Dolmen de Fontanaccia

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Dolmen de Fontanaccia
Image illustrative de l’article Dolmen de Fontanaccia
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Stazzona del Diavolo
Type Dolmen
Protection Logo monument historique Classé MH (1889)
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux Granite
Décor aucun
Inhumations aucune
Mobilier aucun
Géographie
Coordonnées 41° 31′ 46″ nord, 8° 55′ 05″ est
Pays France
Région Corse
Département Corse-du-Sud
Commune Sartène
Géolocalisation sur la carte : Corse-du-Sud
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Dolmen de Fontanaccia
Géolocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Dolmen de Fontanaccia
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(Voir situation sur carte : France)
Dolmen de Fontanaccia

Le dolmen de Fontanaccia est un dolmen situé sur la commune de Sartène, dans le département de la Corse-du-Sud en France.

Historique[modifier | modifier le code]

Le dolmen est mentionné pour la première fois par Prosper Mérimée, dans ses Notes d'un voyage en Corse publiées en 1840, sous le nom de Stazzona del Diavolo (la « Forge du Diable »). Il en donne les dimensions et en publie un dessin[1]. En 1883, Adrien de Mortillet, à l'occasion de sa mission en Corse pour la sous-commission des monuments mégalithiques, le décrit comme le «  monument le plus beau et le mieux conservé des dolmens de Corse »[2], qualificatif qui sera systématiquement repris tel quel jusqu'à aujourd'hui[3],[4],[5]. De Mortillet accompagne sa description détaillée du monument de dessins, de mesures qui seront systématiquement reprises par la suite et de photos[5]. En 1911, Louis Giraux mentionne deux autres tombes mégalithiques et un alignement mégalithique dans les environs[3],[5]. En 1964, à l'occasion des fouilles du site voisin d'I Stantari, Roger Grosjean fait défricher le monument recouvert par le maquis. En 2012-2013, une fouille programmée du site permet d'y faire quelques observations complémentaires.

L'édifice fait l'objet d'un classement aux monuments historiques depuis 1889[6].

Description[modifier | modifier le code]

Le dolmen a été construit sur une petite hauteur. Il est composé de sept montants correspondant à trois orthostates latéraux qui se sont fissurés avec le temps[7]et d'une table de couverture. De Mortillet a nommé les dalles de A à H dans le sens inverse des aiguilles d'une montre[5] :

Dalle Hauteur Largeur Épaisseur Poids estimé[Note 1]
A m 1,20 m 0,32 m 0,95 t
B 1,82 m 2,40 m 0,43 m t
C (chevet) 1,70 m 1,12 m 0,20 m 0,95 t
D 1,78 m 1,62 m 0,30 m t
E 1,77 m m 0,40 m 1,5 t
F 1,70 m 1,15 m 0,36 m 1,75 t
G 1,62 m 1,20 m 0,35 m 1,5 t
H (table) 3,50 m m 0,25 m 6,5 t

La chambre est de forme trapézoïdale. Elle mesure 2,60 m de long pour une largeur de 1,80 m au fond et 1,35 m à l'entrée. La hauteur sous dalle est au maximum de 1,70 m. Les dalles E, F et G sont issues d'une unique dalle plus grande[5]. Les dalles ont été régularisées[4]. Toutes les dalles sont en granite alors que le sous-sol rocheux local est en dolérite, cette roche n'a été utilisée que sous forme de blocs de calage des orthostates. Aucune trace d'un tumulus et aucun vestige de couloir n'ont été découverts[5].

De Mortillet signale que la chambre était déjà vide lors de sa visite et la fouille de 2012-2013 n'a révélée aucune trace de dépôt[5].

Les alignements mégalithiques d'I Stantari et de Rinaghju sont situés à respectivement environ 300 m au nord-est et 400 m au sud-est du dolmen.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sur la base d'une densité de 2.5 pour le granite.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mérimée 1840.
  2. de Mortillet 1883.
  3. a et b Leandri 2000.
  4. a et b Costa 2009.
  5. a b c d e f et g D'Anna 2017.
  6. Notice no PA00099114, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Laurent-Jacques Costa, Mégalithismes insulaires en Méditerranée, Errance, coll. « Collection des hespérides », , 128 p. (ISBN 9782877723770), p. 78

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent-Jacques Costa, Monuments préhistoriques de Corse, Errance, , 189 p. (ISBN 9782877723893), p. 118
  • André D'Anna, « Sartène – Dolmen de Fontanaccia » [notice archéologique] : Fouille programmée (2013) », ADLFI. Archéologie de la France - Informations,‎ (lire en ligne)
  • Franck Leandri, Les mégalithes de Corse, Jean-Paul Gisserot, coll. « Les guides gisserot », , 32 p. (ISBN 9782755800784), p. 25
  • Prosper Mérimée, Notes d'un voyage en Corse, Paris, Fournier jeune, , 249 p. (lire en ligne), p. 25-29
  • Adrien de Mortillet, « Les monuments mégalithiques de la Corse : Congrès de Rouen », Comptes-rendus de la 12e session de l'Association française pour l'avancement des sciences,‎ , p. 594

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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