Dorénaz

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Dorénaz
Blason de Dorénaz
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Saint-Maurice
Localité(s) Allesse
Communes limitrophes Collonges, Evionnaz, Vernayaz, Martigny, Fully
Président Rodolphe Richard
NPA 1905
No OFS 6212
Démographie
Gentilé Diablerain
Population
permanente
1 086 hab. (31 décembre 2022)
Densité 86 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 08′ 57″ nord, 7° 02′ 40″ est
Altitude 451 m
Superficie 12,57 km2
Localisation
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Dorénaz
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Dorénaz
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Dorénaz
Liens
Site web www.dorenaz.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Dorénaz est une commune suisse du canton du Valais située dans le district de Saint-Maurice.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune de Dorénaz s'étend sur 12,57 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 5,5 % de sa superficie, les surfaces agricoles 21,1 %, les surfaces boisées 63,6 % et les surfaces improductives 9,5 %[3].

Dorénaz se trouve dans la vallée du Rhône et se situe entre Collonges et Vernayaz.

Activité minière[modifier | modifier le code]

L'anthracite de Dorénaz est un charbon avec une des meilleures qualités calorifiques du canton du Valais (5 236 à 6 661 kcal/kg) malgré son taux de cendres élevés (10 à 28 %) ; l'anthracite est donc de qualité médiocre en comparaison à du charbon standard. Le principal gisement de Dorénaz, exploité dès 1855, se situe au lieu-dit « La Méreune », à 1 578 m d'altitude. Le site a connu trois exploitants différents : La Paccolat, Dorénaz SA et Dionisotti. Il est à l'abandon depuis 1953[4].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La première mention connue de Dorénaz date du XIe ou XIIe siècle, sous la forme « usque ad frontem Dorone »[5]. Le z final ne sert qu'à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé ; dans sa langue d'origine, il s'écrit Dorena.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIIe siècle, Dorénaz appartient à une famille bourgeoise de Saint-Maurice, les Wychardy. Dès 1300, la localité devient possession de l'hôpital de Saint-Jacques, qui relève lui-même de l'abbaye de Saint-Maurice. Le sacristain de l'abbaye possède aussi des droits sur le bois de Rosel, qui sont abolis par la diète valaisanne de et sont passés à la commune. Dorénaz fait partie du gouvernement de Saint-Maurice de 1476 à 1798, puis du district de ce nom. De 1802 à 1816, Dorénaz forme avec Collonges et Alesse la commune d'Outre-Rhône. Dorénaz obtient définitivement le hameau d'Alesse en 1841. Au spirituel, Dorénaz relève de la paroisse Saint-Sigismond de Saint-Maurice ; en 1723, elle est incorporée avec Collonges à la nouvelle paroisse d'Outre-Rhône, dont l'église paroissiale se situe à Collonges. Au XIXe siècle, Dorénaz exploite des ardoisières, dont l'exportation est facilitée par un funiculaire, et une mine de charbon. Dans les années 1880, un pont de fer relie Dorénaz à Vernayaz[5].

Population[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Diablerains[6] (variations : Diablérins[7], Diablerins[8]) ou les Dorénards[7],[9].

Ils sont surnommés lè Ginpa-Parây, soit ceux qui grimpent sur les parois (pour cueillir les prunes) en patois valaisan[7].

Les habitants de la localité d'Allesse se nomment les Allessards[10].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Dorénaz compte 1 086 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 86 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 37,2 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Dorénaz entre 1850 et 2020[11],[1]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 35,2 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 19,2 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[12].

La même année, la commune compte 523 hommes pour 517 femmes, soit un taux de 48,2 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[12].

Pyramide des âges de Dorénaz en 2020 (%)[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
0,8 
6,3 
75 à 89 ans
5,6 
11,7 
60 à 74 ans
13,5 
23,7 
45 à 59 ans
21,5 
22,4 
30 à 44 ans
23,8 
17,2 
15 à 29 ans
17,2 
18,4 
- de 14 ans
17,6 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Transports et énergie[modifier | modifier le code]

Un téléphérique construit en 1956 relie Dorénaz à Allesse et à Champex d'Alesse.

En 2008, une éolienne a été construite à la Cime de l'Est entre Collonges et Dorénaz.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Claude Rouiller (1941), de Dorénaz, fut membre du Grand Conseil valaisan avant de devenir membre du Tribunal fédéral suisse (1977-1997), qu'il présidera de 1995 à 1997, de même que du Tribunal de l'Organisation internationale du Travail (ILOAT, 1998-2017), qu'il présidera également de 2015 à 2017
  • Gérald Jordan (1925), de Dorénaz, présida le Grand Conseil du Valais en 1989/90
  • Jean-Luc Veuthey (1958-), chercheur et enseignant en chimie analytique, est né à Dorénaz.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« Écartelé en sautoir de gueules et d'argent, une croix tréflée en chef, un marteau à chaque flanc et une coquille Saint-Jacques en pointe, le tout de l'un en l'autre[13]. »

Les armoiries de Dorénaz sont adoptées en 1934. La croix tréflée représente Saint-Maurice pour certaines possessions de son abbaye, le marteau représente Martigny pour le site d'Allesse et la coquille Saint-Jacques représente l'hospice Saint-Jacques de l'abbaye[14],[15].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds : Dorénaz, Commune (1539-20e siécle) [7,25 mètres]. Cote : CH AEV, AC Dorénaz. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. Pascal Tissières, « L’activité minière sur le territoire de la Commune de Dorénaz », Annales valaisannes,‎ , p. 169-195 (présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]).
  5. a et b Bernard Monnet, « Dorénaz » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. « Dorénaz - Présentation des Villages », sur www.dorenaz.ch (consulté le )
  7. a b et c Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 44
  8. pag, « Dorénaz sur son trente et un », Le Nouvelliste,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  9. Victor Dupuis, « Les assises de l'Office régional du tourisme de Martigny à Dorénaz », La Gazette (Valais),‎ , p. 5 (lire en ligne)
  10. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 4
  11. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  12. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  13. « Dorénaz », sur www.aveg.ch (consulté le ).
  14. Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 80.
  15. « Les armoiries communales du district de Saint-Maurice », Annales valaisannes,‎ , p. 464 (lire en ligne Accès libre).

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