École normale supérieure (Paris)

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École normale supérieure - PSL
Logo de l'École normale supérieure.
Histoire
Fondation
Décret de la Convention en 1794
Statut
Type
EPSCP à RCE[1]
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
École préparatoire (-), École normale (-), École normale supérieure (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Régime linguistique
Fondateur
Directeur
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2 400 (930 élèves normaliens[4], 400 normaliens étudiants, 700 doctorants et 350 étudiants étrangers)
Enseignants-chercheurs
800 (dont 170 enseignants de l'école)[3]
Chercheurs
1 380 (dont 580 chercheurs étrangers et post-doctorants)[3]
Budget
102 M € (2010)[2]
Localisation
Pays
Campus
Localisation
Localisation sur la carte de Paris
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L'École normale supérieure[6], appelée aussi « de la rue d'Ulm », « Ulm », « Normale Sup' », parfois « ENS-PSL »[7] ou « ENS », est l'une des institutions universitaires et de recherche les plus prestigieuses et les plus sélectives de France[8], spécialisée en lettres et en sciences. C'est un « établissement-composante » de l'université Paris sciences et lettres (PSL)[9].

C'est l’une des quatre écoles normales supérieures de France (Paris-Saclay (ex-Cachan), Lyon, Rennes).

Si ses origines remontent à la Révolution française, elle n'existe sous sa forme actuelle que depuis 1826. La mission de cette grande école publique et intégralement financée par l'État est de « prépare[r], par une formation culturelle et scientifique de haut niveau, des élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée, à l'enseignement universitaire et dans les classes préparatoires aux grandes écoles [CPGE] ainsi qu'à l'enseignement secondaire et, plus généralement, au service des administrations de l'État et des collectivités territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises »[10].

L'école est placée sous l’autorité directe du ministre chargé de l’Enseignement supérieur[11] ; son siège est situé rue d’Ulm, dans le Quartier latin, au cœur du 5e arrondissement de Paris. Elle est dirigée par le philosophe Frédéric Worms depuis le 16 mars 2022[12].

Elle figure comme l’un des établissements d'enseignement européens les plus prestigieux. Ses anciens élèves comptent quatorze prix Nobel, onze médailles Fields, deux prix Abel, vingt-sept médailles d'or du CNRS, un grand nombre de membres de l’Institut, un président de la République et plusieurs ministres et Premiers ministres.

À ses 2 700 étudiants (normaliens — « élèves » ou « étudiants » —, mastériens et doctorants confondus) s'ajoutent environ 100 post-doctorants et 1 100 enseignants et chercheurs permanents ou invités rassemblés dans 15 départements et une quarantaine d'unités de recherche[3]. La majorité des 390 enseignants-chercheurs affectés à l'ENS appartient à des universités tierces ou au CNRS. Les recrutements directs de professeurs par l'ENS sont rares : seuls 22 professeurs appartiennent à l'ENS toutes disciplines confondues (actifs et émérites).

Elle est titulaire de la croix de guerre 1914-1918, avec citation à l’ordre de l’armée par décret paru au Journal officiel en 1925.


Historique[modifier | modifier le code]

Entrée du bâtiment historique de l'ENS au 45 rue d'Ulm. Les inscriptions au fronton de la porte monumentale rappellent la double fondation de l'école, ainsi que son installation dans cette rue.

Fondation de l'École normale de l’an III (1794-1795)[modifier | modifier le code]

Les origines de l'établissement actuel remontent à la création en 1794 de l'École normale (exclusivement masculine) dite « de l’an III » par la Convention nationale[13], d'après le rapport de Lakanal et Garat, de la commission d'Instruction publique. La fondation de l’École normale visait à établir l’ensemble du système éducatif dans le territoire national. Il s’agissait aussi de rétablir la confiance entre les élites et la République après la tragique rupture de la Terreur. Le décret du 9 brumaire an III (30 octobre 1794) dispose ainsi que :

(article 1er) « Il sera établi à Paris une École normale, où seront appelés, de toutes les parties de la République, des citoyens déjà instruits dans les sciences utiles, pour apprendre, sous les professeurs les plus habiles dans tous les genres, l’art d’enseigner. »

Le cours inaugural fut donné le et le dernier le dans l’amphithéâtre Verniquet du Muséum d’histoire naturelle. Le but était de former des maîtres pour des écoles normales secondaires réparties dans l’ensemble du territoire et permettre ainsi d’assurer un enseignement de base homogène pour tous. Ces cours de l’École normale de la Convention concernaient l’ensemble des disciplines, des sciences et des humanités. Ils furent dispensés aux élèves (masculins) tout au long du déroulement de ce cycle d’enseignement particulièrement dense.

Cette entreprise aussi ambitieuse fit appel aux plus grands : des scientifiques comme Monge, Vandermonde, Daubenton et Berthollet ou des écrivains et philosophes Bernardin de Saint-Pierre et Volney. L'expérience de l'an III servit de modèle à la nouvelle école refondée en 1808[14].

Uniforme des élèves, aboli en 1849 par le directeur Dubois.

Du « Pensionnat normal » à la rue d'Ulm[modifier | modifier le code]

Le , Napoléon crée par décret un « pensionnat normal » au sein de l'Université de France pour « former à l'art d'enseigner les lettres et les sciences ». L'établissement est ouvert en 1810 dans les locaux de l'ancien collège du Plessis, puis est transféré en 1814 dans les bâtiments de la congrégation du Saint-Esprit.

Les promotions sont réduites, le règlement d'inspiration militaire et l'uniforme obligatoire. Jusqu'en 1818, il n'y a pas de concours d'entrée : les élèves sont choisis par les inspecteurs d’académie en fonction des résultats scolaires au lycée. Considéré comme un foyer de l'esprit libéral, le pensionnat est supprimé par Frayssinous le 8 septembre 1822.

Une ordonnance du crée une École préparatoire, dans les locaux du collège Louis-le-Grand, puis du collège du Plessis à partir de 1828. On peut donc faire remonter l'existence ininterrompue de l'École à cette date de 1826. À la faveur de la révolution de Juillet 1830 l'École préparatoire prend, par arrêté de Louis-Philippe, le nom d'« École normale » par référence à l'École normale de l'an III. Le , « il est ouvert au ministère des Travaux publics un crédit extraordinaire de dix neuf cent soixante et dix huit mille francs pour être appliqué aux dépenses que nécessitera la construction d'un édifice à affecter à l'École normale »[15]. Le est votée « l'acquisition d'un terrain pour l'école normale situé à Paris, rue d'Ulm »[16].

À l'occasion de l'instauration d'écoles normales primaires en 1845, l'École normale est rebaptisée École normale supérieure. C'est le que l'École normale supérieure s'installe dans ses nouveaux locaux au 45 rue d'Ulm, « sur le site quasi-campagnard de l'ancienne vigne du couvent des Ursulines[17] », dans le 5e arrondissement de Paris, comme cela avait été décidé par la loi du [18]. La cour Pasteur correspond à la partie nord du parc du couvent des Feuillantines, où jouait Victor Hugo enfant. L'ENS occupe encore ces locaux de la rue d'Ulm, agrandis notamment par la construction en 1937 de bâtiments rue Lhomond pour les sciences expérimentales.

Le les élèves sont officiellement dispensés du port de l'uniforme[19], qui n'a pas pour autant été aboli et a subi son ultime modification officielle en 1850[20]. L'uniforme existe donc formellement et n'est plus porté. Les robes universitaires des professeurs de l'ENS, en tout point identiques à celles des autres professeurs des universités et encore en usage lors de certaines cérémonies, possèdent des collets brodés aux palmes universitaires dorées identiques à celles des élèves (une branche de palme et une de laurier agrémentée de six points rouges représentant des fruits). L'ENS ayant été décorée de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre, une cordelière rouge et une cordelière aux couleurs de la Croix de guerre distinguent l'habit universitaire des professeurs de l'ENS.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les promotions 1911-1914 sont fortement touchées par l'hécatombe de la Première Guerre mondiale. Pendant la guerre de 1939-1940, l'ENS se replie à Clermont-Ferrand.

En 1903, l'École normale supérieure est réunie à l'Université de Paris[21], avant d'obtenir en 1953 la personnalité civile et l'autonomie financière[22]. En 1962, un décret du Premier ministre Georges Pompidou, reconnaît la vocation de l'école à la recherche. Les années qui suivent sont difficiles pour l'école, perçue comme contestataire par le pouvoir gaulliste et qui est occupée par divers groupuscules maoïstes en 1971 (« nuit de la Commune »).

Du fait de son ancienneté et, comme l'a annoncé le Premier ministre Laurent Fabius en clôture du symposium en l'honneur d'Alfred Kastler à la Sorbonne le 12 janvier 1985, « compte tenu d'une tradition qui a fait le tour du monde », c'est la seule à être qualifiée, dans les textes législatifs ou réglementaires, d'École normale supérieure, sans mention supplémentaire.

Féminisation[modifier | modifier le code]

L'École normale supérieure résulte de la fusion[23] en 1985 de l'École normale supérieure et de l'École normale supérieure de jeunes filles, dite de Sèvres, fondée en 1881. Celle-ci est due à l'action de Josiane Serre, directrice de l'école entre 1974 et 1987, et Suzy Halimi, directrice adjointe entre 1985 et 1988[24]. Jusqu'en 1939, les femmes avaient aussi le droit de passer le concours de la rue d'Ulm (plus difficile en raison d'une préparation de moindre qualité). Entre 1910 et 1939, quarante-et-une jeunes filles deviennent ainsi normaliennes[Note 1],[25].

Dans le premier quart du XXe siècle, la scolarité des filles et des garçons est non-mixte en termes de sexe, et différente dans certains de ses contenus ; les sciences notamment étant réduites à une part congrue pour les filles[26]. En 1924, l'enseignement secondaire des filles est revu et correspond à celui donné aux garçons[26]. En 1926, les établissements secondaires de moins de 150 élèves sont autorisés à accueillir des filles[26]. Après la Seconde Guerre mondiale l'enseignement secondaire français s'ouvre à la mixité scolaire[26]. La sociologue Michèle Ferrand souligne qu'en 1975, la loi Haby « rend la mixité obligatoire pour tous les établissements publics ou dépendant de l’enseignement public, y compris les plus prestigieux comme les grands lycées parisiens et les grandes écoles, très hostiles à l’idée de la féminisation de leurs formations »[26].

Les écoles normales supérieures sont historiquement destinées à former des enseignants[26]. À la fin du XVIIIe siècle, durant la Révolution française, afin de former les enseignants des nouveaux lycées de garçons, est fondée l’École normale supérieure[26],[27]. Son pendant pour les filles est créé en 1881 sous l'appellation École normale secondaire de jeunes filles de Sèvres ; cette école normale accompagne les débuts de l'enseignement secondaire pour les filles (en 1880)[26],[28],[29],[30]. Ces deux écoles normales n'ont pas exactement le même recrutement, ni les mêmes enseignements et l'école d'Ulm est considérée comme supérieure en termes de « niveau »[26]. À partir du début du XXe siècle, l'école normale d'Ulm propose à ses élèves une formation de niveau universitaire, tandis que celle-ci ne s'enclenche réellement à l'ENS de Sèvres qu'à partir de 1936[26],[30]. De plus, l'école normale de Sèvres comporte une moindre variété d'agrégations que celle d'Ulm : certaines candidates visent alors l'ENS des garçons, ce qui leur est légalement possible pendant une période[26]. À partir de 1935 (ou 1937[29]), les deux écoles ont toutefois des concours d'entrée assimilés l'un à l'autre[28]. À partir de 1937, les agrégations principales des deux écoles ont les mêmes programmes[29]. La sociologue Michèle Ferrand indique que « durant l’entre-deux-guerres, certaines pionnières y ont réussi [au concours d'entrée à l'ENS d'Ulm], posant alors un certain nombre de problèmes administratifs” à la direction de l’École. Pour éviter ce type de désordre”, l’alignement, en 1939, des programmes de recrutement, rend formellement équivalentes l’école d’Ulm et celle de Sèvres et interdit aux filles de se présenter au concours des garçons et réciproquement »[26]. En 1940, les deux ENS d'Ulm et de Sèvres ont les mêmes programmes et restent bien distinctes. L'accès des filles aux agrégations de l'ENS d'Ulm n'est possible que s'il n'y a pas de version dans une ENS pour jeunes filles[26],[30]. De plus, les agrégations, selon qu'elles sont féminines ou masculines, ne s'accompagnent pas pour la suite des mêmes conditions de recrutement, ni de travail ni de rémunération[26]. Les agrégations en elles-mêmes deviendront mixtes à partir de la période 1974-1976[26].

La jeune Paulette Chevallier entre en 1937 dans une ENS pour garçons, ce qui est relativement rare à cette époque. La première femme à avoir été admise à l'ENS de la rue d'Ulm est Marguerite Rouvière, en 1910, et cela en sciences physiques[28] ; elle obtiendra l'agrégation de physique en 1913 et deviendra physicienne et enseignante.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

L'ENS améliore la diversité (en termes de classes sociales et de genre) et la mixité dans ses filières scientifiques, notamment celles des « sciences dures »[31]. Elle s'intéresse ainsi à la place des femmes en sciences et diffuse en 2015 une série de vidéos ayant pour objectif d'inciter les jeunes filles à candidater au concours d'entrée à l'ENS et à se projeter dans des carrières professionnelles de ces domaines, que ce soit en tant qu'enseignantes ou chercheuses[31],[32]. En effet, l'École constate qu'en 2013, les filles représentent seulement 33 % de ses effectifs globaux, avec seulement 8 % dans les filières scientifiques. Il y a parité dans les filières littéraires[31],[32].

Avant 2005, l'ENS d'Ulm ne délivrait pas de diplôme[33]. L'ENS avait pour habitude d'assurer la formation de la L3 et du M1 dans l'enceinte de l'école, puis le M2 dans une université. En 2005, deux diplômes furent créés, un pour les élèves et un pour les étudiants. En 2006, ces deux diplômes furent réunis en un seul, le diplôme de l'ENS (délivré aux normaliens élèves et aux normaliens étudiants).

Le diplôme de l'École normale supérieure (DENS)[34] est différent d'un diplôme de master 2[35] délivré par l'ENS. Le premier permet de prétendre au titre de normalien étudiant ou élève, le deuxième permet d'être « Mastérien ». Pour que l'élève ou l'étudiant obtienne le DENS, il ou elle doit suivre des formations complémentaires de son département d'origine. Le DENS est considéré comme plus prestigieux qu'un master 2 de l'ENS.

Présentation de l'École actuelle[modifier | modifier le code]

Recherche et enseignement[modifier | modifier le code]

Entrée de l'ENS au no 45.

L'École normale supérieure accueille en proportions semblables lettres et sciences. En raison de cela, elle est globalement divisée entre « lettres » (sciences humaines et de la société) et « sciences » (sciences exactes et du vivant), chaque division étant dotée d'un directeur-adjoint et d'un directeur des études. Un comité d'orientation stratégique international (COSI) et un conseil scientifique (CS) sont communs aux deux divisions.

Départements[modifier | modifier le code]

Sur le plan fonctionnel, l'établissement est divisé en 15 départements[36]d'enseignement et de recherche, auxquels sont rattachés plus de 35 unités mixtes de recherche associées au CNRS, à l'INSERM, à l'INRIA, à l'INRA ou à l'INRP.

La section des sciences comprend :

La section des Lettres, elle, comprend :

  • le département de philosophie ;
  • le département littérature et langages (LILA) ;
  • le département d'histoire ;
  • le département des sciences de l'Antiquité (DSA) ;
  • le département de sciences sociales (DSS) ;
  • le département d'économie ;
  • le département géographie et territoires ;
  • le département des arts (DA).

Aux départements s'ajoutent l'Espace des cultures et langues d'ailleurs (ECLA), laboratoire de langues pour non spécialistes, ainsi que des structures interdisciplinaires telles que le Centre de formation à l'environnement et la société (CERES), et le Collectif d'histoire et de philosophie des sciences (CHPS).

Enseignants et chercheurs[modifier | modifier le code]

Liste d'enseignants et de chercheurs à l'ENS (émérites (E) et en activité) :

Plusieurs enseignants de l'ENS sont membres de l'Institut universitaire de France (I) ou sont académiciens (A).

Partenariats académiques[modifier | modifier le code]

L'ENS est un établissement-composante de l'université Paris sciences et lettres (PSL)[9] et membre fondateur de Paris Sciences et Lettres - quartier latin[39]. Elle avait auparavant été associée à des universités parisiennes et des grands établissements au sein de l'Alliance Paris Universitas, dont elle était également membre fondateur. L'ENS participe à plusieurs réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) tels que la Fondation sciences mathématiques de Paris, la Fondation Pierre-Gilles de Gennes pour la recherche et l'IEA de Paris (IEA) pour les sciences humaines.

Simultanément membre de droit de la Conférence des présidents d'université (CPU) et de la Conférence des grandes écoles (CGE), l'ENS se place à la charnière des grandes écoles, avec lesquelles elle partage le recrutement sélectif, et des universités : elle assure conjointement avec elles l'ensemble de ses formations et activités de recherche, du master au doctorat.

De nombreuses écoles doctorales sont rattachées à l'ENS et à des universités et de grands établissements[pas clair], de la physique à l'économie en passant par la philosophie des sciences.

Classements internationaux[modifier | modifier le code]

L'ENS est considérée par les différents classements internationaux comme l'un des meilleurs établissements français et européens. En 2015, l'ENS est le seul établissement français dans le top 100 du Times Higher Education (54e mondial). Le classement QS Rankings place aussi l'ENS à la première place en France (23e mondial), devant l'École polytechnique (40e mondial), et le Classement de Shanghaï en troisième position nationale (72e mondial). Le classement des « universités à taille humaine » du Times Higher Education classe l'ENS à la 2e place mondiale[40].

  • Times Higher Education « Universités à taille humaine »

Le classement des « universités à taille humaine » du Times Higher Education classe l'ENS à la 2e place mondiale[40]. En effet il est difficile de comparer l'ENS Ulm avec des Universités américaines ou chinoises qui ont parfois dix fois plus d'étudiants.

  • Classements internationaux (classée en tant qu'Université PSL)
Nom Année Rang (monde) Rang (France)
CWUR[41] 2022-2023 19 1
QS Top Universities[42] 2023 26 1
Shanghai Ranking[43] 2022 40 2
Times Higher Education[44] 2022 40 ea 1

Enfin, d'après un calcul effectué en 2016 par la revue Nature, l'ENS est l'établissement qui, proportionnellement au nombre de ses anciens élèves, a formé le plus grand nombre de Prix Nobel (0,001 35 per capita), ce qui lui permet de devancer le prestigieux California Institute of Technology (Caltech) et l’université Harvard (respectivement 0,000 67 et 0,000 32 per capita)[45].

Admission[modifier | modifier le code]

L'objectif est de sélectionner les meilleurs étudiants à différentes étapes de leur parcours.

Suivant un mouvement de fond visant à diversifier le recrutement et à réduire les rigidités de recrutement des élites françaises, l'ENS a fait évoluer son processus de sélection, permettant à des étudiants de tout horizon d'intégrer l'école. Ainsi, aux concours d'entrée qui sont préparés en classe préparatoire (« classe préparatoire aux grandes écoles », « CPGE »), s'ajoutent une sélection sur dossier et une « section internationale ».

Deux statuts différents coexistent au sein de l'école. D'une part, les élèves qui ont intégré l'ENS par l'un des concours d'entrée. Ils ont le statut de fonctionnaire-stagiaire et sont rémunérés en échange d'un engagement décennal. D'autre part les étudiants, qui ont été sélectionnés sur dossier. Ils n'ont pas de salaire tout en suivant une formation à l'ENS. Les étudiants peuvent faire une demande d'accès aux logements de l'école au même titre que les élèves.

Plusieurs modes d'accès[modifier | modifier le code]

L'ENS accueille des étudiants et des étudiantes aussi bien scientifiques que littéraires[46].

Il existe plusieurs façons d'entrer à l'ENS Ulm, à différents niveaux du parcours universitaire de l'étudiant :

  1. Comme normalien-élève, avec le statut de fonctionnaire stagiaire (avec plusieurs obligations dont l'engagement décennal) après un bac+2 (généralement une classe préparatoire ou avec le deuxième concours qui concerne les étudiants en médecine et en pharmacie) ;
  2. Comme normalien-étudiant français ou étranger (après un bac+2 ou bac +3), via les admissions parallèles (sans rémunération ni engagement décennal, préparant également le diplôme de licence et/ou de master, ainsi qu’en parallèle le Diplôme de l’ENS (DENS), au même titre que les autres statuts d’élèves ; les attentes de l'école sont donc identiques entre élèves normaliens, étudiants normaliens et étudiants normaliens internationaux, et tous seront d’anciens ENS ;
  3. Par la sélection internationale : « La sélection internationale est un concours qui s’adresse aux étudiants inscrits dans une université étrangère dans le cadre de leur premier cycle. Les lauréats sont normaliens étudiants. Leur scolarité est de trois ans pendant lesquels ils perçoivent une bourse. »
  4. L’ENS offre également des formations de master pour les étudiants ayant déjà validé une licence à l’université ; ces étudiants, appelés mastériens, suivent des cours à l’ENS et obtiennent un diplôme de master de l'ENS-PSL.

Sélectionner les meilleurs étudiants[modifier | modifier le code]

L'ENS Ulm a fait à un moment le choix de sélectionner d'excellents étudiants quel que soit leur établissement d'origine. Elle a adopté des procédures de sélection présentées comme plus démocratisées, méritocratiques et internationales.

Après une classe préparatoire de deux (voire trois) ans, les étudiants souhaitant acquérir le statut d'élève-fonctionnaire stagiaire passent un concours avec un classement. Ce sont des étudiants qui souhaitent faire de préférence une carrière dans la fonction publique puisque ce statut engage à signer l'obligation décennale.

Le choix de suivre une classe préparatoire est un choix individuel et certains étudiants préfèrent suivre des études à l'Université notamment pour certaines matières que les classes préparatoires ne permettent guère d'approfondir comme le droit, les sciences politiques, l'anthropologie, etc. L'excellence du parcours universitaire d'un étudiant lui permet donc de présenter sa candidature en master et en doctorat (respectivement 130 et 30 recrutements par an).

La sélection d’étudiants comme étudiant normalien est présentée comme un choix pragmatique : les classes préparatoires fonctionnent avec un enseignement et une atmosphère de travail particuliers qui rencontrent à la fois de l'admiration et des critiques. Beaucoup d'étudiants aussi bons soient-ils ne désirent pas faire une classe préparatoire ; ils peuvent intégrer l'ENS Ulm et jouir non seulement de ses enseignements et de l'excellente réputation de ses diplômés (les alumni de l'ENS Ulm étant les élèves fonctionnaires-stagiaires, les étudiants de master et les doctorants).

La voie des fonctionnaires-stagiaires[modifier | modifier le code]

Les élèves ont le statut de fonctionnaires-stagiaires et s'engagent à leur prise de fonction à exercer une activité professionnelle dans les services de l’État, des collectivités territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises nationales durant dix années. Ils sont recrutés sur concours à l'issue d'au moins deux ans de CPGE et leur scolarité dure quatre ans, avec la possibilité de prendre deux congés sans traitement pour enseigner à l'étranger ou réaliser d'autres projets.

Les premiers concours, de niveau bac + 2, sont majoritairement préparés par des élèves des classes préparatoires. Il existe deux concours littéraires et quatre concours scientifiques, correspondant à des filières ou des options de classe préparatoire :

  • groupe A/L : lettres (français, philosophie, histoire, langue ancienne, langue vivante et épreuve à option) ;
  • groupe B/L : lettres et sciences sociales (français, philosophie, histoire, mathématiques, sciences sociales, langue vivante et épreuve à option) ;
  • groupe MP/MPI, ex C/S (mathématiques, physique et informatique) ;
  • groupe PC, ex D/S (mathématiques, physique et chimie) ;
  • groupe INFO (mathématiques et informatique) ;
  • groupe BCPST, ex E/S (mathématiques, physique, biologie, géologie, chimie).
  • groupe PSI, (physique, sciences de l'ingénieur), ouvert depuis 2017.

Les concours littéraires offrent 97 postes chaque année (72 postes en A/L et 25 en B/L[réf. nécessaire]) et les concours scientifiques 95 (40 postes en MP/MPI, 18 en PC, 21 en BCPST, 9 en INFO, 5 en PSI[47]).

Le Programme Médecine – Sciences (anciennement groupe F/S) est destiné aux étudiants en médecine ou en pharmacie[48].

Statut de fonctionnaire-stagiaire[modifier | modifier le code]

Depuis une loi de 1948, mise en œuvre par André Marie et Yvon Delbos[49], les élèves acquièrent durant leur scolarité la qualité de fonctionnaire stagiaire et s'engagent à servir l'État pour une période de dix ans, leur scolarité à l'ENS comprise ; cette clause d'« engagement décennal », qui remonte à Napoléon Ier[50], est diversement appliquée. Les élèves s'engagent (facultatif depuis 1985) également à passer l’agrégation, ou un master recherche (ou, dans de rares cas, un master professionnel). En tant que fonctionnaires, ils sont nommés par arrêté ministériel, perçoivent dès le début de leurs études à l'ENS un traitement mensuel net de 1 310 euros (1 334,37 euros à partir de la deuxième année) et sont soumis aux dispositions du statut de la fonction publique. Chaque année, tous les élèves établissent, en accord avec les directeurs des études, un programme d'études. Tout élève ne parvenant pas à valider les diplômes ou concours prévus dans ce programme d'études peut être mis en « congé sans traitement », voire être renvoyé sur décision du ministre chargé de l'Enseignement supérieur, au bout de plusieurs échecs (en théorie du moins mais cette sanction n'est quasiment jamais appliquée). Ce régime n'est pas applicable aux étudiants des différentes formations proposées par l'ENS (diplômes nationaux de master et de doctorat et diplôme d'établissement).

Le régime de l'internat, autrefois obligatoire pour tous les élèves non mariés, est désormais simplement conseillé pour les élèves effectuant leur première année de scolarité, et proposé pour les années ultérieures, sous réserve de places disponibles. Trois sites accueillent les internes : le site de la rue d'Ulm (au 45 et au 46), le site de Jourdan, dans le 14e arrondissement de Paris, et enfin celui de Montrouge, en proche banlieue parisienne (voir plus bas thurnage). À ce jour, les capacités limitées de ces sites ne permettent pas l'hébergement des étudiants des différentes formations de l'école.

Entrer à l'ENS en master : l'étudiant normalien (français ou international)[modifier | modifier le code]

Les étudiants normaliens sont des étudiants provenant de l'Université, d'autres grandes écoles, mais surtout de classes préparatoires, directement recrutés par les départements de l'école. Ils suivent les mêmes enseignements que les élèves, sans toutefois en recevoir le traitement en qualité de fonctionnaire stagiaire ni être soumis à l'obligation décennale qui en découle, et se voient délivrer après deux ou trois ans d'études le « diplôme de l'École normale supérieure ». Ils ne peuvent pas néanmoins revendiquer le titre d'« ancien élève de l'ENS ». Ceci permet notamment de diversifier le recrutement de l'école.

Les normaliens étudiants sont recrutés selon des procédures propres à chaque département de l'École[51]. Ils ont accès aux mêmes enseignements que les élèves et étudiants recrutés par les autres voies, et reçoivent le même diplôme à l'issue de leur scolarité. Les départements scientifiques offrent plus de places au titre de ce mode de recrutement que les départements littéraires (78 admissions contre 53 en 2009).

L'école recrute également des étudiants étrangers (sélection internationale) qui bénéficient d'une bourse pendant leur cursus. Ce sont des étudiants inscrits en dernière année du premier cycle d’études universitaires dans leur pays. Les épreuves sont à la fois écrites et orales, générales ou propres à chacune des vingt-deux options proposées, de la linguistique théorique à l'informatique. La SI offre chaque année dix bourses d'études littéraires et dix bourses d'études scientifiques, chacune d'une durée de trois ans.

Cette voie de recrutement introduit cependant une différence de statut des admis. Ceux qui intègrent par la « procédure du diplôme » obtiennent en effet un statut d’« étudiants », à opposer à celui d’« élèves » ayant intégré l’ENS par le concours traditionnel. Les étudiants sont donc appelés « normaliens étudiants »[52].

Les diplômes cohabilités avec l'ENS Ulm : les masteriens et autres étudiants[modifier | modifier le code]

Certains étudiants suivent finalement des cours à l'ENS Ulm en master ou en doctorat du fait d'une co-habilitation de leur cursus par l'institution : ils reçoivent alors un diplôme décerné par plusieurs entités universitaires, dont l'ENS Ulm[3].

Enfin l'ENS accueille des étudiants issus d'universités étrangères, les pensionnaires en accord d'échange, et des doctorants inscrits dans d'autres établissements, français et étrangers, au sein de ses différents laboratoires.

Cursus : formation par la recherche[modifier | modifier le code]

Forte de son projet scientifique axé sur la recherche fondamentale, l'ENS forme ses élèves à la recherche par la recherche et pour la recherche. Dans le prolongement du caractère généraliste des concours d'entrée, l'interdisciplinarité s'ajoute à la spécialisation croissante des cursus. L'ouverture internationale et professionnelle (stages) est très tôt encouragée. Un tutorat individuel est assuré par les caïmans. La finalité de la scolarité réside dans le doctorat, et plus de 85 % des normaliens accèdent au titre de docteur. Depuis 1985, les élèves ne sont plus tenus de passer l'agrégation.

La scolarité dure quatre années. Les élèves sont libres de choisir leur cursus. Certains élèves peuvent ainsi se développer une solide culture multidisciplinaire. La formation suit le cursus européen LMD. La scolarité des scientifiques comprend une L3, un M1 et un stage, un M2 puis l'agrégation. Une majorité d'élèves débutent une thèse avant leur sortie de l'école. La scolarité des élèves littéraires est moins balisée, mais l'agrégation demeure un passage obligé dans certaines disciplines. Certains élèves deviennent également lecteurs pour un an ou plus dans une université étrangère. Des cours de langues étrangères et des cours pour non-spécialistes sont nécessaires pour obtenir le diplôme de l'ENS, nouvellement créé. Aucun classement de sortie n'a jamais existé.

La scolarité et le régime des diplômes à l'ENS ont récemment fait l'objet d'évolutions significatives. L'ENS avait la particularité de ne délivrer aucun diplôme. Dans certaines disciplines, en particulier scientifiques, existent des formations organisées par l'ENS en collaboration avec des établissements de la région parisienne. Par ailleurs, à la fin du cycle de scolarité, les étudiants peuvent obtenir le diplôme d'établissement, diplôme de niveau master validant les séminaires, stages et cours suivis pendant la scolarité. Les élèves peuvent postuler à ce diplôme mais n'y sont pas statutairement tenus.

L'ENS délivre un doctorat propre qui est transdisciplinaire. De plus plusieurs doctorats sont co-habilités par l'ENS Ulm avec d'autres établissements dans certaines disciplines et ce dans une moindre mesure que les autres ENS de Cachan et de Lyon. Les élèves, et parfois certains étudiants, ont la possibilité de postuler à une allocation de recherche de l'ENS pour le doctorat de l'ENS ou pour les doctorats co-habilités.

Double-cursus : Médecine-Humanités[modifier | modifier le code]

Créé en 2018, « Médecine-Humanités » est une formation interdisciplinaire destinée aux étudiants en médecine qui souhaitent compléter leurs études avec un cursus en sciences humaines. Elle fait partie des proportions de double-cursus offertes aux étudiants en médecine en France.

Le programme[53] se déroule sur trois années académiques. Il dispense à cinq étudiants en médecine par an un double-cursus en humanités (lettres, philosophie, sciences de l’antiquité, histoire, histoire de l’art, sciences sociales, économie) ainsi qu’un séminaire dédié à l’École normale supérieure (ENS). L’objectif du programme « Médecine-Humanités » est de conjuguer les savoirs en humanités aux enjeux actuels de la médecine. Il se penche notamment sur les questionnements éthiques que pose la pratique de la médecine aujourd’hui.

À l’issue des trois années de formation, les étudiants obtiennent à la fois un master dans une des disciplines des humanités et le diplôme de l’ENS. Le programme dispose d’un réseau d’établissements universitaires et de recherche tels que PSL, l’APHP, l’Institut Curie, l’Institut Pasteur et l’Université de Paris.

Chaque étudiant du cursus reçoit une bourse d'études pour toute la durée de l'enseignement académique (financée par la fondation Bettencourt-Schueller, mécène du programme). Le recrutement est ouvert aux étudiants en médecine, issus de n’importe quelle université française. Les étudiants issus d’universités hors de Paris s'inscrivent en faculté de médecine parisienne le temps de leur cursus à l'ENS[54].

Débouchés des étudiants[modifier | modifier le code]

Bibliothèques : le réseau unifié des bibliothèques (« RUBENS »)[modifier | modifier le code]

L'ENS comprend dix bibliothèques, réparties sur plusieurs sites et représentant l'ensemble des disciplines enseignées à l'école. Bibliothèques de recherche, elles sont réunies au sein d'un catalogue commun informatisé, « Halley », et sont accessibles à tous les chercheurs nationaux et internationaux à partir du cycle D (baccalauréat + 5), ainsi qu'aux enseignants, élèves et anciens élèves de l'école.

Bibliothèque des lettres et sciences humaines[modifier | modifier le code]

La plus ancienne d'entre elles est la Bibliothèque des lettres de la rue d'Ulm. Lieu de mémoire, contemporain de la fondation de l'école, elle fut dirigée de 1888 à 1926 par le dreyfusard et socialiste Lucien Herr. La grande salle, dédiée à Georges Pompidou, est classée monument historique[57]. La Bibliothèque, qui s'étend aujourd'hui sur plusieurs milliers de mètres carrés, est l'un des plus grands fonds en accès libre de Paris, avec plus de 800 000 volumes immédiatement disponibles et 1 600 titres de périodiques vivants. Elle couvre l'ensemble des disciplines des lettres, classiques et modernes, et des sciences humaines, avec des points forts comme la littérature française, l'allemand et les études sur l'Antiquité (reconnue CADIST).

Bibliothèque des sciences sociales[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque de sciences sociales du boulevard Jourdan (ex-Jean-Ibanès), héritière du Centre de documentation sociale (fondé par le directeur Célestin Bouglé grâce au mécène Albert Kahn), compta parmi ses membres Raymond Aron, Marcel Déat, Georges Friedmann, Robert Marjolin, Pierre Uri, Étienne Mantoux et son père Paul Mantoux, Jean Stoetzel) et de la bibliothèque de l'École de Sèvres, comprend aujourd'hui plus de 150 000 volumes en économie, sociologie et géographie.

Bibliothèque d'archéologie[modifier | modifier le code]

Issue du regroupement de plusieurs équipes de recherche à la fin des années 1990, la Bibliothèque d’archéologie (UMR 8546-AOROC) met à disposition d’un public spécialisé à partir du master des fonds représentatifs des domaines d’études du laboratoire : les sociétés, langues et cultures de l’Antiquité, en particulier à travers les transferts culturels entre les civilisations classiques et les cultures en marges du monde gréco-romain.

Centre documentaire du CAPHÉS[modifier | modifier le code]

Appartenant à une unité mixte de service (UMS 3610), créé en 2005, le centre documentaire du Centre d'archives de philosophie, d'histoire et d’édition des sciences (CAPHÉS) est régi par un projet scientifique original qui consiste à rassembler des fonds déjà existants en histoire et philosophie des sciences. Il s'agit d'une mission patrimoniale associée à une action de valorisation scientifique. La politique documentaire consiste à réunir des fonds selon trois axes : l'histoire des sciences du vivant, avec un prolongement vers l'histoire de la médecine ; l'histoire des sciences physiques, avec un prolongement vers la chimie ; la politique de la science. Plus de 31 000 volumes sont catalogués et dix-sept fonds d'archives ont été collectés, fonds de chercheurs et fonds d'associations scientifiques et sociétés savantes.

Bibliothèque des archives Husserl (Paris)[modifier | modifier le code]

Composante de l'UMR 8547-Pays germaniques, les Archives Husserl sont rattachées au réseau d’archives contrôlé par les Archives-Husserl de Louvain. En effet, la bibliothèque conserve des transcriptions d’une bonne part des manuscrits de Husserl, et c’est autour de ces archives que s’est constitué un fonds de bibliothèque de recherche, qui constitue actuellement la meilleure bibliothèque spécialisée de phénoménologie en France.

Bibliothèque du RISC : relais d'information sur les sciences de la cognition[modifier | modifier le code]

Unité mixte de service du CNRS, le Risc s'adresse aux chercheurs, aux étudiants et aux acteurs des différents domaines des sciences cognitives. Il délivre de l'information et favorise les coopérations entre équipes ou spécialités. Pour ce faire, il propose des services dont une bibliothèque et une vidéothèque de prêt dédiées aux sciences cognitives : 590 films, 1 400 ouvrages, 1 330 mémoires de master et de thèses.

Bibliothèque de mathématiques et d'informatique[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque de mathématiques et d'informatique de la rue d'Ulm, fondée en 1864 par Louis Pasteur et Gaston Darboux, est destinée à fournir les ressources documentaires nécessaires aux laboratoires de recherche de l'école dans ces deux disciplines. Comprenant près de 1 000 m2, elle offre plus de 30 000 ouvrages et 14 000 périodiques en libre accès.

Bibliothèque des sciences expérimentales[modifier | modifier le code]

Ouverte en , la bibliothèque des sciences expérimentales est le résultat de la fusion des bibliothèques de biologie, chimie, géosciences et physique. Elle permet l’accès à soixante-deux revues en lignes, des périodiques papiers et plus de 17 000 ouvrages[58]. Son site web permet d'accéder aux services en ligne qu'elle propose (notamment les réservations de salles en ligne, les demandes de renseignement bibliographiques en ligne, une sélection de ses nouveaux livres enrichie et actualisée régulièrement, des ressources électroniques et des journaux scientifiques accessibles en ligne), et de parcourir ses collections imprimées et numériques. Elle est au service des étudiants, normaliens, chercheurs et enseignants chercheurs de l'École mais est ouverte, plus largement, à l'ensemble de la communauté scientifique.

La bibliothèque des sciences expérimentales, située au premier étage du 29, rue d'Ulm, s'étend sur plus de 600 m2 (répartis entre une grande salle de travail équipée d'ordinateurs et plusieurs salles de travail en groupe ou individuel que l'on peut réserver en ligne). Les locaux ont été entièrement rénovés entre 2012 et 2013. Cette création de bibliothèque (référencée par l'Enssib) procède de la volonté conjointe de la direction de l'École normale supérieure (la directrice d'alors Monique Canto-Sperber puis le Directeur Marc Mézard), la sous-direction sciences (Yves Guldner puis Yves Laszlo) et enfin des directeurs des départements scientifiques (Werner Krauth pour la physique, Ludovic Jullien en chimie, Pierre Briole en géosciences et Antoine Triller du département de biologie).

Campus[modifier | modifier le code]

La façade de l'ENS au 45, rue d'Ulm.

L'ENS occupe un campus au cœur de Paris, rue d'Ulm, dans le Quartier latin depuis le suivant les dispositions de la loi du . Les bâtiments ont été construits par l'architecte Alphonse de Gisors. Au-dessus du portail d'entrée, deux figures féminines représentent les lettres et les sciences de part et d'autre du médaillon de Minerve, déesse romaine de la sagesse.

Sites[modifier | modifier le code]

Les locaux actuels comportent :

  • Les bâtiments historiques du 45, rue d'Ulm. Ceux-ci sont organisés en carré autour de la cour centrale, la cour aux Ernests carré auquel viennent s'accoler deux ailes plus récentes, au nord-est l'aile Érasme (du nom de la rue Érasme qui longe l'école au nord) et l'aile Rataud au sud-est (du nom de la rue Rataud qui longe l'école à l'est)[59]. Au sud du carré, une autre cour, la Cour Pasteur sépare l'école des immeubles d'habitation de la rue Claude-Bernard. Enfin, un nouveau bâtiment, dit nouvel immeuble Rataud longe la rue Rataud et relie les ailes Érasme et Rataud des bâtiments principaux. Ces bâtiments renferment, outre la direction de l'école, des départements littéraires (philosophie, littérature et langage, études anciennes, archéologie) et scientifiques (mathématiques, informatique) ainsi que la très grande bibliothèque des lettres et la bibliothèque de mathématiques et d'informatique, des logements de fonction et des internats, des services administratifs, le restaurant (Pot), etc. Le Pavillon Pasteur (avec les fresques de Louis Édouard Fournier) a abrité le laboratoire du célèbre biologiste. Le monument aux morts, inauguré en 1923, est l'œuvre du sculpteur Paul Landowski[60]. Selon le directeur de l'époque, Gustave Lanson, la torche que porte la figure nue en ronde-bosse symbolise « le flambeau de l'énergie spirituelle et de la vérité scientifique » à transmettre aux générations futures[61]. Dégradé en 1971, il voit sa statue amputée ; il faudra attendre les années 1997-1998, soit plus de 20 ans, pour qu'il soit restauré[61]. Le monument est à nouveau profané en 2018. Le 4 juin 2021, le bras portant le flambeau est à nouveau amputé en marge d'une des premières soirées étudiantes organisées au 45 rue d'Ulm après le déconfinement.
Laboratoires de Physique, chimie et sciences de la terre du 24 rue Lhomond.
  • Les bâtiments du 46, rue d'Ulm, appelés « annexe », achevés en 1969. On y trouve les laboratoires de biologie ainsi que d'autres internats de l'École, et un parking souterrain.
  • Les bâtiments du 29, rue d'Ulm, anciens locaux de l'Institut national de recherche pédagogique et du Centre national de documentation pédagogique, abritant le département d'études cognitives et des services administratifs, comprennent au sous-sol la salle de conférences Jules Ferry, ancienne salle de projection de la Cinémathèque française.
  • Les laboratoires de physique, de chimie et de sciences de la Terre du 24, rue Lhomond, inaugurés par Albert Lebrun et Léon Blum en 1936, constituent un des premiers bâtiments entièrement conçus pour la recherche scientifique (Jacques et Albert Guilbert architectes)[62].
  • Les bâtiments du 48, boulevard Jourdan, anciens locaux de l'École normale supérieure de jeunes filles, où se trouvent les sciences sociales, un deuxième restaurant, et d'autres internats, ouverts en 1948 (Germain Debré et Édouard Crevel architectes). Ce campus est destiné à être reconstruit dans le cadre du contrat de projet État-région d'Île-de-France.
  • Les bâtiments de Montrouge (1, rue Maurice-Arnoux) abritent principalement des internats, ainsi que la préparation aux agrégations de physique et de chimie.
  • La station biologique de Foljuif, à Saint-Pierre-lès-Nemours, qui accueille aussi des séminaires et d'autres manifestations.

Cour aux Ernests[modifier | modifier le code]

La cour aux Ernests.
La cour aux Ernests sous la neige.

Le bâtiment historique de l'École, inscrit aux Monuments historiques depuis 1994, est construit en carré autour d'une cour. Dans ce véritable « cloître » décrit par Romain Rolland, se trouve une fontaine circulaire. La puissance de la source est contrôlée depuis les bureaux du directeur, au-dessus de l'entrée principale. La fontaine abrite quelques spécimens de poissons de la famille des Cyprinidés. Ces paisibles poissons sont surnommés « Ernest » (du nom d'un ancien directeur de l'École, Ernest Bersot) et sont un des symboles officieux de l'École. Par extension cette cour est appelée « cour aux Ernests » (dite « Courô »), et le vestibule de l'École qui donne sur cette cour est appelé par analogie « Aquarium ».

Tout autour de la cour se trouvent les bustes de quarante grands hommes français qui se sont illustrés dans des disciplines représentées à l'ENS : hommes de sciences dans la partie nord et hommes de lettres dans la partie sud. En tournant dans le sens des aiguilles d'une montre à partir de l'entrée ouest de la cour, ce sont :

Les noms figurent chacun sous le buste correspondant, ici reproduits tels qu'indiqués.

Accès[modifier | modifier le code]

Le campus principal de la rue d'Ulm est accessible par la gare du Luxembourg de la ligne B du RER, par la ligne de métro 7 aux stations Place Monge ou Censier-Daubenton et 10 à la station Cardinal Lemoine.

Le campus du boulevard Jourdan est accessible par la gare de Cité universitaire de la ligne B du RER, par la ligne 3a du tramway d'Île-de-France à la station Montsouris et par la ligne de métro 4 Porte d'Orléans.

Vie sportive et associative[modifier | modifier le code]

Association des élèves[modifier | modifier le code]

La vie associative s'organise autour du Comité d'organisation des fêtes[63] (COF), nom usuel de l'Association des élèves, et du Bureau Des Sports (BDS), qui a acquis son autonomie en 2007.

Le COF, qui regroupe de très nombreux clubs sportifs, artistiques ou festifs, édite chaque semaine depuis les années 1980 (au moins) le BOcal, journal hebdomadaire consacré à l'actualité interne à l'école, et est chargé de l'organisation des soirées et événements festifs ayant lieu à l'école. La plus connue est la Nuit de la rue d'Ulm (autrefois appelée « gala de l'ENS »), la plus grande soirée étudiante de l'école, qui a lieu autour de la cour aux Ernests, entièrement illuminée.

Le COF comprend aussi un Bureau des arts, partenaire de grands lieux culturels parisiens.

Autres organisations et associations[modifier | modifier le code]

La Délégation générale des élèves (DG) assure la répartition des thurnes (les fameux thurnages) entre les élèves et gère certaines questions matérielles par délégation de l'administration de l'école. Elle est constituée de quatre délégués généraux (dégés, dits grands, beaux et forts) élus chaque année par les élèves.

Les actions sociales des normaliens sont fédérées par l'Action sociale étudiante. On peut également noter l'action des normaliens en faveur de l'ouverture sociale des grandes écoles, notamment via les associations Talens, Tremplin et Animath.

L'association Paris-Montagne organise chaque année un festival consacré à la vulgarisation scientifique et à la promotion des carrières de la recherche scientifique.

Une école d'été littéraire internationale a eu lieu à l'école en 2008, à l'initiative de plusieurs élèves.

Plusieurs clubs politiques et syndicats sont implantés dans l'école. Le principal d'entre eux est Pollens (association pour la politique à l'ENS), qui organise un séminaire politique avec de grands invités chaque semaine. Du côté des syndicats, on trouve une section de Solidaires Étudiant-e-s, mais aussi une section étudiante de la CGT, ce qui est atypique. Les étudiants sont représentés au conseil d'administration et au conseil scientifique.

L'argot normalien[modifier | modifier le code]

L'ENS utilise un argot relatif aux particularités locales, formé sans doute aux alentours de 1900. Beaucoup de termes sont inspirés par l'Amérique du Sud, comme « cacique », « tapir » ou « caïman ».

Les appellations de l'institution sont elles-mêmes nombreuses : ENS, ENS Paris, ENS Ulm ou, familièrement, Ulm, Normale sup’, Normale. Les élèves l'appellent l'École[64].

Aspects particuliers[modifier | modifier le code]

Intégration à l'environnement international[modifier | modifier le code]

École normale supérieure de Pise (Italie).

En 1810, Napoléon Ier fonde à Pise (Toscane) la Scuola Normale Superiore comme « succursale » de l'École de Paris. Depuis, le modèle académique de l'ENS s'est diffusé à l'étranger (Collège Eötvös de Budapest) et l'École a développé son réseau de partenariats.

Échanges universitaires[modifier | modifier le code]

Les élèves peuvent bénéficier au cours de leur scolarité d'un ou plusieurs postes de visiting fellow (étudiant graduate) ou de lector (lecteur de français) dans 80 universités partenaires :

D'autres séjours et stages d'un semestre sont organisés de manière systématique dans le cadre des masters dispensés par l'école, au sein des laboratoires de recherche internationaux.

En plus des élèves recrutés par la sélection internationale (voir plus haut), l'ENS accueille et loge chaque année des pensionnaires étrangers dans le cadre d'accords d'échange. Une école d'été littéraire internationale accueille également des étudiants pour une plus courte durée.

Depuis 1988, l'ENS entretient une relation privilégiée avec l'École normale supérieure de Pise, qui reçoit chaque année près de 80 normaliens, la moitié d'une promotion de normalisti se déplaçant à Paris.

Partenariats scientifiques[modifier | modifier le code]

Les chercheurs internationaux sont accueillis pour un an à l'ENS grâce à l'Institut d'études avancées de Paris-Île-de-France, à la Villa Louis-Pasteur et à la Maison Suger. Les chaires internationales de recherche Blaise-Pascal, Marie-Curie, Condorcet et Lagrange-Michelet permettent aussi des séjours de plus d'un an dans les laboratoires, pour les doctorants, post-doctorants et chercheurs confirmés.

Une antenne permanente de l'Institut Remarque de l'université de New York est installée à l'école depuis 2007. Les ENS disposent aussi d'une antenne permanente à l'École normale supérieure de l'Est de la Chine (ECNU), l'Institut franco-chinois d'études avancées.

L'école est aussi partenaire du laboratoire international associé SALADYN créé en 2013[65].

Doctorats honoris causa[modifier | modifier le code]

Plusieurs personnalités internationales ont été faites docteurs honoris causa de l'ENS[66],[67],[68],[69] :

L'ENS dans la société[modifier | modifier le code]

Fondation de l’ENS[modifier | modifier le code]

Fondation de l’École normale supérieure
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Fondation reconnue d’utilité publique
Fondation
Fondation 13 mars 1986
Identité
Siège 45, rue d'UlmParis
Président Lionel Zinsou[70]
Site web http://fondation.ens.fr/

Créée en 1986 à l'initiative de plusieurs entreprises, la Fondation de l'ENS, reconnue d'utilité publique, contribue au développement de la recherche à l'école, notamment en favorisant l'accueil de chercheurs étrangers.

Elle gère depuis 1996 les chaires internationales de recherche Blaise-Pascal, par délégation de l'État et du conseil régional d'Île-de-France. Le Contrat de projets État-région 2007-2013 prévoit un investissement de 6,9 millions d'euros à ce titre. Chaque chaire permet l'accueil pendant douze mois (éventuellement fractionnés sur deux ans) d'un chercheur étranger en sciences exactes ou appliquées dans une université francilienne, après sélection par un comité présidé par Jean-Pierre Changeux. Par leur caractère pluridisciplinaire, ces chaires ont acquis une grande notoriété dans le monde académique[71] : le titulaire doit en effet diffuser les résultats de ses travaux par des conférences ouvertes au public le plus large. Parmi les chercheurs accueillis, on peut citer :

Elle a aussi réalisé la villa Louis-Pasteur, près de la rue d'Ulm (Paris 5e), destinée à l'accueil des chercheurs étrangers pour une longue durée et au renforcement des relations entre la recherche publique et les entreprises (maison Pasteur).

Elle a également contribué à la création de deux chaires scientifiques dans les laboratoires de l'ENS, la chaire « sécurité des réseaux de télécommunications » avec France Télécom et la chaire « vision artificielle »[72] avec la Fondation d'entreprise EADS.

Portail Savoirs en multimédia[modifier | modifier le code]

Depuis 2001, le portail internet de la Diffusion des savoirs de l'École normale supérieure donne accès à plus de 2 000 enregistrements des conférences et colloques ayant eu lieu à l'ENS, à la fois en lettres, en sciences et en sciences humaines, afin de donner accès aux derniers résultats de la recherche, mais aussi aux événements scientifiques (colloques, etc.) organisés à l'ENS.

Certains modules sont spécialement destinés, dans le cadre de la formation continue, aux professeurs des classes préparatoires et, plus généralement, des lycées.

Une nouvelle version de ce portail, Savoirs-ENS, aux fonctionnalités élargies, donnant notamment accès aux enregistrements de certains cours, a été lancée en 2009.

Conférences « Ernest »[modifier | modifier le code]

Le , l'ENS a inauguré un nouveau cycle de conférences multidisciplinaires grand public, les conférences Ernest[73]. Ces conférences, sur les sujets les plus divers (économie, philosophie, sciences, littérature…), durent chacune quinze minutes, et les intervenants sont sélectionnés pour leur charisme, parmi les spécialistes des sujets abordés.

Éditions « Rue d'Ulm » (« Presses de l'École normale supérieure »)[modifier | modifier le code]

Fondées en 1975, les Presses de l'École normale supérieure, devenues en 1999 les éditions Rue d'Ulm, contribuent à la diffusion des travaux de recherche menés à l'ENS et hors de l'ENS, principalement dans le secteur des lettres et des sciences humaines et sociales. Destinés au public universitaire, certains ouvrages publiés n'en ont pas moins rencontré un large écho auprès du grand public, comme La Société de défiance. Comment le modèle français s'autodétruit de Pierre Cahuc et Yann Algan (prix du livre d'économie 2008), De la précarité à l'autoexclusion du psychiatre Jean Furtos, L'Amour en saison sèche du romancier sudiste Shelby Foote ou Philosopher en langues de Barbara Cassin.

Plus de 500 ouvrages sont disponibles en librairie ou en ligne, publiés au sein d'une dizaine de collections parmi lesquelles les « Actes de la recherche à l'ENS » (en ligne), la « collection du Cepremap » (économie), « Les rencontres de Normale Sup' » (grands évènements à l'ENS), « Italica » (histoire de l'Italie), les « Études de littérature ancienne » (monde antique), « Versions françaises » (traductions critiques), « Æsthetica » (coédition Musée du quai Branly), « La rue ? Parlons-en ! » (avec Emmaüs), « Sciences sociales » et « Sciences durables ». À raison d'une trentaine de nouveautés par an, les livres sont principalement diffusés et distribués en librairie par Les Belles Lettres et Numilog (contenus numériques).

Les éditions Rue d'Ulm sont dirigées par Lucie Marignac.

Valorisation de la recherche[modifier | modifier le code]

L'Institut d'expertise et prospective de l'ENS, créé en 1985, sert d'interface entre l'école et l'entreprise en réalisant des séminaires et des études à la demande des entreprises. Cette valorisation de la recherche s'étend dans les domaines les plus divers, de la finance aux biotechnologies en passant par le droit.

L'ENS comprend également un service de valorisation de la recherche destiné à faciliter la conclusion de partenariats entre recherche publique et recherche privée, ainsi qu'avec le monde de l'industrie. Ce dernier a entre autres permis la création d'Elvesys, jeune entreprise innovante dans le domaine de la microfluidique.

Club des normaliens dans l’entreprise[modifier | modifier le code]

Le Club des normaliens dans l'entreprise regroupe depuis 1983 l'ensemble des anciens élèves en activité dans une entreprise publique ou privée. Espace d'échanges entre le monde de la recherche et le monde de l'entreprise, il contribue également à l'insertion professionnelle des anciens élèves. Parmi ses membres, on compte Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, Christophe Barbier, directeur de L'Express, Florence Méaux, PDG d'Afaq Afnor, Dominique d'Hinnin, directeur financier de Lagardère, ou Bertrand Mabille, DG de SFR Entreprises.

En 2008, le Club a lancé l'initiative Croissance & Innovation destiné à rapprocher l'école des PME innovantes en forte croissance.

Controverses[modifier | modifier le code]

Affaire du « collectif Palestine » (janvier-mars 2011)[modifier | modifier le code]

Le 18 janvier 2011, Monique Canto-Sperber, directrice de l'ENS, annule le débat sur le Proche-Orient qui devait, à l'initiative du collectif Palestine ENS, réunir plusieurs personnalités politiques et intellectuelles, dont Leïla Shahid, Stéphane Hessel, les pacifistes israéliens Michel Warschawski et Nurit Peled, ainsi que la députée socialiste Élisabeth Guigou. Le secrétaire général adjoint du Syndicat de la magistrature Benoit Hurel devait également participer à cette conférence. S'ensuit une vive polémique[74] ravivée un mois plus tard par un refus de réservation de salle de l'ENS pour la tenue d'un débat sur la question israélo-palestinienne, décision de refus annulée en référé par le tribunal administratif de Paris le 26 février 2011[75]. L'École normale supérieure fait appel, le , auprès du Conseil d'État qui, par une ordonnance du 7 mars, infirme l'ordonnance du tribunal administratif et rejette la demande de suspension[76].

Mouvement contre la précarité (2011)[modifier | modifier le code]

Dans le même temps, un mouvement social se déroule à l'ENS : une dizaine d'employés de la cantine, employés en CDD, se mettent en grève au mois de janvier pour obtenir des titularisations dans la Fonction publique et une amélioration de leurs conditions de travail. Le , les salons de la Direction sont occupés pour protester contre le refus de Monique Canto-Sperber d'accepter un protocole d'accord proposé par le secrétaire d'État à la Fonction publique, Georges Tron, qui conduirait à la titularisation de tous les grévistes[77] ; ils sont évacués par la police le [78]. Monique Canto-Sperber fait alors l'objet de vives critiques pour sa gestion du conflit[79], qui voit une victoire partielle des protestataires le après que tous les employés grévistes reçoivent un CDI[80]. Le pendant les vacances scolaires, Monique Canto-Sperber prononce contre six élèves-fonctionnaires de l'ENS, après avis du conseil de discipline, des sanctions (cinq avertissements et un blâme) ; une manifestation de 100 personnes a protesté le jour même contre ce qui est alors considéré comme « une volonté de la direction de réprimer le mouvement social et syndical »[81].

Erreurs dans les reports de notes au concours B/L (2021)[modifier | modifier le code]

Le , l'ENS Ulm publie une liste de candidats admis, supprimée quelques heures plus tard pour « une erreur dans la pondération des notes ». Certains noms de la liste principale disparaissent, d'autres apparaissent. Les doutes quant à la véracité des notes sont restés grands aux yeux des candidats et professeurs. L'affaire est évoquée dans la presse[82].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Doctorat transdisciplinaire de l'École normale supérieure (Paris) » (voir la liste des auteurs). (voir aussi la page de discussion)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Responsabilités et compétences élargies (RCE) dévolues aux EPSCP autres que les universités, prévues par la loi du relative aux libertés et responsabilités universitaires (LRU).
  2. Cour des Comptes, Rapport public annuel sur les Écoles normales supérieures de 2012, partie I « Où vont les écoles normales supérieures », p. 557, [lire en ligne]
  3. a b c d et e Faits et chiffres sur le site de l'École normale supérieure.
  4. Fonctionnaires-stagiaires recrutés par concours.
  5. Dans écoles doctorales cohabilitées ENS.
  6. Décret no 2000-250 du portant classification d’établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.
  7. Azzedine El Mourabet et Clara Hage, « Non, l’absence d’oral à l’ENS-PSL n’a pas provoqué un bond du nombre de femmes admises », Libération (journal),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Eric Nunès, « À l’ENS, la routine Normale », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Décret n° 2019-1130 du 5 novembre 2019 portant création de l'Université Paris sciences et lettres (Université PSL) et approbation de ses statuts, (lire en ligne)
  10. article 2 du décret du relatif à l'École normale supérieure|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006066135.
  11. Aux termes du décret du 26 août 1987, ce dernier exerce à l'égard de l'établissement les compétences dévolues aux recteurs, assurant ainsi son indépendance vis-à-vis des universités.
  12. « https://twitter.com/ens_ulm/status/1502974261371285505 », sur Twitter (consulté le )
  13. Écoles de l'an III.
  14. Les deux premiers volumes de ces cours sont parus aux Éditions Dunod en liaison avec les manifestations du bicentenaire de la Révolution que présidait Jean-Noël Jeanneney, avec le soutien de la mission du bicentenaire. Les leçons de mathématiques (Laplace, Lagrange, Monge), publiées en 1992 sous la direction de Jean Dhombres, constituent une somme des savoirs de cette discipline à la fin du XVIIIe siècle. L’impact de ces leçons sur l’enseignement des sciences de la première partie du XIXe siècle fut considérable, en particulier à l’École polytechnique. Les leçons d’histoire, de géographie et d’économie politique (Volney, Buache de la Neuville, Mentele, Vandermonde) sont parues en 1994 sous la direction de Daniel Nordman. Elles représentent une somme des connaissances de l’époque en sciences humaines et sociales et préfigurent le développement futur de ces disciplines. L’École normale supérieure, consciente de la valeur patrimoniale exceptionnelle de ces textes, a pris le relais pour la publication des volumes suivants. Le volume consacré aux cours de sciences expérimentales : leçons de physique, de chimie, d’histoire naturelle (Haüy, Berthollet, Daubenton) est paru début 2006 sous la direction d’Étienne Guyon aux éditions Rue d'Ulm. Il apporte un éclairage original sur ces sciences dans une période décisive. Les leçons d’analyse de l’entendement, art de la parole, littérature, morale (Garat, Sicard, La Harpe, Bernardin de Saint-Pierre) sont parus en 2008 sous la direction de Béatrice Didier et Jean Dhombres. Un cinquième volume d’introduction historique générale sur l’institution de l’École normale de l’an III, sous la direction de Dominique Julia, a conclu cette série en 2016. Il s'accompagne d'un volume d'appendices réunissant les textes fondateurs, pétitions, correspondances et autres documents relatifs à l'École normale de l'an III (janvier-mai 1795) ainsi que d'un vaste dictionnaire prosopographique des élèves nommés en l'an III. L’ensemble constitue ainsi, à l’instar de l’Encyclopédie, dans un esprit différent, un témoignage unique de l’état du savoir à la fin du siècle des Lumières.
  15. art. 1er, loi du 24-27 mars 1841, IX Bull DCCLXLVI no 9206, in J. B. Duvergier, Collection complète des lois, décrets ordonnances règlements et avis du Conseil d'État, tome 41, année 1841, p. 57).
  16. (Bull. no 9328, in J. B. Duvergier, 1841).
  17. Jean Leclant, « L'École normale supérieure et l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : passé, présent et futur », 'Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres', 1999, 138, no 4.
  18. Serge Benoît, « La rue d'Ulm », dans Christian Hottin (dir.), Universités et grandes écoles à Paris : les palais de la science, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1999 (ISBN 2-913246-03-6), p. 177-181, spécialement p. 177.
  19. Jean-François Sirinelli (dir.), École normale supérieure : le livre du bicentenaire, PUF, 1994, p. 431.
  20. France. Ministère de l'instruction publique, Bulletin administratif de l'instruction publique, , 1078 p. (lire en ligne), p. 393.
  21. Décret du .
  22. Décret du .
  23. Décret du relatif à la création d'établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.
  24. Laurent Curelly et Myriam-Isabelle Ducrocq, « Suzy Halimi : « la main tendue » », E-rea. Revue électronique d’études sur le monde anglophone, no 18.1,‎ (ISSN 1638-1718, DOI 10.4000/erea.10797, lire en ligne, consulté le )
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  26. a b c d e f g h i j k l m n et o Michèle Ferrand, « La mixité à dominance masculine : l’exemple des filières scientifiques de l’École normale supérieure d’Ulm-Sèvres », dans La mixité dans l’éducation : Enjeux passés et présents, ENS Éditions, coll. « Sociétés, Espaces, Temps », (ISBN 978-2-84788-424-1, lire en ligne), p. 181–193.
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  37. biologie.ens.fr.
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  46. Comment entrer à l'École normale supérieure ?
  47. « Concours voie CPGE Sciences », sur ens.psl.eu (consulté le )
  48. « Programme Médecine – Sciences », sur ens.psl.eu (consulté le )
  49. Loi no 48-1314 du attribuant aux élèves des écoles normales supérieures le traitement et les avantages afférents à la condition de fonctionnaire stagiaire et loi no 54-304 du accordant la qualité de fonctionnaire stagiaire à tous les élèves des écoles normales supérieures. Ces dispositions concernent les élèves français ou, depuis 1994, ressortissants d'un État membre de l'Union européenne.
  50. Loi du relative à la création de l'Université impériale, art. 118.
  51. Voir page sur le recrutement des étudiants sur le site de l'École.
  52. https://www.eleves.ens.fr/home/cacs/documents-ca/2014-03-10/reglement%20interieur%20approuve%20CA%20du%2010%20mars%202014.pdf.
  53. « Cursus », sur medecine-humanites.ens.fr (consulté le )
  54. Kyllian Delplace, Manon Job et Kendrys Legenty, « Les humanités pour restaurer le soin », Le 1, Paris, no 281,‎ (ISSN 2272-9690 et 2608-0400, OCLC 881062376, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata — article non paginé.
  55. Organisée conjointement avec l'Université Panthéon-Sorbonne depuis 2005. Dix normaliens (sur quarante postes) ont été admis au concours externe de l'ENA en 2007. Cf. rapport du jury du concours d'entrée 2007, p. 6-7.
  56. Environ 14 % selon une étude du sociologue Christian Baudelot (2005).
  57. Notice no PA00132985, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  58. Présentation de la bibliothèque sur le site de l’ENS.
  59. Serge Benoît, « La rue d'Ulm », p. 178.
  60. Serge Benoît, « La rue d'Ulm », p. 179.
  61. a et b Christian Hottin dans « 80 ans de la vie d’un monument aux morts », Labyrinthe [En ligne], 5 | 2000, Thèmes (no 5).
  62. Serge Benoît, « La rue d'Ulm », p. 180.
  63. Site du comité d’organisation des fêtes.
  64. Cf. chanson citée par Alain Peyrefitte dans Rue d'Ulm : « On peut attraper du mal/À Normale. ». Alors que « l'École normale » serait ambigu, connotant d'abord les écoles normales d'instituteurs, l'abréviation « Normale » est normalement utilisée pour l'ENS.
  65. [PDF]« Le Laboratoire International Associé du CNRS « SALADYN » », sur ambafrance-cn.org (consulté le ).
  66. (it) « Fotografie », sur carloazegliociampi.it (consulté le ).
  67. « Docteurs Honoris Causa », sur ens.fr (consulté le ).
  68. « Docteurs Honoris Causa », sur ens.fr (consulté le ).
  69. NS Infos.
  70. « Gouvernance ».
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  72. Chaire de la vision artificielle.
  73. « Les Ernest - 15 minutes pour changer notre vision du monde ».
  74. Julien Salingue, « Interdiction de la conférence avec Stéphane Hessel à l’ENS : quand la censure fait « débat » », sur Acrimed, (consulté le ).
  75. « Débat sur Israël : l'ENS condamnée pour entrave à la liberté d'expression », Le Monde, 1er mars 2011 ; texte de l'ordonnance du TA de Paris.
  76. CE, ord. réf., 7 mars 2011, no 347171.
  77. « Les non-titulaires de l'ENS durcissent le ton », L'Humanité, .
  78. « Les occupants de Normale-Sup évacués », Le Monde, 19 avril 2011.
  79. « Lutte contre la précarité à l'ENS : rassemblement contre la répression vendredi 11 h 14 », site de la tendance CLAIRE du NPA, brève du .
  80. « Sortie de conflit à l'ENS : une immense victoire pour les salariés », L'Humanité.fr, 27 mai 2011.
  81. « ENS/précaires: 6 élèves sanctionnés », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  82. « Au concours de l’ENS Ulm, la stupeur des candidats admis par erreur », Le Figaro Étudiant, 13 juillet 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres des anniversaires[modifier | modifier le code]

Témoignages[modifier | modifier le code]

  • Les Normaliens peints par eux-mêmes, Paris, impr. Chamerot et Renouard & Armand Colin, 1895.
  • Gustave Lanson, « L'École normale supérieure », article de la Revue des deux Mondes, 1926 lire en ligne.
  • Édouard Herriot, Normale, Paris, Société nouvelle d’édition, 1932.
  • Robert Brasillach, Notre avant-guerre, Paris, Plon, 1941.
  • Rue d'Ulm : chroniques de la vie normalienne, textes réunis et présentés par Alain Peyrefitte, Paris, Vigneau, 1950 [a fait l'objet de plusieurs rééditions, parues chez Flammarion puis chez Fayard].
  • Romain Rolland, Le Cloître de la rue d'Ulm : journal de Romain Rolland à l'École normale (1886-1889), Albin Michel, 1952.
  • Clément Rosset, En ce temps-là : notes sur Louis Althusser, Paris, Éd. de Minuit, 1992.

Travaux anciens[modifier | modifier le code]

  • Adoniram Judson Ladd, École normale supérieure. An historical sketch, Grand Forks, N.D., Herald Publications Company, 1907 lire en ligne.

Travaux récents[modifier | modifier le code]

  • Marie-Laure Delorme, De bons élèves : l'École normale supérieure vue de l'intérieur, Paris, Stock, , 313 p. (ISBN 978-2-234-08038-6).
  • Paul Dimoff, La Rue d’Ulm à la Belle époque : 1899-1903 : mémoires d'un normalien supérieur, Nancy, impr. G. Thomas, 1970 [plaquette hors commerce tirée à 200 exemplaires].
  • François Dufay et Pierre-Bertrand Dufort, Les Normaliens : de Charles Péguy à Bernard-Henri Lévy, un siècle d'histoire, préface de Régis Debray, Paris, J.-C. Lattès, 1993 (ISBN 2-7096-1307-7).
  • Michèle Ferrand, Françoise Imbert et Catherine Marry, L'Excellence scolaire : une affaire de famille : le cas des normaliennes et normaliens scientifiques, Paris, L'Harmattan, coll. « Bibliothèque de l'éducation », 1999 (ISBN 2-7384-8221-X).
  • Robert Flacelière, Normale en péril, Paris, Presses universitaires de France, 1971.
  • Pascale Hummel, Humanités normaliennes : l'enseignement classique et l'érudition philologique dans l'École normale supérieure au XIXe siècle, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Études anciennes », no 298, 1995 (ISBN 2-251-32645-6).
  • Pascale Hummel, Regards sur les études classiques au XIXe siècle : catalogue du fonds Morante, Paris, Presses de l’École normale supérieure, 1990.
  • Pascale Hummel, Anne Lejeune et David Peyceré, Pour une histoire de l’École normale supérieure : sources d’archives (1794-1993), Paris, Archives nationales & Presses de l’École normale supérieure, 1995 (ISBN 2-86000-243-X), (ISBN 2-7288-0209-2).
  • Stéphane Israël, Les Études et la guerre : les normaliens dans la tourmente (1939-1945), préface de Jean-François Sirinelli, Paris, Éd. Rue d'Ulm, 2005 (ISBN 2-7288-0337-4).
  • François Azouvi, Stéphane Baciocchi, Jean Dhombres [et al.], L'École normale de l'an III : une institution révolutionnaire et ses élèves : introduction historique à l'édition des « Leçons », Paris, Éd. Rue d'Ulm, 2016 (ISBN 978-2-7288-0548-8).
  • Nicole Masson, L'École normale supérieure : les chemins de la liberté, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 1994 (ISBN 2-07-053284-4).
  • Éric Méchoulan, Pierre-François Mourier, Normales Sup' : des élites pour quoi faire ?, La Tour-d'Aigues, L'Aube, coll. « Mondes en cours », 1994 (ISBN 2-87678-179-4).
  • Michel Nusimovici, Les écoles de l'an III, 2010 [2].
  • (en) Robert J. Smith, The École Normale Supérieure and the Third Republic, Albany, State University of New York Press, , 201 p. (ISBN 0-87395-540-4) [version remaniée d'une thèse de doctorat soutenue en 1967].
  • Jean-François Sirinelli, Génération intellectuelle : khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres, Paris, Fayard, 1988 (ISBN 2-213-02040-X) [version remaniée d'une thèse de doctorat soutenue en 1986].

L'ENS dans la littérature[modifier | modifier le code]

  • Roger Martin du Gard, Les Thibault (La Belle saison, chapitre 1) : Martin du Gard (ancien élève de l'École des chartes) décrit assez en détail l'attente des candidats avant l'affichage des résultats en juin 1914. Jacques Thibault est reçu troisième ; son père lui demande : « Pourquoi pas premier ? » Par la suite, Jacques Thibault quitte la France pour se réfugier en Suisse, avant de se faire tuer en survolant le front pour distribuer des tracts pacifistes. — Roger Martin Du Gard, Les Thibault, I, La Belle Saison, chapitre 1, page 311 et suivantes, édition folio, 2003.
  • Paul Nizan, La Conspiration, 1938 : Nizan (ancien élève de l'ENS) imagine qu'en 1928 un groupe d'élèves issus de la haute bourgeoisie créent une revue La Guerre civile communiste et organisent une conspiration communiste. Prix Interallié 1938. — Lien externe : Lectures de Sophie.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : École normale supérieure (Paris).

Liens externes[modifier | modifier le code]