Le chef-lieu occupe une dépression orientée approximativement d'ouest en est, entre 170 et 110 mètres d'altitude, entourée de collines calcaires à la maigre végétation, et reliée au littoral méditerranéen par des vallons étroits et sinueux, dont l'un (vallon du Gipier) permet de joindre Marseille, et l'autre (vallon du Régadzi) débouche sur deux calanques habitées : la Vesse et Niolon. Côté nord, la commune couvre le flanc du massif, et s'arrête à la limite de la plaine.
Sa superficie est de 2 297 hectares soit 22,97 km2.
Son altitude la plus basse se situe au niveau de la mer, le point culminant se trouve à 263 m, la moyenne étant de 132 m[1].
La gare de Niolon, située sur la ligne de la Côte Bleue, est desservie par les TER de la liaison Miramas - Marseille, à raison de 12 trains par jour dans chaque sens en semaine, ce qui met Marseille-Saint-Charles à 25 minutes de Niolon. L'ancienne gare du Rove, située près de la D 568, a été fermée, squattée à la fin des années 1980, puis détruite par un incendie en 1990.
Le Rove est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine du Rove, une unité urbaine monocommunale[7] de 5 193 habitants en 2020, constituant une ville isolée[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (89,4 %), zones urbanisées (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Des grottes, des endroits secs sous des rochers en surplomb pouvaient servir ici d'abris aux hominiens à l'époque du Paléolithique puis du Néolithique, de
à .
Les restes d'un rempart en pierre datant du début de l'Âge du bronze, au Camp de Laure, au nord-ouest de la commune, prouvent que des hommes étaient installés ici il y a 3 500 ans.
À l'époque moderne, Le Rove faisait partie de la seigneurie de Marignane au même titre que Saint-Victoret et Gignac. D’après les archives paroissiales, Le Rove compte trois familles présentes depuis le XIIIe siècle : les familles Debard, Mathieu et Gouiran[17].
Jusqu'en 1835, le village du Rove faisait partie de la commune de Gignac. Le Rove est devenu une commune en 1835.
D'or à quatre pals de gueules; à dextre une branche de chêne englandée de sable; à senestre un bouc naissant d'argent; chargé des mots VILLE DU ROVE de sable.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2020, la commune comptait 5 193 habitants[Note 3], en augmentation de 12,72 % par rapport à 2014 (Bouches-du-Rhône : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Le bâtiment de la gare de Niolon, qui domine la calanque du haut de ses 35 mètres d'altitude, est construit dans le style très particulier des gares de la ligne de la Côte Bleue : étroit, tout en hauteur, avec des parements en céramique, un toit en tuiles romanes. De la gare, la vue sur la calanque est remarquable.
Le tunnel du Rove, tunnel-canal reliant Marseille à l'Étang de Berre, a été creusé dans sa plus grande partie sous le territoire du Rove, d'où son nom, mais il n'est visible depuis aucun point de la commune.
Le fort de Niolon et le fort de Figuerolles, anciennes batteries militaires établies sur les hauteurs dominant la mer, partiellement détruites.
Le camp de Laure, vestiges d'un habitat fortifié préhistorique (classé monument historique).
Les calanques de Niolon et la Vesse, situées face à la rade de Marseille à quelque 5 kilomètres du chef-lieu, abritent chacune un petit village de pêcheurs et un port, et reçoivent le dimanche la visite de Marseillais désireux de se détendre.
Baignade dans la calanque de Niolon.
La calanque de la Vesse et ses habitations.
Le sentier littoral (non balisé, localement délicat), qui a son origine à l'Establon, au bord de l'ancienne route à la hauteur du tunnel du Resquilladou, contourne la pointe de Figuerolles, passe dans les calanques de la Vesse puis de Niolon et, quittant le territoire de la commune à la calanque de l'Érevine, poursuit vers la Redonne d'Ensuès.
La brousse du Rove est la spécialité de ce lieu. La véritable brousse du Rove est produite à partir du lait de chèvres de la race du Rove sur le territoire de la commune du Rove.
Les chèvres du Rove sont connues pour leur esthétique, leur robustesse et leur rusticité. Elles donnent moins de lait que les Alpines ou les Saanens, mais leur lait est plus riche et plus parfumé puisque ces troupeaux supportent mal la stabulation et sont élevés en pleine colline.
La plus illustre famille d'éleveurs de chèvres du Rove est la famille Gouiran.
La brousse du Rove est un mets connu que l'on peut trouver à la carte des restaurants huppés de la région et qui est l'objet de nombreuses contrefaçons (les brousses dites « du Rove » fabriquées avec du lait de vache inondent les marchés).
Avant les années 1960, les marchands de brousse du Rove proposaient les brousses à Marseille au cri de « Leï brousso dou Rouvé ! ». Une expression en est restée : « À l'heure des brousses » en référence à l'heure très tardive à laquelle on commençait à faire des brousses après avoir effectué une longue traite du troupeau.
Fromages du Rove.
Chèvres du Rove dans la garrigue au-dessus du village du Rove.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.