Dungeons and Dragons: Computer Fantasy Game

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dungeons and Dragons
Computer Fantasy Game

Développeur
Éditeur

Date de sortie
Genre
Mode de jeu
Un joueur
Plate-forme

Donjons et Dragons (Mattel)

Dungeons & Dragons: Computer Fantasy Game (aussi appelé Pocket Dungeons & Dragons dans les catalogues Mattel[1]) est un jeu électronique de poche créé par Mattel Electronics et sorti en 1981.

Système de jeu[modifier | modifier le code]

Le joueur doit se déplacer dans un labyrinthe, sorte de damier aux cases invisibles, à la recherche d'une flèche magique, qui lui permettra de vaincre le dragon qui l'habite. Pour chaque déplacement, un symbole apparaît pour indiquer la présence d'un piège, d'un objet ou du dragon sur une case adjacente, sans toutefois indiquer sa direction. Le joueur peut également trouver un grappin, permettant de continuer sa route au cas où il tomberait sur une case piégée.

Ce système de jeu est identique à celui de Master of the Universe Electronic Game, également édité par Mattel, et seuls les motifs LCD changent[2].

Développement[modifier | modifier le code]

En 1976 Mattel lance Auto Race, un jeu électronique avec un affichage à base de diodes électroluminescentes. Au début des années 1980, la technologie évolue, passant à un affichage à base de cristaux-liquides, assez similaires à ce que sera la série des Game and Watch de Nintendo. Peter Oliphant (en) est approché par Mattel pour exploiter les nouvelles possibilités offertes par cette technologie LCD. Sa seule limitation étant que le design du jeu devait comprendre quelques éléments pouvant être allumés ou éteints. Oliphant s'inspire du jeu informatique Hunt the Wumpus de Gregory Yob, où le joueur doit évoluer dans une caverne pour chasser un monstre, tout en évitant les fosses de vase. Pour s'adapter au style médiéval fantastique de la licence Donjons et Dragons récemment acquise par Mattel, les éléments graphiques deviennent des chauves-souris, des murs et un dragon[3],[4],[5].

Il s'agit donc d'une adaptation officielle en jeu vidéo de la licence du célèbre jeu de rôle Donjons et Dragons de TSR Hobbies[6],[7] que Mattel a précédemment exploitée avec son jeu de société électronique Dungeons & Dragons : Le Labyrinthe électronique.

D'après Peter Oliphant, la volonté de Mattel Electronics était d'aller au-delà des jeux de sports classiques des débuts (Baseball, Football, Bowling), et obtenir de nouvelles licences afin d'élargir le type de jeux développés[3]. Pour Janice Render, chargée à l'époque de la communication de la gamme de jeux électroniques de poche pour Mattel Electronics, l'essentiel était la promotion de Horse Racing Analyzer et la présentation de la console Intellivision[3]. Mattel sortira par la suite sur sa console deux autres titres exploitant la licence Donjons et Dragons : Advanced Dungeons & Dragons et Advanced Dungeons & Dragons: Treasure of Tarmin, et commencera à en développer un troisième : Advanced Dungeons & Dragons: Tower of Mystery.

Accueil[modifier | modifier le code]

Pour le magazine Electronic Games, le jeu « est sûr de gagner votre coeur ». Joyce Worley a apprécié le gameplay et les effets sonores, et conclut qu'il s'agit d'« une approche passionnante et novatrice du célèbre jeu fantastique »[8].

Kevin Hall classe ce Computer Fantasy Game parmi « les 13 meilleures versions électroniques de Donjons et Dragons »[9], aux côtés des autres adaptations de Mattel Electronics.

Bien qu'il adore ce jeu électronique, « assez impressionnant » pour les standards de l'époque, James Maliszewski concède qu'il ressemble peu au Donjons et Dragons original, et risque de paraître « bizarre » au rôliste aguerri. Pour lui, le fait de limiter l'action à un chevalier chassant un dragon, dans un labyrinthe, avec un arc et des flèches montre qu'aucun des créateurs n'avait une réelle connaissance du matériel source[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Catalogue Mattel Electronics hiver 1982 », sur Archive.org
  2. (en) « Mattel's Dungeons and Dragons », sur HandHelpMuseum.com
  3. a b et c (en) « The Inspiration Behind Mattel’s Handheld D&D Game », sur Pad And Pixel.
  4. (en) Peter Oliphant, « i designed, produced, and prototyped this while i was at Mattel Electronics... », sur Facebook, .
  5. (en) Peter Oliphant, « the way this game was designed is that i was approached at Mattel with the new capability of LCD displays... », sur Facebook, .
  6. (en) Daniel Cohen, Video Games, Archway Paperbacks, (ISBN 0671458728), « Video Games Without Video », p. 92-94
  7. « D & D : les cristaux liquides attaquent », Jeux et Stratégie, no 18,‎ , p. 9
  8. (en) Joyce Worley, « Stand Alone Scene: Can You Survive the Treasure Hunt? : Dungeons & Dragons », Electronic Games, no 16,‎ , p. 106-110.
  9. (en) Kevin Hall, « The 13 best electronic versions of Dungeons & Dragons », sur DVice, (archivé sur Internet Archive).
  10. (en) James Maliszewski, « Retrospective: Dungeons & Dragons Computer Fantasy Game », sur Grognardia: Musing and Memories from a Lifetime of Roleplaying, .