Dry farming

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Le dry-farming ou aridoculture désigne l'ensemble des techniques qui permettent la culture non irriguée en sol aride. Ces techniques consistent généralement à aménager les terrains de façon à utiliser au mieux les eaux de surface afin de rendre la culture possible, sans avoir recours à l’irrigation.

Il s'oppose au wet farming ou culture irriguée[1].

La technique consiste à labourer très profondément pour atteindre les couches humides du sol et à protéger l'eau disponible en brisant très finement les mottes superficielles de terre. La terre n'est ensemencée qu'une année sur deux, ce qui favorise l’accumulation de réserves d’eau. La sole mise en jachère reçoit ainsi plusieurs labours pour ameublir la terre et pour renforcer sa capacité d’absorption des eaux pluviales.

Cette technique est connue dans le bassin méditerranéen depuis l’Antiquité. Elle est actuellement pratiquée surtout en Amérique : à l'ouest des Grandes Plaines, dans la pampa argentine, les pays de la Volga. On le pratique aussi au Maghreb, dans les plaines plus sèches de l'intérieur, recevant moins de 500 millimètres de pluies[2]. Dans cette dernière zone, il présente l'inconvénient d'empêcher les pacages des troupeaux[3].

Mais le dry-farming favorise l’érosion des sols. Les terres en jachère sont attaquées par le vent et le ruissellement qui arrachent le sol arable[4]. Vers 1934, le dry farming est à l'origine d'une forte érosion éolienne: les Dust Bowl en Oklahoma et dans le nord-Texas[5]. Il est aujourd’hui en recul, du fait des progrès de l’irrigation mais surtout des techniques de non travail du sol et semis direct. Les fermiers américains pratiquent des assolements variés qui protègent le sol. Ils remplacent la monoculture du blé, autrefois très répandue dans l'Ouest par une rotation pluriannuelle comprenant des légumineuses.

Cet arrêt du dry-farming a paradoxalement permis une augmentation des précipitations dans les Grandes Plaines grâce à un sol plus frais arrêtant plus souvent les masses d'air chaud et humides du golfe du Mexique.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Augustin Bernard, Annales de géographie, 1911 disponible sur Persée
  2. Jean Suret-Canale, Afrique, structure et milieu, Encyclopaedia universalis, DVD, 2007
  3. Marc Dufumier, Un agronome dans son siècle, actualité de René Dumont, KARTHALA Editions, 2002
  4. R. Lebeau, Les grands types de structures agraires dans le monde, Masson, 1979
  5. Marcel Bournérias, anthropisation, Encyclopaedia universalis, DVD, 2007