Domaine de Kaminoyama

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Donjon reconstruit du château de Kaminoyama.

Le domaine de Kaminoyama (上山藩, Kaminoyama-han?) est un fief féodal japonais de l'époque d'Edo[1] situé dans la province de Dewa (actuelle préfecture de Yamagata). Il était dirigé à partir du château de Kaminoyama dans l'actuelle ville de Kaminoyama[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le domaine de Kaminoyama est situé sur la voie stratégique Ushū Kaidō, une route annexe de l'Ōshū Kaidō reliant Edo au nord de Honshū. Le domaine est partagé entre le puissant domaine de Yamagata au nord et le domaine de Yonezawa au sud.

Durant la période Muromachi, la région est célèbre pour ses sources chaudes et est un bastion du clan Mogami. Elle est contestée par le clan Date durant la période Sengoku puis plus tard par le clan Uesugi. Après la destruction du clan Mogami par le shogunat Tokugawa, le domaine de Kaminoyama (40 000 koku) est créé en 1622 pour Matsudaira Shigetada qui pose les plans d'une future ville fortifiée. Les Matsudaira sont remplacés par le clan Gamō de 1626 à 1627, suivi par le clan Toki de 1628 à 1691, puis le clan Kanemori de 1692 à 1697. Le domaine est ensuite dirigé par la branche de Fujii du clan Matsudaira de 1698 à la restauration de Meiji. Le fief compte 2 200 foyers selon un recensement de 1852 et maintient sa résidence d'Edo à Azabu[3]. Le temple du clan à Edo est le Tessho-ji de Nishi-Asakusa.

Durant la période du Bakumatsu, le domaine soutient activement le shogunat Tokugawa et ses samouraïs jouent un rôle important dans l'attaque de la résidence d'Edo du domaine de Satsuma. Durant la guerre de Boshin, le domaine rejoint l'Ōuetsu Reppan Dōmei et ses troupes participent à la bataille de Hokuetsu car une partie importante du domaine est également dans la province d'Echigo.

En , avec l'abolition du système han, le domaine de Kaminoyama devient brièvement la préfecture de Kaminoyama qui est ensuite absorbée dans la nouvelle préfecture de Yamagata.

Possessions à la fin de l'époque d'Edo[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des domaines japonais, Kaminoyama est composé de plusieurs territoires discontinus dont la valeur kokudaka est fondée sur une estimation périodique du potentiel agricole[4],[5].

Liste des daimyōs[modifier | modifier le code]

# Nom Règne Titre de courtoisie Rang de cour Kokudaka Notes
Clan Matsudaira (Nomi) (fudai) 1622-1626
1 Matsudaira Shigetada (松平重忠?) 1622-1626 Tango-no-kami (丹後守) 5e inférieur (従五位下) 40 000 koku
2 Matsudaira Shigenao (松平重直?) 1626-1626 Tango-no-kami (丹後守) 5e inférieur (従五位下) 40 000 koku
Clan Gamō (tozama) 1626-1627
1 Gamō Tadatomo (蒲生忠知?) 1626-1627 Nakatsuka Daiyu (中務大輔), jijū (侍従) 4e inférieur (従四位下) 40 000 koku
Clan Toki (fudai) 1628-1691
1 Toki Yoriyuki (土岐頼行?) 1628-1678 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 25 000 koku
2 Toki Yoritaka (土岐頼殷?) 1678-1691 Iyo-no-kami (伊予守) 4e inférieur (従四位下) 35 000 koku
Clan Kanamori (tozama) 1692-1697
1 Kanamori Yoritoki (金森頼時?) 1692-1697 Izuno-no-kami (出雲守) 5e inférieur (従五位下) 38 700 koku
Clan Matsudaira (Fujii) (fudai) 1781-1871
1 Matsudaira Nobumichi (松平信通?) 1781-1789 Etchu-no-kami (越中守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
2 Matsudaira Nagatsune (松平長恒?) 1789-1812 Aucun Aucun 30 000 koku
3 Matsudaira Nobumasa (松平信将?) 1812-1819 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
4 Matsudaira Nobutsura (松平信亨?) 1820-1864 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
5 Matsudaira Nobufusa (松平信古?) 1864-1871 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
6 Matsudaira Nobuzane (松平信愛?) 1864-1871 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
7 Matsudaira Nobuyuki (松平信行?) 1864-1871 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
8 Matsudaira Nobumichi (松平信宝?) 1864-1871 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
9 Matsudaira Nobutsune (松平信庸?) 1864-1871 Yamashiro-no-kami (山城守) 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku
10 Matsudaira Nobuyasu (松平信安?) 1864-1871 Aucun 5e inférieur (従五位下) 30 000 koku

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mark Ravina, Land and Lordship in Early Modern Japan, (lire en ligne), p. 222.
  2. (en) « Echigo Province », sur www.japanese-castle-explorer.com (consulté le ).
  3. « Edo daimyo.net »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. Jeffrey Mass et William B. Hauser, The Bakufu in Japanese History, (lire en ligne), p. 150.
  5. George Elison et L. Smith Bardwell, Warlords, Artists, & Commoners: Japan in the Sixteenth Century, (lire en ligne), p. 18.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • E. Papinot, Historical and Geographic Dictionary of Japan, Tuttle Publishing, (réimpr. 1972).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]