Douglas DC-8 (avion à hélices)

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Douglas DC-8
Image illustrative de l’article Douglas DC-8 (avion à hélices)

Rôle Avion de ligne
Constructeur Douglas Aircraft Company
Statut Projet abandonné
Dérivé de XB-42 Mixmaster

Le Douglas DC-8 est un projet d'avion de ligne à hélices, conçu par l'avionneur américain Douglas Aircraft à la fin des années 1940. Développé plus d'une décennie avant le DC-8 à réaction, le DC-8 à moteurs à pistons dispose d'hélices placées à l'arrière du fuselage, en configuration propulsive. Le projet est annulé à cause des coûts de développement, ne le rendant pas viable commercialement.

Historique[modifier | modifier le code]

Basé sur le bombardier XB-42, le programme du DC-8 est lancé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale[1]. L'avion doit opérer sur les itinéraires court et moyen-courrier et emporter entre 40 et 48 passagers dans une cabine pressurisée[1]. Malgré les bonnes performances envisagées, supérieures à celles des avions de ligne bimoteurs de l'époque, une complexité et des coûts de développement excessifs font que les compagnies aériennes portent leur choix sur des avions plus conventionnels comme le Convair 240 et le Martin 2-0-2[2] ; le programme du DC-8 est abandonné sans qu'aucun appareil ne soit construit[3].

Descriptif technique[modifier | modifier le code]

Le DC-8 utilise les mêmes moteurs Allison V-1710, d'une puissance unitaire de 1 375 ch, que le XB-42[4] ; ils sont installés juste en arrière du cockpit, sous le plancher de la cabine[1],[3]. Comme sur le XB-42, les moteurs doivent entraîner un doublet d'hélices contrarotatives[2], placées tout à l'arrière du fuselage au moyen de long arbres de transmission qui courent, cette fois, dans la partie inférieure du fuselage[3],[5]. Cette disposition, que l'avionneur propose également pour le Cloudster II (en), avion léger, permet de réduire la traînée de 30 % et élimine les problèmes de vol asymétrique en cas de panne d'un moteur[6],[7]. L'accès à la cabine doit se faire en utilisant une passerelle aéroportuaire pour accéder à une unique porte, située à l'arrière, du côté gauche[4].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Sources : DC-8 that might have been[8].

Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]

  • Équipage du cockpit : trois membres (pilote, copilote, officier mécanicien navigant)
  • Passagers : 40 à 48
  • Longueur : 23,67 m
  • Envergure : 33,58 m
  • Hauteur : 8,17 m
  • Surface alaire : 102,6 m2
  • Allongement 11,1
  • Profil de voilure : Douglas S-17
  • Masse à vide : 11 074 kg
  • Masse en charge : 18 144 kg
  • Motorisation : 2 Allison V-1710-G4L/R (V12 à refroidissement liquide)
  • Puissance unitaire : 1 375 ch (1 025 kW) en croisière ; 1 600 ch (1 200 kW) au décollage

Performances[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c René Jacquet-Francillon, 1979, p. 714.
  2. a et b René Jacquet-Francillon, 1979, p. 714 & 715.
  3. a b et c René Jacquet-Francillon, septembre 2007, p. 27.
  4. a et b Francillon 1979, p. 715.
  5. (en) « New U.S. Transports : The Unconventional DC-8 and Martin Model 202 », Flight International, Londres (Royaume-Uni), Dorset House, vol. 48, no 1920,‎ , p. 402-403 (ISSN 0015-3710, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  6. Francillon 1979, p. 432.
  7. (en) « Tail-Pusher Plane Cruises 200 M.P.H », Popular Mechanics Magazine, Chicago (Illinois), Popular Mechanics Company, vol. 87, no 3,‎ , p. 103 (ISSN 0032-4558, lire en ligne, consulté le ).
  8. Eric B. Morgan, février 1972, p. 54-55.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) René J. Francillon, McDonnell Douglas aircraft since 1920 [« Aéronefs de McDonnell Douglas depuis 1920 »], Annapolis (Maryland), Naval Institute Press, , 482 p. (ISBN 1557505500, EAN 9781557505507, présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Eric B. Morgan, « DC-8 that might have been : Le DC-8 qui aurait pu exister », Air Pictorial, HPC Publishing, vol. 34, no 2,‎ , p. 54–55. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • René J. Francillon, « Les Douglas XB-42, XB-43, 1004 et 1005 : Le mieux est l'ennemi du bien », Le Fana de l'Aviation, Clichy (France), Éditions Larivière, no 454,‎ , p. 14-29 (ISSN 0757-4169). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) « Douglas Unveils Its New DC-8 », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 4, no 8,‎ , p. 12 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) « Two New Douglas Transports Spark Air-Carrier Race », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 44, no 10,‎ , p. 108-110 & 254 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) « DC-8 Engine Plan Uses Proven Idea », Aviation Week, New York (États-Unis), McGraw-Hill, vol. 4, no 9,‎ , p. 26 & 28 (ISSN 0005-2175, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]