ce jour-là[6]. Hudson avait déjà été arrêtée à Londres en [1].

Grèves de la faim[modifier | modifier le code]

Edith Hudson est signataire du mouchoir des suffragettes.

En mars 1912, Hudson participe à la campagne de bris de vitre organisée par la WSPU à Londres. Elle est condamnée à une peine qu'elle effectue à la prison de Holloway[7]. Elle entame une grève de la faim et est nourrie de force[7],[8].

En mai 1913, Edith Hudson est accusée d'avoir tenté de mettre le feu à la tribune de l'hippodrome de Kelso, avec Arabella Scott, Elizabeth Thomson et Agnes Thomson, et elle est condamnée à neuf mois d'emprisonnement à la prison de Calton[6]. Les prisonnières font une grève de la faim[9] et sont libérées, après sept jours, en vertu du Cat and Mouse Act[10].

Edith Hudson reçoit une Hunger Strike Medal « pour la vaillance » décernée par la WSPU.

Après sa libération, elle séjourne chez le Dr Grace Cadell, qui offrait son hospitalité aux suffragettes libérées[7]. Elle y est interviewée par un journaliste qui indique qu'elle est suffisamment en forme pour retourner finir sa peine à la prison de Calton[11]. Cependant, aucune des suffragettes libérées en vertu du Cat and Mouse Act n'est revenue en prison et Edith Hudson, quant à elle, a « disparu ».

Comme beaucoup de suffragettes à l'époque, Edith Hudson utilise un pseudonyme pour échapper à la police et est également connue sous l'identité de Mary Brown[7],[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Suffragette Amnesty of August 1914: index of women arrested 1906-1914. Home Office: Registered Papers. Suffragette Collection. National Archives. Ref. HO 45/24665.
  2. a et b The Suffragist Disturbances. The Scotsman. Edinburgh. .
  3. Edinburgh Suffragists and the London Raids. The Scotsman. Edinburgh. .
  4. Exciting Suffragist Scenes in the Streets. The Scotsman. Edinburgh .
  5. The Leith Suffragist Disturbance. The Scotsman. Edinburgh. .
  6. a et b Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement: A Reference Guide 1866-1928, Routledge, 1999.
  7. a b c et d Leah Leneman, A Guid Cause. Women's Suffrage Movement in Scotland, Aberdeen University Press.
  8. E.S. Pankhurst, The Suffragette Movement: An Intimate Account of Persons and Ideals, Londres, 1931, p. 218.
  9. J. F. Geddes, « Culpable Complicity: the medical profession and the forcible feeding of suffragettes, 1909–1914 », Women's History Review, vol. 17, no 1,‎ , p. 79-94 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Another Edinburgh Hunger-striker Released. The Scotsman. Edinburgh .
  11. Edinburgh Evening Dispatch. .
  12. Roll of Honour of Suffragette Prisoners 1905-1914. c.1960. Held by: London University: London School of Economics, The Women's Library.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement : A Reference Guide 1866-1928, Routledge, , 804 p. (ISBN 0415239265).
  • Leah Leneman, A Guid Cause : Women's Suffrage Movement in Scotland, 320 p. (ISBN 1873644485).

Articles connexes[modifier | modifier le code]